La séparation | L’Humanité

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  • La séparation
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    Il y a quelques semaines, j’ai expérimenté un immense sentiment de solitude, d’autant plus paradoxal qu’il s’est produit lors d’un dîner « entre amis ». Outre les bons plats concoctés aussi bien par nos hôtes que par les commensaux, la littérature était au menu. Mauvais début… Une dame fait l’éloge du livre de Sansal, « 2984 ». L’assistance l’écoute avec recueillement. Le climat est à l’approbation. Source : L’Humanité

  • La séparation
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    Il y a quelques semaines, j’ai expérimenté un immense sentiment de solitude, d’autant plus paradoxal qu’il s’est produit lors d’un dîner « entre amis ». Outre les bons plats concoctés aussi bien par nos hôtes que par les commensaux, la littérature était au menu. Mauvais début… Une dame fait l’éloge du (...) Source : Les mots sont importants

    • Primo Levi, écrivain juif italien, rescapé du camp d’Auschwitz, est mort à Turin en 1987. Le médecin légiste avait conclu à un suicide. Cette thèse est d’autant plus plausible que Levi ne s’était jamais remis de sa déportation. Il la raconte dans un livre très célèbre, « Si j’étais un homme ». On lui a souvent demandé s’il avait pardonné aux Allemands. Sa réponse était ambiguë. Il déclare que le pardon est impossible parce que le repentir n’est pas sincère. Il dissocie dans un premier temps les coupables du peuple allemand qu’il innocente du crime. Mais c’est pour ajouter que ce même peuple ne pouvait pas ignorer l’existence des camps et donc qu’il doit assumer une part de la culpabilité. Primo Levi bénéficie du respect universel, non seulement en Italie mais dans toute l’Europe, Allemagne comprise.
      Vladimir Jankélévitch, philosophe et musicologue juif d’origine russe, a une attitude beaucoup plus tranchée. Il refuse totalement le pardon et renonce à ouvrir un livre ou une partition allemande et s’abstient de parler la langue allemande dans laquelle il excelle… Il explique son attitude par l’abomination des camps.

      Exiger le #pardon des victimes, survivant·e·s et descendant·e·s est une violences par dessus la violences. J’aime pas cette notion de pardon que je trouve seulement utile au confort des oppresseurs. Les victimes, survivant·e·s et descendant·e·s ont d’autres préoccupation que de calmer la mauvaise conscience de celleux qui profitent de leur oppression. Si l’oppression avait cessé, mais c’est pas le cas. Les pays colonisés sont toujours sous la domination de l’occident. Les blanc·he·s oppriment toujours les personnes racisées. Les hommes oppriment toujours les femmes, les hétérosexuel·e·s oppriment toujours les Queers...
      On verra plus tard si on a besoin de parler de ce concept, quant l’oppression sera un souvenir et plus une réalité pour l’espèce humaine.

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      Les millions d’ hommes assassinés au Congo depuis une décennie n’ont pas permis la vente d’un seul tee-shirt frappé de la formule « je suis Congo ».

      Je suis d’accord avec cette remarque, mais puisque « Les mots sont importants » j’ajoute que c’est dommage d’avoir oublié les femmes assassinées au Congo depuis une décennie et qui sont invisibles dans cette phrase. La langue français est vraiment moche.