La prolétarisation dans les sociétés informatiques
►http://www.christian-faure.net/2009/03/14/la-proletarisation-dans-les-societes-informatiques
Les informaticiens qui participent – ou on été élevé – à l’open source, sont toujours les meilleurs, même lorsqu’il s’agit d’aller mettre leur nez dans des solutions propriétaires : précisément parce qu’ils exercent un regard critique qui leur donne une hauteur que ne peut que difficilement développer quelqu’un qui reste dans les limites d’une solution propriétaire (quand ça va mal sur un projet SAP il n’est pas rare qu’un architecte « open source » arrive en renfort). « Meilleur » ne veut pas ici nécessairement dire « techniquement plus compétent », cela veut aussi dire plus autonome, plus entreprenant, plus curieux. Bref, plus passionné.
Le mouvement Open Source est un véritable antidote à la prolétarisation de l’informatique. Mais cela ne doit pas être pour autant compris comme étant une invitation a imposer de l’Open Source partout, car le remède administré à trop forte dose deviendrait vite un poison.
Quoi qu’il en soit, « l’ingénieur open source » fait peur au marché et au management des grandes SSII : précisément parce qu’il a un savoir-savoir faire qui peut tout remettre en cause, notamment des choix commerciaux ou une stratégie marketing. C’est un peu celui qui n’est pas facilement « manageable » parce qu’il est singulier. Et si beaucoup de profils « professionnels » de l’informatique se ressemblent, c’est parce que ce sont des « ressources » interchangeables et prolétarisées, qui n’ont pas la singularité des ingénieurs open source.