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  • KCK, communiqué sur l’attentat d’Istanbul | KEDISTAN
    http://www.kedistan.net/2016/03/19/communique-kck-attentat-istanbul

    KCK, communiqué sur l’attentat d’Istanbul
    Brèves mars 19, 2016mars 19, 2016 Kedistan
    KCK

    Après l’attentat d’Istiklal à Istanbul, le KCK, (Koma Civakên Kurdistan*), groupe des communautés du Kurdistan, condamne l’attentat par un long communiqué public.

    Prenons le temps de réfléchir à ce que signifie cette publication, de surcroît après la déclaration de « fédéralisme », pour ce qui concerne la Syrie et le Rojava.

    Ce communiqué intervient après la condamnation de l’attentat par le HDP, et la demande « d’excuses » formulée par le TAK dans sa revendication de l’attentat de dimanche dernier.

    La condamnation des « morts de civils », mainte fois réitérée dans ce communiqué, n’est pas là pour « ruser » face à Erdogan et son régime, mais constitue bien une affirmation dans la droite ligne de ce que le PKK exprime depuis des mois. C’est sans contestations possibles, une ligne rouge avec le TAK.

    Qu’une représentation politique, et pas la moindre, du mouvement kurde, le KCK, quels que soient les auteurs de l’attentat d’aujourd’hui, éprouve la nécessité de faire une mise au point longue, est d’importance.

    Ainsi, les forces kurdes ne confondent pas le terrorisme avec la guerre, et renvoient le terrorisme vers l’Etat qui le pratique.

    Ainsi, le mot « terreur » est enfin renvoyé dans le camp d’Erdogan, et la volonté d’une solution politique réaffirmée, dans un contexte où tout conduirait à la guerre.

    Il ne s’agit pas de jouer avec les mots et terminer par une pirouette, mais bien de faire une lecture politique de cette condamnation que ne feront aucun médias, qui se sont pourtant montré friands de l’événement, et qui se sont empressés de pratiquer l’amalgame, comme leur ont suggéré les déclarations contradictoires du régime AKP et ses agences de presse aux ordres. Personne n’écoutera leurs démentis ensuite. L’accord de Bruxelles ne sera pas terni.
    (*) KCK : En l’absence de son chef, l’organisation est dirigée par le KONGRA-GEL qui agit à la manière d’un parlement.
    L’organisation est classée terroriste par la Turquie, qui la considère comme la « branche urbaine du PKK », une structure civile d’aide à la guérilla, et s’est lancée depuis avril 2009 dans des arrestations massives des milieux du KCK. D’avril 2009 à octobre 2011, 7748 personnes ont été arrêtées dans ce cadre.