• Fair, frei und lebendig | Heinrich-Böll-Stiftung
    https://www.boell.de/de/2021/11/15/fair-frei-und-lebendig

    Fair, frei und lebendig

    Das war und bleibt Silke Helfrichs Leben.

    Nun trauern wir um sie, die langjährige Mitarbeiterin, die Kollegin, die Freundin.

    Wir sind fassungslos, dass Silke am 10. November bei einer Wanderung in den Liechtensteiner Alpen tödlich verunglückt ist. Zum am Nachmittag geplanten Vortrag kam sie nicht mehr zurück. Sie wurde mitten aus dem Leben gerissen.

    Un hommage à Silke Helfrich qui vient de disparaître dans un accident de montagne.

    Ci après la traduction en français

    https://www.boell.de/de/2021/11/15/fair-frei-und-lebendig

    Juste, libre et vivante

    C’était et ce sera toujours la vie de Silke Helfrich.

    Nous pleurons maintenant sa disparition, celle d’une collaboratrice, d’une collègue et d’une amie de longue date.

    Nous sommes abasourdis d’apprendre que Silke est décédée accidentellement le 10 novembre lors d’une randonnée dans les Alpes du Liechtenstein. Elle n’est pas revenue pour la conférence prévue l’après-midi. Elle a été arrachée à la vie.

    Elle laisse un vide énorme dans la recherche sur les biens communs et dans la communauté internationale des biens communs. Depuis 2007, elle y avait acquis une large reconnaissance, s’était fait de nombreux amis et avait fondé avec eux, entre autres, le Commons-Institut, et avait encouragé de nombreux jeunes par l’organisation d’écoles d’été. Elle leur manquera à tous autant qu’à nous. Avec le rayonnement intellectuel qui lui est propre et un tempérament de battante, Silke a laissé des traces durables.

    À la Fondation Heinrich Boëll, nous nous souvenons de Silke Helfrich comme d’une collègue, avant qu’elle ne se mette à son compte en tant que chercheuse, auteur de nombreux livres, blogueuse et conférencière. Silke était étroitement liée à la Fondation depuis sa création au milieu des années 1990. Elle a grandi dans un petit village de la partie thuringienne de la rhénanie et a étudié les langues romanes, les sciences sociales et la pédagogie à Leipzig. De 1996 à 1998, elle a été directrice régionale de la fondation Heinrich Boëll en Thuringe. Jeune, avec des idées, de la persévérance et de la ténacité, elle a réussi à mettre en place la fondation du Land de Thuringe.

    De là, Silke s’est ensuite tournée vers le monde. Dès 1999, elle a pris la direction du bureau régional de la fondation Heinrich Boëll pour l’Amérique centrale à San Salvador. En 2004, elle a été nommée directrice fondatrice du bureau de la fondation pour le Mexique et les Caraïbes à Mexico City.

    Où qu’elle soit et avec qui qu’elle soit, Silke a toujours travaillé avec passion, avec une grande sensibilité, en se tournant vers ses compagnes et compagnons de lutte et en utilisant toutes ses forces. La justice, les droits de l’homme et de la femme, l’équité et la liberté étaient son leitmotiv. Par son attitude, son ouverture créative et sa passion, elle a été une source de courage et un modèle.

    Silke a laissé des traces profondes et a été respectée par nos partenaires de projet et par ses collègues. Au Mexique, elle a donné des impulsions à l’ensemble de la fondation bien au-delà de sa compétence régionale. Elle a ainsi assumé des responsabilités au sein de l’équipe de direction de l’Ecofair Trade Dialogue, un projet de dialogue sur l’agriculture et le commerce mené par la fondation en coopération avec le Wuppertal Institut.

    C’est déjà pendant son séjour au Mexique qu’elle a commencé son voyage à la redécouverte des biens communs. C’est aussi là qu’elle a rencontré pour la première fois en 2006 David Bollier, son futur collègue et cofondateur du Commons Strategies Group (CSG). Bollier était venu à une conférence organisée par le bureau de Mexico, qui portait sur les similitudes structurelles entre les biens communs traditionnels, par exemple l’utilisation indigène des terres et des ressources, et la lutte contre l’enclosure des biens communs à l’ère des droits de propriété intellectuelle (semences libres, Creative Commons, logiciels open source, Wikipedia). (Le résultat a été le dossier « Genes, bytes y emisiones : Bienes comunes y ciudadanía, 2008 » - https://mx.boell.org/sites/default/files/bienes_comunes_total_ediboell.pdf ).

    Le rapport sur les biens communs : la prospérité par le partage a été sa première grande publication après son retour en Allemagne.

    Il s’en est suivi des réunions politiques autour des biens communs qui ont animé pendant plusieurs années le débat, surtout en Allemagne fédérale.

    Lors d’une rencontre organisée par la fondation à Crottorf en 2009, Bollier et Helfrich ont finalement trouvé en Michel Bauwens le troisième membre du Commons Strategies Group. Initiées par le CSG et en collaboration avec un réseau international de Commoners et la fondation, deux conférences internationales ont été organisées dans notre maison de la fondation : l’International Commons Conference en 2010 et l’Economics and the Commons Conference en 2013. Deux ans plus tard, ces conférences ont donné naissance aux deux premières anthologies des biens communs coordonnées avec David Bollier.

    Plusieurs « Deep Dives » ont ensuite créé, en tant qu’espace de réflexion. Elle y trouvera la base de son dernier grand ouvrage, qu’elle a écrit en 2019 avec David Bollier : Libre, juste et vivant : Le pouvoir des biens communs. Le livre est déjà paru en anglais et en espagnol. Une version grecque et une version française sont en cours d’élaboration.

    Regarder la réalité sous un angle nouveau, dépasser les anciennes dichotomies - comme celle du marché et de l’État -, repenser les droits de propriété et d’usage, équilibrer différemment la création de valeur et sa valorisation économique et chercher des pratiques de communs pour une cohabitation réussie ici et maintenant, tel était l’agenda de recherche révolutionnaire de Silke. Silke voulait avant tout rendre visible ce qui se passe maintenant et les nouvelles pratiques sociales qui se déroulent partout dans le monde. La Solawi de Heilbronn ou l’association des amis des champignons étaient aussi importantes pour elle que le Commons Strategies Group. « Je veux être sur place, m’immerger, prendre le temps », nous écrivait-elle récemment.

    Avec ses compagnes et compagnons de lutte, Silke était une pionnière. Avec une grande passion, elle était à la fois une intellectuelle et une activiste. Son œuvre merveilleuse restera avec et chez nous. Nous allons la préserver et la promouvoir.

    Nous présentons nos sincères condoléances à Paul et Clara, Jacques, Gina et Nick, Kai et à leur famille.

    Barbara Unmüßig, Heike Löschmann, Jörg Haas

    Antonie Nord, Joanna Barelkowska, Ingrid Spiller, Michael Álvarez Kalverkamp, Burkhard Kolbmüller, Dr. Matias Mieth, Solveig Negelen

    #Silke_Helfrich #Communs

  • Sous le sable, la radioactivité !
    http://obsarm.org/spip.php?article341

    L’ONU a décrété le 29 août « Journée internationale contre les #Essais_nucléaires ». À cette occasion, la Fondation Heinrich Böll publie « Sous le sable, la radioactivité ! », une étude sur les déchets des essais nucléaires français en Algérie au regard du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, réalisée par l’Observatoire des armements et ICAN France. La France, avec ses 210 essais nucléaires — dont 17 au Sahara algérien (entre 1960 et 1966) —, n’a pas encore révélé tous ses secrets ! Si en effet on (...) Actualités

    / Essais nucléaires, #Victimes_du_nucléaire

    http://obsarm.org/IMG/pdf/etude_sous_le_sable_29.08.2020.pdf

  • Sécurité des frontières : l’Europe prête pour des solutions coûteuses et inefficaces ?

    Face à la montée du terrorisme et à la crise des migrants, un sentiment d’impuissance politique semble frapper les institutions et les États membres de l’Union européenne. À ce sentiment, les industriels répondent par une innovation technologique, un système de contrôle automatique aux frontières. Coûteuse, sans preuve d’efficacité probante, cette solution pourrait surtout faire le jeu de sociétés en recherche de relais de croissance sur le Vieux Continent.

    selon la société américaine d’études Acuity Market Intelligence. “Nous estimons que le marché du contrôle automatisé aux frontières représente 500 millions d’euros en Europe aujourd’hui et devrait atteindre pas moins de 1,2 milliard d’euros d’ici à 2019-2020.

    Si la Commission européenne a refusé de répondre à nos questions, quelques recherches dans les archives de communiqués de presse permettent de déceler que le Fonds pour les frontières extérieures (External Borders Fund) compte, parmi cinq sujets d’investissement, la mise en œuvre d’équipement technologique à l’état de l’art dédié au contrôle aux frontières. Cette partie du programme “Solidarité et management des flux migratoires” a tout de même représenté 1,82 milliard d’euros entre 2007 et 2013, dont un cinquième était exclusivement dédié aux aéroports où les premières portes “intelligentes” ont été prioritairement déployées.

    En parallèle, la Commission a également financé des programmes de recherche sur ces frontières “intelligentes”. Entre 2007 et 2013, dans le volet Sécurité de son programme-cadre FP7, plus de 51 millions ont été versés à des consortiums souvent dirigés par des entreprises auxquelles se sont associés laboratoires et acteurs publics pour réfléchir à la gestion de ces nouvelles frontières. Dans son dernier opus H2020 “Sociétés sûres”, l’instance européenne a déjà investi plus de 21 millions à ce sujet. Des sommes non comprises dans le budget Smart Borders.

    Ainsi, sur les six projets du FP7 consacrés aux frontières “intelligentes”, l’entreprise française #Morpho en a supervisé trois. Rien que pour #Effisec, elle a touché 1 859 921 euros exactement. En tout, près de 4 millions d’euros. #Safran, la maison mère, a refusé de nous dire sur quoi ce subside avait concrètement débouché. L’autre géant français n’est pas en reste. #Thales a lui reçu des subventions européennes de plus de 1,8 million d’euros pour travailler sur la thématique, dans le cadre du FP7. Son aventure européenne continue dans le #H2020. “Nous participons actuellement à un projet appelé #Bodega, qui a pour but d’étudier le facteur humain, comment les passagers interagissent avec les #e-gates, précise Yann Haguet, directeur du secteur identitaire chez Thales. À la fin, nous produirons un rapport pour l’Union européenne, qui pourra aider à l’application des Smart Borders.”


    http://www.lelanceur.fr/securite-des-frontieres-leurope-prete-pour-des-solutions-couteuses-et-inef
    #technologie #frontières #contrôles_frontaliers #business #smart_borders #industrie_sécuritaire
    cc @reka