• Le #rail sacrifié - FAKIR
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    Côté marchandises, la dégringolade est organisée : « Comme on ne pouvait plus compenser avec les voyageurs, comme il fallait se préparer à la concurrence, la SNCF a “peigné”, comme ils disent, son trafic fret : le wagon isolé, c’était fini, on privilégiait les trains entiers. Les commerciaux ont eu pour mission… d’éliminer les clients ! Avec un discours du genre : “Bon, vous savez, là on vous livre deux ou trois wagons, sur une petite ligne, ça nous coûte trop cher on ne le fera plus. Il vous faut passer à la route.” » Un succès : en une décennie, entre 2000 et 2010, le #fret ferroviaire a quasiment été divisé par deux.

    #transport #aménagement #train #route

    Pendant ce même temps, l’État à décidé de ne plus assumer l’entretien de nombreuses routes, notamment en déclassant des nationales en départementales, sous prétexte qu’elles avaient un trafic local.
    C’est le cas de la N124 qui passe chez moi. Sauf que depuis cette décision, c’est tout l’inverse qui s’est produit. Une #autoroute trop chère a pompé des ressources publiques pour des bénéfices privés et tout le monde évite de la prendre autant que possible… ce qui n’est pas grave puisque les collectivités se sont aussi engagées à payer le manque à gagner de l’opérateur privé… qui n’a donc aucun intérêt à baisser ses prix.

    Du coup, les camions en fret international ou national, pour éviter cette pompe à fric, s’entassent de plus en plus sur notre départementale où le transit camion augmente bien au-delà des capacités de cette route… ce qui force les collectivités locales à dépenser plus pour l’entretien d’une route qui devient une source de nuisances (bruit, encombrement, pollution) sans aucune retombée positive. Même les restos routiers n’en profitent que fort peu, les conditions de travail et de salaire des routiers de l’Est ou du Sud faisant qu’ils se nourrissent de casse-croute et pas de restos…