Votre #attention est rare, et chère, par
▻http://www.franceculture.fr/emissions/la-revue-numerique/votre-attention-est-rare-et-chere
On voit donc qu’il est insuffisant d’analyser cette question de l’attention sous l’angle de la seule #morale personnelle (« moi j’ai mes trucs pour rester attentif ») mais qu’il y a quelque chose de profondément politique dans cette question. Au point que Matthew Crawford propose une solution très séduisante : il faut considérer l’attention comme un bien commun [concrètement je ne vois vraiment pas ce que ça veut dire, je vais lire le bouquin…]. Au même titre que d’autres ressources menacées de rareté ou de dégradation – l’eau ou l’air par exemple -, il faudrait imaginer une gestion de l’attention qui ne soit pas ni publique (parce que si l’Etat a le monopole de la gestion de l’attention, on peut craindre le pire), ni privée (ça c’est ce qu’on connaît et c’est pas top), mais commune donc. On pourrait décider collectivement de ce qu’on accepte comme sollicitations au lieu de laisser chacun dans l’illusion de sa pseudo autonomie. Il y a de l’utopie là-dedans, certes, mais ça a au moins le mérite de montrer que si on ne fait pas de l’attention une question #politique, on en restera à se plaindre de l’impolitesse de nos semblables, ce qui est peu fertile.
Et donc je découvre ce bouquin que je vais m’empresser de me procurer (et qui devrait intéresser @mona notamment) :
Matthew B. CRAWFORD - Éditions La Découverte
▻http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Contact-9782707186621.html