• Coproduits et cadavres d’animaux : une industrie parallèle
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/03/16/coproduits-et-cadavres-d-animaux-une-industrie-parallele_4884113_3244.html

    De la gélatine de porc dans les dentifrices, du sang séché dans les engrais, de la graisse animale dans l’essence et dans les peintures. Le procédé de fabrication est peu connu, mais la plupart des produits de consommation courante contiennent des composants d’origine animale. Ils sont issus soit des cadavres d’animaux collectés dans les élevages, qui ne serviront que pour faire des engrais ou combustibles, soit des déchets des abattoirs et ateliers de découpe ainsi que des boucheries – en moindres quantités – qui sont, quant à eux, plus largement employés. Appelés « coproduits », ils correspondent aux morceaux prélevés sur des bêtes saines et destinés à la consommation humaine, mais qui ne sont pas directement employés pour l’alimentation.

    C’est le cas du sang, du pancréas, des caillettes, du groin de porc… Ils seront alors traités et transformés avant d’être revendus dans d’autres industries. On les retrouve par exemple dans l’alimentation pour les animaux de compagnie dite « petfood », qui constitue le premier débouché, mais aussi dans les cosmétiques, la lipochimie, comme le savon notamment ou encore l’essence, avec le biodiesel.
    Trois catégories

    Pour s’y retrouver, un règlement européen (n° 1069/2009) les a classés en trois catégories. La première catégorie comprend les matières présentant un risque pour la santé publique (comme par exemple celles qui présentent un risque maximum d’Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, soit la maladie de la vache folle) ou la présence de substances interdites, comme les hormones de croissance). Elles doivent être détruites en tant que déchets, par incinération ou mise en décharge, après avoir subi un traitement thermique approprié.

    Dans la seconde catégorie, se trouvent les matières organiques qui présentent un risque de contamination avec d’autres maladies animales. C’est le cas des animaux morts ou abattus dans le cadre de mesures sanitaires mais aussi ceux qui risquent de présenter des traces de médicaments vétérinaires. Ces matières ne se retrouveront pas dans l’alimentation animale. En revanche, elles peuvent être recyclées et utilisées après application d’un traitement thermique dans certains secteurs limités comme la production de biogaz ou le compostage.
    En 2014, 3,25 millions de tonnes de tous ces produits ont été collectés en France

    La troisième catégorie concerne les morceaux issus d’animaux sains mis à mort en abattoir et destinés à la consommation humaine. Seuls ceux-là peuvent être intégrés dans l’alimentation des animaux. Ce sont aussi ces produits qui se retrouvent dans l’alimentation humaine (gélatine par exemple), ou en lipochimie (savon), cosmétique…

    • En sous titre il y a ceci « Un métier très réglementé » écrit en caractère gras. C’est comique quant on se souviens des lasagnes de cheval, du pourcentage de viande de porc sans les Kebabs, des crottes de rats dans la mozzarella ou de la tarte à la merde Ikéa... Et du scandale qui semble poindre avec la viande hallal française.

      Dormez tranquille, brave lecteurices du monde.fr, la réglementation pour la « petfood » est certainement bien plus rigoureuse que celle de la « humanfood » ...

      et par rapport à ces soit disant catégories, « La troisième catégorie concerne les morceaux issus d’animaux sains mis à mort en abattoir et destinés à la consommation humaine. »
      Je rappel que la viande de cheval dans les lasagnes c’était par le « minerai de chaire ». http://seenthis.net/messages/115139

      #minerai_de_chaire

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      Dans le savon, pour identifier la graisse animale, il faut regarder la composition et chercher le composant INCI qui identifie le tallowate de sodium . Il est présent dans de nombreux savons, aussi bien dans les supermarchés que les marchés ou le savon de Marseille. La graisse la plus courante pour les savons est celle de bœuf ou de porc.