• 800 balas, Alex de la Iglesia, 2002
    Tout le monde l’a vu ? Non ? Bon, bah faut le voir ! Non parce que si tout le monde l’a vu, c’est pas la peine que j’écrive !
    Parce qu’en voyant le film je sens qu’il y a plein de choses et que ça va être un peu fatiguant d’écrire une bonne critique à 2 balles.
    Il y a un lieu en Espagne (il doit sûrement être connu, mais moi j’y connais rien) où les américains ont tourné énormément de western. Ce lieu n’intéresse plus personne et du coup on a conservé quelques décors de ville pour faire des espèces de reconstitution pour les touristes. Et le personnage principal qui était cascadeur pour Clint Eastwood, parait-il, est nostalgique de cette époque. En fait, c’est pire que ça, il n’est pas nostalgique, c’est n’importe quoi d’avoir écrit ça. Il vit, il vit dans un western. Les spectacles un peu pourav’ qu’il joue tous les dimanches pour des touristes allemands et obèses sont sa vie. Et cette réalité là contamine tout le film. Ainsi il y a, évidemment, la réalité, l’époque néo-libérale et européenne, mais le film et la mise en scène sont tellement bien branlés que le monde sur lequel le spectateur et la spectatrice peuvent s’appuyer devient progressivement le monde du bon, de la brute et du truand. Et en fait ça devient très beau parce que cet univers de la tête du personnage est un peu branlant. La tequila vient à manquer et les cartouches tirent à blanc...
    J’ai dit que c’était le personnage principal, oui mais en fait ce n’est pas le héros. Le héros c’est un gosse, qu’on imagine en fait très bien être un avatar d’Alex qui est à la recherche de son grand-père dont je viens de parler. Du coup la métaphore est à peine secrète. C’est bien ce gosse qui est confronté à un monde (le rêve évidemment) bien plus enviable que le monde du FMI et de la Troïka...

    https://www.youtube.com/watch?v=IudOxP4MQnA


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