François Cherix : la Suisse face au risque d’une « dictature populiste » - Page 1

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    • Depuis le 1er janvier je suis officiellement genevoise... j’arrête de pleurer en m’identifiant à mes ex-compatriotes tessinois.
      Mais c’est vrai @odilon : je ne ris pas... car c’est une victoire au goût amer. Et qu’on a perdu sur le Gothard.
      Mais soit. C’est quand même une beau score. Nécessaire pour respirer et continuer à lutter.

    • @odilon : sur l’autre initiative, celle contre la spéculation alimentaire :
      Le monde du négoce mesure son impopularité malgré le rejet de l’initiative anti-spéculation

      L’initiative des Jeunes socialistes est refusée par 60% des votants, un score moins massif qu’espéré. Le secteur du trading de matières premières va devoir travailler dur pour améliorer son image

      http://www.letemps.ch/suisse/2016/02/28/monde-negoce-mesure-impopularite-malgre-rejet-initiative-anti-speculation

    • François Cherix : la Suisse face au risque d’une « dictature populiste »

      Dimanche 28 février, les électeurs se prononcent pour la seconde fois en cinq ans sur « le renvoi des étrangers criminels ». Homme de gauche et essayiste, François Cherix est l’une des rares personnalités suisses à dénoncer les dérives de la démocratie directe helvétique, devenue une machine à produire des référendums toujours plus xénophobes.

      De notre correspondante à Genève. - Ce dimanche 28 février 2016, les Suisses sont une fois de plus appelés aux urnes pour se prononcer sur le « renvoi des étrangers criminels ». Une fois de plus car déjà, en novembre 2010, 52,9 % d’entre eux avaient voté en faveur d’une « initiative populaire » lancée par l’Union démocratique du centre (UDC, un parti de droite nationaliste) et qui portait exactement sur le même thème. Le parlement disposait de cinq ans pour inscrire cette votation dans le code pénal. Une modification législative a finalement vu le jour en mars 2015, prévoyant le renvoi des étrangers condamnés pour meurtre, lésion corporelle grave, escroquerie, vol avec effraction, traite d’être humains, pédophilie, trafic de drogue ou encore terrorisme. Un texte déjà considéré comme très dur et stigmatisant par la gauche.

      Mais en 2012, estimant que les choses n’allaient pas assez vite ni assez fort, l’UDC a court-circuité le processus en lançant une seconde initiative, intitulée « Pour le renvoi effectif des étrangers criminels (initiative de mise en œuvre) ». Toujours dans la surenchère et dopés par la crise des migrants qui touche l’Europe, les nationalistes populistes exigent un tour de vis encore plus fort.

      Cette fois-ci, les électeurs se voient proposer d’inscrire directement dans la Constitution le catalogue de tout ce qui peut mener à l’expulsion des étrangers délinquants. Du jamais vu ! Une première liste énumère les manquements à la loi qui conduiront à leur renvoi automatique (du meurtre, au viol en passant par le cambriolage et… l’abus en matière d’aide sociale). Une seconde liste, qui comprend entre autres les lésions corporelles simples, la violence contre les autorités ou la dénonciation calomnieuse, vaudra à leurs auteurs d’être expulsés pour peu qu’ils aient été condamnés dans les dix dernières années, même pour une peine légère. Ce qui viole le principe de proportionnalité et risque d’aboutir à des situations inhumaines.

      « L’Italien né en Suisse et au bénéfice d’un permis C [permis de 10 ans – ndlr] condamné à une amende pour excès de vitesse il y a quelques années et qui se laisse aller un soir à donner un coup de poing à un importun devra être automatiquement expulsé », relevait récemment Le Temps. Le texte de l’UDC fait ainsi table rase de la « clause de rigueur » prévue par le texte parlementaire lié à la première initiative de 2010 et qui permet au juge de tenir compte de la situation particulière des étrangers étant nés ou ayant grandi en Suisse avant de décider de leur renvoi.

      La campagne a été particulièrement vive et un large front – de la gauche à la droite en passant par les milieux bancaires et économiques – s’est constitué contre le texte considéré comme « barbare ». Un appel urgent aux Suissesses et aux Suisses a été lancé par de nombreuses personnalités, hommes politiques et artistes qui estiment que « l’initiative de mise en œuvre » de l’UDC « invalide l’État de droit, viole la séparation des pouvoirs, bafoue les droits humains », et qu’elle soumet les « secondos » (les étrangers nés en Suisse) à « un droit d’exception ».

      François Cherix François Cherix
      Si les derniers sondages indiquent que le texte de l’UDC est en perte de vitesse (46 % de « oui » contre 49 % de « non ») et ne sera sans doute pas adopté, c’est désormais le modèle de démocratie directe qui est sur la sellette. Homme de gauche, essayiste et européen convaincu, François Cherix est l’une des rares voix en Suisse à dénoncer les graves dérives du modèle helvétique. Il est auteur d’un ouvrage à paraître le 8 mars prochain (Qui sauvera la Suisse du populisme ?, éditions Slatkine). Nous l’avons rencontré à Lausanne.

      Est-ce qu’avec cette seconde initiative populaire, l’UDC a franchi une nouvelle étape ?

      François Cherix : Le texte s’inscrit dans une longue série d’initiatives populistes qui désignent des boucs émissaires à la vindicte populaire. Dans ce sens, il n’y a rien de nouveau. Mais la démarche est totalement originale puisqu’elle a été lancée en réponse à une première votation sur laquelle les Suisses avaient dit oui en 2010. C’est une cannibalisation de la volonté populaire. L’UDC court-circuite le processus institutionnel et propose des mesures encore plus drastiques que celles déjà approuvées sur le même sujet. C’est une sorte de putsch qui évacue complètement le travail du parlement, chargé de faire les lois, et élimine aussi la justice suisse avec des éléments applicables automatiquement sans que les juges ne puissent statuer. Pour l’UDC, c’est une manière simple de montrer que le parlement ne fait pas son travail et qu’une fois de plus, le peuple est victime des élites.

      Les derniers sondages donnent l’initiative perdante, donc le pire semble être déjà écarté…

      Oui, sauf grosse surprise, l’initiative ne passera pas. Mais la ligne rouge de l’infamie est repoussée. Comme tous les mouvements populistes, l’UDC ne s’arrêtera pas là. Le parti va continuer à bombarder le système de propositions dangereuses pour l’équilibre des pouvoirs. Il y a beaucoup de choses effrayantes dans les pipelines. Actuellement, l’UDC récolte des signatures pour une proposition qui tend à vouloir éliminer le droit international comme un élément exogène du droit suisse et à fonder le primat du droit suisse [l’initiative « Le droit suisse au lieu des juges étrangers, dite initiative pour l’autodétermination » – ndlr]. D’autres propositions sont en chantier. Contre les étrangers et l’Europe, cela ne s’arrêtera pas non plus. Avec cette prolifération des initiatives populaires sur des sujets dangereux pour la démocratie, on joue à la roulette russe. Cela annonce une forme de dictature populiste.

      On a l’impression qu’en Suisse, il est possible de voter sur tout et n’importe quoi.

      Oui, il est très facile de lancer une initiative populaire (les citoyens qui récoltent 100 000 signatures en l’espace de 18 mois peuvent proposer une modification de la constitution fédérale qui sera soumise à une « votation populaire », alors que le « référendum » permet de se prononcer sur une loi déjà adoptée). Comme vous le dites, on peut pratiquement voter sur tout et n’importe quoi : sur des choses anodines comme la largeur des camions, ou encore les cornes des vaches (une collecte de signatures est en cours pour savoir si l’on accorde des subsides aux paysans qui gardent les cornes de leurs vaches). Mais on peut aussi se pencher, comme c’est le cas ce dimanche, sur des objets qui mettent en péril des droits fondamentaux comme le principe de proportionnalité en justice. Ou qui remettent en cause des accords internationaux comme « l’initiative contre l’immigration de masse » adoptée en 2014, en totale contradiction avec l’accord de libre circulation signé avec Bruxelles. Aucun garde-fou, aucun interdit ne peut empêcher la démocratie suisse de défaire la démocratie.

      Depuis une quinzaine d’années, il y a un assèchement de la pensée politique

      Dans une récente tribune publiée dans Le Temps, vous écrivez que le modèle suisse est au bord du chaos. Qu’entendez-vous par là ?

      D’une participation citoyenne, nous sommes passés à une domination de la démocratie d’opinion. Il est utile de rappeler qu’il s’agit d’un système rustique, inventé au XIXe siècle et qui fonctionne avec deux exigences principales : une haute conscience citoyenne et une société à évolution lente, stable, avec des principes d’autorité bien structurés. Or depuis le début du XXIe siècle, nous sommes, et c’est le cas dans toutes les démocraties européennes, dans des systèmes extrêmement rapides, avec des opinions volatiles et extrémistes, sur fond de nouvelles technologies. Nous avons complètement muté. Parce qu’il est aujourd’hui très facile de réunir des signatures, ou de voter comme on met un « like » sur un sondage, nous sommes maintenant dans un système où l’on vote quatre fois par an sur une douzaine de textes.

      Mais ces votations ne jouent-elles pas aussi un rôle de soupape pour les populismes ?

      Non, l’expérience montre que cela ne sert pas de soupape. Bien au contraire. C’est grâce aux votations récurrentes sur des thèmes populistes que l’UDC a grossi, devenant le premier parti de Suisse (29,4 % des voix aux législatives d’octobre 2015). Plus les campagnes xénophobes ou europhobes se multiplient, plus les sentiments et les décisions europhobes et xénophobes imprègnent la politique suisse. C’est la raison pour laquelle l’UDC les a multipliées.

      Cela a donné aux idées populistes une sorte de validation sociétale. Les médias et les citoyens sont obligés de s’en saisir. On est dans un système qui s’autoalimente et qui inféode tout le monde à la même doxa : à savoir qu’il s’agit de la voix du peuple et qu’il faut la respecter. Pendant longtemps, l’initiative populaire était un moyen exceptionnel de créer une situation politique ou d’exercer un contre-pouvoir. C’est devenu un a priori pour faire de la politique en Suisse, un instrument de communication et de conquête de l’opinion.

      Les affiches de l’UDC sur Les affiches de l’UDC sur "les étrangers criminels".

      Vu de l’extérieur, le système est pourtant séduisant. Le « matériel de vote » envoyé aux électeurs suisses est complet, il y a des débats, de nombreux articles dans la presse. On a l’impression que le citoyen peut largement s’informer…

      J’ai moi-même des amis français qui idéalisent le système suisse. Mais quand on vote quatre fois par an, le système a tendance à se déprécier et l’abstention est forte. Depuis une quinzaine d’années, il y a un assèchement de la pensée politique. On est dans une démocratie de type pointilliste qui focalise sur des sujets polémiques, émotionnels et parfois insignifiants, au détriment de choix de société. Il y a aussi une dévaluation de la représentation nationale. Les élus perdent leur pouvoir face à la démocratie directe. Ce qui compte pour les Suisses, c’est de voter, ce n’est plus d’élire.

      C’est un bilan assez effrayant. Pourtant, en Suisse, très peu d’intellectuels ou d’hommes politiques osent s’attaquer à la démocratie directe. Pourquoi ?

      En Suisse, il existe un gigantesque tabou autour de cette question. L’idée de la démocratie directe fait partie des mythes fondateurs. Le pays n’arrive pas à se percevoir comme une démocratie banale qui a des points forts et aussi des points très faibles.

      Il faudrait oser affronter le populisme, thématiser cette question comme un problème de société fondamental. J’essaie d’inciter mes amis socialistes à se pencher sur le sujet, car le pays ne pourra pas faire l’économie de ces débats. Mais pour l’instant, c’est un sujet sur lequel on a les meilleures discussions de couloir, mais jamais de prises de position publiques. Les partis ne veulent pas être présentés comme des ennemis du peuple. Certains cultivent l’illusion que le système va finir par s’autoréguler et que le peuple va finir par comprendre.

      Que faudrait-il faire ?

      Les débuts d’une prise de conscience sont là, mais il faudra encore une ou deux expériences très douloureuses pour qu’on passe à l’acte. Deux réformes seraient fondamentales. La Suisse a absolument besoin d’une cour constitutionnelle. On pourrait avoir un examen a priori des textes d’initiative proposés à signature, avec un certain nombre de paramètres précis qui permettraient de les valider ou non. Ce serait une forme de restriction, mais aussi de sécurité. Cela permettrait d’avoir le meilleur du système et pas le pire. Ensuite, il faudrait augmenter fortement le nombre de signatures requis pour déposer une initiative populaire. Actuellement, 1,2 % des citoyens peuvent mobiliser 100 % des votants sur n’importe quel sujet, y compris les cornes des vaches. C’est totalement déraisonnable.

      Mais l’UDC, qui est le premier parti de Suisse, ne veut pas entendre parler d’une quelconque réforme du système de démocratie directe…

      Oui, nous sommes dans un cercle totalement vicieux. Les mouvements populistes font du système actuel la base de toute l’existence du pays et poussent des hurlements dès qu’on effleure le sujet. Je sais très bien de quoi je parle. Après la publication de la tribune publiée dans Le Temps que vous évoquiez, j’ai eu des réactions fortes d’approbation, même des coups de téléphone de patrons qui disaient : « Maintenant ça suffit, je vous suis complètement. » Mais j’ai aussi reçu, dans des courriels, des menaces violentes venant des populistes…

      Les Suisses ont toujours l’impression qu’ils sont différents des autres

      Christoph Blocher, le leader historique de l’UDC. Christoph Blocher, le leader historique de l’UDC.
      En Suisse, l’UDC, malgré ses positions obsessionnellement anti-étrangers, ses campagnes d’affichage racistes, est considérée comme un parti « classique ». Les médias se prêtent aussi au jeu de cette banalisation. Qu’en pensez-vous ?

      L’UDC est clairement un mouvement populiste de type Front national, il se rapproche aussi des blocs identitaires des pays du Nord. Son corpus intellectuel et programmatique est à 95 % le même que celui de ces mouvements. La seule différence, c’est son orientation ultralibérale du point de vue économique. Le parti a aussi une spécificité. Il est né quand ses leaders populistes, comme Christoph Blocher, ont fait dans les années 1980 une OPA sur un petit parti – le parti agrarien – totalement moribond et qui était en déshérence. Ils ont acheté une coque vide. À cause de cette histoire, l’immense majorité des médias, des élus, des politologues et des citoyens traitent l’UDC comme le parti socialiste, ou comme les partis de la droite bourgeoise, avec les mêmes schémas de pensée et les mêmes grilles de lecture.

      N’est-ce pas aussi une forme de déni ?

      Le pays ne s’est pas constitué de manière classique, par la construction d’un sentiment national. Il s’est bâti un peu par un hasard de l’Histoire et les Suisses ont toujours l’impression qu’ils sont différents des autres et que ce qui se passe chez eux est unique. Ils n’ont pas connu les deux dernières guerres mondiales. Ils n’ont pas fait l’expérience des fascismes et du nazisme en tant que mouvements susceptibles de provoquer la ruine du pays. Ici, il y avait autant d’antisémites qu’ailleurs et ils avaient même pignon sur rue. On connaît le rôle de back-office, de plateforme industrielle des nazis que la Suisse a joué durant la Seconde Guerre mondiale. Tout est archi documenté. Mais ce qui est fondamental, c’est l’idée que le danger est ailleurs, que les fascistes et les nazis sont ailleurs. C’est un déni de réalité.

      Pourtant, ici, la parole populiste et ultranationaliste semble être totalement libérée…

      Oui, en Suisse il est très difficile de faire condamner quelqu’un pour des propos racistes. Je me souviens d’une émission à la Radio suisse romande où étaient invités Marine Le Pen et Oscar Freysinger (l’un des leaders valaisans de l’UDC). Ils faisaient ami-ami, se disant en lutte pour défendre les « identités européennes ». Marine Le Pen a alors dit son admiration pour Freysinger et elle a ajouté quelque chose comme : « Malheureusement, en France, je ne peux pas dire tout ce qu’il dit car j’aurais beaucoup plus d’ennuis. »

      La « respectabilité » de l’UDC tient-elle aussi au fait qu’il s’agit d’un parti gouvernemental puisque, sur les sept conseillers fédéraux (ministres), on compte aujourd’hui deux UDC ?

      L’UDC est au gouvernement parce que le conseil fédéral n’est pas au sens propre du terme un gouvernement. C’est un collège, une somme d’individus venus d’horizons différents et qui exercent des fonctions exécutives. Comme pour la démocratie directe, cela a longtemps fonctionné parce qu’on y mettait des UDC modérés et que le parti tolérait encore que ses ministres s’émancipent de la pensée du mouvement. Depuis que Christoph Blocher a fait un passage au conseil fédéral, l’UDC ne joue pas le jeu de la concordance.

      Certains de nos grands rêveurs disent : on va mettre un second conseiller fédéral au gouvernement et ils vont se normaliser. Or, soixante-quatre minutes après l’élection de Guy Parmelin [le dernier ministre UDC à être entré au conseil fédéral – ndlr], le président du groupe UDC au parlement a dit : « On va redoubler d’ardeur, on va lancer des initiatives populaires. » On voit qu’il n’y a aucune normalisation du parti par le passage au pouvoir.

      Le système de concordance est-il lui aussi moribond ?

      La concordance a longtemps fonctionné car, au moins sur la vision de la démocratie et de l’État, il y avait un vrai consensus entre la gauche et la droite. Maintenant, on a un gouvernement avec deux ministres dont le parti veut sortir la Suisse de la Convention européenne des droits de l’homme. Et ils posent tous sur la même photo en souriant. Nous sommes dans l’aberration complète !

      Vous estimez que la démocratie directe helvétique est malade avec ses votes compulsifs sur des thèmes populistes. Mais en France, on souffre d’un manque de démocratie, avec une classe politique totalement déconnectée des réalités…

      La France et la Suisse sont dans des contrastes fascinants. Il y a une nation qui a une grande histoire et un tout petit pays un peu là par hasard. Ils ont une langue commune, mais des systèmes de pensée politique diamétralement opposés. Soit les deux pays s’idéalisent, soit ils se dénigrent. Tous deux ont une propension à faire la morale au monde entier, avec d’un côté l’universalisme français, de l’autre le moralisme suisse.

      Les deux systèmes auraient besoin de perfusions réciproques. Il faut absolument une perfusion de jacobinisme français et de clarté de pensée systémique en Suisse. En France, qui est ma seconde patrie, il y a une violence contenue de gens qui se sentent dépossédés de leur destin. C’est le système du chèque en blanc. J’élis le président de la République et le parlement, mais ensuite je n’ai rien à dire. Je dois subir. Tout vient d’en haut et même dans ma région, je n’ai pas de pouvoir. C’est un système binaire : le peuple contre le roi. Il faudrait introduire en France des éléments de démocratie participative, avoir des processus de consultation plus fréquents. Il faudrait métisser les systèmes.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/270216/francois-cherix-la-suisse-face-au-risque-d-une-dictature-populiste

  • #François_Cherix : la #Suisse face au risque d’une « dictature populiste »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/270216/francois-cherix-la-suisse-face-au-risque-d-une-dictature-populiste

    Dimanche 28 février, les électeurs se prononcent pour la seconde fois en cinq ans sur « le renvoi des étrangers criminels ». Homme de gauche et essayiste, François Cherix est l’une des rares personnalités suisses à dénoncer les dérives de la #Démocratie_directe helvétique, devenue une machine à produire des votations et des référendums toujours plus stigmatisants et xénophobes, sous l’impulsion de l’UDC, le premier parti de Suisse.

    #International #référendum #UDS #votation_populaire #xénophobie