• Le journaliste rennais Nicolas Legendre reçoit le prix du livre Albert Londres pour « Silence dans les champs » - France Bleu
    https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/le-journaliste-rennais-nicolas-legendre-recoit-le-prix-du-livre-albert-lo

    « Je suis très content, car cela récompense un travail de longue haleine et un métier que j’aime beaucoup », déclare ce mardi Nicolas Legendre, au lendemain de son prix du livre Albert Londres. Le journaliste rennais a enquêté sept ans pour son livre « Silence dans les champs », sorti en avril 2023 aux éditions Arthaud, et qui s’intéresse aux rouages du système agro-industriel breton.

    Une enquête difficile parfois, reconnait Nicolas Legendre. « Cela a été difficile de rassembler les pièces du puzzle, parce que c’est un sujet compliqué. Cela fait partie de notre histoire bretonne, mais aussi de notre géographie. Ce sont des firmes, des entreprises, des coopératives, c’est un système bancaire, c’est l’État et les collectivités, c’est l’Europe. Et puis ce sont aussi des croyances et une idéologie. Donc cela devient difficile de rassembler toutes les pièces du puzzle et d’expliquer, c’est ça qui a été vraiment le plus difficile. »

    Après la sortie de son livre, Nicolas Legendre a subi une campagne de dénigrement émanant notamment d’une association bretonne. « Ce prix Albert Londres est une très bonne réponse » à ses détracteurs, explique le journaliste. « On est allé jusqu’à me qualifier de journaliste à scandale, que je voulais la fin de l’agriculture bretonne. Redisons-le, ce n’était pas du tout mon but. Et d’ailleurs, ces accusations n’ont pas résisté à l’épreuve des faits. Je pense que ceux qui ont lu le livre le savent. »

    • Nicolas Legendre, journaliste d’enquête membre de « Splann ! », a reçu le prix Albert-Londres du livre pour « Silence dans les champs » (éditions Arthaud), à Vichy, le 27 novembre 2023. 🤐
      https://www.youtube.com/watch?v=gpke0hLgdTM

      « J’ai reçu depuis la parution du livre des centaines de messages. Leur teneur contraste bien souvent avec les réactions officielles publiques d’élus ou de responsables du monde agricole et agroalimentaire, en Bretagne et ailleurs.

      Certains, surtout à gauche et parmi les écologistes, ont pris acte du contenu et parfois se sont appuyés dessus pour porter des revendications ou pour demander à ce que des changements soient engagés.

      D’autres ont gardé un silence. Un silence parfois assourdissant, qui pour moi fait écho au titre du livre.

      D’autres enfin ont attaqué mon travail. Je pense à une élue du conseil régional qui m’a qualifié dans une tribune dans la presse bretonne de "pompier pyromane".

      Je pense à un vice-président du conseil régional qui dans une tribune, encore dans la presse régionale, m’a comparé sans vraiment me nommer, à Fouquier-Tinville, qui était un accusateur public pendant la Terreur qui a envoyé 2.000 personnes à la guillotine.

      Il y a aussi ce #lobby_agroindustriel qui a produit une note de synthèse qui n’était pas censée être rendue publique, mais que j’ai pu me procurer et que j’ai rendue publique. Note de synthèse dans laquelle on me qualifie de "journaliste à scandale" et dans laquelle on dit que je veux "la fin de l’agriculture en Bretagne". Rien que ça.

      Je n’évoque pas ces épisodes pour régler des comptes ou pour susciter la compassion. Après tout, ce genre de turbulence fait partie du métier. Si je les évoque, c’est parce que selon moi elles sont parlantes. Elles disent des choses sur notre incapacité collective à regarder les choses en face.

      La vérité, c’est que si le productivisme agro-industriel et le modèle dominant en Bretagne comme en France, ont contribué très largement au dynamisme économique de la Bretagne et de la France, à leur balance commerciale, entre autres, ils entraînent en même temps la disparition des paysans et imposent à ceux qui restent un impératif de compétitivité qui les pousse parfois à bout.

      Ils leur imposent aussi des injonctions contradictoires qui peuvent être toxiques. D’un côté "produisez", de l’autre "respectez le milieu". Ce système nourrit une fuite en avant économique intenable, dans laquelle la technique, la machine et le capital ne sont plus des moyens mais des fins en soi.

      La vérité, c’est également que ce système a donné naissance à des modes de domination quasi-féodaux.

      La vérité, c’est que ce système contribue largement au chaos climatique, à l’effondrement de la biodiversité et à la banalisation des paysages.

      La vérité, c’est que tout cela est su de très longue date, des chercheurs, des élus, des politiques. La vérité c’est qu’il existe des alternatives mais qu’elles ont été et continuent d’être marginalisées, torpillées, parfois tolérées ou récupérées.

      Je voudrais donc dédier ce prix à tous ceux qui font autrement. Paysans, élus locaux, militants environnementalistes, associatifs, institutionnels. Les consommateurs aussi, transformateurs, commerçants, restaurateurs... Ceux qui montrent, parfois de longue date, qu’une autre agriculture est possible donc qu’une autre alimentation est possible. Contre vents et marées et à la seule force de leur volonté puisqu’ils ne sont bien souvent pas soutenus par les institutions. Ou peu soutenus.

      Je voudrais également dédier ce prix à mes confrères et consœurs journalistes qui ont travaillé sur ces sujets bien avant moi et qui dans certains cas ont payé cher leur opiniâtreté. »

      https://splann.org/faire-un%20don

  • Vendangeurs mal nourris, mal logés : une affaire d’esclavagisme moderne découverte en Champagne
    https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/vendangeurs-mal-nourris-mal-loges-une-affaire-d-esclavagisme-moderne-deco

    Vendangeurs mal nourris, mal logés : une affaire d’esclavagisme moderne découverte en Champagne
    Sophie Constanzer
    Mardi 19 septembre 2023 à 18:17
    Par France Bleu Champagne-Ardenne , France Bleu
    Le préfet de la Marne a pris un arrêté le 15 septembre pour fermer un hébergement collectif de vendangeurs dans la Marne, où étaient logés dans des conditions insalubres des travailleurs sans papiers, sans contrats de travail et également mal nourris. C’est suite à un contrôle de l’inspection du travail que le préfet de la Marne a pris un arrêté le 15 septembre pour fermer un hébergement à Nesle-le-Repons qui ne respectait pas la règlementation en matière d’hébergement collectif. À l’intérieur, des dizaines de travailleurs sans papiers, employés par un prestataire de service pour faire les vendanges en Champagne, mal logés et mal nourris. La CGT de la Marne en dénombre au total 52, d’origine sénégalaise, malienne ou encore mauritanienne.
    L’intérieur d’une dépendance qui aurait été utilisée pour loger des vendangeurs. L’intérieur d’une dépendance qui aurait été utilisée pour loger des vendangeurs. « Ils étaient dans un dortoir qui ressemble plutôt à l’intérieur d’un hangar, avec des tapis de piscine, pas de couvertures, pas de toiture au-dessus de la tête, de la laine de verre », détaille Sabine Dumesnil, secrétaire départementale de la CGT dans la Marne, qui a rencontré les vendangeurs. Dans son arrêté portant fermeture d’hébergement collectif de travailleurs saisonniers, la préfecture note « la présence d’au moins 60 couchages, de literies de fortunes, d’absence de nettoyage et de désinfection, d’état répugnant des toilettes, des sanitaires et des lieux communs (...) et de l’existence d’un risque électrique par contact direct avec des pièces nues sous tension ». Pour seule nourriture, ils n’avaient qu’un sac de riz et du raisin, selon des propos récoltés par des membres de la CGT qui ont rencontré les travailleurs, depuis relogés par la préfecture de la Marne dans un hôtel et dans les locaux d’une association. Le contrôle de l’inspection du travail a également permis de mettre à jour l’absence de contrats de travail. Et si le prestataire de service agricole qui les a logés, une société nommée ANAVIM basée à Paris, est connu, on ne connaît pas à ce jour le donneur d’ordre, la maison de Champagne pour laquelle ils travaillaient. Eux ne le savent pas. « La dérive, elle est à plusieurs niveaux, l’État qui autorise n’importe qui à être prestataire, et il y a la complicité des donneurs d’ordres, parce qu’on pense que ce ne sont pas des petites maisons de Champagne qui sont derrière ça », dénonce Sabine Dumesnil.
    Le parquet de Châlons-en-Champagne confirme à ce stade l’ouverture d’une enquête pour traite d’êtres humains. En 2020, le procès de plusieurs prestataires de services pour une affaire d’esclavagisme moderne avait fait grand bruit.

    #Covid-19#migrant#migration#france#travailleurmigrant#esclavagemoderne#agriculture#agriculture#champagne#sanspapier#economie#droit

  • Sécheresse : faute de foin, des éleveurs catalans contraints d’abattre leurs troupeaux
    https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/secheresse-faute-de-foin-des-eleveurs-catalans-contraints-d-abattre-leurs

    En Cerdagne (Pyrénées-Orientales), une trentaine d’agriculteurs payent les conséquences de la sécheresse. L’herbe pousse peu avec le manque de pluie, les stocks de foin sont donc très limités. Faute de nourriture pour leurs animaux, ils sont obligés d’abattre une partie de leurs troupeaux.

  • Influenza Aviaire : 15.000 canards abattus dans le Morbihan
    https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/influenza-aviaire-15-000-canards-abattus-dans-le-morbihan-1647456264

    Un premier cas d’Influenza aviaire a été détecté dans un élevage d’Ambon dans le Morbihan. Les 15.000 canards ont été abattus mardi et le site a été désinfecté ce mercredi. Un périmètre de confinement et un autre de surveillance ont été mis en place pour éviter la propagation du virus pathogène.

  • Retour sur l’action du dimanche 5 décembre : le cacathon !
    https://ricochets.cc/Retour-sur-l-action-du-dimanche-5-decembre-le-cacathon.html

    👉Retour en images sur l’action du jour : le cacathon ! 💩 à la Chambre d’agriculture de la #Drôme où avait lieu la remise des prix du Hackhaton du Varennes de l’eau. 👉Une soixantaine de paysan.ne.s ont manifestés que NON le « Robotique Numérique Génétique » ne nous sauvera pas de la sécheresse mais nous enfonce toujours plus la tête dans l’eau 💧 👉Ce n’est pas la bonne réponse aux enjeux climatiques. 👉Des paysans ! Pas des robots ! Le concours de fumier fut grandement apprécié ! Des 🍅 pas des automates ! ✊ Photo (...) #Les_Articles

    / Drôme, #Agriculture

    https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/drome-60-personnes-mobilisees-devant-la-chambre-d-agriculture-a-l-appel-d

  • #La_Chapelle_en_Vercors : des habitants s’opposent à un poulailler industriel de 30000 poules porté par la coopérative Valsoleil
    https://ricochets.cc/La-Chapelle-en-Vercors-des-habitants-s-opposent-a-poulailler-industriel-30

    De nombreux habitants de La Chapelle en Vercors et de la région s’opposent à un poulailler industriel de près 30000 poules sur 12ha porté par la coopérative Valsoleil et un agriculteur de Saint Agnan en Vercors : Quel Vercors voulons-nous ? - La municipalité de la Chapelle en Vercors se trouve devant un choix complexe qui va impacter notre qualité de vie dans le Vercors. Un poulailler industriel pourrait se construire au hameau des Chaberts. Ce projet est porté par la coopérative Valsoleil et un (...) #Les_Articles

    / La Chapelle en Vercors, #Agriculture, #Ecologie

    https://www.valsoleil.fr/volailles-de-chair
    https://vertacollectif.org/Quel-Vercors-voulons-nous
    https://vertacollectif.org/Lettre-ouverte-a-Mr-le-Maire-et-aux-elu%E2%8B%85es-municipaux-de-La-
    https://vertacollectif.org/Qui-sommes-nous
    https://www.mesopinions.com/petition/animaux/poulailler-29-990-poulets-cote-ehpad/64511
    https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/projet-de-poulailler-industriel-pres-d-une-maison-de-retraite-la-gronde-m

  • Confinement pour tous… mais pas pour les chasseurs
    https://reporterre.net/Confinement-pour-tous-mais-pas-pour-les-chasseurs

    À la campagne, les fusils ne prendront pas la poussière. Malgré le confinement, les coups de feu vont à nouveau résonner dans les bois. Le week-end dernier, le puissant patron de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Willy Schraen, s’est félicité d’avoir obtenu gain de cause, glorifiant son entregent au sein du gouvernement. Contrairement à la population générale, qui n’a droit qu’à un accès restreint à la nature, les chasseurs pourront obtenir des dérogations pour user de la gâchette et tirer sur la faune sauvage.

    « Tout ceci ne s’est pas fait sans mal », a confié sur les réseaux sociaux le président des chasseurs avant de se réjouir : « Avec le soutien de nos amis agriculteurs, il va donc pouvoir s’ouvrir des possibilités de réguler certaines espèces dans un respect strict des gestes barrières liés au confinement ».

    Le 1er novembre, la secrétaire d’État à la biodiversité, Bérangère Abba, a écrit une circulaire à l’attention des préfets. « Dans les plus brefs délais », au cours de cette semaine, ils devront réunir les commissions départementales de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS) pour définir, en lien avec les acteurs locaux, des « objectifs de prélèvement ». « Nous nous devons d’éviter un accroissement des dégâts faits aux cultures, aux forêts et aux biens par une prolifération des populations de grand gibier comme les sangliers ou les chevreuils », a déclaré Bérangère Abba dans un communiqué.

    Cette circulaire que Reporterre a pu se procurer précise que ces « prélèvements » [les « abattages », dans le vocabulaire commun] ne pourront être effectués que par des battues et du tir à l’affût, pas par l’organisation de chasse à courre. Willy Schraen regrette que « les chasseurs de gibiers d’eau n’aient pas été reconnus dans leur pratique essentielle de sentinelles sanitaires », mais pense qu’il pourra convaincre son ministère de tutelle.
    « Je vous invite à prendre une heure de détente cynégétique autour de chez vous »

    Chose plus surprenante, il invite ses troupes, alors que le droit pour l’instant l’interdit, à prendre, dans le cadre des attestations prévues, « une heure de détente cynégétique à moins d’un kilomètre de chez soi ».

    Bien que notre secrétaire d’État nous affirme que cela n’est pas autorisé, d’autres sources aussi importantes au sein de l’État nous valident la possibilité de prendre cette heure de détente cynégétique dans le cadre légal de la chasse en vigueur. Je vais donc me référer à cette deuxième approche parce que l’activité de nature qu’est la chasse ne peut être moindre que celle des autres. Je vous souhaite donc de prendre un bol d’air à proximité de votre maison et de respecter scrupuleusement la distanciation sociale. »
    Willy Schraen

    Encore faudrait-il que les chasseurs habitent tous à l’orée des bois et non pas en centre-bourg ou en ville… Car des arrêtés préfectoraux relatifs à la sécurité publique interdisent également à toute personne placée « à portée de fusil » ou à moins de 150 mètres de tirer en direction de certaines infrastructures comme les routes, les chemins publics et les habitations.

    Les chasseurs sont empressés de reprendre les fusils. Contrairement au premier confinement, le second confinement intervient au cœur de leur saison de chasse, qui s’étend d’ordinaire de septembre à mars. « Le seul mois de novembre correspond au quart du prélèvement annuel de grands gibiers, souligne la fédération des chasseurs de la Somme. Si cette régulation n’est pas réalisée, les populations vont exploser en 2021 et les dégâts agricoles atteindront un niveau insupportable. L’impossibilité de chasser durant un mois remet en cause l’indemnisation des dégâts agricole par le monde de la chasse », ajoute-t-elle. La fédération demande déjà un « report de la fermeture au bois du lièvre et du faisan ».

    Leur lobbying est intense. Willy Schraen affirme que le temps presse. « Rien que pour les sangliers, on doit en tuer 500.000 avant la fin de l’année, prévient-il. Vous imaginez les conséquences si on ne va pas à la chasse ! » Il semblerait que le patron des chasseurs ait gagné les arbitrages. La circulaire du ministère mentionne un chiffre identique et parle de « mission d’intérêt général ».

    La situation serait même déjà « irrémédiable » pour le patron des chasseurs :« L’ajout d’une période de chasse complémentaire au-delà de la date de fermeture officielle ne permettra pas de rattraper le retard car les conditions d’exercice de la chasse sont nettement moins favorables au printemps qu’en automne et hiver », dit-il alors que la chasse n’a été arrêtée que depuis cinq jours.

    Au niveau local, les chasseurs se félicitent des futures consultations avec la préfecture. En Meurthe-et-Moselle, la fédération départementale a informé, dimanche, ses adhérents qu’elle avait « l’assurance » que « les battues allaient reprendre d’ici une semaine maximum ». Le répit pour la faune sera donc de courte durée. « Gardez-vous en pleine forme et profitez bien de ce dernier week-end sans chasse ! » avertissait par courriel le directeur départemental, Roméo Rieder.

    D’ailleurs, les dérogations ne concerneront pas seulement le gros gibier mais aussi d’autres espèces classées « nuisibles », comme les renards et les pigeons ramiers. Mais cela ne leur suffit pas encore. Certains chasseurs demandent de pouvoir bénéficier d’une dérogation pour nourrir les appelants détenus dans des parcs hors domicile. D’autres exigent le remboursement de leur permis de chasse pour cette saison. « Il n’y aucune raison de le payer si nous sommes privés de notre loisir favori », déclarent-ils dans le magazine Chasse passion.

    Chez les naturalistes, l’heure est à l’incompréhension et à la colère. « C’est une forme d’indécence, s’emporte le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Allain Bougrain-Dubourg, contacté par Reporterre. Alors qu’à nouveau le drame du confinement s’installe en France, on voit les chasseurs négocier dans l’antichambre du pouvoir, dans les ministères et sûrement à l’Élysée, le droit à tirer toujours davantage. »

    Les chiffres avancés par la circulaire sont en effet troublants. Le nombre de 500.000 sangliers correspond au nombre de sangliers tués chaque année au cours de toute la saison de chasse — de septembre à mars — et non pendant un mois. Pourquoi le ministère a-t-il repris le chiffrage des chasseurs dans sa circulaire ? Contacté par Reporterre, le ministère n’a pas donné suite à nos demandes de précision dans les délais impartis.

    Pour Allain Bougrain-Dubourg, les justifications des chasseurs ne tiennent pas. « Ils disent que c’est pour limiter les dégâts dans les cultures. Mais en réalité, ce sont des pompiers pyromanes, dénonce-t-il : Ce sont les chasseurs qui ont très mal géré les populations de sangliers et qui ont favorisé leur développement. Avant de sortir les armes, il faudrait commencer par arrêter l’agrainage, fermer tous les élevages de sangliers et arrêter d’importer des sangliers des pays de l’Est, qui pèsent plus lourd et se vendent mieux dans les chasses commerciales.

    Chez les écologistes, on critique aussi « une différence de traitement parmi les usagers de la nature », « un privilège » octroyé par le pouvoir. « Finalement, ce sont les personnes armées et dangereuses qui ont le droit d’aller dehors », s’insurge Madline Rubin, la directrice de l’Aspas (Association pour la protection des animaux sauvages) :

    Cela nous paraît complètement injuste. Pourquoi un vététiste ou un photographe animalier ne pourraient-ils, pas eux, se promener ? Pour profiter de la nature pendant le confinement, faut-il devoir lui tirer dessus ? Il est temps de séparer la chasse du gouvernement comme on a, il y a des années, séparé l’Église de l’État.

    Pour l’instant, aucun naturaliste n’a reçu de dérogation pour aller dans des espaces naturels. L’occasion est pourtant « historique », juge Allain Bougrain-Dubourg. « Ce serait intéressant de profiter de ce répit pour voir comment des espèces fragiles comme le gibier d’eau se comportent et s’épanouit sans la chasse ».

    Les associations environnementales sont sur le pied de guerre. Elles se disent prêtes à déposer des recours contre les arrêtés préfectoraux de dérogation. De son côté, Madline Rubin ne se fait guère d’illusions. Lors du premier confinement, déjà, 60 départements avaient pris des arrêtés de dérogation. Dans les commissions départementales de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS), on compte en moyenne deux représentants d’associations écologistes pour une trentaine de membres. Ils sont marginalisés. « Je n’imagine pas un préfet résister aux chasseurs au niveau local, ils ont trop de pression. Seul le ministère aurait pu », dit-elle. Peine perdue.

    Ces dérogations clivent la société française. Plusieurs pétitions circulent en ce moment et recueillent des dizaines de milliers de signatures. Pour Allain Bougrain-Dubourg, « les chasseurs sont en train de se tirer une balle dans le pied, l’opinion publique n’est plus dupe, il n’y a plus de rationalité, il n’y a qu’une excitation, un goût du sang ».

    • le nouveau visage de la chasse
      www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/johanna-clermont-la-chasseresse-lere-des-reseaux-sociaux-124223
      https://www.valeursactuelles.com/sites/default/files/styles/970x470/public/2020-10/000_8PL6LN.jpg?itok=eGwH6_Lw

      « On parle beaucoup de bien-être animal, mais la souffrance ou l’absence de souffrance sont liées à un état de vie, cela n’a aucun rapport avec la chasse… Et puis quand vous avez vu à quoi ressemble la mort dans le monde animal, vous vous dites qu’une balle, c’est une fin clémente. » Johanna Clermont

      #galinette_cendrée

    • Reconfinement : la chasse au gros gibier autorisée en Ille-et-Vilaine
      https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/la-chasse-au-gros-gibier-autorisee-en-ille-et-vilaine-1604659544

      https://www.youtube.com/watch?v=CPydESmbDqo

      Même pendant cette période de confinement, les chasseurs vont pouvoir sortir en Ille-et-Vilaine, dès ce vendredi 6 novembre. La préfecture vient de les y autoriser indiquant que « certaines activités d’intérêt général doivent être maintenues ». Et la chasse au gros gibier en fait partie. La préfecture estime qu’il s’agit « d’éviter un accroissement des dégâts causés aux cultures, aux forêts et aux biens ».

      Les sangliers sont chaque année à l’origine de gros dégâts dans les cultures. « L’an dernier, les seuls dégâts agricoles ont atteint 620 000 euros en Ille-et-Vilaine et près de 80 millions d’euros à l’échelle nationale », précise la préfecture d’Ille-et-Vilaine. Or, le confinement intervient en pleine période de chasse.
      Sangliers mais aussi cerfs, pies bavardes et fouines

      Avec la dérogation prise par la préfecture d’Ille-et-Vilaine, il est possible dès ce vendredi 6 novembre de chasser le grand gibier (sanglier, chevreuil, cerf) mais dans des conditions précises : à l’affût ou en battue dans la limite de deux par semaine et par territoire de chasse (six tireurs minimum, 40 personnes maximum, toutes titulaires du permis de chasser). D’autres espèces nuisibles peuvent également être chassées : il s’agit du corbeau freux, de la corneille noire, la pie bavarde, le renard, la fouine, le ragondin, le rat musqué, le chien viverrin, le raton laveur et le vison d’Amérique . Toute autre activité de chasse reste suspendue. Ces mesures feront l’objet de contrôles, précise encore la Préfecture.

      La préfecture précise que « les regroupements, notamment les moments de convivialité, sont interdits ». Ces actions de chasse exceptionnelles seront réalisées dans le strict respect des règles sanitaires. Seuls les chasseurs et actionnaires des chasses privées résidant en Ille-et-Vilaine ou dans un département limitrophe sont autorisés à participer à ces opérations. Ils devront être munis d’une attestation de déplacement dérogatoire (participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative), de la copie de l’arrêté en annexe et d’un justificatif du titulaire du droit de chasse ou de destruction.

      ça commence aujourd’hui jusqu’à ce que mort s’en suive de tout ce qui bouge !

      https://seenthis.net/messages/565920#message569100

      #taïaut_taïaut !

    • Ah ah, les regroupements de chasseurs interdits ? c’est du grand n’importe quoi. Quand une fois mort il faut trainer le sanglier ensanglanté, soulever ce gros gibier dans la voiture, le sortir et l’accrocher à la potence, lui vider le bide, découper les morceaux et les répartir, ça ne se fait pas seul·e parce que c’est juste impossible vu le poids et l’ampleur de la tâche quand il y a plusieurs bêtes à dépecer. Depuis toujours, c’est évidemment l’occasion pour les chasseurs de se raconter leur vie de chasseurs un verre à la main en regardant couler le sang et la merde. C’est toujours l’odeur de merde la plus prégnante et c’est important de le savoir, la tradition de chasse au gros gibier ça pue vraiment.
      Les chasseurs viennent défoncer les chemins avec leur 4/4 qui transportent des chiens affamés, arrivent de loin sans connaitre les lieux, et viennent pour « s’amuser », c’est à dire gueuletonner avec leurs congénères avant/après/pendant la tuerie, c’est une activité assez répugnante avec mise à l’épreuve de celleux qui doivent supporter ce spectacle affligeant.

      #merde_française

    • Un chasseur blessé volontairement lors d’une battue en Ariège
      https://www.leparisien.fr/faits-divers/un-chasseur-blesse-volontairement-lors-d-une-battue-en-ariege-20-12-2020-

      Le président d’une association de chasse a essuyé les tirs d’une carabine à plomb appartenant au propriétaire d’une maison toute proche. Il a été atteint au visage.

      [...]« Il y a un différend, certes, mais là, on voit quelqu’un près de chez soi et on lui tire dessus, c’est l’anarchie complète. Il y a un moment où il faut que ça s’arrête, là on met de l’huile sur le feu plutôt que d’apaiser les tensions », a regretté l’élu local. Le tireur a été arrêté par les gendarmes, immédiatement prévenus de son geste par les chasseurs témoins de la scène, qui ont été depuis auditionnés. Une enquête a été ouverte, son domicile perquisitionné et il a été placé en garde à vue. La pratique de la chasse a, quant à elle, été suspendue sur la commune.

    • @colporteur Sur cette histoire il y aurait comme une histoire de violation de propriété, des faits assez courants chez les chasseurs qui pensent détenir tous les droits comme celui d’être partout chez eux, vu qu’ils sont armés ça aide.

      https://www.ladepeche.fr/2020/12/19/ariege-un-chasseur-blesse-au-visage-apres-un-tir-de-carabine-a-plomb-92674

      Un différend plus ancien  ?
      Le différend entre ce propriétaire terrien et l’association communale de chasse agrée ne semble pas dater d’hier. À l’entrée de sa propriété, l’homme, âgé d’une soixantaine d’années, avait apposé pas moins de trois panneaux interdisant l’accès aux chasseurs. Le plus gros d’entre eux avait été réalisé à la main et indiquait en gros « braconage ailleurs svp ». De nombreuses questions se posent donc aujourd’hui. Les chasseurs étaient-ils présents sur sa propriété au moment des faits ? Ou la situation a-t-elle dégénéré à cause de ce contentieux ancien ? Le travail des enquêteurs devra le déterminer.

  • Coronavirus - confinement : la vente de plants potagers désormais considérée de « première nécessité »
    https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/confinement-la-vente-de-plants-potagers-desormais-consideree-de-premiere-

    La secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher a annoncé mercredi soir que les plants et semences à vocation alimentaire étaient désormais considérés comme de « première nécessité », pendant le confinement lié au coronavirus. Un bol d’air pour les horticulteurs, mais leur situation reste délicate.

    Jardiner pendant le confinement, c’est possible, si vous avez la chance d’avoir un jardin. Mais encore faut-il avoir de quoi planter. Sauf que les pépinières et les jardineries étaient fermées jusque là, comme tous les commerces non essentiels pendant le confinement lié à l’épidémie de Covid-19.

    La donne vient cependant de changer. Le gouvernement les autorise depuis désormais à rouvrir, sous conditions strictes. Pas question pour autant de vendre des plants d’ornement. Mais des arbres fruitiers, ou des plants de légumes pour le potager, oui ! La secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runnacher l’a annoncé mercredi 1er avril devant le Sénat : « Dans le cadre des arbitrages que nous venons de rendre, la vente des #plants_potagers est considérée comme un achat de première nécessité. »

    #jardinage _alimentaire

  • Christophe Castaner présente les mesures contre l’ #agribashing dans des fermes du Finistère
    https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/christophe-castaner-presente-les-mesures-contre-l-agribashing-dans-des-fe

    Lutter contre les intrusions dans les élevages et l’agribashing de façon générale : c’est l’objectif des trois dispositifs mis en place par l’Etat auprès des agriculteurs, notamment la cellule Déméter lancée fin octobre. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner l’a présentée officiellement ce vendredi lors d’un déplacement dans le Finistère, dans des exploitations porcine et laitière, à Saint-Pabu et Kernilis.
    Une cellule pour coordonner l’action des gendarmes

    Le fonctionnement de la cellule Déméter, lancée fin octobre au sein de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DDGN), a été détaillé. « Elle s’occupe à la fois de coordonner les enquêtes judiciaires sur le terrain mais aussi des renseignements pour mieux connaître les mouvements plus radicaux animalistes et antispécistes », explique le colonel Bertrand Pallot qui l’anime.

    « Jusque là, il y avait des enquêtes locales et pas forcément coordonnées, ajoute le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Il y a aussi un renforcement des moyens dans le judiciaire, qui permettra de lier des faits semblant distincts mais dont les auteurs sont au cœur du système. Cela constituerait des associations de malfaiteurs sur lesquelles on devrait enquêter ».
    Des observatoires de l’agribashing

    Le ministre de l’Intérieur a signé par ailleurs une convention avec les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA pour _" mettre en place des mesures de prévention et d’intervention au plus près des territoires_, département par département", précise Christophe Castaner. Des observatoires départementaux viennent également d’être lancés pour lutter contre l’agribashing.

    Appliquons la loi, et veillons s’il est nécessaire à la faire évoluer.

    « Il y a une montée en pression : le fait d’être suivi sur les routes, harangué dans son champ... Au-delà des intrusions, il y a nombre de manifestations négatives vis-à-vis de notre métier », estime Jean-Alain Guivanach, président de la FDSEA du Finistère.
    41 intrusions dans des élevages finistériens

    « Les atteintes au monde agricole sont nombreuses : ce sont près de 1.000 incidents qui se sont produits contre le monde agricole au nom de la cause animale cette année », indique Christophe Castaner. Selon la FDSEA du Finistère, 41 élevages du département ont subi des intrusions cette année, contre 16 en 2018 et 8 en 2017.

    _"_La cellule Déméter a permis de recenser dans le Finistère 12 éleveurs victimes d’intrusions depuis un an sur leurs exploitations, précise le colonel Nicolas Duvinage. Parmi eux, huit n’ont pas souhaité porter plainte car ils étaient tellement traumatisés qu’ils voulaient tourner la page au plus vite". Trois autres éleveurs ont été victimes de tentatives de repérages , trois autres ont subi des menaces et injures en raison de leur profession.

    « Le signalement des intrusions est important mais ne suffit pas, constate Jean-Alain Guivanach. Une cellule comme Déméter est un signe positif de la volonté de travail des services de gendarmerie ». Reste la question des intrusions sans effraction : aujourd’hui, _" c’est mal condamné_, ce qui nous pousse à demander une évolution de la législation ", précise le syndicaliste. Selon Christophe Castaner, des discussions sont en cours à ce sujet avec la Garde des Sceaux.

    #clientélisme #bouchers

  • Haguenau : l’épicerie bio qui fait le tour des villages
    https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/haguenau-l-epicerie-bio-qui-fait-le-tour-des-villages-1456842713

    Cette épicerie itinérante, qui débute ses tournées ce jeudi 3 mars 2016, offre un débouché à 25 producteurs alsaciens ou lorrains. La boutique est installée dans un grand bus tout neuf. Elle assurera des tournées régulières autour de Haguenau, à Brumath et Soufflenheim notamment.

    Le Marché Bus propose 400 références, des fruits et des légumes, des laitages, du pain, de la viande, des conserves, fournis par 25 producteurs bio, dont la ferme St André, à Friedolsheim. Il emploie deux salariées, qui sont à la fois des conductrices et des vendeuses. En dehors de ses tournées, il est stationné à Oberhoffen-sur-Moder, sur le parking des Jardins d’Altaïr.