Avec l’emploi du masculin partout ce texte ne fonctionne pas du tout. Il ne donne pas une impression d’égalité ou de neutralité de genre mais au contraire la forme rappel qu’au 3eme millénaire le masculin l’emporte toujours.
Pourquoi ne pas écrire plutot : « Je ne fais donc aucune hypothèse sur ses compétences sous prétexte qu’ille soit fille ou garçon. » en utilisant la langue neutre du 3eme millénaire qu’utilisent les féministes contemporain·ne·s ?
Ou alors écrire « Je ne fais donc aucune hypothèse sur ses compétences sous prétexte qu’elle soit fille ou garçon » en suivant le règle de proximité qui est elle aussi non sexistes.
Je propose à l’être féministe du 3ème millénaire de commencer à écrire avec une grammaire moins machiste.
Je te propose une traduction désexualisé, j’espère que tu ne le prendra pas mal.
ou Ma·on voisin·ne n’a ni sexe ni religion
Avant, je croisais parfois une jolie personne dans la rue. Je croisais parfois aussi un·e « bon·ne frère·sœur ». Il m’est arrivé aussi de croiser un jolie bon·ne frère·sœur.
Les gens que je rencontre n’ont pas de sexe. Illes n’ont pas de religion non plus d’ailleurs. Dès lors que je parle à quelqu’un·e que je ne connais pas je lea considère comme un·e être du troisième millénaire.
Un·e être du troisième millénaire n’a pas de sexe parce que j’essaie d’être féministe. Je ne fais donc aucune hypothèse sur ses compétences sous prétexte qu’ille soit fille ou garçon (femme ou homme si tu préfères).
Un·e être du troisième millénaire n’a pas de religion parce que j’estime que la religion relève de la sphère privée. Sa couleur de peau — évidemment, tou·te·s les arabes sont musulman·ne·s — ou sa·on sourire béat·e — tou·te·s celleux qui sourient sont des catholiques charismatiques — ou que sais je encore ne m’influencent pas sur mon discours philosophique. Je propose donc ce que j’ai envie (rendez-vous dans un bar, bbq de fin d’année, visite de l’église du coin, lire un article de « Ille est vivant·e »…) et l’autre est libre d’accepter, de refuser de me dire si ça lui convient ou pas.
Un·e être du troisième millénaire n’a pas de statut matrimonial parce qu’ille n’est pas la propriété d’un·e autre. Je dis « Monsieur » à un·e être qui ressemble à un homme et « Madame » à cellelui qui ressemble à une femme. Je ne dis jamais « Mademoiselle » ni « Mademoiseau ». Si ça surprend, j’explique. (cette partie est pas du tout désexualisée et un peu transphobe du coup, je peu ressemblé à une femme et vouloir qu’on m’appel monsieur)
C’est ce que je montre aux êtres que je rencontre. Ce que je pense… ne regarde que moi.
Intérieurement, j’étiquette très rapidement les gens que je rencontre. Dès que l’inconnu·e s’approche, avant le premier contact, je lui colle tout une série de post-it. Au fur et à mesure qu’ille avance vers moi, deux post-it. Quand ille me tend la main, hop, un post-it de plus. Ille me dit bonjour, trois post-it.
Un·e être du troisième millénaire est couvert de post-it !
Un post-it n’est pas un tatouage qui ne partira jamais. Un post-it, ce n’est même pas du tape super collant. Un post-it, se colle et se décolle très facilement.
-- Ellui, c’est un boulet ! pensais-je.
-- Ah ben non. Cette remarque est très pertinente, me dis-je quelques secondes plus tard.
Ma perception des gens qui m’entourent se construit tout le temps. C’est une évidence de dire qu’elle s’affine au fur et à mesure où j’apprends à connaitre les gens.
Les êtres du troisième millénaire peuvent, après un temps plus ou moins long, (re)devenir des êtres humains que j’apprends à connaitre.
À chaque rencontre un peu plus.
Je sais alors ce que je peux dire en fonction des affinités que nous avons.