à quoi sert une phase préclinique

/14376-Essai-clinique-de-Rennes-a-quoi-s

  • Biotrial : de nouvelles révélations troublantes dans l’essai clinique mortel de Rennes | Actualité | LeFigaro.fr - Santé
    http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/02/24/24667-biotrial-nouvelles-failles-beantes-dans-lessai-clinique-mortel-

    Interrogé par Le Figaro, Dominique Martin, le directeur général de l’#ANSM, explique, agacé : « Nous avons donné toutes les informations que l’on pouvait. La #propriété industrielle, ça existe. » Peu lui importe que toute l’Europe sanitaire (industriels du médicament, agences, sociétés savantes) réclame avec insistance, et parfois publiquement (pour la British Pharmacological Society et la Royal Statistical Society), la divulgation complète des #données. Peu importe que ces mêmes instances ne comprennent pas le silence assourdissant que leur oppose l’ANSM.

    Et quand ce n’est pas le silence, le public n’a droit qu’à des bribes d’information. Ainsi le comité de spécialistes temporaires (CSST) formé par l’ANSM dans son relevé de conclusion de la réunion du 15 février explique-t-il avoir noté chez les volontaires atteints « des micro-atteintes tissulaires cérébrales de sévérité variable, avec une topographie tout à fait inhabituelle, mais, comme la symptomatologie clinique, homogène entre les personnes ». Fermez le ban.

    #santé

    • On comprend que les patients du groupe hospitalisé ont bien une atteinte du cerveau dans une zone inattendue. Mais laquelle ? Interrogé sur ce point crucial, le directeur de l’ANSM lâche du bout des lèvres : « À la base du crâne. » Certes, mais encore ? « Secret médical. » Selon nos informations, il s’agit de l’hippocampe et du pont, au cœur du cerveau. On comprend mieux l’inquiétude manifestée lors de la conférence de presse du 15 janvier par le Pr Gilles Edan, chef du pôle neurosciences du CHU de Rennes. Il expliquait : « Trois personnes ont déjà des tableaux (symptômes, NDLR) suffisamment sévères pour craindre un handicap irréversible mais on ne peut pas faire de pronostic définitif. » Aujourd’hui les cinq patients semblent tirés d’affaire.

      Complété par le chapeau de l’article

      … quatre des cinq personnes survivantes ont souffert de lésions profondes du cerveau ayant entraîné des troubles de la coordination des mouvements.

      Et aussi,

      Enfin, les données dites précliniques, c’est-à-dire les essais réalisés sur les animaux, pourraient bien receler une information explosive. La molécule testée sur des chiens a entraîné la mort de plusieurs d’entre eux, selon cette même source. Une information « d’une importance considérable. Cela peut être un vrai signal d’alerte », estime le Pr Daniele Piomelli, professeur de neurobiologie et de pharmacologie à l’université de Californie à Irvine. Mais ces données fondamentales sont, elles aussi, toujours cachées.

      Et donc, cachées aux sujets de l’expérience, à qui l’on demande un #consentement_éclairé.

    • Essai clinique de Rennes : à quoi sert une phase préclinique
      http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/14376-Essai-clinique-de-Rennes-a-quoi-sert-une-phase-preclinique

      Plusieurs chiens sont morts au cours des tests qui ont précédé les essais cliniques menés chez l’homme, et qui ont abouti au décès, en janvier dernier, d’un volontaire et à l’hospitalisation de cinq autres. Cette information clôt l’enquête du Figaro de ce 25 février. L’ANSM s’est empressée de réagir à cette information dans un communiqué de presse.

      « Des décès ont été constatés chez le chien », admet l’Agence qui souligne qu’un tel événement n’empêche pas la tenue d’essais chez l’être humain. En effet, la phase préclinique menée chez l’animal a pour objectif de mieux comprendre le mécanisme d’action d’une molécule, son activité mais aussi sa dose toxique. Il n’est donc pas rare que des décès surviennent à cette étape. « Dans le cadre de ces études de toxicologie, des doses très élevées sont administrées afin de déterminer les doses maximales tolérées, pouvant s’avérer létales chez l’animal », explique l’ANSM. Des règles internationales strictes encadrent toutefois ces recherches. Les doses auxquelles sont exposées les animaux sont généralement supérieures à celles administrées à l’homme.
      […]
      De son côté, le centre d’essais cliniques Biotrial a réagi ce vendredi par voie de communiqué. Après avoir rappelé dans quel cadre la société mène ses activités, elle demande aux médias ne plus associer son seul nom à ce dossier. Par un raccourci qui lui porte préjudice, l’affaire est souvent présentée comme « l’affaire Biotrial ». Or, « il convient de rappeler que Biotrial n’est pas responsable du décès du volontaire », précise ainsi la société.

    • Essai clinique de Rennes : « Je suis un miraculé » | Actualité | LeFigaro.fr - Santé
      http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/02/29/24680-essai-clinique-rennes-je-suis-miracule

      Le lendemain de l’hospitalisation du patient ayant finalement perdu la vie, un volontaire de l’essai clinique de Rennes présente ses premiers symptômes. Toujours atteint de séquelles neurologiques, il raconte son calvaire.
      Le témoignage, paru lundi dans le journal Le Maine libre, de l’une des victimes de l’essai clinique de Rennes apporte des éléments nouveaux sur la gravité de ses troubles neurologiques, et sur la manière dont la crise a été gérée par l’entreprise Biotrial.
      […]
      D’après son témoignage, il a commencé à souffrir de maux de tête le 11 janvier, soit le lendemain de l’admission aux urgences du patient qui est décédé six jours plus tard. « J’ai dit mes symptômes aux médecins et infirmiers. On m’a donné du Doliprane. Le lendemain, ça n’allait plus. J’avais encore plus mal à la tête, et c’était noir sous mes paupières. Un médecin m’a donné une poche de glace et encore du Doliprane. »