• Aux Etats-Unis, les prisons frisent l’overdose

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/04/28/aux-etats-unis-les-prisons-frisent-l-overdose_4910122_3232.html

    Douglas M. Lindsay aurait dû passer sa vie derrière les barreaux. Accusé en 1996 d’avoir organisé un trafic de crack dans son quartier, cet ancien militaire afro-américain, alors âgé de 26 ans, n’avait jamais été condamné auparavant et aucun acte de violence ne lui était reproché. Rien n’y a fait  : son sort a été scellé par une procédure pénale sans indulgence dans les affaires de drogue, en vigueur aux Etats-Unis depuis les années 1980. Ce système, aujourd’hui controversé, fait de l’Amérique la championne de l’incarcération de masse  : alors que le pays totalise 5 % de la population mondiale, ses prisons enferment un quart de l’ensemble des détenus de la planète.

    Entre 1980 et 2014, la population carcérale a connu une explosion de 340 %

    Finalement, M. Lindsay ne mourra pas en prison. Usant de l’un des rares leviers à sa disposition pour promouvoir une justice plus équitable, le président des Etats-Unis lui a accordé une grâce, en juillet 2015  : l’homme est sorti de prison à la fin de l’année.

    Au cours de son second mandat, Barack Obama s’est démarqué de ses prédécesseurs en multipliant ces gestes de mansuétude. «  L’Amérique est le pays de la seconde chance et ces gens, qui ne sont pas des criminels endurcis, méritent une seconde chance  », aime-t-il à rappeler. Au total, il a gracié quelque 240 prisonniers, non violents, pour la plupart condamnés dans des affaires de drogue. Une goutte d’eau qui passe inaperçue dans un univers carcéral saturé par la détention de 2,2 millions de personnes, soit 1 adulte sur 110.

    (...) 5 g ou 500 g, même tarif

    Les deux candidats démocrates en course pour l’investiture à la Maison Blanche, Hillary Clinton et Bernie Sanders, se sont saisis du sujet et ont promis de réformer (pour la première), voire de supprimer (pour le second), le système des « peines minimales obligatoires ». En multipliant les condamnations lourdes et sans discrimination, ces « mandatory minimum sentences » ont rempli les prisons. Les républicains se sont faits plus discrets, mais deux propositions de loi sont actuellement portées par des élus des deux camps au Congrès pour amender le système arbitraire de ces peines planchers.

    L’année électorale n’est guère propice à leur examen : les opposants, inquiets de voir libérer « des criminels », bataillent contre toute évolution de la loi. Mais les promoteurs des textes ne désespèrent pas de les voir aboutir avant les élections générales de novembre. En outre, estime Molly Gill, chargée des relations avec les responsables politiques au sein de l’organisation Families Against Mandatory Minimums (FAMM), « la culture de la sévérité des peines liées à la drogue a changé et le Congrès devra le prendre en compte, tôt ou tard. Au niveau de nombreux Etats, les réformes ont déjà commencé ».

    En attendant, le système de répression amorcé dans les années 1980, après une décennie de « guerre contre la drogue », décrétée par le président Richard Nixon en 1971 à l’extérieur et à l’intérieur des Etats-Unis, a sévi plus de trente ans, remplissant les prisons, détruisant les cellules familiales, jetant derrière les barreaux plus d’Afro-Américains que de Blancs. Par quel processus un pays dont le niveau de criminalité est sensiblement le même que celui des autres pays occidentaux incarcère-t-il 716 personnes pour 100 000 habitants (un chiffre qui monte à 870 pour les Noirs) contre 98 en France ou 147 au Royaume-Uni, selon les chiffres de Prison Policy Initiative, un groupe qui défend une réforme de la justice pénale ? Comment expliquer qu’entre 1980 et 2014 la population carcérale ait connu une explosion de 340 % ?

    C’est un fait divers tragique, qui, en 1986, a accéléré le changement
    d’échelle dans la « guerre contre la drogue ». Cette année-là, Len Bias, un joueur de basket-ball prometteur de 23 ans, meurt d’une overdose. Ce drame de la cocaïne affole l’opinion publique et incite les élus à accroître la sévérité des peines à l’encontre des dealers et des détenteurs de drogue. Le Congrès adopte une loi, signée par Ronald Reagan, qui privilégie la punition immédiate et automatique aux condamnations avec sursis. Toute personne trouvée en possession de 5 grammes de crack « avec intention d’en faire commerce » est désormais condamnée à 5 ans de prison ferme. Le même tarif est appliqué s’il s’agit de 500 grammes de cocaïne. En cas de violence, la peine est de 20 ans.

    La loi des « trois coups »

    Outre le systématisme des peines planchers, la disparité entre les deux produits – justifiée à l’époque par une gradation dans leur dangerosité – induit des discriminations raciales aux effets toujours visibles aujourd’hui. Le crack étant plus répandu dans les quartiers pauvres, noirs ou latinos, son utilisation et son trafic mènent en prison une proportion plus forte de jeunes Afro- Américains. Alors qu’ils représentent 12 % de la population, les hommes noirs constituent 41 % de la totalité des prisonniers américains, selon une étude publiée le 16 mars par la Brookings Institution, un cercle de réflexion libéral. De son côté, l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) estime qu’un adulte noir sur quinze a fait un séjour derrière les barreaux. En 1995, un rapport de l’US Sentencing Commission, une agence indépendante officielle, confirmait que la disparité de traitement selon les substances en cause avait conduit « à punir plus sévèrement les petits revendeurs de crack, principalement des Afro-Américains, que les gros pourvoyeurs de poudre ». Le Congrès refusera toutefois de tenir compte de cet avis pour faire évoluer la loi.

    « Il faut rappeler qu’au fil des années les textes les plus sévères ont été votés à la fois par les démocrates et les républicains », précise Mme Gill. Ce fut notamment le cas en 1994, sous la présidence de Bill Clinton, qui confirma le système des peines minimales obligatoires et subordonna la construction de nouvelles prisons à l’absence de libération conditionnelle. Sa loi dite « des trois coups », qui permet de prononcer des peines de prison à vie pour des personnes commettant un troisième délit ou crime, a aussi contribué à l’incarcération de masse. « J’ai signé un texte qui a aggravé la situation », a admis, en juillet 2015, l’ancien président américain devant le congrès de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP). Aujourd’hui, la moitié des personnes condamnées à des peines de prison au niveau fédéral le sont pour des délits liés au trafic de drogue, de même que 20 % de celles qui sont détenues dans les prisons des Etats. « Or cette politique n’a rien résolu, souligne Mme Gill. Il y a toujours de la drogue, et le pays est confronté au problème de l’héroïne. »

    Allongement spectaculaire des peines

    Le systématisme des peines planchers a pourtant continué de créer des cas aberrants, tels que des condamnations à vie ou à des peines de plusieurs dizaines d’années de prison pour des faits sans violences. La durée des peines a connu un allongement spectaculaire entre 1988 et 2012 pour les affaires liées à la drogue et aux armes. Or toute période de détention contribue à déstabiliser les familles et à accentuer les inégalités sociales, soulignent les partisans d’une justice plus équitable. « Sans l’incarcération de masse, bien moins de gens auraient connu la pauvreté. Et je ne parle pas seulement des familles dont un membre est derrière les barreaux, mais aussi des 600 000 personnes libérées chaque année et qui connaissent un taux de chômage de 60 % », expliquait récemment Mme Clinton, qui admet être en porte-à-faux avec la politique poursuivie par son président de mari au milieu des années 1990.

    Au fil du temps, néanmoins, l’évidence de l’iniquité de ce système et des interrogations sur le sens même des sanctions ont fini par faire leur chemin. En 2010, Barack Obama a signé une loi supprimant les disparités entre crack et cocaïne et a mis fin aux peines minimales obligatoires dans les cas de simple possession de drogue. En 2015, sur recommandation de l’US Sentencing Commission, plusieurs milliers de prisonniers ont pu bénéficier d’une liberté conditionnelle. Quant au ministère de la justice, il recommande désormais plus de clémence et de proportionnalité pour les petites infractions liées à la drogue. « L’objectif n’est pas de faire sortir tout le monde de prison, explique Greg Newburn, de la FAMM. Mais il faut que chacun reçoive une sanction appropriée à sa situation, en fonction de son histoire. » Dans la plupart des cas, l’état mental de l’accusé et son niveau d’implication dans l’infraction ne sont pas pris en compte.

    La nécessité de réformer ces procédures relève aussi de raisons plus terre à terre. Le budget nécessaire à l’incarcération de 2,2 millions de personnes est pharaonique : quelque 80 milliards de dollars par an, assumés en majeure partie par les Etats, selon la Brookings Institution. « Le ministère de la justice y consacre aussi 30 % de son budget »,
    souligne Mme Gill. Et ce chiffre est en constante augmentation. L’ampleur de la coalition qui, aujourd’hui, défend une réforme souligne la diversité des motivations, qu’elles soient financières, sociales ou humanistes. Des démocrates les plus libéraux aux milliardaires républicains les plus conservateurs, des religieux de toutes origines aux libertariens : un quasi-consensus s’est installé.

    Cercle infernal

    « Il y a dix ans, parler de réformer le système pénal et carcéral était un suicide politique », a confié l’ancien candidat à l’investiture démocrate Jim Webb, qui en a fait son cheval de bataille, lors d’un débat sur la question organisé par l’ambassade de France à Washington, le 8 mars. « Auparavant, ce sujet était considéré comme une préoccupation exclusivement libérale ; elle est devenue une question bipartisane. Les Etats les plus conservateurs s’en sont emparés, confirme M.
    Newburn. Les responsables politiques se sont rendu compte qu’il fallait certes assurer la sécurité des citoyens, mais à un coût minimal, et que l’on pouvait interroger l’efficacité de la justice pénale au même titre que celle des politiques d’éducation, des transports ou de santé. » Une prise de conscience accélérée par la crise économique de la fin des années 2000 et la nécessité de ménager les deniers publics.

    Avec un taux de criminalité en baisse constante depuis plus de vingt ans, les contribuables américains semblent aussi moins enclins à voir leurs impôts passer dans la construction de nouvelles prisons et l’entretien de 2,2 millions de détenus. Si l’on ne peut exclure qu’une hausse des incarcérations entraîne une baisse du taux de criminalité, des experts estiment ce rapport de cause à effet marginal. A la FAMM, M. Newburn assure que « libérer un tiers des prisonniers américains serait sans effet sur la sécurité. Les ressources ainsi économisées permettraient de mettre plus de policiers dans les rues et d’améliorer la prévention ». Les élus de tous bords ont en tout cas compris les interrogations de leurs concitoyens, et plus de la moitié des Etats américains ont entrepris des réformes en ce sens : fin des peines planchers, suppression de la loi « des trois coups », requalification des infractions, libérations conditionnelles...

    Mais aux yeux de David C. Fathi, directeur du National Prison Project au sein de l’ACLU, ces changements, si bienvenus soient-ils, ne suffisent pas. « Si des efforts ne sont pas également faits sur la vie en prison, sur la santé mentale et la réinsertion, le problème de l’incarcération de masse ne sera pas réglé. Aujourd’hui, les conditions de détention abîment tellement les gens qu’ils sont pour beaucoup incapables de se réinsérer dans la société, et risquent de récidiver et de remplir à nouveau les prisons. » Cette analyse est partagée par beaucoup alors que le taux de récidive, cinq ans après la sortie de prison, atteint des sommets : 76 %, selon les chiffres officiels. Un cercle infernal dont l’Amérique mettra des « décennies » à sortir, a déjà prévenu le président Obama.

  • « Un marché aux données génétiques » qui interroge
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/04/27/un-marche-aux-donnees-genetiques-qui-interroge_4909596_3232.html

    En janvier 2015, la start-up 23andMe a signé un contrat de 60 millions de dollars (53,1 millions d’euros) avec la société de biotechnologies (« biotech ») Genentech pour le séquençage complet du génome de 3 000 clients atteints de la maladie de Parkinson. Une surprise ? Non, un événement prévisible.

    Depuis les années 1990, des « biotechs » américaines investissent à perte dans la collecte d’échantillons et d’informations, pour constituer une biobanque qu’elles valorisent, ensuite, auprès de l’industrie pharmaceutique. Une marchandisation des données génétiques, en somme, dont certains, en France, semblaient découvrir l’existence, en raison de son interdiction sur le sol national.

    #economie #génétique #biotech

  • Expert ? bien vite dit. Il suffit de lire son livre, Comment perdre la guerre contre le terrorisme, pour se convaincre à la vue de certaines erreurs factuelles, que l’homme de savoir, tout ancien diplomate et ancien conseiller ministériel qu’il soit, semblé décroché des réalités actuelles et de la compréhension du djhiadisme et de l’Ei, écrivant par ailleurs en toute bonne fois : « le terrorisme est un phénomène aussi ancien que le crime organisé, comme en témoigne entre autres l’activité des zélotes et autres sicaires en Terre sainte » et autres perles. Pour autant tout n’est pas à rejeter dans ses écrits, loin de là.

    Terrorisme : le « J’accuse » d’un expert engagé
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/04/25/terrorisme-le-j-accuse-d-un-expert-engage_4908192_3232.html#f9xPHE047eugFyzB

    Terrorisme : le « J’accuse » d’un expert engagé

    #terrorisme
    #EI

  • Terrorisme : le « J’accuse » d’un expert engagé

    Étrange défaite. Comment, le 13 novembre 2015, des petites frappes du djihad de quartier ont-elles pu faire vaciller notre pays, sa cohésion, ses valeurs et sa Constitution ? A cause de « la médiocrité » du gouvernement français, qui a notamment refusé de lancer une commission d’enquête nationale sur les attentats de janvier 2015, accuse François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).

    Président du Centre de politique de sécurité de Genève, ce chercheur mesuré n’a pu s’empêcher de sortir de la réserve à laquelle il était habitué. Car c’est un « homme en colère » qui dresse le réquisitoire sévère des défaillances françaises. Pourtant, les services de renseignement avaient bien repéré les futurs auteurs des attentats, quasi tous fichés « S ». Preuve que la technique dite de « chasse au harpon » (ciblant des individus singuliers), choisie par les Français, est au moins aussi efficace que celle, prisée par les Américains, de la « pêche au chalut » (ratissant largement les données numérisées de l’ensemble de la population). Sans compter que la nouvelle loi sur le renseignement, assure-t-il, « renforce notablement la capacité de surveillance de nos services ».

    Accablant bilan stratégique

    Mais c’est l’information de proximité qui fait cruellement défaut. Composée de policiers bien insérés localement, cette approche du renseignement « à la papa » a notamment été raillée et rayée des radars par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur. « Organiser un match de rugby pour les jeunes du quartier c’est bien, mais ce n’est pas la mission première de la police », expliquait-il en 2003. Une fois élu président, Nicolas Sarkozy fusionnera en 2008 la Direction de la surveillance du territoire (DST) et la direction centrale des renseignements généraux (RG) au sein de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
    Certes, la création de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) par François ­Hollande en 2014 fut suivie d’une tentative de réinscrire territorialement le renseignement, mais « lorsque des vies sont en jeu, ce mauvais folklore historico-administratif devient totalement insupportable », note François Heisbourg. Anticipation approximative, mais aussi préoccupante gestion de crise. Car l’expert en stratégie relève que, le 13 novembre, alors que l’équipée terroriste avait commencé à 21 h 25, il a fallu attendre 22 heures pour qu’une patrouille de la brigade anticriminalité (BAC) faiblement armée parvienne au ­Bataclan et tente d’y intervenir. Sans compter que la communication opérationnelle fut totalement absente, accentuant le climat de panique. Une plate-forme Internet activée par le gouvernement aurait pu indiquer aux Franciliens les quartiers à éviter, comment se mettre à l’abri du danger, conseiller de s’écarter des fenêtres dans les zones exposées, comme l’ont fait les Britanniques lors des attentats de 2005 : « Mais en France, le 13 novembre 2015 : rien, rien, trois fois rien. »

    Terrifiantes erreurs idéologiques

    Accablant bilan stratégique, mais aussi terrifiantes erreurs idéologiques. Car on ne fait pas la « guerre au terrorisme », comme le dit ­Manuel Valls. Il est même indigne d’ériger les criminels de l’organisation Etat islamique (EI) au rang de « combattants ». La posture martiale est donc aussi ridicule qu’inefficace. Trompeuse et mensongère également, car « si nous étions en guerre, organiserions-nous l’Euro ? », se demande l’auteur, non sans à-propos. Mais, dès le lendemain des attentats du 13 novembre, le gouvernement français n’a pu s’empêcher de jouer les gros bras et de lancer ses plus importants raids sur Rakka, quartier général de l’EI en Syrie. Mais faire la guerre là-bas n’apportera pas forcément la paix chez nous. Car « le 13 novembre parisien fut principalement local », insiste M. Heisbourg. Et puis ne nous leurrons pas : l’Occident n’a plus guère de prise sur cette nouvelle « guerre de trente ans » qui détruit et reconfigure tout le Moyen-Orient. Le gouvernement français a donc préféré jouer sur les peurs que sur l’apaisement. Et choisi même « l’hystérisation du débat », avec « l’atroce » proposition avortée de loi sur la déchéance de nationalité, qui aurait pu constitutionnaliser la « discrimination négative ». Idem pour ce préoccupant « état d’urgence permanent » que la France installe insidieusement.
    « Nous risquons de franchir le seuil qui sépare le terrorisme comme somme de trajectoires individuelles de l’avant-garde violente d’un mouvement de masse »
    Il y a donc urgence. Urgence à sortir de la suffisance française, notamment incarnée par ces ministres de la République prompts à moquer les autorités belges après les attentats du 22 mars à Bruxelles, alors que Salah Abdeslam fut contrôlé trois fois le 14 novembre au matin par les policiers français avant d’entrer en Belgique au lendemain des massacres. Urgence à en finir avec les « petits calculs sordides » du « machiavélisme présidentiel » destinés à « servir la soupe politique et idéologique au Front national ». Urgence de combattre « l’iniquité et l’injustice » avec lesquelles sont traitées les minorités visibles en France. Car cette politique de la discorde risque bien de faire grossir les rangs des adeptes du djihad. Et la menace d’expansion est là, prévient François Heisbourg : « Nous risquons de franchir le seuil qui sépare le terrorisme comme somme de trajectoires individuelles de l’avant-garde violente d’un mouvement de masse. » N’éteignons pas les Lumières. Ne transigeons pas sur les libertés, œuvrons pour l’égalité et osons la fraternité contre les fratries meurtrières. En un mot, faisons le pari de la République contre la guerre civile.

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/04/25/terrorisme-le-j-accuse-d-un-expert-engage_4908192_3232.html#f9xPHE047eugFyzB

    • Des cités ? et si c’était ceux qui bombardés en Syrie par l’avition russe, revenaient et se vengent tout simplement ? Et 100 000 euros payé par qui ? IL y a de quoi se radicaliser très vite non ?

  • « Le procès des LuxLeaks aura l’apparence d’un procès de droit commun, mais la réalité d’un procès politique »

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/04/24/le-proces-des-luxleaks-aura-l-apparence-d-un-proces-de-droit-commun-mais-la-

    Par Eric Alt, magistrat et vice-président de l’association Anticor

    Le 26 avril, Antoine Deltour comparaîtra devant le tribunal de Luxembourg. Il encourt cinq ans d’emprisonnement et 1,25 million d’euros d’amende pour « vol domestique, accès ou maintien frauduleux dans un système informatique, divulgation de secrets d’affaires, de violation de secret professionnel et blanchiment-détention des documents soustraits ». Les condamnations prononcées pourraient être exécutées en France, en vertu des textes sur la reconnaissance mutuelle en matière pénale.

    Antoine Deltour est à l’origine des LuxLeaks [les Luxembourg Leaks, en 2014] qui ont mis en lumière la concurrence fiscale déloyale et agressive du Luxembourg. Ces pratiques ont permis de localiser des bénéfices considérables dans ce pays, au préjudice des autres Etats de l’Union : 548 arrangements fiscaux ont été conclus entre l’administration de ce pays et plus de 300 entreprises multinationales entre 2002 et 2010. Ils leur ont permis d’obtenir des réductions de l’impôt sur les sociétés drastiques, du taux légal de 29 % à moins de 1 %.

    Antoine Deltour a reçu le prix du citoyen européen, le prix éthique Anticor et 100 000 personnes ont signé une pétition de soutien en sa faveur. Mais il sera seul à la barre, avec un journaliste. Ce procès aura l’apparence d’un procès de droit commun, mais la réalité d’un procès politique. Antoine Deltour a justement été pressenti pour le prix Sakharov, dissident qui avait écrit « Mon pays est malade ». Il parlait d’une URSS qui ignorait la justice sociale et qui était dominée par une bureaucratie d’Etat disposant de privilèges indus. Aujourd’hui, c’est notre Europe qui est malade.

  • « Il y a bien une islamophobie sociale rampante »
    http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/il-y-a-bien

    Pierre Merle, sociologue, professeur à l’Université européenne de Bretagne, propose son analyse suite à l’appel au boycott de la modest fashion et de la mode dîte "musulmane" par Elisabeth Badinter. Laïcité, islamophobie, discriminations, il décortique les crispations identitaires et politiques de l’Etat français à l’aune de cette polémique. La philosophe Elisabeth Badinter a suscité la polémique par son appel au boycott des marques qui se sont lancées dans la fabrication de « vêtements islamiques ». (...)

    #L'œil_de_Contre-Attaques

    / #carousel, #Ailleurs_sur_le_Web

    "http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/04/19/il-y-a-bien-une-islamophobie-sociale-rampante_4904922_3232.html"

  • Improbable réforme des Minima sociaux : un rapport préconise 400 € à partir de 18 ans, alors que le quart des lycéens de plus de 16 ans travaillent déjà...
    http://www.ouest-france.fr/economie/social/minima-sociaux-un-rapport-preconise-un-revenu-minimum-de-400-eu-4169046

    Un rapport qui sera remis lundi à Manuel Valls prône la fusion des minima sociaux dans une allocation de 400 euros par mois pour les plus de 18 ans en situation de précarité.

    Le député PS Christophe Sirugue privilégie la création d’une « couverture socle commune » en remplacement des dix minima sociaux existant, qui serait accessible aux jeunes de moins de 25 ans, dans un rapport qu’il doit remettre lundi à Manuel Valls.Ses propositions visent à simplifier les minima sociaux, les rendre plus équitables et à renforcer l’efficacité des politiques d’insertion.

    Pauvreté des jeunes
    Dans ce cadre, M. Sirugue place au cœur de sa réflexion « la question de l’accès des jeunes aux minima sociaux et notamment celle de l’accès des 18-25 ans au RSA ».« Priver la très grande majorité des jeunes de l’accès à notre dispositif universel de lutte contre la pauvreté ne me paraît en effet plus acceptable », explique-t-il.« Cette condition d’âge apparaît bien singulière au regard de la situation de nos voisins européens et, surtout, elle empêche de lutter efficacement contre la pauvreté des plus jeunes, dont la hausse depuis 2008 est malheureusement frappante », ajoute-t-il, estimant que « les effets structurels d’une telle réforme doivent être bien anticipés ».

  • « Un projet colonial aujourd’hui repensé, en France, comme une défense des valeurs laïques »

    Dans Chassés de la lumière (Stock, 1972), l’écrivain américain James Baldwin raconte que peu après son installation en France en 1948, il a vu « des policiers tabasser en pleine rue un vieux vendeur de cacahuètes arabe, par ailleurs manchot, et observé les regards indifférents des Français attablés aux terrasses des cafés et les visages congestionnés des Arabes ». Avec un « généreux sourire », les amis de Baldwin l’avaient rassuré en lui expliquant qu’il était différent des Arabes : « Le Noir américain est très évolué, voyons ! » Alors que les Arabes, selon eux, « ne voulaient pas être civilisés ».

    A part les anciens combattants vieillissants de la guerre d’Algérie, plus personne en France ne parle d’« Arabes ». Aujourd’hui on parle de « musulmans ». Or les musulmans français sont les descendants du vendeur de cacahuètes évoqué plus haut, et, trop souvent, sont la cible de la même intolérance raciste. Comme le racisme que Baldwin décelait chez ses amis parisiens, celui-ci porte souvent un masque noble : antiterroriste, laïc, féministe.

    Le récent éditorial de Charlie Hebdo, « Qu’est-ce que je fous là ? », en est un exemple. Les attaques terroristes de Paris et Bruxelles « ne sont que la partie émergée d’un gros iceberg », écrit le dessinateur Laurent Sourisseau (« Riss »). Les parties non visibles de l’« iceberg » comprennent entre autres le penseur suisse Tariq Ramadan, qui a été accusé de pratiquer un « double langage », faisant mine d’être un modéré tout en œuvrant secrètement à l’instauration de la charia en Europe.

    Le musulman « dissimule toujours quelque chose »

    Certes, plaisante Riss, « il ne prendra jamais une kalachnikov pour tirer sur des journalistes dans leur salle de rédaction » mais « d’autres le feront à sa place ». Et n’oublions pas la « femme voilée » dans la rue, ou le boulanger de quartier qui a cessé de proposer des sandwiches au jambon. Aucune attaque terroriste « ne pourrait avoir lieu sans le concours de tous ».

    Comme l’Arabe à l’époque de Baldwin – ou le juif à une époque antérieure – le musulman d’aujourd’hui « dissimule toujours quelque chose », soit un complot terroriste, soit un complot pour islamiser la France, soit les deux. Il profite de la crainte des bien-pensants « d’être traités d’islamophobes ou de racistes ».

    L’idée selon laquelle la tolérance et le relativisme culturel feraient le lit de l’islamisation de la France est un vieil argument qui remonte aux débuts de l’Algérie française. Celui qui la reprend le plus clairement aujourd’hui est le philosophe Alain Finkielkraut. L’antiracisme, explique-t-il, « sera au XXIe siècle ce que le communisme a été aux années 1920 », et sa forme la plus pernicieuse est celle de l’anti-islamophobie.

    L’été dernier, à côté de celle de Nicolas Sarkozy, il a ajouté sa signature à une pétition publiée dans Valeurs actuelles pour protester contre la proposition de convertir en mosquées certaines églises désaffectées : la défense de la Iaïcité passe désormais par la sauvegarde des églises.

    Expression d’émancipation

    De telles opinions ne sont guère surprenantes à droite. Mais les positions de Finkielkraut ont été reprises par un certain nombre de figures éminentes de la gauche socialiste, parmi lesquelles le premier ministre Manuel Valls pour qui l’islamophobie est le « cheval de Troie du salafisme ».

    Plus récemment la philosophe féministe Elisabeth Badinter, qui avait autrefois comparé l’autorisation du hidjab dans les écoles françaises à l’accord de Munich, a appelé au boycott des marques proposant des foulards et autres vêtements islamiques. L’accusation d’islamophobie, a récemment déclaré Mme Badinter au Monde (4 avril), est « une arme que les islamo-gauchistes ont offerte aux extrémistes ».

    Selon cette opinion, non seulement s’en prendre à l’islam n’est pas du racisme, mais c’est défendre les valeurs françaises, au premier rang desquelles la laïcité et la protection des droits des femmes. C’est une expression non pas d’oppression, mais d’émancipation : la libération de tous les citoyens français, dont les femmes musulmanes qui subissent la tyrannie de leurs pères, frères et voisins dans les banlieues.

    Il y a une certaine logique dans cet argument. Le terme « islamophobie » est imprécis et peut rendre difficile la distinction entre critique de la religion – telle que l’expriment des intellectuels arabes comme Adonis et Kamel Daoud – et discrédit général à l’égard de toute personne pratiquant l’islam ou née dans une famille d’origine musulmane. Les défenseurs d’un islam traditionaliste ont intérêt à brouiller la distinction. Tout comme l’Etat islamique, qui cherche des recrues parmi les jeunes musulmans européens qui se sentent perdus ou rejetés.
    La loi de 1905 n’a pas seulement privé l’Eglise catholique de son pouvoir, elle a aussi permis aux juifs et aux protestants d’exercer plus librement leur foi.

    Ceux qui affirment seulement critiquer l’islam, tout en s’employant en permanence à insulter les musulmans en général, contribuent fortement à cet amalgame entre islam et citoyens de confession ou d’origine musulmane. Ils pratiquent la même ambiguïté tactique que ceux qui déploraient l’influence du judaïsme dans la vie française à la fin du XIXe siècle et accusaient ceux qui dénonçaient l’antisémitisme de vouloir supprimer la liberté d’expression – le magazine antisémite d’Edouard Drumont, fondé en 1892, s’intitulait La Libre Parole. Très peu d’entre eux expriment un racisme « biologique » à l’ancienne ; leur « racisme culturel » représente les musulmans comme une irrémissible cinquième colonne djihadiste.

    Le cas d’Elisabeth Badinter est plus complexe. Elle formule ses positions dans le langage apparemment progressiste du féminisme laïque et de l’universalisme républicain. Elle ne voit pas dans chaque musulmane voilée le soldat potentiel d’une invasion islamique. Et pourtant elle ne peut concevoir qu’une femme puisse choisir de porter le voile ; elle ne voit en elle qu’une femme soumise que l’on doit contraindre à se libérer, comme ces « nègres » partisans de l’esclavage américain évoqués par Laurence Rossignol (que Mme Badinter a soutenue).

    Ce désir de libérer les femmes musulmanes s’insère dans la longue histoire des « hommes blancs sauvant les femmes brunes des hommes bruns » (selon la formule de la critique littéraire indienne Gayatri Spivak) : un projet colonial qui est aujourd’hui repensé, en France, comme une défense des valeurs laïques dans les « territoires perdus de la République ».

    Les valeurs de la France risquent d’être perverties par une ligne de défense aussi ambitieuse. La loi de 1905 qui a instauré la laïcité était fondée sur la neutralité de l’Etat à l’égard des institutions religieuses ; elle n’a pas seulement privé l’Eglise catholique de son pouvoir, elle a aussi permis aux juifs et aux protestants d’exercer plus librement leur foi.

    Les défenseurs actuels de la laïcité, aussi bien à droite qu’au centre gauche, ont abandonné tout semblant de neutralité. Il n’est guère étonnant que pour nombre de musulmans en France, y compris la majorité silencieuse qui ne met que rarement, sinon jamais, les pieds dans une mosquée, le « gros iceberg » de Charlie Hebdo n’apparaisse que comme un terme codé leur enjoignant de rester à leur place.

    Adam Shatz (Traduit de l’anglais par Gilles Berton)

    Cet article est d’abord paru dans la « London Review of Book

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/04/12/un-projet-colonial-aujourd-hui-repense-en-france-comme-une-defense-des-valeu

  • Slik jobbet Aftenposten med « Panama Papers » - NRK Kultur og underholdning - Nyheter og aktuelt stoff

    http://www.nrk.no/kultur/slik-jobbet-aftenposten-med-_panama-papers_-1.12884033

    Donc finalement, Aftenposten, partenaire norvégien des #Panamapapers fera aussi putassier que les autres journaux dont un célèbre quotidien du soir français de référence : ils distilleront un nom ou une info tous les soirs à 20:00 :) pendant X jours. Ils font donc ce qu’un autre journaliste de télé dégoûté m’a dit aujourd’hui : "leurs petits business". Et c’est bien ça le risque : avoir le "privilège" d’être choisi comme partenaire d’un truc aussi énorme et faire de la rétention d’info, entretenir artificiellement le suspens. En gros, un truc bien marketing. Un suplice au compte-goutte.

    #indigne et #naufrage_de_la_presse

    Klokken 20.00 søndag begynte Aftenposten, i samarbeid med journalister fra hele verden, utrullingen av det som ser ut til å være tidenes største dokumentlekkasje.

    • De Pepe Escobar. Je ne mets pas les liens fb ou je vais me faire engueuler par touti.

      "THE ULTIMATE LIMITED HANGOUT LEAK

      Put on your Panama hat and dance the leak.

      And if you believe in the integrity of the “International Consortium of Investigative Journalists” (ICIJ), I got a made in Shenzhen Panama hat to sell ya.

      I never was, and never will be, a member of this racket; well, people asked me, and I’m answering.

      The ICIJ gets its cash and its “organizational procedure” via the Exceptionalistan-based Center for Public Integrity. The money comes from: Ford Foundation, Carnegie Endowment, Rockefeller Faimly Fund, Kellogg Foundation and the Soros racket.

      This alleged most massive leak ever was obtained by - what else - US intel.

      But the REAL leak will never be known. Even the uber-pathetic Grauniad admitted, on the record, that “much of the leaked material will remain private”.

      Why? Because it DIRECTLY implicates a gaggle of Western 0.00000000001% multibillionaires and corporations. All of them play the offshore casino game.

      So what next? Messi in jail?"

      “THAT PANAMA RACKET UPDATE

      A who’s who of wealthy/powerful players has been DIRECTLY targeted in the Panama Papers leak, from the – demented – King of Saudi Arabia to former Fiat/Ferrari stalwart Luca de Montezemolo, from Lionel Messi to (unnamed) Chinese Communist Party officials and members of President Xi Jinping’s family.

      Quite juicy to also find Alaa Mubarak – the son of the deposed snake; the butcher of Fallujah, Ayad Allawi, former US occupation PM; Pakistani PM Nawaz Sharif (a Saudi protégé, so he gets offshore advice as well); and butcher of Gaza Dov Weisglass, former advisor to PMs Ariel Sharon and Ehud Olmert (this one convicted of corruption)

      Thus we find in the list not only Middle Eastern racketeers but also “respectable” Europeans – including David Cameron’s Dad.

      A particular emphasis is on BRICS members – from those mysterious Chinese to a few Indian companies. As far as Brazil is concerned, there’s a healthy counterpoint; the presence of some notoriously corrupt players targeted by the Car Wash investigation such as Eduardo Cunha and Joaquim Barbosa.

      Lula is NOT on the list – to the despair of the Exceptionalistan-supported regime changers in Brazil, many of them (media barons, bankers, businessmen) part of the previous HSBC leaks. Regime-changers-in-Chief, the Globo media empire, are not on the Panama leaks, although they profit from a certified offshore racket.

      No Americans, either. Isn’t it lovely? Panama may be too obvious, too rakish, too crude. Exceptionalists prefer more refined racket holes, say Luxembourg. Or the rakish Caymans, for that matter.

      So what’s left to spin? Well, the obvious: it’s Putin fault. Virtually every major Western corporate media headline blares that Putin has $2 billion offshore.

      The problem is he doesn’t. Putin is guilty by association because of his “close associates” Arkady and Boris Rotenberg’s ties to money laundering. Yet three “incriminating” emails happen not to “incriminate” them, or Putin.

      And then there’s cellist Sergey Roldugin, a childhood friend of Putin’s. Here’s the spin by the International Consortium of Investigative Journalists, which, crucially, is financed, among others, by notorious Russophobe George Soros:

      “The records show Roldugin is a behind-the-scenes player in a clandestine network operated by Putin associates that has shuffled at least $2 billion through banks and offshore companies. In the documents, Roldugin is listed as the owner of offshore companies that have obtained payments from other companies worth tens of millions of dollars. … It’s possible Roldugin, who has publicly claimed not to be a businessman, is not the true beneficiary of these riches. Instead, the evidence in the files suggests Roldugin is acting as a front man for a network of Putin loyalists – and perhaps for Putin himself.”

      What about, “the evidence in the files suggests Lionel Messi is acting as a front man for a network of Argentine football loyalists trying to evade the rape of Argentina by US hedge fund vultures”?
      Pathetic.”

      Et
      Corporate Media Gatekeepers Protect Western 1% From Panama Leak par Craig Murray.
      https://www.craigmurray.org.uk/archives/2016/04/corporate-media-gatekeepers-protect-western-1-from-panama-leak

    • J’ajoute que ce qui est marrant aujourd’hui, c’est que les mecs du monde m’ont fait passé pour le pire troll de la toile pour avoir dit en light ce que Escobar dit en lourd + que le Monde à menti de manière totalement obscène sur les raison de ses « rétentions ». Mais bon.

    • @kassem : bien vu ! Et l’Open Society Institue de George Soros connu par les « complotistes » pour financer, avec l’USAID, les préparatifs des révolutions colorées, et Soros lui-même par tout le monde pour être un parangon de transparence et de vertu financière...
      USAID = Agence américaine (gouvernementale) pour le « développement international »

      L’illustration de la Süddeutschezeitung, qui a reçu et distille les infos de ces #panama_papers illustre jusqu’à la caricature le traitement médiatique orienté de ces fuites - elles mêmes probablement organisées :


      D’abord Poutine n’est que très indirectement concerné. Ensuite Assad l’est par deux de ses cousins maternels (Hafez et Rami Makhlouf, et ce n’est pas une surprise...) mais à ce moment là pourquoi pas aussi Cameron qui l’est par son père ?
      Enfin et surtout, que fait là Ahmadinejad ??????

    • @nicolasm : Rami Makhlouf est bien connu pour tremper dans de nombreuses affaires et profiter largement du « capitalisme des copains » (Syriatel par exemple mais aussi nombreux investissements bancaires à l’étranger). Je n’en suis pas sûr mais je suppose que Bachar fait comme son père Hafez, tenir autrui par la connaissance que l’on a de leurs affaires et ne pas s’y mouiller soi même (Hafez comme Bachar sont connus pour leur mode de vie relativement modeste pour des autocrates).
      Par ailleurs il est bien possible qu’en plus de permettre à R. Makhlouf d’échapper aux sanctions et de préserver sa fortune personnelle indue, ces comptes (et d’autres ?) servent aussi à certains secteurs de ce qu’il reste d’Etat syrien.
      On dit de plus que R. Makhlouf financerait al-Mayadeen mais aussi certaines milices pro-régime...
      Le rôle central de ce personnage est conu depuis longtemps et n’est pas une découverte pour les services diplomatiques. Dans #les_chemins_de_Damas, Malbrunot montre que tout ça est bien connu au quai d’Orsay et que l’on n’hésitait pas, avant que certains décident d’un renversement du régime, à passer par lui pour conclure des contrats en Syrie.

    • Angry arab sur les différents types de référencements des panama Papers :
      http://angryarab.blogspot.fr/2016/04/3-kind-of-references-in-panama-papers.html

      3 kind of references in the Panama Papers
      I think that we can categorize three kinds of references to names of people in the Panama Papers:
      1) People who want to hide their wealth or who want to avoid taxation.
      2) people who want to open secret accounts to spend on covert intelligence operations. This may be the case of Gulf rulers. People have been asking me: why would Gulf rulers open up secret accounts to avoid taxes when they don’t have taxes? I say: it is not for the same reason that people open up secret accounts.
      3) People who open up secret accounts to avoid US-imposed sanctions. This is one example: “Syrian President Bashar al-Assad’s government used Mossack Fonseca to create shell companies in the Seychelles to buy aviation fuel and avoid international sanctions, the French newspaper Le Monde reported”.
      http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-04-05/china-pakistan-push-back-on-offshore-revelations-as-syria-named

      @rumor : il y a c’est certain derrière les comptes des cousins d’Assad de l’enrichissement personnel - et peut-être pour Bachar lui-même, ok - mais, ça le confirme, aussi une manière pour le régime de tenter de contourner les sanctions américaines pour les achats de son effort de guerre.