• قرار روسي مفاجيء يخلط جميع الاوراق.. نشم رائحة ازمة بين الحليفين الروسي والسوري.. فهل القرار الروسي بالانسحاب من سورية “جدي” ام مجرد ورقة ضغط لانقاذ مباحثات جنيف من الانهيار؟ وما هو موقف ايران؟ وهل ستملأ الفراغ الروسي في حال حدوثه؟ وما هو خيار الاسد؟ | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=406397

    L’édito d’ABA qui réagit, comme on s’en doutait, au retrait surprise des Russes. En gros (les crochets sont de moi, c’est une synthèse of course) :

    Visiblement, ce retrait surprise intervient en réponse à "qqchose" qui a mis les Russes en colère. Certes, on annonce une coordination pour le suivi du cessez-le-feu. Cette annonce, au moment du début des négociations peut signifier deux choses, et non pas trois :soit la mission est vraiment finie, soit il s’agit d’une réponse aux déclarations pas du tout conciliantes d’Ibrahim al-Moallem ou de Jaafari sur Bashar et le rôle du pouvoir dans les élections à venir.
    ABA penche plutôt pour la seconde lecture, en raison de pressions US peut-être, car tout de même il y a bien retrait des forces [Sana parle de "réduction"] et cela porte à conséquence : il va y avoir un "vide" dans le ciel syrien, qui va le remplir ? Quelle est la position de l’Iran ? Prendra-t-il la place ? La décision est-elle sérieuse ou s’agit-il de faire pression sur les Syriens ? Que va-t-il se passer dans les négociations ? Les Syriens vont-ils accepter de discuter sérieusement de la phase de transition, et les US vont-ils faire pression sur ses alliés pour qu’ils fassent des concessions ?
    Visiblement, cette surprise, pour tout le monde, est le signe d’une crise dans les relations russo-syriennes, arrivée depuis quelques jours en raison de l’attitude syrienne sur la phase de transition.
    Ce qui incite à voir les choses ainsi, c’est les positions va-t-en guerre de Alloush, patron de la délégation de l’opposition de Riyadh, parlant du départ d’Assad ou de son assassinat et affirmant à son arrivée à Genève qu’il était là pour assumer le futur pouvoir et pas pour prendre un ministère.
    On ignore les raisons précises de la crise syro-russe mais on sait en revanche qu’Assad n’est lachera rien, et qu’il combattra jusqu’au bout comme Hussein et Qaddafi [!!!], surtout après 5 années de combat.
    On attend la suite, notamment en tendant l’oreille vers Téhéran. Genève est à un carrefour : soit c’est l’échec, soit c’est une voie qui mène non pas au succès, mais à plus de temps et de marge de manoeuvre.

    #syrie