Repassage des seins : entretien avec Anne Noumbissi

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  • Repassage des seins : entretien avec Anne Noumbissi | Sans Compromis
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2016/03/17/repassage-des-seins-entretien-avec-anne-noumbissi

    Moins connu que l’excision, le « repassage des seins » est tout aussi dangereux et aberrant. Cette mutilation (sous couvert de « tradition ») pratiquée surtout en Afrique et en particulier au Cameroun, au Togo et en Guinée, vise à retarder l’apparition des seins chez les jeunes filles en écrasant la chair avec des pierres chaudes, des pilons, voire des épluchures de bananes plantains passées au préalable sur le feu.

    Le « repassage des seins » se pratique dans le cercle familial et c’est généralement la mère qui s’en charge. Souvent elle-même victime de cette mutilation, elle reproduit ce qu’elle a subi sur sa propre fille.

    Les seins sont considérés comme un signe extérieur de féminité et par conséquent, le début des « ennuis ». Le « repassage des seins » a donc pour but de contrôler la vie sexuelle des jeunes filles, où plutôt, retarder l’âge de leur premier rapport sexuel :

    « Le « massage » de la poitrine, c’est notre méthode contraceptive locale »

    A contrario, dans les régions où les adolescentes sont mariées dès la puberté, le « repassage des seins » serait leur seul moyen d’échapper à une union forcée. Elles se l’infligeraient elles-mêmes afin de poursuivre leur scolarité et ne pas épouser un homme plus âgé..

    Une bien cruelle manière de s’adapter aux exigences des hommes.