La Vie des idées

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  • Ascètes et truands
    http://www.laviedesidees.fr/Dhirendra-K-JHA-Ascetic-Games.html

    À propos de : Dhirendra K. JHA, Ascetic Games. Sadhus, Akharas and the Making of Hindu Vote, Chennai, Westland Publications. L’univers des ascètes hindous est structuré par la #violence, la vénalité et les jeux de pouvoir. Si ces pratiques ne sont pas nouvelles, elles se sont intensifiées depuis que les organisations politiques défendant l’idéologie du suprématisme hindou ont infiltré le monde des renonçants.

    #International #religion #Inde #superstition
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200219_ascetes.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200219_ascetes.pdf

  • La fin des partis ?
    http://www.laviedesidees.fr/La-fin-des-partis.html

    Incarnations éminentes du malaise démocratique actuel, les organisations partisanes semblent appelées à disparaître irrémédiablement. Une prédiction que vient nuancer une mise en perspective historique et structurelle du jeu #Politique, telle que la propose le nouveau titre de la collection Puf-La Vie des idées.

    #partis_politiques #cinquième_République

  • Élus par l’école ou par le peuple ?
    http://www.laviedesidees.fr/Elus-par-l-ecole-ou-par-le-peuple.html

    À propos de : Mark Bovens et Anchrit Wille, Diploma Democracy : The Rise of Political Meritocracy, Oxford. L’influence croissante de l’idéologie méritocratique va de pair avec une diminution de la part des non diplômés dans les instances politiques. Cette tendance amplifie le hiatus sociologique entre représentants et représentés et alimente le ressentiment populiste.

    #Société
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200217_tenret.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200217_tenret.docx

  • La présidentialisation contre les partis ?
    http://www.laviedesidees.fr/La-presidentialisation-contre-les-partis.html

    Institué pour permettre à l’exécutif de faire taire les divisions partisanes, le régime de la Ve République semble avoir atteint son paroxysme avec l’élection de 2017. L’examen des transformations du champ #Politique suggère néanmoins qu’il ne faut pas enterrer trop tôt les partis politiques.

    #régime_politique #cinquième_République
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200218_sawicki.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200218_sawicki-2.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200218_sawicki.pdf

  • Le nom de l’artiste
    http://www.laviedesidees.fr/Charlotte-Guichard-Griffe-peintre-valeur-art.html

    À propos de : Charlotte Guichard, La Griffe du peintre. La #valeur de l’art (1730-1820), Seuil. Depuis quand les peintres signent-ils leurs œuvres ? La revendication du nom, la singularité de l’artiste, sa présence matérielle dans le tableau sont inséparablement une marque d’auteur et un signal à destination d’un marché de plus en plus structuré autour des noms propres.

    #Histoire #individu #marché #beaux-arts
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200214_guichard.pdf
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  • Manuel de cinéphilie antisexiste
    http://www.laviedesidees.fr/Laura-Mulvey-Fetichisme-et-Curiosite.html

    À propos de : Laura Mulvey, Fétichisme et Curiosité, Brook. #MeToo a soulevé la question de la violence dans les milieux du #cinéma, mais aussi celle de l’imagerie qui affecte la représentation des corps. La notion de « male gaze » et la possibilité d’un regard féminin émancipateur permettent de déconstruire la machine à fantasmes.

    #Arts #femmes #sexisme #émotions
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200213_cinesex.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200213_cinesex.pdf

  • S’endetter pour étudier
    http://www.laviedesidees.fr/S-endetter-pour-etudier.html

    À propos de : Caitlin Zaloom, Indebted. How families make college work at any cost, Princeton. L’explosion du coût des études supérieures aux États-Unis contraint les étudiants à souscrire de lourds prêts et à s’orienter vers des emplois sans rapport avec leurs aspirations initiales. Ces prêts précarisent également les parents et fragilisent la cohésion intergénérationnelle.

    #Société #université #dette

  • Profession : universitaire
    http://www.laviedesidees.fr/Profession-universitaire.html

    La Loi sur la Programmation Pluriannuelle de la Recherche suscite de vives critiques dans le monde universitaire. Emmanuelle Picard revient sur la genèse et l’évolution des institutions qui régulent la profession universitaire, en France et à l’étranger.

    #Politique #université
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200211_picard.docx
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  • Les émotions des émeutiers
    http://www.laviedesidees.fr/Romain-Huet-vertige-emeute-Zad-Gilets-jaunes.html

    À propos de : Romain Huët, Le vertige de l’émeute. De la Zad aux #gilets_jaunes, Puf. Pour Romain Huët, le vertige ressenti au cœur de l’émeute provoquerait un plaisir indicible en laissant entrevoir une autre forme de vie possible, plus solidaire. Mais la proposition fait peu de cas des règles de la méthode sociologique.

    #Société #révolte #émotions
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200210_gayeremeute.docx
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  • Le musée invisible
    http://www.laviedesidees.fr/Vincent-Antonin-Lepinay-Art-Memories-Curating-Hermitage.html

    À propos : Vincent Antonin Lépinay, Art of Memories. Curating at the Hermitage, New York, Columbia University Press, 2019.. Dispositif de visibilité, le #musée repose pourtant sur un ensemble de tâches invisibles. L’ouvrage de V.A. Lépinay prend le musée de l’Ermitage comme terrain d’enquête et donne à voir le #travail scientifique effectué sur les collections, de leur constitution à leur présentation au public.

    #Arts #technologie #exposition
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200203_musee.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200203_musee.docx

  • La révolution silencieuse de la prime d’activité
    http://www.laviedesidees.fr/La-revolution-silencieuse-de-la-prime-d-activite.html

    Instituée en 2016, la Prime d’activité a été mobilisée pour répondre au mouvement des Gilets jaunes. Cette mesure, réservée aux personnes qui ont un travail, est révélatrice de l’étatisation croissante de la #protection_sociale, également à l’œuvre dans les réformes de l’assurance chômage et des retraites.

    #Société #État-providence #pauvreté #Etat
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200204_pandu.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200204_pandu.docx

    • Le soutien à la prime d’activité dit, en négatif, l’absence de légitimité croissante des revenus pour celles et ceux qui ne travaillent pas, de même que l’importance de l’accompagnement social est court-circuitée par le développement de cette prestation au prisme exclusivement monétaire. Les deux éléments qui ont marqué l’année 2019 sont donc en forte cohérence idéologique, même s’ils tiennent à des logiques hétérogènes. Tous deux signalent à quel point les groupes constitués sur une base socio-professionnelle cèdent la place à des cadres d’intelligibilité et de mise en forme du monde social où les ménages (catégorie que l’on peut et doit bien sûr entendre au sens fiscal mais également au sens d’une unité de mesure fondamentale de la statistique publique produisant des indicateurs de niveau de vie par exemple, au sens d’un principe de vision et de division du monde social) l’emportent.

      De ce point de vue, la France pourrait être en train de s’engager dans une trajectoire institutionnelle à la fois proche et différente de celle des États-Unis. Proche dans la mesure où le développement de l’Earned Income Tax Credit a été spectaculaire au cours des dernières décennies, du fait du soutien bipartisan dont cette prestation qui cible les travailleurs pauvres dispose, et des effets démontrés de réduction de la pauvreté de cette prestation. La trajectoire est néanmoins différente dans la mesure où il est clair, aux États-Unis, que le soutien aux bas revenus s’est substitué aux prestations pour les pauvres qui ne travaillent pas, tandis que la France articule ces deux formes de prestation. Néanmoins, une diminution tendancielle des niveaux de financement des prestations non-liées à l’emploi, comme le sont les Aides Personnalisées au Logement ou le Revenu de Solidarité Active, peuvent laisser penser qu’une évolution semblable, quoique moins radicale, puisse être en cours. Il suffit de lire les conclusions d’une note de France stratégie, organisme rattaché au Premier ministre, et mentionnée en exergue de cet article, pour se convaincre que cette dégradation de la situation des pauvres qui ne travaillent pas est déjà un fait avéré.

      #guerre_aux_improductifs #surnuméraires

  • Bandes de potes
    http://www.laviedesidees.fr/Benoit-Coquard-Ceux-qui-restent-Faire-vie-campagnes-declin.html

    À propos de : Benoît Coquard, Ceux qui restent. Faire sa vie dans les campagnes en déclin, La Découverte. Études courtes, accès précoce à l’emploi et au couple, goût du travail manuel, démonstrations de virilité, tels sont les traits caractéristiques des relations qui unissent les jeunes hommes des régions rurales, qu’étudie l’enquête de B. Coquart.

    #Société #pauvreté #lien_social #culture_populaire #masculinité
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200205_masclet.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200205_masclet.docx

  • Faut-il encore écrire l’histoire de l’Europe ?
    http://www.laviedesidees.fr/Francois-Serrier-Europa-Histoire-heritage-europeen-Homere.html

    À propos de : Étienne François et Thomas Serrier (dir.), Europa. Notre #Histoire, l’héritage européen depuis Homère, Les Arènes. Alors que l’UE se distend, l’incitation à former des collectifs scientifiques européens consolide la recherche sur son histoire et croise les échelles. Un vaste ouvrage collectif montre comment l’Europe est devenue, depuis 20 ans, un terrain d’expérimentation historiographique.

    #Europe
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200226_europe.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200226_europe.pdf

  • Chirac et le #monde_arabe
    http://www.laviedesidees.fr/Chirac-et-le-monde-arabe.html

    Le décès de Jacques Chirac le 26 septembre dernier est l’occasion de s’interroger sur son héritage en matière de politique étrangère. Si sa posture très critique à l’égard des Anglo-saxons était bien connue, son positionnement vis-à-vis des pays arabes l’est moins.

    #France #relations_internationales #Histoire
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200207_chirac.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200207_chirac.pdf

  • Le #GIEC dans tous ses états - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Le-GIEC-dans-tous-ses-etats.html

    Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du #climat (GIEC) a fêté ses trente ans en 2018. L’organisation, créée en 1988 sous les auspices de l’Organisation mondiale de la météorologie (#OMM) et du Programme des Nations unies pour l’environnement (#PNUE), est une des instances d’évaluation globale de l’environnement les plus anciennes et les plus institutionnalisées. Le GIEC a publié cinq rapports (en 1990, 1995, 2001, 2007 et 2014) et de nombreux rapports spéciaux, dont le rapport « Réchauffement à 1.5°C » publié en octobre 2018, qui a contribué à populariser la notion d’ « état d’urgence climatique ». En 2007, il s’est vu décerner le prix Nobel de la paix, conjointement à l’ancien vice-président américain Al Gore pour « leurs efforts de collecte et de diffusion des connaissances sur les changements climatiques provoqués par l’homme et pour avoir posé les fondements pour les mesures nécessaires à la lutte contre ces changements ». Le GIEC est souvent présenté comme un modèle d’expertise internationale, qui, dans d’autres contextes, permettrait d’accroître la visibilité des problèmes environnementaux. Ainsi la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui a vu le jour en 2012, s’inspirait en partie du GIEC.

  • Le damné galop du cinéma coréen
    http://www.laviedesidees.fr/Le-damne-galop-du-cinema-coreen.html

    Les Coréens sont célèbres en Asie pour leur côté comédien. Ce n’est pas sans raison qu’on les appelle parfois les « Italiens de l’Asie » (par opposition aux Japonais qui en seraient les Allemands), avec qui ils partagent une faculté à monter très haut pour aussitôt redescendre très bas. Les deux cultures ont quelque chose de bravache, d’excessif, de théâtral. Il ne serait même pas exagéré de dire que les films coréens assument aujourd’hui un peu le rôle qui fut celui du grand cinéma italien d’il y a quarante ou cinquante ans. Ils tournent à la blague et au tragique la marche du monde, avec d’ailleurs une commune prédilection pour les histoires de famille, le pathétique et la veulerie. On pourrait même ajouter que l’histoire risque fort de se répéter : le processus de vitrification télévisuelle qui a eu raison du cinéma italien (tel qu’on le voit dépeint dans les Fellini des années 1980, Intervista par exemple) étant aujourd’hui, mutatis mutandis, à l’œuvre en Corée.

  • Le #passeport, technologie de capture - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Le-passeport-technologie-de-capture.html
    https://laviedesidees.fr/IMG/arton4566.png?1572599786

    Alors que cela fait près de vingt ans qu’est paru The invention of passport, inaugurant l’ouverture d’un champ nouveau d’investigation historique consacré aux pratiques d’identification des personnes – champ qui s’est depuis largement développé, en France notamment avec les travaux de chercheurs comme Vincent Denis, Ilsen About ou Pierre Piazza [1] –, l’ouvrage vient de faire l’objet d’une réédition augmentée d’un dernier chapitre qui nous porte jusqu’aux frontières de notre propre actualité. En croisant, comme l’indique le sous-titre de l’ouvrage, les questions de la surveillance, de la citoyenneté et de l’État, le sociologue et historien américain John C. Torpey examine les conditions d’émergence de ce qui apparaît aujourd’hui comme l’outil indispensable de reconnaissance d’un individu en dehors du territoire dont il porte la nationalité : le passeport. Au-delà d’un simple outil de contrôle, le passeport agit comme acte de reconnaissance, par un État, de la qualité de ressortissant de l’individu à qui il est délivré. Ni strictement linéaire ni strictement comparatiste, l’analyse proposée tient le pari ambitieux de tirer de la singularité de contextes d’élaboration de pratiques de contrôle des mouvements de populations aussi différents que ceux de la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore des États-Unis, un ensemble de déclinaisons historiques du gouvernement des mobilités.

    #contrôle #visa #passeport #circulation #mobilité

    • Voir aussi cet article de #Jouni_Häkli :
      The Border in the Pocket : The Passport as a Boundary Object
      https://link.springer.com/chapter/10.1057/9781137468857_5

      Ici des citations...

      Häkli 2015 - The border in the pocket : passport as a boundary object

      The paper first traces the history of passport as part of a growing global mobility regime, with the latest twist of added biometrical technologies to ensure positive identification. This history is shown to be a development towards the universalization of passport as a document, and passport checking as a border control practice during the 20th century. Rather than diminishing the significance of proven identity, loosening border control within the Schengen area and similar zones of free movement has underscored the role of boundaries and border control in regulating mobility to and from these territories. (Häkli, 2015)

      The number of international border crossings related to corporeal travel has grown for decades. While no uniform statistical information exists, estimates of the contemporary volume exceed two billion annually (Koslowski 2011). Most of the growth in global mobility has come from business and leisure travel, international migration and movement for refugee and asylum. As one indicator of this growth, air travel has expanded year by year with short periods of economic recession and fear of terrorism as the main exceptions in the trend. According to the statistics provided by International Air Transport Association (IATA), the total number of domestic and international airline passengers has grown from 1.81 billion in 2003 to 2.97 billion in 2012, and for 2013 the number is estimated to exceed 3 billion (IATA 2013). Political reactions to the growth of global mobility reflect the nature of travelling at hand. Most countries are very interested in maintaining high levels of business and leisure travel as these are directly connected to economic growth and tourism industry (Edgell et al. 2008). However, at the same time many countries are developing selective migration policies that favor highly educated and skilled workforce while preventing the entrance of irregular migrants. Refugees and asylum seekers represent yet another form of global mobility that demands policy measures attuned to the specific circumstances of forced displacement (Leitner 1997; Van Houtum & Pijpers 2007). (Häkli, 2015)

      Treaties such as the Central America Four Agreement or the Schengen Agreement have made travelling between the signatory countries very easy, but for those seeking to enter these zones of free mobility the border checks are as strict as ever (Walters 2002). As scholars studying contemporary patterns of mobility have aptly pointed out, these routines do not treat passengers equally (e.g. Lyon 2002; Graham & Wood 2003; Paasi 2013). In particular the heightened attention to air travel security after the 9/11 has led into the adoption of security measures and technologies that aim at screening passenger flows so as to detect people who fulfill the criteria of “high-risk traveler” (Salter 2004, 77). These procedures are not neutral or innocent as the criteria by definition reflect certain assumptions on what skin colors, ethnicities, nationalities, past travel patterns, places of origin, destinations, and behavioral traits count as indicating terrorism risk (Adey 2003). (Häkli, 2015)

      Cresswell 2010: “Broadly speaking, the scale of regulation for mobility has moved in the past 500 years or so from the local to the global. While mobility of the poor was always a problem for those high up, it was a more local problem in feudal Europe … By the end of the 19th century the nation-state had a monopoly on the means of legitimate movement and … [n]ow we are in a new phase of mobility regulation where the means of legitimate movement is increasingly in the hands of corporations and transnational institutions. The United Nations and the European Union, for instance, have defined what counts and what does not account as appropriate movement”. (Cresswell
      2010, 27). (Häkli, 2015)

      Even with the scale of mobility expanded and speeded up, key element in this regime is states’ cooperation in identifying and regulating moving bodies (Cresswell 2010). (Häkli, 2015)

      While the origins of the passport cannot be traced back to a nascent “travel regime”, it certainly has developed as a response to practical problems from early on. The precursor to passport was a “safe-conduct pass” (sauf-conduit or guidaticum) that rulers begun to issue in the 13th century as a protective measure to merchants, diplomats and other passengers who needed to travel outside or into the realm of the sovereign (Mau et al. 2012). (Häkli, 2015)

      These early travel documents served purposes beyond the safety of their bearers. In reducing risks to travelers and goods they facilitated the expansion of trade and the intensification of diplomatic ties both of which were instrumental to the consolidation of the territorial state system (Torpey 2000). In this regard passport and its precursors have been developed as solutions to practical problems, such as the sovereign’s need to accumulate wealth, and the travelling elites to conduct their business. (Häkli, 2015)

      Over time and especially in the aftermath of major wars the passport gained new functions tied less to the practicalities of safe travel and more to the territorial states’ concern with national security. Whereas the 19th century witnessed a development from the co-existence of variegated policies regarding the regulation of mobility in different countries toward a period of liberalist tendencies and the abolishment of passport in many countries after the mid-19th century, the First World War marked a turn towards contemporary security-centered functions and practices (Torpey 2000). (Häkli, 2015)

      A major step towards an international mobility regime was taken in 1920 in a League of Nations Conference on Passports, Customs Formalities and Through Tickets, motivated by the member states’ twin desire of at once fostering international mobility and national security. Passports and border control procedures were mainly seen as a temporary but necessary measure to stabilize the post-war world political scene (Salter 2003). Yet, despite the liberalist spirit of the interwar period that was strongly geared towards abolishing all restrictions to travel as detrimental to economic recovery and growth, once established the international passport regime was never lifted. (Häkli, 2015)

      In practice this meant that a growing number of states begun to require a passport as a means of personal identification from all travelers seeking to enter the country. This change coincided with the expansion of tourism and travelling in the early 20th century and was not greeted with pleasure among international travelers, many of whom still at that time were members of the upper social strata (Löfgren 1994). (Häkli, 2015)

      Because the passport is a proof of nationality as much as of personal identity, it begun to project travelers under a “nationalizing gaze” and thus was instrumental in naturalizing the idea of borders and territorial belonging (Löfgren 1999, 11). (Häkli, 2015)

      Governments asserted their right to control movement across their boundaries and used passports as a legal device to “embrace” private individuals, and a technique for “nationalizing” them as citizens (Torpey 2001, 6). Passport became an instrument of nationalization in that the control of mobility applied not only to foreign travelers but citizens as well (Salter 2003). (Häkli, 2015)

      The newly permanent attention that passport gave to nationality after the First World War helped consolidate the now taken-for-granted bondage between nationality, citizenship rights and territorial residence. (Häkli, 2015)

      Passport was, as it still is, first and foremost a travel document needed by those who cross international borders for one or another reason. When thinking of global mobility comprising business travel, tourism, and voluntary and forced migration, it is the vast expansion of leisure travel after the Second World War that has most increased the number of people facing what Löfgren (1999) terms “new forms of anxiety” related to border crossing. The passports are carefully and suspiciously scrutinized and hence “[p]eople cross the border like a criminal under surveillance. Who are you, is this passport photo really you? Are you quite sure you have nothing to declare?” (Löfgren 1999, 10-11). (Häkli, 2015)

      If passport once was a document that granted its holder specific privileges, protection, and place above reasonable doubt, with the securitization of international travel it has come to symbolize suspicion that targets all travelers (Adey 2009; Muller 2011; Prokkola & Ridanpää 2014). (Häkli, 2015)

      Even though the presence of the traveler is still needed for the machine-operated validation of biometric passports, it is the passport as a mobile object that actually performs the task of certifying that the traveler is who she or he claims to be – human border guards are no longer a necessity. Passport, thus, represents in its own right the unique body and individuality of its holder while being a generally recognized and internationally valid travel document. (Häkli, 2015)

      As Salter (2008) aptly points out, the travelers’ anxiety or unease that characterizes border control situations is the direct consequence of the de facto institutionally embedded discretionary powers that border guards hold as representatives of the sovereign power of the state (see also Romero 2006). This power is largely based on the border agents’ need to pass a quick judgment on each traveler under pressure caused by uncertainty concerning the traveler’s intentions. Although the decision to admit or exclude is seemingly systematized by legislation, international treaties, and administrative regulations, in reality the situations at the border are so complex and manifold that no uniform policy can abolish the discretionary power at play in border control (Salter 2008, 376). (Häkli, 2015)

      This discretionary use of sovereign power is effectively obscured by the fact thatmost travelers with a valid passport never encounter any trouble in border crossing. For the ‘mobile citizens’ the passport functions as a problem-solving boundary object that does the work of communication between them and the representatives of the sovereign at the border, with maybe only a slight feeling of anxiety as a reminder of the uncertainty that pertains to the situation (Löfgren 1999; Häkli 2007). However, for those whose entry is denied the sovereign power to expel is excruciatingly tangible and the passport they possibly hold is deprived of its function as a boundary object. (Häkli, 2015)

      This use of sovereign discretion can turn passport from a problem solver into a problem in itself – from a world-bridging boundary object into what could be called a ‘border object’ that functions as its opposite. As a border object the revoked passport prohibits communication and curbs the autonomy of its holder, thus revealing the way we are ultimately “all made objects of the decision of the sovereign” (Salter 2008, 378). New technologies may introduce some changes into the ways in which passports are checked by humans and machines, but they will not change the fact that in a passport we carry the border in our pocket, a border that the sovereign may choose to enforce upon us. (Häkli, 2015)

  • #Ethnocracy | #Oren_Yiftachel

    http://www.upenn.edu/pennpress/book/14250.html

    For Oren Yiftachel, the notion of ethnocracy suggests a political regime that facilitates expansion and control by a dominant ethnicity in contested lands. It is neither democratic nor authoritarian, with rights and capabilities depending primarily on ethnic origin and geographic location. In Ethnocracy: Land and Identity Politics in Israel/Palestine, he presents a new critical theory and comparative framework to account for the political geography of ethnocratic societies.

    According to Yiftachel, the primary manifestation of ethnocracy in Israel/Palestine has been a concerted strategy by the state of “Judaization.” Yiftachel’s book argues that ethnic relations—both between Jews and Palestinians, and among ethno-classes within each nation—have been shaped by the diverse aspects of the Judaization project and by resistance to that dynamic. Special place is devoted to the analysis of ethnically mixed cities and to the impact of Jewish immigration and settlement on collective identities.

    Tracing the dynamics of territorial and ethnic conflicts between Jews and Palestinians, Yiftachel examines the consequences of settlement, land, development, and planning policies. He assesses Israel’s recent partial liberalization and the emergence of what he deems a “creeping apartheid” whereby increasingly impregnable ethnic, geographic, and economic barriers develop between groups vying for recognition, power, and resources. The book ends with an exploration of future scenarios, including the introduction of new agendas, such as binationalism and multiculturalism.

    Oren Yiftachel is Professor of Geography and Urban Studies at Ben-Gurion University in Israel.

    #frontières #géopolitique #israël #palestine #bibliographie

    • L’idée que le sionisme est un ethnonationalisme typique XIXe siècle, ce n’est pas nouveau, c’est même assez fondamental.

      Par exemple, encore assez récemment, c’est abordé dans ce commentaire sur le bouquin de Shlomo Sand de 2008 : Aux origines du roman national israélien
      http://www.laviedesidees.fr/Aux-origines-du-roman-national.html

      Les nations, au sens moderne du terme, ne préexistaient pas au nationalisme. Toutefois, le nationalisme a été protéiforme, ce qui a amené Hans Kohn, « en 1944, avec la publication de son ouvrage d’une large portée L’Idée du nationalisme, [à élaborer] sa célèbre théorie de la dichotomie qui lui valut autant adeptes que d’opposants ». Kohn considère en effet deux familles de nationalismes aux effets radicalement différents : d’une part, un nationalisme libéral et civique, de cooptation, insistant sur l’adhésion volontaire et consciente de l’individu à la nation, qui triomphera à l’ouest de l’Europe et aux États-Unis non sans vicissitudes ; d’autre part, un ethnonationalisme, essentialiste, biologisant et « volkiste », pour lequel l’appartenance de l’individu à la nation est prédestinée. Cette conception triomphera en Europe centrale et orientale, dans des États où les élites aristocratiques, sur la défensive au sein de leur « empire », privilégieront un nationalisme sans démocratie.

      De la mythistoire à l’histoire reconstituée

      C’est dans cette matrice intellectuelle, où chaque État forge sa propre histoire, que va naître le mythe national du futur État israélien, avec la Bible comme support de base.

  • La loi Blanquer : une révolution conservatrice ? - Pierre Merle, La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/La-loi-Blanquer-une-revolution-conservatrice.html

    Quelles sont les finalités réelles de “l’école de la confiance” que prône la loi Blanquer, élaborée hors de toute consultation des personnels de l’Éducation ? Selon P. Merle, cette loi obéit à une quadruple logique conservatrice.

    Adoptée début juillet, la loi Blanquer, « Pour une école de la confiance », a pour objet de créer un consensus éducatif susceptible de mobiliser les principaux acteurs de l’institution scolaire. Cet objectif est difficile à atteindre, tant l’école est un lieu privilégié de polémiques récurrentes (Merle, 2019). De surcroît, les organisations professionnelles représentatives des personnels de l’éducation n’ont pas été consultées lors de l’élaboration de la loi. Celle-ci n’a également pas fait l’objet ni de débats ni de vote au Conseil Supérieur de l’Éducation en octobre 2018. En affichant un objectif non poursuivi lors de son élaboration, le titre de cette loi occulte ses finalités effectives. Celles-ci sont difficiles à définir, tant la loi est composée de dispositions législatives éparses dont la logique d’ensemble échappe. L’analyse des articles de loi les plus significatifs permet de dégager des logiques d’action cohérentes susceptibles de défendre la thèse d’une révolution conservatrice.

    #école

  • La #démocratie, avec ou sans frontière - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/La-democratie-avec-ou-sans-frontiere.html

    Un État peut-il exclure au nom du bien commun ? Qu’est-ce qui légitime la définition des frontières et de l’appartenance ? Dans ce livre de théorie politique, B. Boudou défend une approche pragmatiste, démocratique et mouvante de la frontière : seuls les intérêts partagés délimitent la communauté.

    #frontières