What’s Putin’s Next Move in Syria ?

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  • A lire la tribune de Frederic C. Hof dans Newsweek, publiée d’abord sur le site de l’Atlantic Council, qui est un plaidoyer pour une invasion du territoire syrien (le fameux plan d’invasion au sol souhaité par les Turcs et les Saoudiens, que certains pensent être le plan B évoqué par Kerry).
    Ce Fred Hof est un ancien officier militaire en poste au Moyen-Orient. Il a le rang d’ambassadeur et a été conseiller spécial pour la « transition » en Syrie auprès d’Hillary Clinton - en clair chargé de l’opération de regime-change en Syrie. Il s’est aussi un peu occupé de paix israélo-arabe, comme on le fait aux USA... Il est désormais senior fellow auprès du Rafik Hariri Center for the Middle East : http://docs.house.gov/meetings/AS/AS00/20130717/101150/HMTG-113-AS00-Bio-HofA-20130717.pdf
    Au milieu de l’habillage argumentatif à base de génocide et des alarmes humanitaires peu crédibles de la part d’un tel personnage, on trouve des vérités rarement dites. D’abord qu’un des objectifs de Poutine en Syrie est de mettre fin aux opérations américaines de regime-change de par le monde en infligeant une défaite aux USA :
    http://europe.newsweek.com/what-putin-next-move-syria-431694?rm=eu

    Putin’s objective need not change: force the United States into a de facto alliance with Assad against ISIS, thereby enabling him to tell Russians that the American worldwide regime change campaign he has vowed to defeat has been stopped cold in Syria , that the American president has been forced to eat his “Assad should step aside” words and that Russia has returned to great power status—thereby ending decades of humiliation.

    Quand on a été préposé à ce genre d’opérations, il y a là de quoi crier au scandale, effectivement.

    Ensuite, que dans le moment actuel sur l’accord de cessation des hostilités, la crainte de M. Hof et d’autres (disons ceux qui financent le Rafik Hariri Center...) soit que l’accalmie relative de la violence au nord-ouest, si elle perdurait, ne permette à Poutine et Assad de se lancer à la conquêt des territoires de Da’ich à l’est. Voire pire, de solliciter publiquement le soutien américain pour cela, légitimant du coup Assad :

    Assad’s negotiators in Geneva would simply stiff-arm any attempt to sideline him. Russian aircraft and Syrian ground forces (supplemented critically with Shia foreign fighters organized by Iran) would move incrementally against ISIS, calling on the American-led anti-ISIS coalition to support what Moscow would characterize as “the legitimate Government of Syria and its elected President in the battle against international terrorism.”

    Du coup, bin, l’invasion au sol est bien évidemment nécessaire :

    The recommendation here remains as it has been for many, many months: A coalition of the willing ground force led by the United States, consisting in large measure of regional forces and excluding Russia, Iran and the Assad regime, should destroy ISIS in eastern Syria and give the Syrian opposition the opportunity to work with local committees (now underground) to establish decent governance in ISIS-liberated Syria.

    On passera sur l’autre recommandation, assez délirante, de bombarder des bases syriennes au cas où les attaques russes et syriennes prendraient le prétexte de la présence d’al-Nousra...