Et si on aimait enfin l’école ! (Histoire et politiques scolaires)
►http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/090112/et-si-aimait-enfin-lecole
Les deux auteurs considèrent que durant ces dix dernières années s’est opéré un déplacement depuis le collège (considéré comme ‘’le’’ lieu des difficultés) jusqu’à la mise en cause - récente et privilégiée - de l’#école primaire. […]
Après avoir mis en avant certaines arrières pensées foncièrement politiciennes (en particulier durant les ministères de Gilles de Robien et de Xavier Darcos) […], il n’en reste pas moins qu’ « il faut admettre que l’école primaire rencontre des difficultés réelles et qui sont plutôt en train de s’aggraver ».
[…] "Les plus grandes lacunes repérées par les #évaluations nationales et internationales se situent dans le domaine de la compréhension de l’écrit et de la production de textes. Nos écoliers s’avèrent plutôt ’’bons déchiffreurs’’, mais mauvais ’’compreneurs’’ et ’’faibles scripteurs’’. On peut échouer à comprendre un texte parce que trop de mots (bien déchiffrés) sont inconnus, parce que la syntaxe n’est pas limpide (sujet inversé, phrases négatives, passives, propositions trop longues), parce que l’effort de déchiffrage mobilise trop l’attention, parce que le contenu même du texte est trop étranger aux savoirs du jeune lecteur...".
[…] il faut aussi reconnaître le rôle fondamental que doit jouer l’école primaire. Cela n’a pas été le cas jusqu’ici si l’on en juge par la part inférieure à la moyenne des pays de l’OCDE dévolue à l’enseignement primaire en France selon quelques #indicateurs significatifs. Ainsi le coût de l’élève de l’enseignement primaire français est de 14% inférieur à celui du coût moyen de l’élève d’école primaire dans les pays de l’OCDE (alors que c’est exactement l’inverse pour ce qui concerne le coût de l’élève de lycée). Et le taux d’encadrement dans l’enseignement primaire français est inférieur de 25% au taux d’encadrement moyen de celui des pays de l’Union européenne.