• Lettre de Silvia Federicci au Président Correa – Labo Décolonial
    https://labodecolonial.wordpress.com/2017/01/25/lettre-de-silvia-federicci-au-president-correa

    Aujourd’hui, avec différentes modalités, le gouvernement de Correa a lancé une nouvelle chasse aux sorcières via le ministère de l’Intérieur, afin de tenter de dissoudre Accion Ecologica (AE) une organisation internationalement connue et respectée qui depuis des années s’organise inlassablement en défense de la lutte que les autochtones sont en train de mener contre les activités destructrices des entreprise pétrolières. De fait, l’attaque de Correa contre la AE vient de sa volonté d’octroyer aux compagnies minières et pétrolières les terres des communautés indigènes qu’il a vilipendé de manière répétée comme étant des gens en retard et qui freinent le progrès de la société.

    Cet attaque, fut spécialement dirigé contre les femmes, vu qu’elles sont les plus mobilisées et actives dans la défense de la terre, l’eau, les forets, car elles savent qu’avec leur destruction non seulement cela compromet la subsistance de leurs communautés, mais aussi leur histoire, leur culture, leurs espoirs…

    #Équateur #Correa #Rafael_Correa #Silvia_Federicci #femmes #écologie #accaparement

  • Quand la non-mixité pose problème à la Quinzaine de l’Inégalité…
    https://labodecolonial.wordpress.com/?p=1713

    https://labodecolonial.files.wordpress.com/2016/10/communiquc3a9-quinzaine-de-linc3a9galitc3a9.pdf

    l y a quelques semaines, notre collectif a été approché par la Cie Betty Blues pour nous proposer de participer, dans le cadre de la Quinzaine de l’égalité à l’événement “Femmes-Hommes, mêmes combats ?” organisé le samedi 8 octobre 2016 . Nous avons alors défini le cadre de notre participation sous la forme d’une conférence gesticulée collective pour aborder les problématiques de la journée sous nos angles d’attaque : notre définition de l’intersectionnalité, des féminismes, du genre…

    Pour ce faire nous nous sommes attelées à l’écriture et à la mise en scène d’une conférence gesticulée collective « Genre t’es pas au courant ?! » : des heures de travail prises sur nos temps personnels, durant lesquelles il a fallu aller chercher dans nos mémoires et nos vies des moments pas des plus jouasses.

    Après que le projet ai été accepté et financé par la commission ayant lancé l’appel pour la 3° Quinzaine de l’égalité, de la diversité et de la citoyenneté et qu’il ai même reçu le Prix Spécial de l’Égalité femmes-hommes de l’appel à projets,, nous apprenons quelques jours avant l’événement que nous ne sommes pas autorisées à jouer notre spectacle dans l’enceinte du centre d’animation du Grand-Parc !

    Cette décision émane de la direction générale de l’ACAQB (Association des Centres d’Animation de Quartiers de Bordeaux), dont le directeur général Jean-Luc Benguigui, s’est déjà illustré dans le passé pour être intervenu personnellement dans la programmation culturelle et artistique des diverses structures que l’ACAQB administre.

    L’argument avancé à l’oral, et de manière plus que trouble, pour justifier notre exclusion, était que nous sommes un collectif non-mixte et qu’à ce titre-là, nous allons à l’encontre des principes et valeurs défendus par l’organisation subventionnée à hauteur de millions d’euros par la Mairie de Bordeaux.

    Au-delà de l’affront d’être discriminées en pleine Quinzaine de l’Égalité, véritable cas d’école que nous venons ici visibiliser, nous tenons à préciser plusieurs points :

    Nous sommes un collectif non mixte en termes de genre, en ce qui concerne l’organisation interne, mais toutes nos activités sont, elles, ouvertes à tou-te-s, et ce depuis toujours.
    La non-mixité étant une tradition dans les luttes féministes, nous nous en servons comme un outil, et non comme un objectif.

    Nous sommes financées par le CGET (Commissariat Général à l’Egalité des Territoires) pour la création et diffusion de cette conférence gesticulée collective visant à lutter contre les discriminations multifactorielles.

    La non-mixité de genre, quand elle est pratiquée par des partenaires institutionnels tels que les associations Promofemmes et la Maison des Femmes, ne pose pas de problème à l’ACAQB, qui les accueille dans ses locaux lors de temps particuliers en non-mixité

    Nous sommes un collectif composé de femmes, précaires, immigrées, racisées, vivant dans les quartiers dits prioritaires, mais il semblerait que lorsque des femmes les plus vulnérabilisées par la société patriarcale-capitaliste-sexiste osent prendre la parole, et donc une place… ça pose un gros problème aux directeurs de structures censées venir en aide à ces même femmes… #NosGalèresVosEmplois

    En revanche, nous tenons à remercier la bibliothèque du Grand Parc et son équipe de nous avoir accueillies, dans l’urgence, nous trouvant un créneau et un espace pour que nous puissions jouer notre conférence, dans une salle bondée, attentive, réceptive et affectueuse. Ce qui s’annonçait comme une offense de plus, fut transformée en un franc et chaleureux succès.

    Nous remercions aussi la Cie Betty Blues qui a su trouver une solution de substitution pour nous garder tout de même dans la programmation.

    Intersectionnalité, Décolonialité, Sororité !

    #femmes #discrimination #non-mixité #Bordeaux #conférence_gesticulée #Labo_Décolonial

  • Nouvelle trad du Labo Décolonial : Deux-Esprits, Un Cœur, Cinq Genres
    https://labodecolonial.wordpress.com/2016/06/17/deux-esprits-un-coeur-cinq-genres

    Résumé : Où l’on découvre qu’avant le premier contact avec les Européens, les sociétés amérindiennes reconnaissaient cinq genres liés à la spiritualité plutôt qu’à la sexualité, et que la caractérisation « LGBT » euro-américaine ne peut donc pas s’appliquer convenablement à cette particularité culturelle des peuples indigènes, qu’ils nommaient « Deux-Esprits ».

    #genre #amérindiens #natives #autochtones #LGBT #colonialisme #deux-esprits #Labo_Décolonial (qui pourrait être sur ST…)

  • Leyla Larbi : « La lutte du peuple palestinien pour son auto-détermination concerne toute l’humanité »
    http://contre-attaques.org/magazine/article/leyla-larbi-la

    Le 25 mai 2016, lors du procès fictionnel de l’antiracisme politique, Leyla Larbi a dû répondre des accusations suivantes : ressasse sans cesse le passé colonial de la France, appelle à la discrimination de l’État d’Israël et cache un antisémitisme certain sous son antisionisme. Nous publions ici sa plaidoirie. En 1975, l’idéologie sioniste a officiellement été reconnue comme une idéologie raciste. Ce ne sont pas les « vilains antisionistes » qui le disent, c’est le « Monde » (soi-disant) représenté par (...)

    #Magazine

    / #carousel, #Regards, #Sionisme, #Colonisation

    "https://labodecolonial.wordpress.com"
    "http://www.bdsfrance.org/une-femme-arretee-en-france-pour-un-t-shirt-qui-critiquait-israel"
    "http://www.bdsfrance.org/declaration-damnesty-international-contre-les-menaces-visant-omar-barghou"
    "http://www.lemonde.fr/religions/article/2016/03/08/au-diner-du-crif-m-valls-assimile-antisionisme-et-antisemitisme_4878208_1653"

  • Ces deux papiers ont certainement été référencés par @rezo, et méritent d’être à nouveau affichés.
    Néanmoins, je les ai aggloméré ici car ils ont tous les deux quelque chose de puant, odeur que je pressentais déjà depuis quelques années.

    Aujourd’hui cette odeur s’affiche au grand jour, comme on affiche que l’on est c, et signifie selon moi la marque d’une rupture profonde entre ce que moi je mettais sous l’appellation « gauche » et ce qui toujours selon moi, sous des couleurs faussement « #universalistes », est responsable de notre malheur aujourd’hui.
    Ça explique certainement pourquoi j’ai une certaine retenue avec les autoproclamés « #antifas »

    http://lmsi.net/La-separation
    https://quartierslibres.wordpress.com/2016/03/22/radio-libertaire-naime-pas-les-femmes-voilees

    • C’est marrant comme les partisans des femmes voilées reprochent à ceux qui n’ont pas la même idée d’être sectaires.
      Alors que c’est eux qui le sont, au moins autant que ceux à qui ils le reprochent.
      Quant à tout de suite employer les grands mots, « islamophobie » (terme puant qui permet de ne discuter de rien), « raciste » (terme utilisé à toutes les sauces, sans besoin d’argumenter.
      Des femmes qu’on cache parce que des hommes le décrètent, oui ce n’est pas acceptable.
      Que les hommes se cachent s’ils ne sont pas capables de refréner leurs instincts, qu’ils s’enferment au fond d’une maison (et en profitent pour s’occuper de la maison, et de toute l’intendance), et qu’ils laissent les femmes jouir de leur corps et le montrer.
      LES FEMMES DOIVENT ETRE LIBRES, et leurs dress codes ne doivent pas être dictés par les hommes, ni pas personne d’autre.
      Quant à ceux qui affirment que les femmes se voilent par respect pour je ne sais qui, ou quoi, je les invite à aller voir comment sont traitées celles qui ne le font pas dans certains coins.
      Et surtout, à lire le discours de la servitude volontaire.
      Ça suffit de traiter de raciste les gens qui défendent la liberté des femmes.
      Et le fait que certains malodorants reprennent les mêmes arguments, pour d’autres raisons, devraient amener les intolérants des autres idées, comme sur ce texte, à réfléchir encore plus et à voir dans quel contextes, et avec quels arguments les affirmations sont dites.
      C’est un monde où plus aucune discussion n’est possible grâce à des mots lancés qui masquent l’indigence d’une réflexion poussée, pour laquelle il faut faire marcher quelques neurones.
      Que les hommes soient cloîtrés à la maison, un bonne fois pour toutes, plus d’hommes dans l’espace public.
      Sauf voilés et en regardant le sol.
      Si cette proposition vous choque, alors regardez bien ce que veut dire une femme voilée « par la religion » (ah ah).

    • @perline On peut être contre le voile sans exclure les femmes voilées. Si les femmes voilées sont enfermées par les hommes comme tu le dit, leur couper la parole au prétexte qu’elles sont opprimés c’est pas mieux. Ca double leur invisibilité et leur silenciation. Je suis d’accord pour lutter contre toute personne qui voudrais imposer le voile, mais une personne qui veux le mettre pour elle, c’est son problème.

    • @Perline,
      Ce que tu écris confirme s’il en était besoin les quelques idées que j’évoquais plus haut. À ce titre, ta première phrase est édifiante et significative.

      Je vais essayé d’être clair : je ne suis partisan que d’une seule chose : que chacun fasse le choix qu’il pense bien pour elle/lui (comprendre pas la suite le pronom lui pour elle, elle pour il, etc.) : s’il veut être de droite, c’est son affaire, s’il veut être bouddhiste c’est son affaire, s’il veut être antifa c’est son affaire, s’il veut se marier et avec qui il veut le faire, c’est encore son affaire et s’il veut porter le voile ou quoi que ce soit c’est encore son affaire.

      Tu sembles être le type de féministes à l’image de soeur Caroline qui sait ce qui est bon pour le femmes et ce qui n’est pas bon pour elles. Moi, j’en sais rien, j’apprends encore aujourd’hui et plus j’apprends moins j’ai de certitudes :-(

      Par contre, je sais que se déclarer féministe et de commencer par interdire aux femmes de choisir certains vêtements qu’elles souhaitent porter, c’est une posture assez difficile à tenir, qui demande une maîtrise parfaite de l’équilibre. Tu es courageuse car la posture n’est pas simple à tenir.

      Mon sentiment : je viens de l’écrire, que chacun fasse ce qui lui plaît. Mais plus précisément concernant le voile, le voici : du haut de mon grand âge j’ai vu beaucoup de choses : des femmes qui le portent par atavisme, d’autres par mimétisme, d’autres par soumission, d’autres par une croyance profonde en celui qu’elles considèrent comme étant leur créateur, d’autres pour se donner un genre, une identité, etc.
      Il existe j’ai l’impression autant de formes de port du voile qu’il y a de femmes elles-mêmes. Je (je dis bien je donc avis personnel, qui n’engage que ma carcasse) pense que c’est un accoutrement surannée. Il correspondait peut-être à quelque chose à un moment donné de l’histoire du monde,mais aujourd’hui j’ai le sentiment que c’est d’un apport limité.
      Conclusion : je m’en fous, mais attention, qu’aucun chien de garde ne vienne emmerder celles qui à contrario de ce que je pense, ont décidé pour elles leur manière de vivre et surtout vienne ensuite me donner des leçons de liberté.

      Tu dis que « c’est marrant » et je suis d’accord avec toi sur ce point, c’est marrant de lire ce que tu écris : tu mets en caps Lock que les femmes doivent être libres et pour atteindre ce but tu nous dis qu’il faut leur interdire certains choix vestimentaires !! Tu ressembles étrangement à ceux que tu sembles combattre, non ?

      @Perline, tu nous invites à

      aller voir comment sont traitées…

      C’est un procédé rhétorique indigne de ceux prétendent défendre le droit à la liberté pour les femmes. En effet, cette façon d’instaurer la dichotomie ("si vous ne me croyez pas, allez donc voir…") pour culpabiliser celui qui a une opinion différente de la tienne me rappelle notre ami bush nous disant que si on était pas avec lui dans sa croisade, alors nous étions contre lui. Je ne suis pas avec toi dans les âneries que tu écris, cela ne signifie pas que je sois contre toi. Le monde a besoin de ce pluralisme d’idées, des tiennes et même celles des antifas.

      Le coup du « aller voir taratata.. » est limite obscène : tu interdirais les assedic TOI à l’idée que certains en profitent pour bosser au noir ? Malsain comme procédé…

      Personne, en tout cas pas moi, ne doute de l’ignominie que font endurer des hommes à des femmes et cela va malheureusement bien plus loin que le voile. Ce n’est pas pour cela qu’il faut en tirer comme conclusion « moi, féministe Perline, je décrète que le code vestimentaire autorisé sera … ». Arriver à décréter pour soi c’est déjà bien, alors pour les autres... Restons humble.

      Je ne souhaite pas étaler ma vie @Perline, mais sur ce qu’il faudrait voir en la matière, je crois qu’une vie entière ne te suffirait pas pour partager un peu de ce que j’ai côtoyé dans mon parcours. Le ailleurs dont tu parles je le connais comme tu ne pourras jamais le connaître.

      Enfin (les posts trop longs sont malheureusement illisibles alors je me force mais il y aurait à en dire pourtant), @Perline, tu sembles correspondre à la description faites dans les deux papiers que j’ai cités, je comprends que cela te fasses réagir de cette façon. Plutôt que de « rentrer dedans » je crois préférable de s’enrichir de ce que dit l’autre, surtout quand c’est différent de ce dont on est persuadé. On ne perd pas quand on change d’avis, au contraire c’est à ce moment là qu’on gagne.

      amicalement

  • Avariances | Premières démarques révolutionnaires
    https://avariances.wordpress.com

    Aux amis des amis qui lui restent,

    à propos de sa Guerre véritable

    Remarques au sujet d’un texte trouvé sur le site de propagande #lundi_matin.
     

    Je vous en conjure, mes frères, restez fidèles à la terre et ne croyez pas ceux qui vous parlent d’espoirs supraterrestres ! Ce sont des empoisonneurs, qu’ils le sachent ou non. Ce sont des contempteurs de la vie, des moribonds et des empoisonnés eux-mêmes, de ceux dont la terre est fatiguée : qu’ils s’en aillent donc !
    Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra

    En un mot le #moi a deux qualités. Il est injuste en soi en ce qu’il se fait centre de tout. Il est incommode aux autres en ce qu’il les veut asservir, car chaque moi est l’ennemi et voudrait être le tyran de tous les autres. Vous en ôtez l’incommodité, mais non pas l’injustice. Et ainsi vous ne le rendez pas aimable à ceux qui en haïssent l’injustice.Vous ne le rendez aimable qu’aux injustes qui n’y trouvent plus leur ennemi. Et ainsi vous demeurez injuste, et ne pouvez plaire qu’aux injustes.
    Pascal, Les Pensées

    Mais, direz-vous, quel objet a-t-il en tout cela ? Celui de se vanter demain entre ses amis de ce qu’il a mieux joué qu’un autre. Ainsi les autres suent dans leur cabinet pour montrer aux savants qu’ils ont résolu une question d’algèbre qu’on n’aurait pu trouver jusqu’ici. Et tant d’autres s’exposent aux derniers périls pour se vanter ensuite d’une place qu’ils auront prise, aussi sottement à mon gré. Et enfin les autres se tuent pour remarquer toutes ces choses, non pas pour en devenir plus sages, mais seulement pour montrer qu’ils les savent, et ceux-là sont les plus sots de la bande, puisqu’ils le sont avec connaissance, au lieu qu’on peut penser des autres qu’ils ne le seraient plus s’ils avaient cette connaissance.
    Pascal, Les Pensées

     

    Nous avons voulu lire La guerre véritable, et dix fois au moins nous avons verdi. Il aura fallu du temps, plusieurs mois, pour que la nausée passe un peu, que les mots trouvent leur chemin et que se formule quelque chose qui puisse saisir cette abjection, et donne corps au refus nécessaire de cette prose avariée. Puissent les relents qu’elle exhale écarter de ce mauvais chemin ceux qui s’y seraient perdus, depuis longtemps même. Il est grand temps. L’ignominie de ce texte, qui ne fait qu’exacerber une manière détestable de penser, de voir le monde, de le comprendre, de s’adresser aux autres qu’ON déploie depuis plusieurs années maintenant, aura, nous l’espérons, le mérite d’ouvrir les yeux à la progéniture des entichés du dévoilement. Avariance donc, un concept qui consonne avec un de ceux de l’ultra-gauche officielle vieille version, et se trouve mis ici à disposition de ceux qui fréquentent encore les marchands de communauté humaine, — avant l’heure d’ailleurs, puisqu’en bonne secte alternative, quel bonheur, on pratique déjà le communisme comme d’autres la philatélie —, pour qu’ils puissent nommer ce qu’ils quittent.

    Après des événements comme les #massacres du 13 novembre dernier, ON ne peut quand même pas dire n’importe quoi, et ce qu’en d’autres circonstances ON a pu faire passer pour une tournure d’esprit subtile et nouvelle, aux accents provocateurs, promettant d’ouvrir des possibles subversifs, fait l’effet d’un mauvais spot publicitaire exhibant avec cynisme des postures aussi obscènes qu’attendues. Pascal, utilisé comme une cerise pourrie sur ce gâteau faisandé, vient ici servir de caution snobinarde, un glaçage dissocié sur un appareil raté, à ce raisonnement aussi profondément philosophique qu’un clip de #Daesh. Pour ce mauvais coup-là, ON a dû puiser dans les méandres des raisonnements les plus jésuitiques conservés certainement, malgré le chemin parcouru depuis, de ce qu’on appelle une bonne éducation. Tout le monde le savait, mais là, c’en est trop.

    • Pascal se retrouve promu général en chef de Daesh, [or] les Pensées pourraient se lire comme un manifeste anachroniquement anti-appelliste.

      " si on doit déglinguer tous ceux qui se divertissent, c’est plus qu’un génocide qu’il faut programmer. "

      "ON nous propose d’ailleurs l’éloge de ces terroristes qui n’ont pas peur de la mort. Viva la Muerte, encore."

      "est-ON donc si impuissant à commettre le moindre crime qu’il faille ainsi justifier ceux des autres ? "

      " Ce qui est formidable avec le Parti Imaginaire, c’est qu’il peut être dégueulasse sans avoir rien fait. "

      « Et maintenant il faut des armes » .... pour fusiller « hipsters, athées,chrétiens, libertins, alcooliques, baiseurs et baisés ».

      ON va même jusqu’à dénoncer ce « vice chrétien » qui consisterait à « défendre quelqu’un parce qu’il est attaqué »

      http://seenthis.net/messages/428725

      #destitution_de_la-sensibilité

    • Foin des esprits forts ! Cette avariance qui s’enorgueillit de ne point croire a tout du spectre faible...

      Que de moyens déployés, et quelle sépulcrale grandiloquence pour parvenir à réduire à un véritable autisme ce qui relève tout de même, la phraséologie en moins, d’un exercice de #Soliloque_blanc des plus communs et des plus accessibles à ce qu’il reste aujourd’hui en France d’indécrottables nostalgiques de la Vraie Révolution Occidentale, qu’il s’agisse du modèle 71 modifié 68 , du modèle Makhno modifié Durutti, - ou de leurs concurrentes autoritaires. Depuis le caveau sourd et aveugle d’où nous est parvenu ce codicille, à qui donc ces derniers sous-sous-pro-situs s’imaginent-ils parler - et dans quel monde s’imaginent-ils le faire ?

      Leurs invocations à jouir sans entraves en toute innocence, soigneusement rédigées dans les formes - lardées des italiques de rigueur et illustrées d’une gravure so XVIIème sentent tout de même leur formol à plein nez - et l’adhésion rassurante à plus d’un fétiche moderne désormais mal en point. Quelle misère de s’enivrer aux exhalaisons de semblables amours nécrophiles !
      L’histoire, elle, n’est pourtant pas morte, mais ces gens sont plus que vieux, qui peuvent bien continuer de dormir un rêve d’émancipation passé, dans sa glorieuse poussière, et trouver à s’en étourdir à leur guise. Voire, sans risquer autre chose que de susciter un vague ennui ou une franche hilarité devant une telle pétrification de la pensée, se laisser aller lorsque l’envie leur en prend, au cynique baroque, joignant le burlesque à l’incongru, d’une telle masturbation publique...

      De tels cadavres n’ont assurément plus rien à craindre de personne. J’aurai pour ma part passé quinze minutes plaisamment morbides en leur compagnie. Je leur réserve volontiers une pensée dans mes cimetières !

    • Pour la typo, ils ont plutôt pastiché Tiqqun (ON, les itals ), et pas causé de jouir sans entraves, plus personne peut faire ça depuis que la jouissance est devenue impérative...

      2016, depuis les faubourgs de la capitale de la perversion
      Blaise, Arnold, Nico, la crémière et les autres
      PS : C’est pénible, non, toutes ces petites manières typographiques, italiques et majuscules intempestives ? Raison de plus pour prendre la tangente…


      c’est un détail de
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Melencolia_de_Dürer

      mais peut-être n’avez vous pas lu « La guerre véritable », @martin5 ? là l’hilarité n’est ni franche ni légère.

    • J’ai parcouru rapidement « la guerre véritable » tout à l’heure, avant de revenir aux avariants... Je ne doute pas que ce texte (qui ne m’a pas intéressé plus que ça, plusieurs mois après les faits) puisse mériter une critique - mais certainement pas celle proposée par ces « avariant ». Mon propos vise bien les présupposés, clichés et autres fétiches embaumés qui encombrent leur prose comme leur pose.
      Pour le « pastiche », on a tout de même ici une esthétique convenue depuis au moins les premiers fascicules de l’EdN, il y a plus de trente ans, détournée contre l’EdN, reprise par des anti-industriels, reprise par Tiqqun, par d’autres pro situ sur le net... tout ça relève tout de même d’un exercice de style des plus nombriliste. (Et je reconnais volontiers être d’autant plus sensible à ce genre de complaisance que j’ai moi-même un goût immodéré pour la pointe de Dürer et de ses confrères. De là à figer mon propos dans une telle caricature formelle il y a tout de même un gouffre)

      ON nous assène ici que les attentats de novembre sont de bonne guerre. C’est parce que la France fait la guerre que des passants se sont fait tirer dessus, normal, rien à redire, fair play, puisqu’ON assimile ici tout un chacun à l’état qui nous gouverne

      Ce passage est tout de même gênant de nombrilisme et transpire le #déni. A qui nos avariants espèrent-ils faire croire ici que les occidentaux seraient les seuls à avoir des civils tués lors d’opérations militaires ou armées visant prétendument des gouvernants ? Le niveau de connivence dans le mépris raciste et de nez dans sa crasse attendu ici du lecteur, est tout de même assez insupportable.

      En effet, on n’écrit plus « jouir sans entraves » aujourd’hui.

      On exprimera plutôt son adhésion à ce cliché platement hédoniste par une périphrase (qui permettra de donner plus longuement à lire l’étendue tout aussi convenue et résolument blanche de l’idée qu’on parvient à se faire du beau rôle qu’on se réserve) :

      on s’enivrera, on baisera et on lira Nietzsche, Pascal et Apollinaire bien autant qu’on voudra, en dégustant un porc royal et en rêvant d’autres perspectives communistes et révolutionnaires, dans lesquelles la sensiblerie ne cohabiterait pas avec la justification de tels massacres, et tout ça sans doute même sans croire en Dieu.

      Onfray n’aurait pas dit mieux !

      Et on aura pris garde de déformer beyond recognition la défiance que mérite cette défunte prétention à une forme résolument idéaliste d’ #innocence_sociale , de spontanéisme 2.0 mêlé de volontarisme crassement libéral, auquel s’accrochent nos momies révolutionnaires bien qu’il soit démasquée depuis quelques temps déjà : on chausse donc doctement ses #lunettes_blanches pour être certain de ne rien écrire d’inconfortable :

      ON construit au fil du texte une figure de la détestation dont les traits sont les suivants : ceux qui ne croient en rien (les athées dit-ON aussi, si ON avait voulu être un peu plus léger on aurait pu se contenter de lever bannière contre les laïcards pour mieux épouser les moqueries d’un Médine qui raille Nietzsche et ses descendants dans sa vidéo-propagande Don’t Laïk, quand, sur les mêmes ressorts et pour arriver au même endroit, ON se l’accapare), ceux qui baisent (les libertins, dont ON sait aussi qu’en plus d’aimer baiser, ils ont cru en rien avant même la mort de dieu puisqu’ON a des lettres et qu’ON joue sur les mots), ceux qui boivent, ceux qui chantent

      quand on professe que personne n’est innocent, on entend alors, en somme, que tout le monde doit payer et surtout être puni, en l’occurrence pour les méfaits de l’État.

      On reconnaît ici l’air bien connu d’un lamento sur la culpabilisation de l’homme blanc, qui prétend situer sur le terrain clérical du reproche et de la punition ce qui ressort d’ une approche matérialiste des rapports sociaux qui, reconnue pour telle, serait alors autrement moins aisée à balayer d’un revers de manche.

      Bref, le texte initial (la guerre véritable) est peut-être très mauvais.
      Mais je tiens que le propos « avariant » n’a rien de « révolutionnaire ». Qu’il ne l’est qu’au sens où il s’agit d’une révolution pétrifiée, confite dans une nostalgie blanche assurément malheureuse - et cela en soit ne serait pas grand chose, si cela ne conduisait ses auteurs à venir prétendre asseoir leur radicalité en faisant platement chorus avec l’offensive de négation sociale que l’on peut lire et entendre partout ou presque, de l’extrême droite à l’extrême gauche, contre les tentatives de formulation de critiques et d’auto-organisations en termes actuels .

      @Koldobika

      Merci pour le lien !

    • https://lundi.am/La-guerre-veritable
      http://www.non-fides.fr/?Remarques-au-sujet-d-un-texte-trouve-sur-le-site-de-propagande-lundi-mati
      http://www.non-fides.fr/local/cache-vignettes/L250xH202/arton4886-f30e2.jpg?1475820173

      Alors, pourquoi en arrive-t-ON là ? Le chemin pris est risqué, — mais sans doute imagine-t-ON n’avoir peur de rien (trop croire au discours c’est aussi ça) —, et dans une époque attentive et intelligente, ce texte suffirait à discréditer l’ensemble d’une entreprise dans laquelle ON a beaucoup investi. Peut-être qu’il est insupportable de ne plus être l’ennemi dont on parle dans les conférences de rédaction et les ministères, insupportable que les fiches S ne soient pas pour soi seul, insupportable de voir ce qu’ON s’échinait à bâtir comme le monopole de la radicalité disputé par beaucoup plus gros que soi, par ceux qui ont encore beaucoup moins peur et se donnent beaucoup plus de moyen pour enrôler. ON constate que les attentats ont suscité « des crises d’hypocrisie », peut-être une manière de confesser une autre crise qui serait à l’origine de ce texte, une crise de jalousie sinistre, qui conduit, ON a du savoir faire et de la réthorique, à ce devenir flagorneur et courtisan. A vouloir toujours être le méchant, ON se voit déjà calife à la place du calife, mais is it a so good idea ? Certes, les désertions ne sont pas aussi nombreuses pour le plateau des Mille Vaches que pour la Syrie, les communes sont moins populeuses que les faubourgs de Raqqa, et c’est peut-être rageant. Alors qu’ON s’est mis en situation de faire commerce auprès de quelques générations d’étudiants en mal de sensations, d’un millénarisme en quête de radicalité comme placebo d’expériences de luttes réelles et pour combler les besoins de premiers émois, ON ne tient sans doute plus trop en place quand ressurgit un autre fanatisme plus conséquemment nihiliste. Peut-être aussi qu’en bon épicier, on a besoin de temps en temps, pour redonner de l’attrait à la marchandise et de la hauteur à la courbe des ventes, de dynamiser radicalement la com’, comme tous les dealers de came surcoupée qui, alors que le produit ne fait plus tellement recette, le coupent encore, en guise de dernières cartouches, avec des composants de substitutions plus forts. Espérant mieux satisfaire une clientèle en passe de se lasser.

    • http://www.lesinrocks.com/2016/10/04/actualite/medias-actualite/net-linsurrection-cest-site-lundi-matin-11869020

      Depuis le printemps, le site Lundi matin est le fer de lance de la contestation contre la loi Travail “et son monde”. Avec une rhétorique proche de celle du Comité invisible, il annonce tambour battant que “la présidentielle n’aura pas lieu”. Enquête sur un objet médiatique non identifié.

      https://seenthis.net/messages/428725 via lundimatin

  • “La plus grande victoire des jésuites fut de persuader les Naskapi de battre leurs enfants” — Silvia Federici décrit l’arrivée de la civilisation française en Amérique du Nord.

    #masculinisme #civilisation #colonialisme #europe #amériques #sauvages #enfance #femmes #punition #religion #histoire #esclavagisme #nos_valeurs

    (Je viens de finir l’introduction de “Caliban et la Sorcière” — l’introduction occupe les deux-tiers du volume ! —, et je m’apprête à entrer enfin dans l’histoire de la chasse aux #sorcières.)

    • Oh oui c’est très très riche ; ce que j’ai aimé dans ces deux pages c’est la concision avec laquelle elle y fait tout converger.

    • Ça donne vraiment le goût de le lire ! :-)
      Quand on peut voir les séquelles chez ces peuples jusqu’à aujourd’hui ! Ce qui les maintient dans une position ambivalente face à ce passé d’autant plus que ces traces écrites sont majeures dans l’histoire (écrite donc légitime !) de ces nations autochtones.

    • Merci @fil, c’est très instructif sur la #colonisation (EDIT pour le tag #colonisation) et sur l’exportation de la violence.

      Notamment sur l’histoire de l’éducation à la française et comment se transmet la violence encore aujourd’hui, en premier sur les femmes et les enfants, deux enfants meurent tous les jours en France de maltraitance physique.
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/06/14/enfants-maltraites-deux-morts-par-jour_3430128_3224.html

      Il y a un livre (dont je n’ai pas les refs désolée mais il date de 1999 je pense) sur les croisades qui relate l’exportation de la violence chrétienne par les croisés dans les territoires qu’ils asservissent.
      Voici la carte des croisades, édifiant …

    • Pas directement lié mais ça me rappelle ça :

      L’amusement disparut lorsque les relations se précisèrent. Les envahisseurs avaient besoin de main-d’oeuvre sur les territoires qu’ils s’étaient attribués, et si les Indiens étaient prêts à céder une partie de leur terres d’assez bonne grâce, ils refusaient fermement de travailler. Les moines de l’ordre de Saint-Jérôme s’indignèrent : « Ils fuient les Espagnols, refusent de travailler sans rémunération, mais poussent la perversité jusqu’à faire don de leurs biens. Ils n’acceptent pas de rejeter leurs camarades à qui les Espagnols coupent leurs oreilles. […] Il vaut mieux pour les Indiens devenir des hommes esclaves que de rester des animaux libres. »

      (Préface de Terre Sacrée, de Serge Bramly)

    • lecture au risque d’éveiller des remarques désobligeantes sur la situation actuelle de ressortissants de certains pays européens ! cf la description de l’état des indigènes autour de la république des Iroquois dans les notes de voyage de Beaumont (aux cotés de Tocqueville )

    • J’ai beaucoup aimé Caliban et la sorcière, mais il y a quant même un problème qui me semble important et que je voudrais signalé dans l’utilisation d’une illustration. Page 39 de l’édition @entremonde , il y a deux images. Celle du dessous est légendé « Femmes maçon bâtissant un mur d’enceinte. France, XVe siècle ». Cette image interviens après un développement qui explique que les femmes faisaient tout type de profession, y compris maçon. L’image sert un peu de preuve historique pour convaincre à ce moment de la lecture.

      Mais l’image est en fait un recadrage d’une enluminure issu du livre « la cité des dames » de Christine de Pisan. On ne voie que la partie de droite de cette image dans le livre de Federicci :

      Je l’ai reconnu au premier coup d’œil, car je l’ai dessiné plusieurs fois :
      http://ecole-athena.blogspot.fr/2014/12/3-christine-de-pizan-photo-du-jour.html

      Cette image n’est absolument pas un témoignage historique montrant deux femmes maçon françaises du XVeme siecle construisant un mur de pierre. Il s’agit de Dame Droiture et Christine de Pisan qui bâtissent les murs symboliques de la cité des dames, forteresse de l’esprit, afin de protégé les femmes de la calomnie des hommes.
      La légende ne donne pas la source de l’image. Seulement « France XVe » alors que d’autres images sont correctement sourcées dans le livre et que cette image est bien connu et je ne peu pas croire qu’au vu de la richesse et de la rareté de certaines illustrations, celle ci ne soit pas connu de Federicci.
      Et même si elle ne connais pas la cité des dames de Christine de Pisan, ce qui me semble peu crédible, comment est-ce possible que ses femmes maçon portent couronne et robe de cour et que Federicci n’ai pas remarqué ce « détail » ?

      J’ai beau retourné ca dans tous les sens ca me semble suspect. Est-ce que les illustrations du bouquin sont sortis de livres de contes de fées ? Ca me donne l’impression qu’il faudrais que je vérifie moi même toutes les sources cités par Federicci et il y en a un paquet. En tout cas ça m’a gâché la lecture, car elle dit des choses vraiment étonnantes et qui retournent la vision qu’on a de l’histoire de l’Europe et en particulier sur la période de la Renaissance. Mais comment la croire vraiment si une des premières illustration de son livre est une grossière manipulation d’un document historique pour le tordre à sa théorie. ..

      A moins que ca soit un très gros problème de « biais de confirmation »
      https://seenthis.net/messages/513828

      –-----
      Je croyais avoir deja expliqué cette histoire d’illustration dans Caliban et la sorcière sur seenthis mais je ne retrouve pas mon message alors je le remet ici. Désolé si il y a doublon ou triplon :)

    • Merci pour la référence @aude_v
      Par rapport au travail des femmes, il me semble claire que les femmes n’ont pas été épargné pour les taches physiques contrairement à ce que l’imaginaire moderne le fait croire. Je pense par exemple au discours de Sojourner Truth « Ne suis-je pas une femme ? » qui met bien en avant que la prétendue fragilité et faiblesse physique des femmes n’était valable que pour les femmes blanches de certaines catégories socio-économiques.
      –----
      Autre chose, page 45 Federicci parle du « droit de cuissage » comme si c’était une réalité historique indiscutable de la société médiévale.

      C’est le seigneur qui commandait le travail et les relations sociales des femmes, décidant par exemple si une veuve devait se remarier et qui devait être son époux, revendiquant même dans certaines régions le jus primae noctis, le droit de coucher avec la femme du serf lors de la nuit de noce.

      Mais il semblerais que ce droit en tout cas pour la France soit une invention plus tardive.
      http://www.zetetique.ldh.org/cuissage.html
      Federicci dit juste « dans certaine région » et ne document pas plus à ce sujet. J’imagine qu’il y a eu des seigneurs qui ont commis des viols en profitant de leur pouvoir, comme les hommes le font toujours massivement aujourd’hui, mais de là à parler d’une loi écrite, alors qu’il ne semble pas y avoir de trace de cette loi (sinon Federicci aurais indiqué une source au lieu de rester dans le vague), ca me semble pas bien sérieux. Et ca met à mal encore la crédibilité de Federicci à mes yeux.

      –---
      Je me souviens aussi d’une partie sur le cochon qui m’avait surprise. Federicci dit que la mise à mort du cochon est une forme de violence faite aux femmes (c’est dans une partie sur le mécanisme de Descartes et le traitement des animaux comme de machines). Elle affirme, là aussi sans aucune source documentaire, que les femmes s’occupaient du cochon dans les fermes d’Europe et que la mise à mort du cochon les affectaient particulièrement et était même tourné comme une attaque contre les femmes. Faudra que je retrouve cette partie. Cet hivers j’ai été suivre des conférences sur la viande au musée dit « de l’homme » et j’en ai discuté avec un médiéviste spécialiste de la boucherie qui faisait une de ces conférences ( c’etait : Statut(s) de l’animal de boucherie dans l’occident médiéval par Benoit Descamps (Historien, chargé de cours à l’Université Paris 8) ). Il m’a dit être surpris par cette théorie et n’avoir jamais constaté dans ses sources une spécificité féminine dans l’élevage des porcs. Il m’a dit qu’il se renseignerais mais je ne l’ai jamais revu pour voire si il a trouvé quelque chose. Cet historien ne m’as pas dit que c’était faux, ni impossible, et il n’était pas spécialement sensible à la place des femmes et n’avais manifestement jamais cherché dans cette direction. En plus la conférence était au musée du macho et il y avais peu de conférencières, par contre les organisatrices étaient des femmes et les femmes n’ont pratiquement pas été évoqués dans les conférences auquelle j’ai assisté. Les conférences étaient pour beaucoup assez problématiques, à base de « nous » on mange de la viande et on a trop raison et « eux » les végétariens sont des tarés relous qui nous emmerde. Mais tout de même ca me semble un peu suspect ce que dit Federicci sur la mise à mort du cochon comme violence contre les femmes et surtout sans rien produire comme source pour donner corps à cette idée.

      Tout ca m’embête, je voudrais bien croire ce que dit Federicci. Vu l’aspect révolutionnaire de sa théorie, et le fait qu’elle s’oppose totalement à l’histoire telle que je l’ai appris, je suis frustré de voire les problèmes que je soulève ici.