• L’#intelligence_collective en quelques mots...

    L’intelligence collective désigne l’augmentation des capacités cognitives des #groupes_humains grâce à une utilisation judicieuse des #médias_numériques. On vise ici la mémoire partagée, l’apprentissage collaboratif et la #coordination des compétences en temps réel.
    L’éthologie étudie l’intelligence collective des espèces sociales. Par exemple, les abeilles, les fourmis et les termites ont une division du travail poussée et communiquent de manière étroite. Même si les capacités cognitives d’une fourmi sont limitées, la fourmilière dans son ensemble manifeste une « intelligence émergente » qui lui permet d’apprendre et de résoudre des problèmes. Les grands singes ont un comportement social complexe et des modes de communication particulièrement développés.

    https://pierrelevyblog.com/2016/03/03/lintelligence-collective-en-quelques-mots
    #collaboration

  • La #curation collaborative de données | Pierre Levy’s Blog
    https://pierrelevyblog.com/2016/03/11/la-curation-collaborative-de-donnees

    (…)

    La gestion des connaissances

    Une équipe de travail, une entreprise quelconque – qu’elle soit publique, privée ou associative – se trouve dans la nécessité de « gérer ses connaissances » pour atteindre ses buts. Le terme de gestion des connaissances a commencé à être utilisé vers le milieu des années 1990, au moment même où naissait le Web et alors que l’idée d’une économie basée sur les savoirs et l’innovation commençait à s’affirmer. L’un des principaux fondateurs de cette nouvelle discipline, Ikujiro Nonaka (né en 1935), s’est attaché à décrire le cycle de création des connaissances dans les entreprises en insistant sur la phase d’explicitation des savoir-faire pratiques. A la suite de Nonaka, de nombreux chercheurs et praticiens ont tenté de déterminer les meilleures méthodes pour expliciter les savoirs tacites – nés de l’expérience – afin de les conserver et de les diffuser dans les organisations. Les premiers outils de gestion des connaissances étaient assez rigides et centralisés, à l’image de l’informatique de l’époque. On met en place aujourd’hui (2016) de véritables médias sociaux d’entreprise, dans lesquels les collaborateurs peuvent repérer mutuellement leurs compétences, créer des groupes de travail et des communautés de pratique, accumuler des ressources et partager des données. Indépendamment des outils techniques utilisés, la gestion des connaissances est une dimension transversale de toute entreprise. Cette épistémologie appliquée inclut la conservation des savoirs et savoir-faire, le développement des compétences et des ressources humaines, l’art de créer et de diffuser les connaissances. De fait, en observant les pratiques contemporaines dans les médias sociaux d’entreprise qui supportent la gestion des connaissances, on découvre que l’une des principales activités se trouve être justement la curation collaborative de données.

    Il existe donc une pratique commune à de nombreux secteurs de la culture mondiale contemporaine, pratique dont les cloisonnements sociaux et la disparité des jargons professionnels dissimulent l’unité et la transversalité. Je fais l’hypothèse que la curation collaborative de données est le support techno-social de l’#intelligence_collective à l’époque du médium algorithmique : écrire et lire… sur des flots de données.

    #veille #attention #médias_sociaux #algorithmie #travail #cognitariat

    Tout en sachant que, comme le précise le billet qui suit :

    (…) l’explicitation totale du savoir tacite est hors de portée, comme l’a bien montré Michael Polanyi.

    Dans le médium algorithmique, le savoir explicite prend la forme de données catégorisées et évaluées. Le cycle de transformation des savoirs tacites en savoirs explicites et vice versa prend place dans les médias sociaux, où il est facilité par une conversation créative civilisée : les compétences intellectuelles et sociales (ou morales) fonctionnent ensemble !

    https://pierrelevyblog.com/2016/03/16/la-literacie-en-curation-de-donnees