http://www.cairn.info

  • Pour un regard féministe matérialiste sur le #queer. - Cairn.info
    http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=MOUV_020_0044

    Annotations :

    Le queer renvoie à « un ensemble de discours et pratiques associés à la transgression des frontières de la différence des sexes et de l’hétéronormativité. […] Être queer […] c’est mélanger les genres 2f[ Cette critique du genre rejoint celle de l’hétérosexualité : l’analyse de la masculinité et de la féminité s’est structurée autour de l’acceptation sociale de l’hétérosexualité comme la norme des relations humaines 2f[3][3] J. Butler, Gender Trouble. Feminism and the subversion.... La théorie queer s’érige contre tout essentialisme des catégories, par son insistance sur l’aspect performatif des pratiques du corps et des discours revendiquant de « choisir son genre 2f[4][4] C. (...)

    #féminismes #matérialisme #dominations #luttes #sexualité #hétéronormativité #:Sabine_Masson #:Léo_Thiers-Vidal

  • Élèves en difficultés de parents fortement diplômés (Cairn.info)
    http://www.cairn.info/revue-sociologie-2010-4-page-457.htm

    La métaphore de la transmission culturelle entre parents et enfants qui met en avant le fait que l’héritage familial ne se limite pas à des dimensions économiques ou biologiques, a pu faire oublier que la socialisation et les apprentissages familiaux ne relèvent pas d’une opération mécanique ou automatique. En la faisant travailler jusqu’à ses points de rupture et dans différentes acceptions, en la confrontant à des observations empiriques notamment menées dans des situations où elle ne semble pas « fonctionner », nous avons pu insister sur les conditions matérielles ou symboliques dans lesquelles les enfants peuvent ou ne peuvent pas construire des savoirs ou des savoir-faire qui s’appuieraient sur ceux de leurs parents.
    En effet, des manières de faire ou de penser qui pourraient s’avérer scolairement rentables restent concrètement indisponibles pour les enfants de par la division du travail éducatif et domestique entre parents. Ils peuvent également être tenus à distance du fait de l’état des rapports de force internes à la constellation familiale ou par le biais des processus d’identification (notamment sexués) qui trament les relations parents-enfants. Ces relations peuvent être interprétées à la lumière du modèle de la communication (entre émetteurs et destinataires qui ne sont pas toujours en mesure de transmettre ou de recevoir l’information) à condition de tenir compte des limites de cette analogie.
    C’est sur fond d’hétérogénéité du patrimoine dispositionnel parental que jouent ces conditions de la transmission culturelle, hétérogénéité que l’acception biologique de la métaphore permet de faire travailler utilement. Cette analogie autorise également l’explicitation du caractère indésirable de certaines transmissions. Issu d’une acception économique de la métaphore, le concept de capital culturel, quant à lui, parce qu’il est indissociable de celui de marché, met l’accent sur ce qui se joue à l’intersection de plusieurs instances d’éducation qui sont aussi des lieux d’évaluation des comportements individuels. Or c’est au point de contact entre deux de ces instances socialisatrices que se situe notre objet de recherche, la transmission culturelle familiale étant mesurée à l’aune de la situation scolaire.

    #éducation #difficultés_scolaires_paradoxales #transmission_familiale #capital_culturel

    On constate les effets manifestement plus forts des diplômes maternels sur la scolarité des enfants : les croisements entre les difficultés scolaires des collégiens et les indicateurs de dotation scolaire du père et de la mère font apparaître des coefficients de contingence plus élevés concernant les transmissions maternelles . De même il est notable que les pratiques maternelles de lecture (ou d’incitation des enfants à cette pratique, comme nous l’avons vu précédemment) entretiennent des liens plus intenses que les pratiques paternelles avec la scolarité des enfants. Ce constat n’est pas sans lien avec d’autres indicateurs qui mettent en relief la prise en charge féminine de la plupart des tâches éducatives et domestiques (par exemple 71,8 % des collégiens de l’enquête sont aidés dans leurs devoirs par leur mère, 41,5 % par leur père), cette inégale répartition des tâches étant avérée dans de nombreux travaux (notamment, Gissot, Héran et Manon, 1994). Concrètement et tendanciellement, les enfants passent plus de temps avec leur mère qu’avec leur père ce qui peut rendre raison de la prépondérance, statistiquement mesurée, de l’héritage maternel.

    Les difficultés des garçons sont plus souvent identifiées par les parents ou les enseignants comme les signes d’un manque de travail, là où ce sont des manques de « capacités » qui vont expliquer les difficultés des filles. Statistiquement parlant, les collégiens sont plus souvent qualifiés par leurs parents d’élèves « indisciplinés » ou « ayant des facilités » ou « besoin d’être encadrés » que les collégiennes. Dans les entretiens avec les enseignants mais aussi avec les parents on retrouve ce clivage sexué dans la description des collégiens dans leur rapport à l’autorité (les filles disciplinées s’opposant aux garçons chahuteurs), à l’effort (les filles étant plus souvent considérées comme « travailleuses », « régulières dans l’effort » et « sérieuses » que les garçons) et aux savoirs (les garçons étant le plus souvent que les filles perçus comme « intelligents » « assurés » et « confiants »). Ces écarts de perception ont été observés dans d’autres recherches où ils peuvent être interprétés comme révélateurs de stéréotypes.
    Ces modèles sexués ont des implications dans les types de relations qui se nouent entre enfants et parents, notamment dans le domaine scolaire où les garçons en difficultés sont contrôlés, là où les filles sont soutenues ce qui produit de manière dialectique des rapports différenciés aux contraintes.

    #genre

  • L’internationalisme ouvrier à l’épreuve des migrations africaines en France - Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2011-1-page-145.htm

    Depuis le XIXe siècle, l’immigration a autant consolidé que déchiré le mouvement ouvrier. Les vagues migratoires qui se sont succédé en France, notamment sous l’impulsion de stratégies patronales et étatiques, ont radicalement transformé la composition de la force de travail. Elles ont, d’une part, assuré le renouvellement des emplois les moins qualifiés, d’autre part, favorisé la mobilité sociale des Français et des étrangers établis plus précocement dans l’Hexagone. L’importance et la récurrence de ces flux ont conduit les centrales ouvrières françaises à organiser les travailleurs immigrés tout au long du XIXe et du XXe siècles. Originaires pour la plupart de régions agricoles, ceux-ci n’avaient guère d’expérience syndicale et leur insertion dans l’économie nationale était perçue comme une menace pour les droits du travail et les traditions de lutte.
    2

    Cette intégration progressive n’a pas été sans révéler les limites d’un internationalisme ouvrier hautement revendiqué dans les discours des dirigeants mais régulièrement remis en cause sur les lieux de travail ou par les appels au protectionnisme lors des congrès. Les travaux consacrés à l’immigration italienne, juive ou polonaise ont montré la régularité de réactions xénophobes qui se sont exprimées avec une violence particulière au moment des crises économiques pour perdre temporairement de leur intensité ensuite. Les tensions entre intégration et exclusion ont traversé non seulement les appareils syndicaux français mais aussi les pratiques organisationnelles des migrants qui pouvaient être conduits à développer leurs propres structures pour socialiser les nouveaux arrivants, les protéger du racisme des ouvriers français et avancer des revendications spécifiques propres aux enjeux politiques de leur pays d’origine 
    .
    3

    Prendre pour objet de recherche le traitement des migrations subsahariennes par les centrales africaines et françaises depuis les indépendances permet d’interroger les formes prises par un internationalisme ouvrier qui n’a cessé depuis ses origines d’être travaillé par le phénomène national, dans ses doctrines aussi bien que dans ses pratiques

    . L’instauration d’États-nations en Afrique pose le double problème de l’intégration des classes ouvrières dans un cadre national et de la nationalisation des syndicats. Le développement des flux migratoires des territoires anciennement sous administration française vers l’Hexagone invite à examiner la répartition du travail syndical opérée sur le thème de l’immigration par des centrales nationales évoluant dans des environnements économiques, politiques et sociaux distincts.

  • La situation coloniale : approche théorique

    "L’un des événements les plus marquants de l’histoire de l’humanité est l’expansion, à travers le globe, de la plupart des peuples européens ; elle a entraîné l’assujettissement – quand ce ne fut pas la disparition – de la quasi-totalité des peuples dits attardés, archaïques ou primitifs. L’action coloniale, au cours du XIXe siècle, est la forme la plus importante, la plus grosse de conséquences prise par cette expansion européenne ; elle a, en s’établissant, imposé à ceux-ci une situation d’un type bien particulier. On ne saurait ignorer ce fait. Il conditionne non seulement les réactions des peuples « dépendants » mais explique, encore, certaines réactions des peuples récemment émancipés. La situation coloniale pose des problèmes au peuple soumis – qui répond à ceux-ci dans la mesure où un certain « jeu » lui est concédé – à l’administration qui représente la nation soi-disant tutrice (et défend les intérêts locaux de cette dernière), à l’État fraîchement créé sur lequel pèse tout un passif colonial ; actuelle, ou en cours de liquidation, cette situation entraîne des problèmes spécifiques qui doivent provoquer l’attention du sociologue. Cet après-guerre a manifesté l’urgence et l’importance du problème colonial dans sa totalité ; il est caractérisé par des entreprises difficiles de reconquête, par des émancipations et des concessions plus ou moins conditionnelles ; il annonce une phase technicienne de la colonisation faisant suite à la phase politico-administrative.

    Il y a seulement quelques années, une estimation grossière, mais significative, rappelait que les territoires coloniaux couvraient, alors, le tiers de la surface du globe et que sept cents millions d’individus, sur les deux milliards de population totale, constituaient des peuples sujets  ; jusqu’à une période très récente, la majeure partie des populations n’appartenant pas à la race blanche, si l’on exclut la Chine et le Japon, ne connaissait qu’un statut dépendant contrôlé par l’une des nations européennes coloniales. Ces peuples dominés, répartis en Asie, Afrique et Océanie, relèvent tous des cultures dites « attardées », ou « sans machinisme » ; ils composent le champ de recherche à l’intérieur duquel opérèrent – et opèrent – les anthropologues ou ethnologues. Et la connaissance, de caractère scientifique, que nous avons des peuples colonisés reste due, pour une large part, aux travaux entrepris par ceux-ci. De tels travaux, en principe, ne pouvaient (ou ne devaient) ignorer un fait aussi important, celui de la colonisation, qui depuis un siècle ou plus impose un certain type d’évolution aux populations soumises ; il semblait impossible que l’on ne tînt pas compte des conditions concrètes dans lesquelles s’accomplit l’histoire proche de ces peuples. Ce n’est pourtant que d’une manière très inégale que les anthropologues prirent en considération ce contexte précis qu’implique la situation coloniale ; nous avons l’occasion de le manifester dans un travail actuellement en cours. D’une part, des chercheurs engagés dans de multiples enquêtes pratiques, et de portée restreinte, se contentant d’un empirisme commode ne dépassant guère le niveau d’une technique ; entre ces deux extrémités, la distance est longue – elle conduit des confins de l’anthropologie dite « culturelle » à ceux de l’anthropologie dite « appliquée ». D’un côté, la situation coloniale est rejetée parce que perturbatrice ou n’est envisagée que comme l’une des causes des changements culturels ; de l’autre côté, elle n’est considérée que sous certains de ses aspects – ceux concernant de manière évidente le problème traité – et n’apparaît pas comme agissant en tant que totalité. Pourtant, toute étude actuelle des sociétés colonisées, visant à une connaissance de la réalité présente et non à une reconstitution de caractère historique, visant à une compréhension qui ne sacrifie pas la spécificité pour la commodité d’une schématisation dogmatique, ne peut se faire que par référence à ce complexe que nous avons nommé, situation coloniale. C’est cela même que nous voudrions manifester ; mais, auparavant, il importe de tracer les lignes essentielles figurant le système de référence que nous venons d’évoquer."

    Georges #Balandier

    http://www.cairn.info/revue-cahiers-internationaux-de-sociologie-2001-1-page-9.htm

  • Répartition et dynamiques spatiales des langues créoles dans la #Caraïbe - Cairn.info
    http://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2015-1-page-1.htm

    L’objet de cet article est de montrer la structure géo-linguistique commune des #langues_créoles_caribéennes, de représenter la répartition des différentes variétés de ces #créoles, et de proposer une modélisation des espaces du créole caribéen et des dynamiques spatiales à l’œuvre. Ces mouvements de création et de destruction, d’expansion (#créolisation) et de replis (#décréolisation), à l’intérieur des territoires comme à l’échelle régionale, ont donné naissance à une complexe Caraïbe créolophone. Cette zone possède un centre et des périphéries (à plusieurs échelles) et réunit plus de 14 millions de locuteurs dans des espaces linguistiques aux caractéristiques variées.

    #langues

  • Les mots de la guerre : mémoire du conflit yougoslave et résilience - Cairn.info

    http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GMCC_263_0091&WT.mc_id=GMCC_263

    Paywall mais je signale pour les archives.

    Nous proposons de traiter ici de la guerre vécue, ressentie et racontée par les femmes, à partir d’un corpus constitué de lettres et de témoignages intimes de femmes ayant traversé les conflits de l’ex-Yougoslavie (1990-1999). Nous proposons d’analyser ces matériaux en linguiste, du point de vue de la pragmatique, en tenant compte du contexte social de leur production, afin d’y observer des séries et des combinatoires de formes linguistiques de l’expression des sentiments et des émotions.

    #yougoslavie #ex-yougoslavie #mots #terminologi #guerre #conflits #droits_humains #droits_des_femmes

  • Quel rôle pour le fleuve dans le Grand Paris des #marchandises ?

    Est-il possible d’envisager un rôle pour le fleuve dans le Grand Paris des marchandises, depuis les grands flux internationaux en provenance des ports maritimes jusqu’à ceux de la distribution urbaine ? Le transport des marchandises participe aux logiques métropolitaines. La force du système routier aboutit à une double déconnexion entre le fleuve et la ville, déconnexion par rapport à la production et à la distribution accompagnée d’une déconnexion spatiale, mise en évidence par le processus de « périurbanisation logistique ». Paris, métropole de premier rang et carrefour européen, fournit un terrain exemplaire. Les pistes de reconnexion ne peuvent se concevoir que dans une stratégie volontariste d’aménagement des territoires de la logistique métropolitaine.

    http://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2012-3-page-236.htm
    #Seine #fleuve #Paris #France

  • Vieillissement de la population, retraites et immigration - Cairn.info

    http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POPU_1602_0349&WT.mc_id=POPU_1602

    Tiens un deuxième article très intéressant dans le nouveau « Populations »

    Parmi les facteurs de la situation démographique il en est un qui joue un rôle tout particulier, c’est la structure par âge de la population. Les démographes sont pourtant restés longtemps sans prendre conscience de son importance, et ceci s’explique par le fait que cette structure n’a pas subi de variations vraiment considérables jusqu’au xixe siècle. Il en résulte que c’est surtout à cause de son rôle perturbateur dans les comparaisons internationales basées sur les taux bruts, que la composition par âge a commencé à faire l’objet d’études particulières. Ce n’est que plus tard, dans une période récente, que l’on s’est aperçu que ces études devaient s’étendre à d’autres domaines de première importance, et c’est en particulier à M. Sauvy que revient l’honneur d’avoir mis le premier en France l’accent sur les conséquences économiques du vieillissement de la population [1]
    [1] Cf. Richesse et Population. Payot. Paris, 1943.
    .

    #population #démographie #retraites #migrations #asile

  • Les mutilations génitales féminines. État des lieux et des connaissances - Cairn.info

    http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POPU_1602_0224&WT.mc_id=POPU_1602

    Alors que l’assemblée plénière des Nations unies s’est prononcée solennellement pour l’éradication des mutilations génitales féminines en décembre 2012, la lutte contre cette forme de discrimination sexuelle est encore loin d’être généralisée et le nombre de filles et de femmes concernées ne cesse d’augmenter. En 2016, l’Unicef estimait qu’au moins 200 millions de femmes et de filles étaient mutilées dans le monde (Unicef, 2016). Elles résident principalement sur le continent africain – 27 pays formant une large bande centrale de l’ouest à l’est du continent et incluant l’Égypte (tableau annexe A.1) –, dans quelques régions du Proche-Orient et de l’Asie du Sud-Est (Irak, Yémen, Indonésie et Malaisie), mais aussi dans les pays du Nord d’immigration africaine, notamment en Europe, en Amérique du Nord et en Australie (Unicef, 2013).

    #excision #droits_humains #droit_des_femmes

  • La #téléphonie_mobile dans les #villes africaines. Une adaptation réussie au contexte local

    Avec 620 millions de #connexions par téléphone mobile en septembre 2011, l’Afrique a dépassé l’Amérique latine et est devenue le plus important marché pour le mobile dans le monde après l’Asie. Au cours des dix dernières années, le nombre de connexions par mobile a crû en moyenne de 30 % par an et devrait atteindre 735 millions fin 2012 (gsma, 2012). De 12,4 appareils pour 100 habitants en 2002, on est passé à 32,4 en 2008 et 45,2 en 2010 contre 1,5 pour le téléphone fixe. C’est la progression la plus forte au monde. La #couverture des territoires atteint désormais 80 à 90 % dans les zones urbaines d’une majorité des pays et autour de 40 % dans les zones rurales. Cependant les inégalités sont fortes entre les pays (de 90 appareils pour 100 habitants pour le Gabon ou l’Afrique du Sud à moins de 2 pour l’Éthiopie en 2008). L’Union internationale des télécommunications (uit) estimait en 2009 à 7 % la part des ruraux équipés d’un portable


    http://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2012-1-page-82.htm
    #Afrique #urban_matter #téléphone #réseaux #visualisation
    via @ville_en

  • Cartographie et territoires - Cairn.info
    http://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2010-3-page-225.htm

    Différents cas d’analyse rencontrés par Deleuze au fil de son œuvre convergent dans une notion singulière de cartographie. Les géographes et les hommes d’État, les explorateurs et les états-majors tracent des cartes ; mais ce sont d’abord les collectivités et les peuples qui cartographient leurs manières d’occuper leurs territoires, par leurs pratiques, leurs organisations matérielles et symboliques, par leurs mythes et leurs rêves même (Deleuze, 1993, p. 83 ; Glowczewski, 1991). Le pédopsychiatre Fernand Deligny peint des cartes des trajets d’enfants autistes, relève leurs lignes coutumières, « lignes d’erre », « boucles » et « chevêtres », mais c’est qu’il revient d’abord à ces enfants, en deçà du langage ou de tout ordre symbolique, d’expérimenter ces lignes diverses, d’un « agir » impersonnel dénué d’intentionnalité subjective comme de toute signifiance (Deligny, 1975 ; 1983 ; p. 805-868 et p. 1483-1553 ; Deleuze, Guattari, 1980, p. 22-23 et p. 382-383 ; Deleuze, 1993, p. 81 sq.). Sigmund Freud lui-même doit tracer une carte pour suivre les trajectoires du petit Hans entre l’appartement familial, la cour et ses gamins, la rue qu’il désire traverser pour rejoindre la fille du voisin, l’entrepôt devant lequel stationnent et circulent les voitures à cheval ; c’est que la problématique inconsciente dans laquelle est pris le petit Hans est déjà par elle-même un processus cartographique qui discerne des pôles d’attraction, de répulsion, des passages, des impasses et des franchissements, à l’instar des cartes par lesquelles le petit Richard suivi par Mélanie Klein, à sa manière explore libidinalement les puissances mondiales en guerre (Freud, 1954, p. 101-103, p. 123-124, p. 192 ; Klein, 1973 [2].

    #cartographie #espace #territoire

  • Mineurs étrangers : le tri qui tue - Cairn.info
    http://www.cairn.info/revue-plein-droit-2012-1-page-11.html

    Les tests osseux n’empêchent pas les fractures

    M.B. est né le 2 mars 1994 en Côte d’Ivoire. Son certificat de nationalité ivoirienne et son extrait d’acte de naissance attestent de sa minorité. Il arrive en France en janvier 2011 à 16 ans, fuyant des menaces dans son pays, liées à l’engagement politique de sa famille. M.B. est considéré comme un mineur étranger isolé sur le territoire français. Son parcours est tout à la fois invraisemblable, absurde, mais surtout douloureux du fait d’une décision inique de test osseux qui va conditionner toutes ses relations avec l’administration et la justice françaises.

    À son arrivée en France, le parquet de Paris, à la demande de l’aide sociale à l’enfance (ASE) fait subir à M.B. un test osseux afin de vérifier/contester son âge, en dépit des documents d’identité qu’il a en sa possession. Ce test le déclare majeur, ce qui induit un refus de prise en charge de l’ASE, alors même qu’en France et en Europe, la fiabilité des tests osseux est vigoureusement remise en cause [1] et que tant que le caractère frauduleux d’un acte d’état civil n’est pas établi, ce qui est le cas de M.B., sa valeur reste supérieure.

    Faute de prise en charge, M.B. cherche un logement. Les foyers pour étrangers n’accueillent pas les mineurs puisqu’ils sont censés être pris en charge par l’ASE. M.B. prétend alors avoir 18 ans, mais comme ses papiers attestent de sa minorité, la réponse est non. Il présente alors son test osseux pour « prouver » sa majorité. On lui répond que ses documents d’identité prévalent. M.B. expérimente aussi la saturation du système d’hébergement d’urgence en France.

    On lui conseille de contacter l’association France terre d’asile pour constituer une demande d’asile. Ce qui est fait, mais on lui précise que l’hébergement en centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada) n’est possible que pour les majeurs.

    L’Ofpra enregistre bien sa demande d’asile en tant que mineur puisque l’Office accorde plus de crédit aux documents d’état civil qu’aux tests osseux. Sa demande ne sera donc pas examinée et il ne sera auditionné que lorsqu’un administrateur ad hoc aura été désigné pour l’assister, comme le prévoit la loi. L’Ofpra s’adresse au parquet de Paris, le même qui avait ordonné le test osseux et qui répond logiquement qu’au vu des résultats du test, M.B. est majeur et n’a donc pas besoin d’un administrateur ad hoc. L’Ofpra décide pourtant d’attendre les 18 ans de M.B. pour examiner sa demande d’asile…

    M.B. aurait pu contester les résultats du test osseux devant le tribunal administratif. Du fait de sa minorité, le tribunal aurait exigé un représentant légal pour agir en son nom. Et le juge aux affaires familiales, saisi pour ce faire, n’aurait eu d’autre choix que de désigner l’institution même qui a ordonné le test et refusé de le prendre en charge : l’ASE. M.B. n’a pas fait de recours au TA.

    Un entraîneur de foot, sport qu’il pratique, l’autorise à dormir en cachette dans les vestiaires non chauffés du stade. Lors d’un entraînement, M.B. se blesse gravement au genou. La clinique qui le prend en charge programme une intervention en urgence, mais découvre que M.B. est mineur et refuse de l’opérer. Le consentement d’un majeur légalement responsable est indispensable. Échaudé, M.B. sait qu’il ne sert à rien de se tourner vers le parquet pour que soit désigné un administrateur ad hoc. Ce qu’il ne fait pas non plus, lorsque, à la suite d’une agression, il envisage de porter plainte ; M.B. est intelligent et apprend vite de ses expériences. Il vit toujours dans les vestiaires, bourré de médicaments antidouleur, en attendant sa majorité

    #MIE

  • Diversité des #paysages_fluviaux

    Établie en 2014 auprès de l’Université François-Rabelais de Tours, en partenariat avec l’Université d’Angers et la Mission Val de Loire, la Chaire Unesco « Fleuves et patrimoine/River Culture », est un dispositif académique qui vise à favoriser les collaborations scientifiques et pédagogiques autour de la thématique des espaces fluviaux, de leur diversité biologique, culturelle et paysagère (www.unesco-chair-river- culture.eu/index.html). La chaire associe sciences de la nature et des sociétés pour promouvoir des études transversales sur les fleuves et les paysages fluviaux comme patrimoine pour l’humanité, réservoirs de biodiversité et lieux de convergence culturelle. De façon opérationnelle, le projet vient en appui à la gestion de sites fluviaux inscrits sur la liste du patrimoine mondial, notamment le Val de Loire, pour répondre aux questions clés de conservation de ces sites, en abordant conjointement le patrimoine naturel et culturel. Conformément aux objectifs stratégiques à moyen terme de l’Unesco, la Chaire encourage une contribution de la culture au développement durable à travers la valorisation d’une « culture du fleuve » et en particulier des pratiques et savoir-faire traditionnels dans la gestion des ressources fluviales dans le respect des écosystèmes.


    http://www.cairn.info/numero.php?ID_REVUE=NOR&ID_NUMPUBLIE=NOR_237&WT.rss_f=geographie&WT.tsrc=RSS
    #paysage #fleuves #revue
    signalé par @ville_en

  • Guy Hocquenghem, (1946-1988), la rage intacte, itinéraire d’un indompté
    Figure emblématique de la jeunesse bouillonnante de #mai_68 et mû par un infatigable esprit de contestation, #Guy_Hocquenghem traversa les années 70 et 80 à l’affût de toutes les tiédeurs et compromissions de son époque, avant de mourir du Sida en 1988.
    http://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/guy-hocquenghem-1946-1988-la-rage-intacte-itineraire-d-un-indompte


    #radio
    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10471-02.07.2016-ITEMA_21024649-0.mp3

    • j’ai vu ça là-dedans. https://fr.wikipedia.org/wiki/Apologie_de_la_p%C3%A9dophilie

      En janvier 1979, un pédophile nommé Jacques Dugué, arrêté pour abus sexuels et accusé de faire partie d’un réseau de proxénétisme pédophile, publie ainsi sur deux jours dans Libération une tribune libre où il fait l’apologie de la « sodomisation » d’enfants, affirme que « l’enfant qui aime un adulte […] aime ressentir dans son corps le membre viril de celui qu’il aime, d’être uni à lui, par la chair », et demande « qu’on arrête de persécuter ceux qui aiment les enfants, même s’ils les aiment aussi avec leur corps »21. Au procès de Dugué, René Schérer et Gabriel Matzneff témoignent en sa faveur22. (Des années plus tard, multirécidiviste et plusieurs fois condamné, pour l’affaire de 1979 et pour d’autres, Jacques Dugué est arrêté dans le cadre d’une affaire de viol et de pornographie enfantine : il est condamné en 2002 à trente ans de réclusion pour abus sexuels23,24,25.) Toujours en 1979, Libération publie une interview de Tony Duvert recueillie par Guy Hocquenghem, dans laquelle l’écrivain réaffirme sa pédophilie et préconise de retirer les enfants à leurs mères, ou du moins d’« empêcher que les femmes aient un droit exclusif sur les enfants », qu’elles oppriment et dont elles nient le droit à la libre sexualité26. Il développe ses convictions dans l’essai L’Enfant au masculin, paru l’année suivante, où il affirme en outre avoir eu des partenaires sexuels âgés de six ans27. Le 20 juin 1981, Libération publie un article intitulé « Câlins enfantins », qui présente de manière complaisante le témoignage d’un pédophile sur ses rapports sexuels avec une enfant de cinq ans4.

    • @intempestive non, il y a d’autres textes d’Hocquenghem en ce sens. Je vais retrouver. C’est à la période de la lettre signée Sartre, Althusser et compagnie en soutien à des personnes condamnées pour agression sexuelle sur mineurs. Les années 70, tout ça...

    • @intempestive @supergeante Sur la question de la pédophilie, Hocquenghem à écrit : Les Petits garçons. (1983) roman à clefs dans lequel il met en scène #René_Schérer sous les traits de « Stratos ». Schérer de 24 ans son aîné, avec qui il eut une relation amoureuse à 16 ans.
      @tintin dans l’extait de Wikipedia que tu cites, Hocquenghem (et Marc Voline, d’ailleurs) font un entretien avec un écrivain pédophile, Tony Duvert. Cela ne signifie absolument pas qu’ils sont eux-mêmes pédophiles ni même qu’ils militent en sa faveur. On peut interviewer un salaud sans en être un. pour reprendre @intempestive ; voici cette archive
      http://www.bafweb.com/Lib19790410.html
      Puis la page wikipedia de René Shérer ou j’ai trouvé ces infos : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Sch%C3%A9rer#cite_ref-43
      et cette dernière pour la route parce que : Sorj Chalandon.
      http://www.liberation.fr/evenement/2001/02/23/libe-en-echo-d-un-vertige-commun_355723
      et une p’tite pièce pour : http://donate.wikimedia.org/w/index.php?title=Special:FundraiserLandingPage&country=FR&uselang=f

    • @vanderling en fait, je comprends pas bien ta démarche. Tu cite un bouquin pédo du Guy, et derrière tu me dis qu’on peut pas penser qu’il est pédo avec juste une itw complaisante. Je veux bien comprendre les questions d’@intempestive mais il semble que toi, tu ai tout les références nécessaires pour situer le père Guy. Donc quoi ? Guy Hocqueguem est aussi militant pédophile, voilà tout. Qu’est-ce que tu cherche à nuancer là ?

    • @intempestive Il n’y a peut être pas d’éléments factuels pour dire que Guy Hocquenghem violait des enfants, mais il y a des éléments factuels pour dire que Guy Hocquenghem soutenais des violeurs d’enfants par ses actes, par ses propos et par son œuvre. Il les soutenais au tribunal puisqu’il a témoigné en faveur d’un pédocriminel, dans la presse car il offrait des tribunes pro-viol d’enfants parfaitement abjectes et dans ce roman dans lequel il en fait l’apologie. Pour moi ce genre d’artistes méritent de voire leur œuvre mourir avec eux. Parce que leur œuvre continue a encourager les violeurs d’enfants à passer à l’acte et à transmettre des techniques de torture. Et qu’ils sont toujours nocifs même après leur mort. Savoir qu’il écrivait bien je m’en fiche, les bons écrivains ca court les bibliothèques.

    • Sur la pédophilie et les années 1970, l’exemple de Cohn-Bendit est parlant

      En 1975, Daniel Cohn-Bendit publie le livre Le Grand Bazar85, dans lequel il évoque ses activités d’aide-éducateur au jardin d’enfants autogéré de Francfort. Certains passages de cet ouvrage théorisent l’éveil à la sexualité des enfants de 1 à 6 ans et témoignent de rapports physiques à connotation sexuelle que Daniel Cohn-Bendit a entretenus avec eux (il parle notamment, de façon explicite, de « caresses » qu’il donnait, et d’attouchements qu’il recevait86). Il évoque également cette question lors de l’émission Apostrophes du 23 avril 1982 :

      « Vous savez que la sexualité d’un gosse, c’est absolument fantastique. […] Quand une petite fille, de 5 ans, commence à vous déshabiller c’est fantastique ! C’est fantastique parce que c’est un jeu absolument érotico-maniaque87,88 ! »

      En 2001, une polémique éclate à propos de son livre, ces passages apparaissant, vingt-cinq ans plus tard, comme une complaisance envers la pédophilie. Des citations du livre venaient en effet d’être diffusées à la presse internationale89 par la journaliste allemande Bettina Röhl (fille d’Ulrike Meinhof, une ancienne membre de la Fraction armée rouge), qui s’en prenait à d’anciennes personnalités de mai 68, notamment Joschka Fischer et Cohn-Bendit90. De manière récurrente, des responsables politiques ont également évoqué cette part d’ombre, notamment Marine Le Pen dès 200491, François Bayrou à deux reprises en 200992,93, le politicien suisse d’extrême droite Oskar Freysinger94, et Jean-Marie Le Pen au Parlement européen95.

      Daniel Cohn-Bendit s’est toujours défendu en expliquant que ses textes et ses déclarations, destinées à « choquer le bourgeois des années 1970 »93, étaient à replacer dans le contexte des années 197096. Des parents et des enfants de ces crèches alternatives avaient[pas clair] alors[pas clair] apporté leur soutien au leader écologiste97. Daniel Cohn-Bendit déclare : « Prétendre que j’étais pédophile est une insanité. La pédophilie est un crime. L’abus sexuel est quelque chose contre lequel il faut se battre. Il n’y a eu de ma part aucun acte de pédophilie. »98.

      Il ajoute néanmoins que « ce texte, qui n’avait pas fait scandale à l’époque, est aujourd’hui insoutenable »99, et qu’il nourrit « des remords d’avoir écrit tout cela »100. Par-delà la polémique politique perce également l’un des aspects controversés de mai 68, lors duquel certains avançaient l’idée de « libération sexuelle » de l’enfant101. Pour le journal L’Express, « la complaisance de l’époque pour les excès de langage — et parfois d’actes — des militants de la libération sexuelle s’accompagnait d’un véritable aveuglement : l’enfant, croyaient-ils, ne demandait qu’à exprimer sa sexualité, et c’était l’interdit qui constituait un abus sexuel. Cette complaisance, qui a servi d’alibi et de caution culturelle à bien des pédophiles, masque aussi une autre réalité, l’infantilisme d’une mouvance. »102.

      En avril 2013, au centre d’une polémique en Allemagne pour ses écrits sur la pédophilie, il renonce au Grand Prix des médias franco-allemand 2013103. Le 27 juillet 2013, Eckhard Stratmann-Mertens (de), cofondateur du parti Vert allemand et ancien député au Bundestag, accuse de pédophilie directement Daniel Cohn-Bendit et d’autres membres originels du parti. Il répond au journal Die Welt :

      « J’étais aussi étudiant à Francfort-sur-le-Main quand Cohn-Bendit et Joschka Fischer étaient là. J’ai participé aux mêmes manifestations. Et je peux vous dire que je ne crois pas un mot des explications de Cohn-Bendit quand il dit qu’il a fait ses révélations sur ses relations sexuelles avec des enfants dans un seul but de provocation et qu’il les présente comme purement théoriques104. »

      Selon lui Cohn-Bendit aurait notamment dû être « jeté du parti bien plus tôt »105.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Cohn-Bendit

    • @vanderling Il me semble que les petits garçons parle de l’affaire du coral - et de l’emballement médiatico-politique qui a suivi. Dans cette affaire des gens ont été condamnés pour abus sur mineurs, et la dimension « personnalités » a fait choux blanc, mais a été l’occasion de nombreuses sorties en faveur du discours pédéraste ou pédophile.

      – Sinon, une autre référence trouvable pour ceux qui veulent des éléments tangibles (mais est-ce vraiment nécessaire de s’infliger ces lectures), c’est Co-ire http://www.editions-recherches.com/revue_detail.php?id=22 de Scherer et Hocquenghem.

      L’époque était autre , l’argument qui ne tient pas, selon moi. On revient encore une fois à la question du consentement, de la capacité d’évaluation de la situation, de l’ascendance des adultes sur les enfants, de la culture du viol etc. Et en la matière, je ne vois pas trop ce qui a évolué en fait. Bref.

    • J’ai du mal avec le fait de réduire la propagande pédocriminel aux années 1970 et à faire de cette période une exception et une période révolue. La tolérance pour le discours pédocriminel est toujours présente, il y a de nombreux exemples.
      La discussion l’année dernière sur #lolita chez wikipédia en était un exemple frappant. https://seenthis.net/messages/399841

      La manière dont les crimes sexuels contre les enfants sont racontés par la presse : http://lesmotstuent.tumblr.com/post/146498549457/200616-le-r%C3%A9veil-normand-rep%C3%A9r%C3%A9-par-camille#note

      La complaisance avec les violeurs d’enfants notoire (les Polansky, W.Allen, Mazneff) toujours primés, célébrés, palmisé et distribué dans les ciné et librairies.

      Marie-Jo Zimmermann en a relevé de nombreux exemples contemporains : http://www.acontrario.fr/2015/03/30/apologie-pedophilie-claude-guillon-anarchiste-cautionne-debat

      voire aussi sur TRADFEM : https://tradfem.wordpress.com/2016/04/13/susan-cox-non-les-poupees-sexuelles-enfantines-nempecheront-pas-l

      https://tradfem.wordpress.com/2015/11/07/alicen-grey-vous-commencez-a-savoir-ce-quest-la-culture-du-viol-m

      Et ce que les gens ont retenu du procès Outreau, utilisé pour dénigré la parole des enfants. La propagande sur le SAP - syndrome d’aliénation parental. La banalisation des prétendus faux souvenirs prétenduement injectés par les psy et les mères dans la tête des enfants. Les exemples sont tellement nombreux et tellement actuels que je ne voie pas les 1970 comme des années à part. Les violences sexuelles contre les enfants c’est 150000 agressions sexuelles sur mineurs par an en France aujourd’hui. Les années 1970 c’est juste une adaptation des dominants aux évolutions du statu des femmes dans la société. C’était une bataille des pédocriminels de gauche (les 68 tards, qui se disent amoureux non violents et exigent le droit au viol) contre les pédocriminels de droite (les bourgeois accusé d’être de mauvais pedocriminels par les pedocriminels 68ards) mais rien de plus. Et cette distinction entre viols violents et viols sois disant non violents c’est de culture du viol, ce qui fait dire a Levaï : « Un vrai viol, c’est avec un couteau ou un pistolet » au sujet du viol de Naffisatou Diallo par DSK le proxo-présidentiable.

    • Sans remettre en cause ton propos @mad_meg, j’ai tout de même l’impression que ces gens dont on parle, Polansky et cie, sont passés dans la catégorie des pestiférés, au sens où... tu trouves moins de monde pour les encenser et leur tresser des lauriers, et que s’ils sont encore honorés, parfois, c’est plus pour ne pas se les aliéner que pour les honorer effectivement... car à chaque fois, leur passé ressurgi, et les vagues que cela provoque ne sont jamais reluisantes, ni pour eux, ni pour ceux qui les ont ressortis de la naphtaline.

    • Comme je le disais, c’est juste une impression de ma part, du fait sans doute que je m’isole depuis pas mal d’années de tout le brouhaha des médias mainstream.
      Ce n’était vraiment pas une contradiction. Et de ce que je vous lis, ok, il faut encore plus être explicite partout sur ces sujets, pour que l’on cesse de faire passer la prédation pour du talent...

    • Bon, je viens de me taper l’écoute de l’émission.

      – revenir sur le rejet des unions légales homo par les militants des années 70, dans le contexte révolutionnaire, sans signaler ne serait-ce qu’en une phrase, que quand même, le sida est passé par là depuis, et que c’est parce que le sida laissait des personnes à la rue, sans rien, que cette question est devenue le centre des revendications des assos LGBT. On ne peut pas présumer les positions qu’auraient tenus les ex-Fhar décédés dans ce contexte (sachant que parmi les survivants de cet époque certains ont milité à Aides ou Act-up). C’est par la maladie que les questions légales, d’héritage et de propriété et s’invitent dans les politiques sexuelles. On peut y lire un tournant réactionnaire, ou un tournant lié à la résistance et la survie, hein.

      Sur le sujet qui nous intéresse :

      – se rappeler qu’à l’époque (avant 1980 donc) l’homosexualité est interdite et réprimée, et que ces revendications pédérastes et pédophiles, homo, bi et hétéros, s’inscrivent dans un contexte de répression étatique des sexualités (l’IVG vient à peine d’être dépénalisé, à l’époque le divorce est toujours vu comme une trahison de la famille, question de la majorité sexuelle etc.).

      – Dans le même temps, se posent des questions sur le statut des enfants, leur marge de liberté, il y a des expérimentations pédagogiques, on reconnaît que les enfants peuvent avoir une sexualité (entre eux).

      – J’ai l’impression que ceux qui deviendront les militants pro-pédophilie actuels profitent de ce remue-méninge pour asseoir leur discours et lui donner des lettres de noblesse via la voix de personnes connues, prêtes à lutter contre toutes les formes de censure, de moralité, de main mise de l’État (c’est bien expliqué dans le texte de Libé).

      – dans l’émission, il y a confusion entre pédérastie et pédophilie.

      – L’évocation de la pédérastie (relations sexuelles entre adultes et adolescents pubères) vue par H. est édulcorée dans l’émission sous prétexte qu’H. n’a jamais qu’évoqué des rapports consentis entre adultes et « adolescents » (pas petits enfants) et n’a pas fait d’apologie du viol. L’abaissement de l’âge du consentement à égalité pour hétéros et homos est, je pense en partie derrière son discours sur la pédérastie. Cependant, dans les cas qu’il a défendu dans la presse, sous prétexte de défense de la liberté d’expression et de lutte contre l’ordre moral, il s’agit bien d’agressions sexuelles et de viols, qui sous prétexte qu’ils n’ont pas été « réalisés avec violence » sont défendus par H. Ce qui nous renvoie à la représentation du viol-ogre, qui balaye dans la culture du viol les autres formes de violences sexuelles, notamment par ascendance.

      P.S. : plusieurs copains militants homos m’ont dit simplement, et je ne comprends pas pourquoi c’est si difficile de les suivre là-dedans « que l’époque était à la jouissance, la parole des victimes et les souffrances liées aux relations sexuelles violentes ou perçues comme non violentes n’étaient pas évoquées du tout, c’était une période de fête. Ce n’est qu’après, quand les femmes ont réussit à faire comprendre l’ampleur et la variété des viols et violences sexuelles qu’on a commencé à pouvoir en parler entre gays et qu’on a pris conscience des dégâts commis, par les prêtres mais aussi par cette ambiance d’explosion permissive des années 70. C’est seulement à ce moment, que la question des viols fait aux hommes a commencé à pouvoir être abordée. Et que la question des relations sexuelles entre adultes et ados, la majorité sexuelle etc. ont pu être discutés ouvertement. Et ça reste compliqué, les sugar daddy, c’est valable pour les filles et les garçons. »

    • L’homosexualité n’a plus rien de subversif depuis que les pédés s’unissent chez le maire de mes 2 mairies !

      @tintin La pédophilie ou la pédérastie - La pédophilie et l’homosexualité sont deux réalités radicalement différentes, même si on les associe souvent dans le langage courant, en parlant de « pédés » à propos des homosexuels par exemple. De même que diffèrent la pédophilie fantasmée et la pédophilie mise en actes qui est en réalité de la pédérastie.

    • « C’est tout de même curieux : il y a bien autant de gens qui désirent se faire violer que de violeurs (même un peu plus dans la première catégorie, en tout cas chez les pédés, si l’on en croit les petites annonces). La solution la plus simple, la plus évidente, serait de mettre en rapport les deux catégories, à la satisfaction générale. Croyez-vous que les politiques, ou les journaux, si prêts à chanter la gloire de l’ordinateur, ne pourraient pour une fois faire œuvre utile d’organisation et de communication, en trouvant aux violeurs potentiels des violés consentants et reconnaissants ? »

      [...]
      http://www.cairn.info/revue-chimeres-2009-1-page-7.htm
      http://www.zones-subversives.com/2016/02/guy-hocquenghem-contre-la-normalite.html

    • @vanderling cette idée de l’homosexualité subversive c’est une construction bourgeoise. C’est de la merde. La sexualité, c’est la sexualité, quand elle n’est pas répréhensible car aliénant le consentement (viol, donc) et qu’elle n’est pas stigmatisée ou interdite, en quoi a-t-elle besoin de traîner la légende de la subversion. La subversion de l’homosexualité masculine c’est celle des pissotières et des encanaillements des puissants auprès du bas peuple, le goût du sordide.

      puis

      Encore une fois, la question des unions légales, sont liées 1° à l’arrivée du SIDA 2° en lien avec la question de la transmission patrimoniale (comme les unions légales hétéros). On peut discuter de l’intérêt de la transmission de biens, capital ou propriétés. Mais c’est autre chose.

      et

      Ta façon de faire des citations de conneries d’Hocquenghem sans utiliser les guillemets est pénible.

    • J’ai rectifié avec des guillemets la précédente citation de G.H
      @supergeante Si l’idée d’une homosexualité subversive est une construction bourgeoise, alors l’union légale (mariage gay) est son accomplissement. Les bonnes intentions et sentiments d’un couple, gay ou hétéro, dans un contrat de mariage sont pour moi une fumisterie et assurément le remède le moins efficace contre le sida. Quoi qu’il en soit Hocquenghem et le FHAR étaient sacrément subversif à l’époque.
      Ce que j’ai lu de G.H : « Lettre à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary » (86) et « Le désir homosexuel » (72) celui-ci, son premier livre est très bien écrit (trop ?) Je ne m’attendais pas à cette avalanche de message suite à l’affichage du podcast de l’émission Une vie, une oeuvre. Ni aux réponses de @tintin et son lien wikipedia/apologie de la pédophilie ça m’aurais quand même troué le cul de me planter à ce point. Quand bien même je reconnais que les opinions de G.Hocquenghem sur le viol et la pédophilie sont très libérales (dans la veine de Michel Foucault).
      Plus que ces deux là, c’est toute la mouvance contestataire de cette époque qui m’intéresse. Issu, aussi, d’une famille de grand bourgeois et rédigé au début des années 80 « Homosexualité & révolution » de Daniel Guérin, ce petit essai réédité chez Spartacus est passionnant à relire http://www.librairie-quilombo.org/Homosexualite-et-revolution
      http://ddata.over-blog.com/0/05/17/99/HOMOSEXUALITE-ET-REVOLUTION-GUERIN-SECONDE-PARTIE.pdf


      Sur la fréquentation des « tasses » une enquête étonnante dans les années soixante « Le commerce des pissotières »
      http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_commerce_des_pissoti__res-9782707152039.html

      Dans l’argot homosexuel masculin, les « tasses », c’étaient les pissotières, lieux de rencontre pour des relations sexuelles éphémères entre partenaires anonymes. Laud Humphreys a mené dans les années 1960 une étonnante ethnographie des toilettes publiques d’une ville du Middle West des États-Unis. En adoptant le rôle du guetteur, sans déclarer son enquête, ce pasteur a pu observer ces échanges sans entraver le déroulement de l’action. Avec ses notes de terrain, attentif et minutieux, il analyse les phases successives des opérations, du contact préliminaire jusqu’à la séparation, ainsi que le jeu complexe des rôles (« fellateur », « pointeur », « guetteur », « voyeur », etc.).
      Laud Humphreys ne s’est pas contenté d’observer ces hommes dans leurs pratiques sexuelles, il a conduit des entretiens en dissimulant son identité pour les retrouver chez eux. C’est ainsi qu’il peut préciser les caractéristiques sociales de ces « déviants » et entrevoir la face publique de leur vie clandestine. Si certains sont bien des gays, beaucoup sont des hommes mariés qui s’arrêtent là en rentrant du bureau. Le « commerce des pissotières » révèle alors la face cachée de la norme hétérosexuelle.
      Document historique sur l’histoire de la sexualité avant la libération homosexuelle, ce livre offre également un exemple classique d’observation ethnographique. Cette étude interactionniste de la déviance dans la tradition de H. Becker et de E. Goffman soulève enfin des questions troublantes sur l’intimité en public, et sur l’identité sexuelle repensée en termes de rôles.
      Publié pour la première fois en 1970, ce livre culte a obtenu le prix Wright Mills.

  • Lacan et la théorie #queer - Cairn.info
    http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CM_074_0061

    Annotations :

    #_Foucault affirme que le pouvoir, à l’ère moderne, se distingue par une activité productive (il encourage le foisonnement de nouvelles identités subjectives) au lieu de procéder par simple négation (en interdisant ou en supprimant certains types de comportements). En lieu et place d’un pouvoir centralisé, vertical (que Foucault appelle le pouvoir juridique), le xixe siècle vit naître ce que Foucault nomme le bio-pouvoir, soit un pouvoir plus diffus, capable de générer activement des façons d’être par le biais de techniques de classification et de normalisation. Contrairement au pouvoir juridique, le bio-pouvoir n’est pas concentré dans un individu (le roi) ou un groupe (les propriétaires terriens), mais il opère de façon (...)

    #:Tim_Dean #_Lacan #_Freud #sexe #hétéronormativité #hétérosexualité #homosexualités #LGTB #psychanalyse #psychologie #normes #'inconscient #'jouissance #'objet_a #'pulsion

  • Rhétorique réactionnaire. Incitation à la bêtise. Sur « l’excuse sociologique », par Gérard Mauger
    http://www.cairn.info/revue-savoir-agir-2016-1-page-133.htm

    Mais l’explication sociologique est-elle aussi déterministe que celle de la biologie ? En d’autres termes, peut-elle exempter le criminel de la responsabilité de son crime, comme la science médicale exonère le malade de celle de sa maladie ? Peut-on considérer que le genre de déterminations que s’efforce de mettre en évidence la sociologie puisse valoir comme « excuse sociologique » ?

    [...]

    Si l’explication sociologique est évidemment perfectible, elle contribue néanmoins à invalider la croyance au « libre choix de la délinquance ». On peut alors se demander si ce parti pris scientifique (ou explicatif) affranchit le sociologue de tout jugement normatif. La recherche désintéressée de la vérité est-elle possible dans la pratique du métier de sociologue ?
    L’impossible « neutralité axiologique »
    L’invitation wébérienne à la « neutralité axiologique » est-elle possible ? Le sociologue peut-il vraiment « considérer les fait sociaux comme des choses » ? Ou ne s’agit-il là que de leurres imposés par la bienséance académique ? La pratique du métier de sociologue montre à l’évidence que la neutralité axiologique est pratiquement intenable. 1°) Ayant pour objet le monde social, le sociologue, qu’il le veuille ou non, est partie prenante des luttes qui ont pour objet le monopole de la représentation légitime du monde social où s’opposent tous ceux – politiques, journalistes, sociologues, etc. – qui tentent d’imposer leur point de vue. 2°) Appartenant au monde social qu’il étudie, le sociologue a nécessairement une représentation préalable, plus ou moins normative, de l’objet qu’il étudie (dans le cas présent, les délinquants, les djihadistes) : il peut, au mieux, tenter de suspendre son point de vue. En fait, cette représentation initiale et les intérêts politiques ou éthiques qui en sont solidaires décident du choix d’objet. Et c’est dans la mesure où ce rapport initial à l’objet, qui préside à son élection, oriente le regard, qu’il s’agit de l’objectiver pour tenter d’en contrôler les effets. 3°) Le sociologue ayant affaire à un objet qui parle, l’expérience, le point de vue, le vécu de ses enquêtés font partie de son objet (même s’il ne s’y réduit pas). Mais l’essai de compréhension n’implique pas plus une neutralité fictive du sociologue que le devoir d’endosser « la cause » de ses enquêtés, ni d’ailleurs l’interdiction de le faire. Quoi qu’il en soit, si contrôlé soit-il, le rapport initial du sociologue à son objet n’est évidemment pas sans effets dans la pratique de l’enquête. Dans l’adresse « Au lecteur » de La Misère du monde, Pierre Bourdieu invite à « prendre les gens comme ils sont », à « les appréhender comme nécessaires, à [les] nécessiter, en les rapportant méthodiquement aux causes et aux raisons d’être ce qu’ils sont », et, dans cette perspective, à « se situer en pensée » à la place qu’ils occupent dans l’espace social en faisant sien le principe spinoziste : « ne pas rire, ne pas pleurer, ne pas détester mais comprendre ». Si cet appel à « prendre les gens comme ils sont » ne soulève pas de difficultés particulières quand le chercheur éprouve une forme de sympathie à l’égard du groupe qu’il étudie, l’empathie que suppose la compréhension est d’autant plus problématique que l’aversion du sociologue à l’égard de ses enquêtés est plus grande. Dans les deux cas, l’impossible neutralité axiologique du sociologue porte à conséquences. La sympathie l’expose à se voir enrôlé dans le groupe qu’il étudie, à se convertir à « la cause » de l’objet étudié et à la créditer d’une forme de légitimité, le plus souvent en habilitant scientifiquement le point de vue des enquêtés ou de leur porte-parole. À l’inverse, l’antipathie sinon l’aversion du sociologue risquent de le rendre aveugle et sourd au point de vue des enquêtés. Dans les deux cas, ses efforts d’empathie, heureux ou malheureux, l’exposent à deux formes de renoncement à la sociologie : l’alignement sur le discours des enquêtés ou la substitution ethnocentrique de son propre discours à celui des enquê- tés (en toute méconnaissance de leur point de vue). De façon générale, la conversion des intérêts politiques ou éthiques initiaux en intérêt scientifique implique une tension inévitable et plus ou moins déséquilibrée entre engagement et distanciation. Mais, plutôt que de se réclamer d’une neutralité axiologique illusoire, il s’agit d’objectiver autant que faire se peut le rapport du chercheur à son objet de recherche, d’expliciter les références normatives qui guident les sympathies/antipathies du sociologue et tenter d’éviter ainsi le genre de sociologie qui en dit plus long sur le sociologue que sur son objet. 4°) On peut enfin se demander si la pratique de l’enquête et la recherche d’explications sociologiques n’influencent pas le jugement moral du sociologue sinon sur la délinquance ou le djihad, du moins sur les délinquants et les djihadistes. Tenter de rendre raison des trajectoires qui conduisent à ce type de pratiques ou à s’engager dans telle ou telle « cause », les « nécessiter » comme dit Bourdieu, infléchit, me semble-t-il, le regard porté sur elles. Si, comme le note Bernard Lahire, « juger (et punir) n’interdit pas de comprendre » (p. 37), on peut aussi se demander si « l’explication-compréhension » sociologique n’infléchit pas le jugement. Dans la mesure où une pratique réflexive de l’enquête sociologique substitue aux repré- sentations spontanées une représentation mieux informée et contrô- lée, soumet les préjugés à l’examen, contribue à rendre intelligibles des pratiques a priori incompréhensibles et parvient, au moins dans certains cas, à les « nécessiter », on peut supposer qu’elle infléchit le jugement moral porté, sinon sur les pratiques (qu’il s’agisse de délinquance ou d’attentats terroristes), du moins sur les agents. De ce point de vue, le travail sociologique s’apparente à celui des juges d’instruction ou des avocats de la défense qui, selon Bernard Lahire, « cherchent, au-delà de l’établissement des faits, à rendre raison des actes commis et à mettre en lumière la personnalité et les contextes de vie des inculpés » (p. 113). Et s’il est vrai, comme le note Bernard Lahire, que « même la justice ne peut se satisfaire pleinement des visions abstraites de l’Homme libre et maître de son destin » (p. 114) et que l’enquête de personnalité peut valoir des circonstances atténuantes, on voit mal pourquoi ce qui est accordé à l’explication psychologique ne vaudrait pas également pour l’explication sociologique.

    #sociologie_de_l’excuse #explication #compréhension #SHS #Epistémologie #Neutralité_axiologique #Engagement #Distanciation