il n’y a pas de plan B en Syrie, et il n’y en aura pas — RT en français

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  • Le commentaire d’Abdel Bari Atwan (relayé généralement par @gonzo) sur les déclarations de Kerry quant à un plan B impliquant la partition de la Syrie en quand d’échec de l’accord de cessez-le-feu. Les déclarations de Kerry signalées par @kassem ici : http://seenthis.net/messages/463930
    Le commentaire d’Atwan (en anglais) là :
    http://www.raialyoum.com/?p=396000
    Atawan voit dans ces déclarations la confirmation de l’existence d’un agenda caché comportant la partition confessionnelle de la Syrie et rappelle qu’un certain nombre d’aventures militaires américaines ont fini ainsi :

    Kerry did not suggest that partition would be a solution to the Syria crisis but by linking it firmly to the success or failure of the Cessation of Hostilities agreement placed ongoing efforts to form a transitional government on the back burner.
    Wherever the US has intervened or become involved in a civil conflict partition has often followed. We are thinking of Korea, Vietnam, Sudan, Ossetia, Ukraine and so on.

    Il rappelle les éléments relevés maintes fois sur seen this récemment dont la proposition de « boots on the ground » de la coalition islamique et de la Turquie :

    Military preparations are already in place for a pincer operation involving Saudi-led forces entering Syria from the South via Jordan, and Turkish troops entering from the North, attacking Islamic State and driving out regime forces. This would pave the way for a Sunni entity in the North and East of Syria. A problem here would be the Kurds who are seeking autonomy in the North East- something Turkish President Erdogan resolutely opposes.

    Il s’interroge sur la possibilité que Moscou en vienne à acquiescer à un tel plan et se demande si les élections législatives convoquées pour avril par Assad ne seraient pas à comprendre comme une tentative d’écarter ce risque. Enfin il rappelle à juste titre qu’une partition de la Syrie menacerait tous les Etats de la région, y compris ceux qui en font la promotion comme l’Arabie saoudite (voir ici : http://seenthis.net/messages/459465).

    Where does this leave Russia? The Kremlin is now speaking of ‘similarities’ with Damascus over the future of Syria rather than an identical, indivisible stance. Putin may not oppose the idea of a partition and may have discussed it with Obama without the involvement of Assad.
    If Plan A for Syria was disastrous for the nation and the region, how would you like Plan B?
    Even thinking about partition is a red line for us at Rai al-Youm as it must be for all Syrians and Arabs, including those who have pumped billions of dollars into arming the opposition in an apparently thwarted bid to overthrow Assad.
    If Syria is partitioned this could just be the first of many fragmented Arab states, including Saudi Arabia.

    De fait, tout le monde a vu sur les cartes de 2006 de Ralph Peters, comme sur celle publiée dans le New York times en 2014, que l’Etat saoudien était lui aussi désigné comme candidat à la partition...

    • Et la réponse de Lavrov, pour dissiper les interrogations d’Atwan sur la position des Russes :
      https://francais.rt.com/international/16268-lavrov--il-n-a

      Lavrov : il n’y a pas de plan B en Syrie, et il n’y en aura pas
      Le ministre russe des Affaires étrangères a exclu l’existence, présente ou future, d’un plan B concernant le règlement de la crise en Syrie, contrairement à ce qu’a commenté John Kerry, qui a prévu la partition de la Syrie en cas d’échec.
      « On a tout dit sur ce plan B : il n’y en a pas, et il n’y en aura pas. Personne [ni la Russie, ni les Etats-Unis] ne l’envisage », a martelé Sergueï Lavrov, en répondant à la question des journalistes lui demandant de commenter la proposition des Etats-Unis sur les différents scénarios possibles pour l’avenir de la Syrie. [...]
      La Russie et la Syrie ont réagi négativement à cette proposition ambiguë. Ainsi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhail Bogdanov a déclaré que Moscou ne prévoyait aucun plan alternatif. « Nos partenaires occidentaux nous rendent perplexes, notamment les Etats-Unis, qui mentionnent l’existence d’une sorte de plan B », a-t-il indiqué. Quant à Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, il a déclaré que la priorité russe restait de « réaliser le plan, l’initiative exprimée par les deux présidents »