• L’inquiétante banalisation des violences pendant les rapports sexuels consentis
    https://amp.lepoint.fr/2350286

    « J’étais choquée. Je me sentais mal à l’aise et humiliée. Si quelqu’un vous frappait ou vous étranglait dans la rue, ce serait considéré comme une agression. » Anna, une jeune Britannique de 23 ans, explique par le menu à la BBC (en anglais) comment la violence physique s’est immiscée à de nombreuses reprises durant l’acte sexuel. Baffes, étranglement, crachats… Comme elle, plus d’une Britannique sur trois âgée de moins de 40 ans aurait déjà été violentée par un homme pendant l’amour, selon une longue étude publiée jeudi 28 novembre 2019 par le média anglais. Parmi elles, 20 % affirment avoir été bouleversées ou apeurées par cette expérience.

    Le Centre pour la justice des femmes s’inquiète « de la pression croissante qui pèse sur les jeunes femmes de consentir à de tels actes. « C’est probablement dû à l’accessibilité, à la normalisation et à l’utilisation généralisée de la pornographie extrême », analyse l’association interrogée par la BBC. « C’est une épidémie silencieuse. Les gens le font parce qu’ils pensent que c’est la norme, mais cela peut être très dommageable. Ce que nous voyons, c’est que, pour beaucoup, cela dévalue la relation et, dans le pire des cas, banalise la violence », développe le psychothérapeute Steven Pope.

    https://www.bbc.com/news/uk-50546184
    #hétérosexualité #hétérosexisme #violences_masculines #sexualité

  • Roseaux — La mégère ou le paillasson
    http://roseaux.co/2019/04/la-megere-ou-le-paillasson

    Il arrive, un jour, dans la vie d’une féministe – généralement c’est un jour où elle finit sur les rotules après ce qui a plus tenu de la partie de catch que de la discussion – où promouvoir la pédagogie comme condition absolue voire unique de l’émancipation des femmes devient vraiment très difficile. Ce jour peut arriver après vingt ans de lutte comme il peut arriver après un an de débats politiques acharnés dont tu croyais qu’un jour ils porteraient leurs fruits et justifieraient alors que tu aies perdu plusieurs heures par semaine, par mois, que sais-je, à jouer à la maîtresse d’école. Et, quand il arrive, il se peut que la féministe que tu es se sente perdue parce que si l’éducation et la pédagogie ne marchent pas, alors que faut-il faire ? En ce qui me concerne, j’ai décidé d’accepter d’être une mégère à qui « on ne peut plus rien dire » pour ne plus être qu’un paillasson.

    @mad_meg

    • voici le debut de ma rubrique n°2 de Mégèrisme dans la revue HEY !

      Dans la Petite Sirène, la bonne femme est celle qui perd sa voix en échange de jambes pour courir après un prince barbant. La mauvaise est celle qui connaît deux ou trois trucs sur la vie, ne manque pas de coffre et ne subit l’autorité ni d’un homme ni de personne. Or il n’y a pas de juste milieu entre la Petite Sirène et la Sorcière des Mers : on est libre ou on ne l’est pas. Il n’y a pas de demi-liberté, ni de demi-égalité – alors, Il faut bien être une mégère pour ne pas être un joli petit paillasson en galuchat.

      et voici la fin du texte de Kathy sur Roseaux :

      Il s’agit de savoir dire stop quand les limites que nous avons posées sont dépassées, de savoir dire non aux injonctions à débattre et à se justifier, d’apprendre à exiger le respect plutôt qu’à répondre aux exigences des autres, de ne plus être un paillasson. Alors, s’il faut pour cela être une mégère, acceptons d’être des mégères. Si la liberté d’expression autorise les uns à dire des horreurs, alors qu’elle nous autorise aussi à leur dire merde, pour notre dignité, pour notre santé mentale ou parce qu’en effet, « le féminisme est l’idée radicale que les femmes sont des personnes ». Si nous devons faire de la pédagogie, alors choisissons à qui nous la destinons : à celleux qui ne nous prennent ni pour des marchepieds ni pour des distributeurs de cookies. Acceptons d’être des mégères, refusons d’être des paillassons.

    • Merci pour l’article sur Ms.Chung @aude_v

      In her message to the readers of April Magazine, Ms. Chung predicted that women would hold more power in the coming age. She further commented that many people had suffered brutality in the name of enlightenment, a Western doctrine of a male-dominated culture. In her opinion, we do not need enlightenment but ‘endarkenment’ instead to bring about peace and heal the world: hear the voice of the people who have been kept in the dark, and women of Asia, Africa, and South America. (In line with this endarkenment theory, Chung modified the meaning of her name from ‘Wise Light’ to the same Hangul sound yet different meaning ‘Dark Mirror’ when she became a full-fledged adult.)

      #endarkenment

    • @mad_meg Hello je suis l’autrice de l’article ! Les grands esprits se rencontrent on dirait ! Sans blague, ce consensus autour de l’opposition « mégère vs. paillasson (en galuchat ou non) » me ravit. :)

    • Bienvenue @kathy cool que tu sois venu sur seenthis. Il semble en effet que la mégère soit l’antithèse du paillasson. Si tu veux creusé la thématique mégèriste, les textes de Vilaine m’ont pas mal inspiré. Par exemple :
      http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2016/04/08/hommes-feminisme-defaite
      et
      http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2016/05/10/feminisme-hommes-pedagogie-viol-harcelement-militantisme

      le blog d’antisexisme, en particulier la partie sur l’impuissance comme idéal de beauté montre aussi cette opposition :
      https://antisexisme.net/category/limpuissance-comme-ideal-de-beaute
      et tout ce qui est ici sous le tag #mégèrisme pourrait te brancher
      je te recommande en particulier ce poste
      https://seenthis.net/messages/603843

      Gloire et pouvoir aux mégères :)
      –--------

      ps je viens de trouvé ce poéme de mégère

      Je suis une mégère

      Je suis une mégère, j’ai des coups de calcaire
      Après mon mari, souvent je m’énerve
      Comme moi, mon disjoncteur pète aussi les plombs
      Rien ne va dans la maison

      Heureusement mon époux est électricien
      Il est au courant pour tout réparer, c’est très bien
      Le fer à repasser n’arrive plus à se plier à mes exigences
      Il n’a plus ses vapeurs, mon mari le détartre en urgence

      Tout vieux, allergique à la poussière est mon aspirateur
      Je sais, encore lui !
      Jamais contente, « aller du balai » je dis
      Demain je le donne à un brocanteur ou à un ferrailleur, cela dépendra de mon humeur

      Je suis une méchante mégère
      Mon pauvre mari est ma bonne à tout faire
      Lorsque la pluie tombe en crachin
      C’est lui qui sort le chien

      Pour le ménage, je lui hurle de s’en occuper
      Pendant ce temps-là je regarde la télé
      Je l’ai tellement fait travailler, qu’il est épuisé
      Il est trop gentil, il me dit « le linge, je le repasserais »

      Après avoir regardé mon feuilleton favori « les feux de l’amour »
      Je vois le linge fripé qui est toujours dans la corbeille
      Mon mari est parti se coucher, il a sommeil
      Je le laisse se reposer, après le repassage, le jardin il faudra qui le labour

      Je suis une cruelle mégère, je ne fais que crier après mon mari
      J’aime bien lui faire peur, je lui dis « fait gaffes, j’ai affûtés les couteaux et planqué le fusil »
      Aie, aie, aie, malgré cela mon pauvre époux reste à mes côtés
      Je suis sa mégère qu’il n’a pas réussi à apprivoiser

      Véronique – le 30 mai 2013

      http://poemespetitevero91.centerblog.net/24-je-suis-une-megere

    • La #répartition_des_tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la #conversation (Première partie)

      Contrairement à l’impression première que l’on a, la conversation n’est pas une activité à laquelle on se livre spontanément ou inconsciemment. Il s’agit d’une activité structurée, ne serait-ce que par son ouverture, ses séquences et sa fermeture, et elle a besoin d’être gérée par les participant-e-s. Nous parlerons indifféremment de conversations, de dialogues ou de discussions pour faire référence à tout échange oral. Nous les caractériserons par le fait qu’aucun scénario n’en a été fixé à l’avance et que ces conversations sont en principe égalitaires, à la différence des entretiens dirigés, des cérémonies ou des débats. Nous allons donc nous intéresser à la gestion du dialogue mixte au regard du genre des personnes impliquées. Ainsi, nous verrons que les pratiques conversationnelles sont dépendantes du genre et nous en chercherons les conséquences sur le déroulement de la conversation.

      La conversation est une forme fondamentale de communication et d’interaction sociale et, à ce titre, elle a une fonction des plus importantes. Elle établit et maintient des liens entre les personnes, mais c’est aussi une activité « politique », c’est-à-dire dans laquelle il existe des relations de pouvoir. Dans une société où la division et la hiérarchie des genres est si importante, il serait naïf de penser que la conversation en serait exempte. Comme pratique sur laquelle nous fondons notre vie quotidienne, elle ne peut que refléter la nature genrée de la société. Nous nous demanderons si, au-delà du fait d’être un miroir de la société, elle ne réactive et ne réaffirme pas à chaque fois les différences et les inégalités de genre.

      La longueur des contributions

      Nous nous référerons constamment au modèle de conversation décrit par Sacks H., Schegloff E. et Jefferson G. en 1974. Selon ce modèle, les systèmes d’échange de parole sont en général organisés afin d’assurer deux choses : premièrement, qu’une seule personne parle à un moment donné et deuxièmement que les locutrices/teurs se relaient. La/le locutrice/teur peut désigner la/le prochain-e mais en général, ce sont les conversant-e-s qui décident de l’ordre des prises de parole. Le dialogue idéal suppose donc que l’un-e parle pendant que l’autre écoute, puis vice-versa et ainsi de suite, sans qu’il y ait de chevauchements de parole, d’interruptions ou de silence entre les tours. L’hypothèse est que ce modèle doit être valable pour tou-te-s les locuteurs/trices et toutes les conversations. Il devrait donc tendre dans son application à une symétrie ou à une égalité. Ce modèle est décrit comme indépendant du contexte, c’est-à-dire des facteurs tels que le nombre de personnes, leur identité sociale ou les sujets de discussion. Une fois mis en application, il devient toutefois sensible au contexte et s’adapte aux changements de circonstances dus aux facteurs évoqués plus haut.

      La première question sur laquelle nous nous interrogerons à propos du dialogue mixte concerne le temps de parole que chacun-e s’octroie. On présuppose généralement que les deux personnes aient un temps de parole assez similaire pour qu’elles puissent toutes deux exprimer leur point de vue, leurs sentiments, intentions ou projets de façon égalitaire. Le dialogue est perçu couramment par une majorité de personnes comme un lieu de partage et d’échange permettant de promouvoir une compréhension mutuelle où un-e interlocuteur/trice n’est pas censé-e prendre une plus grande partie de ce temps que l’autre.

      Selon l’opinion communément admise, ce sont les femmes qui parleraient plus que les hommes. Le stéréotype de la femme bavarde est certainement, en ce qui concerne la différence des sexes et la conversation, l’un des plus forts et des plus répandus. Paradoxalement, c’est aussi celui qui n’a jamais pu être confirmé par une seule étude. Bien au contraire, de nombreuses recherches ont montré qu’en réalité, ce sont les hommes qui parlent le plus. Déjà en 1951, Strodtbeck a mis en évidence que dans des couples hétérosexuels mariés, les hommes parlaient plus que les femmes.

      Mais comment expliquer un tel décalage entre le stéréotype et la réalité ? Comment se fait-il que, bien que tou-te-s nous nous soyons retrouvé-e-s dans des situations où il était clair que les hommes monopolisaient la parole, si peu d’entre nous en aient profité pour questionner le bien fondé de cette croyance ?

      Dale Spender s’est penchée sur ce mythe de la femme bavarde afin d’en analyser le fonctionnement. Ce stéréotype est souvent interprété comme affirmant que les femmes sont jugées bavardes en comparaison des hommes qui le seraient moins. Mais il n’en va pas ainsi. Ce n’est pas en comparaison du temps de parole des hommes que les femmes sont jugées bavardes mais en comparaison des femmes silencieuses (Spender, 1980). La norme ici n’est pas le masculin mais le silence, puisque nous devrions toutes être des femmes silencieuses. Si la place des femmes dans une société patriarcale est d’abord dans le silence, il n’est pas étonnant qu’en conséquence, toute parole de femme soit toujours considérée de trop. On demande d’ailleurs avant tout aux femmes d’être vues plutôt qu’entendues, et elles sont en général plus observées que les hommes (Henley, 1975).

      On voit bien déjà ici que ce n’est pas la parole en soi qui est signifiante mais le genre. Une femme parlant autant qu’un homme sera perçue comme faisant des contributions plus longues. Nos impressions sur la quantité de paroles émises par des femmes ou des hommes sont systématiquement déformées. Je recourrai ici au concept toujours aussi pertinent du double standard utilisé par les féministes pour expliquer nombre de situations en rapport avec le genre. Un même comportement sera perçu et interprété différemment selon le sexe de la personne et les assignations qu’on y rapporte. Quel que soit le comportement en question, le double standard tendra à donner une interprétation à valeur positive pour un homme et négative pour une femme. Nous verrons que si les hommes peuvent donc parler autant qu’ils le désirent, les femmes, elles, pour la même attitude, seront sévèrement sanctionnées. De nombreux travaux se servent de l’évaluation différentielle des modes de converser des femmes et des hommes, nécessaire à l’étude de la communication genrée. Une étude faite lors de réunions mixtes dans une faculté montre la différence énorme de temps de parole entre les femmes et les hommes (Eakins & Eakins, 1976). Alors que le temps moyen de discours d’une femme se situe entre 3 et 10 secondes, celui d’un homme se situe entre 10 et 17 secondes. Autrement dit, la femme la plus bavarde a parlé moins longtemps que l’homme le plus succinct ! Beaucoup d’études à ce propos portent sur des contextes éducationnels, comme des classes. Bien que ceci dépasse le cadre du dialogue, il me semble intéressant d’en dire quelques mots. Sans faire une liste des différences de socialisation selon le sexe, qui sont déterminantes pour l’accès à la parole, je vais juste m’arrêter sur celles qui concernent plus spécifiquement l’espace de parole laissé à l’école aux filles et aux garçons.

      Les enfants n’ont pas un accès égal à la parole (Graddol & Swann, 1989). Dans les interactions de classe, les garçons parlent plus que les filles. Les enseignant-e-s donnent beaucoup plus d’attention aux garçons. Elles et ils réagissent plus vivement aux comportements perturbateurs des garçons, les renforçant de ce fait. Elles/ils les encouragent aussi beaucoup plus. Les échanges verbaux plus longs se passent majoritairement avec les garçons ainsi que les explications données. Et l’on sait combien il est difficile d’agir égalitairement, même en faisant des efforts. Une étude de Sadker & Sadker (Graddol & Swann, 1989) portant sur cent classes montre que les garçons parlent en moyenne trois fois plus que les filles. Qu’il est aussi huit fois plus probable que ce soient des garçons qui donnent des réponses sans demander la parole alors que les filles, pour le même comportement, sont souvent réprimandées.

      S’il me semblait important de commencer par la remise en question de ce premier mythe, c’est parce que parler plus longtemps que les autres est un bon moyen de gagner du pouvoir et de l’influence dans un dialogue. Ceci est d’ailleurs bien perçu par tout le monde. Chez Strodtbeck citée plus haut par exemple, les couples interrogés, et autant les femmes que les hommes, associaient à une plus grande quantité de parole une plus grande influence. Il s’agit maintenant de voir concrètement comment s’exerce cette influence et de montrer en quoi la quantité de paroles émises est un indicateur de dominance conversationnelle. En effet, le temps de parole est fonction de nombreux facteurs interactionnels, parmi lesquels le fait de pouvoir terminer son tour de parole sans interruption de la part de son interlocuteur semble être un des plus importants.

      http://lmsi.net/La-repartition-des-taches-entre

      Deuxième partie : Les pratiques conversationnelles des hommes
      http://lmsi.net/La-repartition-des-taches-entre,702

  • Trois rencontres publiques en février autour de mon livre ou du féminisme – Sexisme et Sciences humaines – Féminisme
    https://antisexisme.net/2019/01/25/fevrier2019

    Je vous annonce trois événements publics pour ce mois de février 2019 !

    ⭐ 2 février 2019 à 15h à la bibliothèque d’Herblay-sur-Seine : Conversation autour de l’égalité femmes-hommes avec Titiou Lecoq.
    L’entrée est libre, mais sur réservation. Vous pouvez en savoir plus ici et contacter la bibliothèque d’Herblay à cette adresse bibliotheque[at]herblay.fr

    ⭐ 5 février 2019 à 20h30 à l’IUT Nancy-Charlemagne : Conférence sur le thème « Les Femmes, toujours objets en 2019 ? ».
    Durée : 1h30
    Plus d’information ici. L’entrée est libre et le parking gratuit. Pour ceux qui ne pourraient pas se déplacer, une diffusion en direct sera disponible sur la chaîne YouTube IUT Nancy-Charlemagne.
    Vous pouvez vous inscrire à l’événement Facebook ici.

    ⭐ 23 février 2019 à 13h45 au salon Primevère à Lyon : Conférence sur le thème « En finir avec la culture du viol ».
    Durée : 1h30.
    Lien vers le site du salon Primevère : http://salonprimevere.org

    J’ai très hâte de vous y retrouver !

    • En finir avec la culture du viol
      http://www.lespetitsmatins.fr/collections/en-finir-avec-la-culture-du-viol


      Noémie Renard

      Essai
      ISBN 978-2-36383-247-4
      Date de parution 8 mars 2018
      180 p., 12 euros euros

      En France, chaque année, entre 60 000 et 100 000 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol. Environ 16 % des Françaises ont subi une telle agression au cours de leur vie. Et les viols ne représentent que la partie émergée d’un iceberg : celui des violences sexuelles. Chaque jour, que ce soit à la maison, au travail ou dans la rue, des femmes sont agressées sexuellement ou harcelées. Ces violences ont des conséquences graves : elles minent la confiance et limitent la liberté par la peur qu’elles instaurent. Elles constituent une atteinte aux droits et à la dignité des personnes et consolident la domination masculine.
      Ces violences sexuelles n’apparaissent pas spontanément. Elles ne font pas non plus partie de la « nature humaine » ou de la « nature masculine ». Elles ont des causes sociales – impunité des agresseurs, idées reçues sur la sexualité – et ne sont donc pas une fatalité. C’est pourquoi il est important d’identifier les éléments culturels qui servent de justifications et de terreau à ces actes, afin de proposer des pistes qui permettront d’y mettre fin.

      Je suis toujours admirative des femmes qui continuent et répétent depuis des années les mêmes choses sans désespérer pour autant.
      https://ambre6sachet.com/2018/04/25/en-finir-avec-la-culture-du-viol-rencontre-avec-noemie-renard

  • « On ne naît pas soumise, on le devient » : comment les femmes renoncent à leur liberté

    https://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20181121.OBS5776/on-ne-nait-pas-soumise-on-le-devient-comment-les-femmes-renoncen

    Les femmes sont-elles toutes soumises ? D’Anastasia Steele, dans « Cinquante nuances de Grey », à l’amoureuse qui repasse les vêtements de son conjoint, en passant par celle qui s’affame pour rentrer dans du 36, elles sont nombreuses à se plier délibérément aux volontés des hommes, ou du moins à celles du patriarcat. Même « les plus indépendantes et les plus féministes » d’entre elles. C’est la thèse soutenue par Manon Garcia, docteure en philosophie et enseignante à l’université de Chicago, aux Etats-Unis.

    #féminisme #émancipation #aliénation - pour alimenter le débat.

    • L’éditrice d’une grande maison universitaire aux Etats-Unis m’a assurée recevoir une trentaine d’emails d’hommes par jour. Tous lui jurent qu’ils sont des génies et qu’il faut qu’elle se presse de les publier. Elle n’a jamais reçu pareil courrier signé de la main d’une femme. Les quelques rares qui osent lui écrire prennent des précautions énormes. Et elles ont bien raison de le faire ! Si une universitaire écrivait une lettre aussi arrogante, non seulement elle ne serait jamais publiée, mais elle se verrait en plus traiter de folle prétentieuse et autoritaire. Quand on est une femme, mieux vaut parfois ne pas trop se mettre en avant, sous peine d’être disqualifiée d’office. La soumission devient alors une position stratégique.

      Ca me fait pensé aussi à « la beauté » qui au féminin est l’aptitude à porter les marques de la soumission ; petite taille, jeunesse, ignorance, faiblesse physique, maigreur, pâleur... cf le blog antisexisme : L’impuissance comme idéal de beauté des femmes
      https://antisexisme.net/category/limpuissance-comme-ideal-de-beaute

    • Pour comprendre le mécanisme de la domination, j’ai commencé par Max Weber et sa typologie des trois dominations : charismatique, traditionnelle et rationnelle-légale. La domination n’est pas le pouvoir (qui repose sur la force), elle repose entièrement sur « l’acquiescement », sur l’intériorisation par l’individu d’une autorité symbolique considérée comme naturelle ou légitime.
      https://journals.openedition.org/lectures/16412
      https://www.cairn.info/revue-sociologie-2014-3-page-307.htm
      #soumission #domination_légitime #domination_masculine #acquiescement #violence_symbolique #Max_Weber

    • bon, je trouve ce texte un peu naïf avec la fin du tout irait mieux si. C’est comme s’il oubliait la part historique et l’aspect politique de l’inégalité systémique mise en place. J’avoue que je suis pas très intéressée aux réflexions féministes qui se centrent sur les individus, ni à bisounourser les hommes, ou à lire qu’il faut pouvoir autant emmener les garçons à la danse que les filles au foot surtout si il faut se taper toujours en toile de fond la fameuse ambiguïté des femmes.

  • Être belle : un choix ou un devoir ?

    https://www.franceculture.fr/conferences/reunion-des-musees-nationaux-grand-palais/etre-belle-un-choix-ou-un-devoir

    Réunion des musées nationaux-Grand Palais
    Conférences
    Être belle : un choix ou un devoir ?
    01.09.2017 (mis à jour le 13/06/2018 à 12:09)

    Jusqu’où allons-nous pour avoir un corps attractif et désirable ? Quels stratagèmes utilisons-nous pour le transformer selon les diktats d’une société qui n’aime que la beauté et la jeunesse ? Les femmes ne semblent pas vraiment libres dans cette quête de perfection.

    #beauté #standard #tu_es_belle

  • Violée par la loi

    Le 7 juillet 2016, une jeune femme était violée par cinq hommes à #Pampelune. Le 26 avril, ils ont été condamnés pour simple abus sexuel. Tollé dans le pays. Une violation de plus.

    Depuis qu’a été rendue publique, le 26 avril, la décision de justice d’exempter les cinq membres de la « #Manada » (ils se faisaient appeler « la meute ») du viol collectif d’une jeune femme pendant les fêtes de #San_Fermín à Pampelune, des manifestations de protestation, d’indignation contre cette décision judiciaire se sont organisées dans de nombreuses villes espagnoles. En dépit du fait d’avoir reconnu que la jeune fille a été dénudée contre sa volonté dans un espace étroit, sans issue et entourée de José Ángel Prensa, Jesús Escudero, Ángel Boza, du militaire Alfonso Jesús Cabezuelo et du gendarme Antonio Manuel Guerrero, tous « plus âgés qu’elle et de forte constitution », le jugement nie qu’il y ait eu intimidation et violence et a reclassé le crime en « abus sexuel », abaissant la peine de 24 à 9 ans de prison.

    Tandis que le mouvement féministe gère et rend visible sa colère, le Parlement européen débat, à la demande de Podemos et contre le recours du parti Populaire, sur l’obligation ou pas de l’Espagne d’appliquer les conventions internationales relatives à la violence sexuelle. Le citoyen se demande alors avec stupéfaction : comment est-il possible que de tels accords n’aient pas déjà été appliqués en Espagne ? Quel est donc le protocole selon lequel sont jugés les crimes de violence sexuelle dans ce pays européen ?

    Le conflit actuel qui oppose les corps violés ou potentiellement violables à leurs juges nous force à reconnaître que l’Etat espagnol continue d’être un exemple de la juxtaposition d’au moins trois régimes judiciaires, trois modèles de vérité et de production de justice discordants : sur une structure juridique franquiste et patriarcale, on a greffé quelques protocoles démocratiques, et parsemé le tout de méthodes de vérification postmodernes rendues possibles via les techniques numériques.

    Au cours des six heures qui viennent de s’écouler, je n’ai rien pu faire d’autre que lire les 371 pages inouïes qui constituent la décision de justice complète, et qui - il ne pouvait en être autrement dans un régime juridique post-franquiste numérique - sont disponibles en PDF sur la page internet d’un grand journal (1). La décision de justice dont je ne recommande la lecture qu’aux individus dotés d’un estomac résistant et d’un solide réseau de soutien psychologique, pourrait être lue comme une histoire de Stephen King dans l’attente d’une postface de Virginie Despentes.

    On peut lire, dans cet étrange document légal, que tandis que la plaignante était dans un #état_de_choc, elle « a été pénétrée oralement par tous les accusés, vaginalement par Alfonso Jesús Cabezuelo et José Ángel Prenda, ce dernier à deux reprises, et par Jésus Escudero Dominguez qui l’a pénétrée la troisième fois par voie anale, les deux derniers ont éjaculé sans utiliser de préservatifs. » Pendant le déroulement des faits, deux des hommes concernés ont enregistré des vidéos avec leurs téléphones et pris des photos, qui seront distribuées sur les #réseaux_sociaux. La nuit même des événements, l’un des accusés a envoyé plusieurs messages de WhatsApp à « la Meute » et à « #Jouisseurs_San_Fermin » avec son téléphone portable, dans lesquels il a écrit : « les cinq en train de baiser une meuf », « difficile à raconter tellement c’était énorme », « une salope défoncée », « nous avons la vidéo » et « les cinq en train de baiser une pute, un pur délire. »

    Face à ces faits, le juge Ricardo González a décidé d’acquitter les cinq hommes du crime d’#agression_sexuelle et de viol en alléguant que dans les vidéos enregistrées par l’accusé, il observe seulement cinq hommes et une femme pratiquant « des actes sexuels dans une atmosphère de fête et de réjouissance. » Le lecteur se demande si, lorsqu’il caractérise un viol en tant que #fête, le magistrat se réfère à la façon dont historiquement les hommes ont été autorisés à se réjouir de la #pratique_collective de la violence sexuelle. La décision de justice comprend une théorie du #genre, une esthétique de la #pornographie et un traité sur le #plaisir_sexuel du point de vue patriarcal. Les images, assure le magistrat, sont « certainement d’un contenu dérangeant », mais il estime qu’il s’agit d’« une #relation_sexuelle brute et désinhibée, pratiquée entre cinq hommes et une femme, dans un environnement sordide, miteux et inhospitalier et dans laquelle aucun d’entre eux (ni la femme) ne montre le moindre signe de modestie, ni dans l’exposition de son corps ou de ses organes génitaux, ni dans les mouvements, les postures et attitudes qu’ils adoptent ». Le magistrat s’attendait-il à ce que les personnes impliquées dans le viol, les agresseurs et la victime, préparent le décor et bougent avec modestie et élégance ? « Je ne discerne, dit le juge, dans aucune des vidéos et des photographies aucun signe de #violence, de force ou de brusquerie exercées par les hommes sur la femme, je ne peux pas interpréter dans leurs gestes, ou dans leurs mots, de ce qu’ils ont été audibles pour moi ni #raillerie, ni #mépris, ni #humiliation ni #fanfaronnade de quelque nature que ce soit. » Mais quelle est la relation entre la raillerie, le mépris, l’humiliation ou la fanfaronnade avec l’imposition violente d’un acte sexuel ?

    La crise que cette affaire a engendrée est le résultat du conflit ouvert entre les #conventions_sociales qui régissent les institutions judiciaires et l’actuel processus d’#émancipation_féministe. Le cri de « Vous ne nous représentez pas » qui s’adressait auparavant aux politiciens s’étend désormais aux différents niveaux des institutions judiciaires. Dans le régime juridique numérique post-franquiste, les techniques de visibilité et d’accès public aux preuves fournies par les moyens d’enregistrement et de diffusion de l’image, des réseaux sociaux et d’Internet ne conduisent pas à une plus grande démocratisation des processus judiciaires, mais opèrent comme suppléments de #jouissance_patriarcale. L’inconscient juridique patriarcal se nourrit d’un tourbillon de messages, de tweets, de chaînes de hashtags et de réseaux Facebook… Les magistrats regardent les preuves comme s’ils regardaient un #porno et ne se préoccupent que de mieux jouir. Les images enregistrées lors de l’agression et les messages explicites diffusés sur les réseaux sociaux ne servent pas de #preuve incriminante, mais sont des supports narratifs qui confirment la #misogynie du #système_judiciaire. La décision de justice devient ainsi un nouveau rituel public dans lequel le système judiciaire répète et jouit (encore une fois) de la violation.

    Il y a donc eu deux violations rituelles. L’une a eu lieu devant un portail d’une rue de Pampelune le 7 juillet 2016. La seconde dans une salle d’audience de l’Etat espagnol, à laquelle ont participé avocats et juges. Le premier rituel cherchait à obtenir un supplément de plaisir et de #souveraineté_masculine et il était exercé avec violence par cinq hommes sur une personne seule et désarmée. Le deuxième rituel vise à protéger les droits des hommes à utiliser légitimement la violence pour obtenir des services sexuels. Si la première violation est d’ordre privé, la seconde est encore plus grave puisqu’elle est légitimée par l’institution judiciaire. La décision de la cour est une #pénétration_sans_consentement. Les juges mettent ainsi une bite dans chacune de nos bouches contre notre volonté. Les déclarations du magistrat opèrent comme une éjaculation médiatico-judiciaire sur nos droits. Encore une fois, la réponse ne peut pas être réformiste mais révolutionnaire : il ne s’agit pas seulement de modifier cette décision de justice, mais de dépatriarcaliser les institutions judiciaires en modifiant leur politique des genres et leurs techniques de production de la vérité.

    http://www.liberation.fr/debats/2018/05/04/violee-par-la-loi_1647912
    #viol #femmes #Espagne #loi #abus_sexuel #justice #injustice #dépatriarcalisation #condamnation #franquisme #patriarcat

    • La france doit être aussi un pays au passé franquiste car les institutions judiciaires françaises protège férocement l’impunité des violeurs.
      https://www.20minutes.fr/paris/2038631-20170328-viol-prouver-non-consentement-plus-grande-difficulte-vict
      L’article de 20 minutes date deja pas mal car il est mentionné que le droit français comporte une présomption de non consentement pour les mineurs de moins de 15 ans, or on sais maintenant que c’est faux. De plus Macron prépare une correctionnalisation automatique des viols et violences sexuelles y compris sur mineur·es.

      https://www.huffingtonpost.fr/julie-denes/juriste-et-victime-voila-ce-que-je-trouve-dangereux-dans-le-projet-de

      Parce que oui, les citoyens lisent les textes et ne se laissent pas tous berner par des points presse qui parfois maquillent, tronquent, embellissent malicieusement la réalité.

      Je l’ai trouvée à l’article 2 II (et III) du projet de loi, cette phrase, quelques mots, et la création du délit d’atteinte sexuelle avec pénétration sexuelle sur mineur de 15 ans. « Pénétration sexuelle », ces mots résonnent, éclaboussent, salissent, ces mots sont ceux du viol. Les voici attachés à un « simple » délit, écrit noir sur blanc. Nul besoin d’interprétation, nul besoin de faire appel à un spécialiste, nul besoin de tergiverser : c’est une inscription dans le marbre du droit de la « correctionnalisation du viol sur mineur », pratique décriée par le monde associatif, les familles et certains professionnels.

      En clair, le crime de viol sur mineur devient un « simple » délit jugé devant un tribunal correctionnel dont les peines sont moindres, et non plus un crime passible de la Cour d’Assises permettant des peines plus élevées, un débat, et la reconnaissance par la société du viol qu’a subi la victime. Ce statut de victime étant un des éléments permettant la reconstruction.

      On parle bien ici de délit d’atteinte sexuelle avec pénétration sexuelle sur mineur ! Que dire aux victimes ? Qu’elles n’ont pas été violées mais qu’elles ont subi une atteinte sexuelle avec pénétration ? Pourquoi ? Parce que la justice a eu un doute sur l’existence de la menace, de la violence, de la contrainte ou la surprise exercée par leur agresseur. Parce qu’elles n’ont pas crié, ne se sont pas débattues, et que de ce fait, elles semblaient consentant(e)s. Sommes-nous sérieux ? Texte inique et dangereux, et l’ajout d’un abus de confiance pour caractériser la contrainte morale du majeur sur le mineur n’y changera rien !

      Par conséquent : pas de viol, pas de victime de viol, pas d’antécédent judiciaire de viol en cas de récidive, des statistiques faussées. Circulez, y a rien à voir.

    • Bah si le viol est un phénomène culturel. C’est une expression féministe qui date des années 1970 qui sert à désigné les éléments culturels qui favorisent, excusent, invisibilisent les viols. Par exemple les scenarios de films qui rendent érotique les viols sont de la culture du viol. Les remarques sur les vetements portés par les victimes qui sois disent provoqueraient les violeurs c’est de la culture du viol. Le verdict de ce procès en espagne est une collection d’éléments de la culture du viol.
      Tu as jamais entendu cette expression avant @lydie ? Ca fait depuis 2013 que je la tag sur seenthis il y a énormément de ressources sous ce tag.
      voici une explication plus détaillé : https://www.huffingtonpost.fr/2017/11/27/la-culture-du-viol-expliquee-par-la-dessinatrice-emma_a_23288926

    • Si, j’ai déjà entendu cette expression. Mais le mot culture, pour le viol, je n’arrive pas à comprendre. Merci pour le lien, j’avais déjà vu cette BD (bien réalisée).

    • tu ne pourrais pas dire « instinct du viol » ou « nature du viol ». Il y a les psycho-éolutionnistes ou darwininstes sociales tel Peggy Sastre qui disent que le viol est un fait naturel, liée à l’évolution de l’espece. Peggy Sastre et ses ami·es disent que c’est un moyen naturel pour les hommes de dispersé leurs gènes. Plus d’explications ici : http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2011/06/le-darwinisme-et-linquietante-normalite.html

      Pour les féministes radicales dont je suis, le viol est un fait culturel et il est normalisé par des éléments de culture. Pour le cas de ce viol collectif, le juge trouve que c’est juste des jeunes qui s’amuse un peu brutaliement avec une femme qui n’avait finallement pas à venir sans être chaperonné d’un homme à Pampelune et encore moins à boire. Je comprend que l’expression n’est pas évidente à comprendre au premier abord mais je la trouve assez claire quant même. Par exemple en France seul 1 à 2% des viols sont l’objet d’une condamnation, c’est un choix culturel. Si tu compare avec la répression de la fausse monnaie tu voie bien quels sont les prioritées de nos institutions. Il existe pas exemple des cultures dites « sans viols » c’est à dire des cultures ou les viols sont fortement réprimés et donc rares. Voire ici : https://antisexisme.net/2013/01/09/cultures-du-viol-1
      et des cultures comme la notre ou la culture espâgnole, qui favorisent les viols en ne les réprimant pas, en culpabilisant les victimes et en excusant les agresseurs.

  • Le viol comme outil disciplinaire – Sexisme et Sciences humaines – Féminisme
    https://antisexisme.net/2018/04/22/viol-discipline

    Le viol, une histoire de pouvoir et de domination)
    Un contrôle disciplinaire (p.95)

    Les violences sexuelles sont l’expression de hiérarchies existantes [notamment entre hommes et femmes], mais elles constituent également un outil pour les maintenir. Elles permettent, de différentes façons, de réaffirmer la position de chacun.
    Femme Cheyenne

    Femme Cheyenne photographiée en 1930 par Edward S. Curtis

    Les anthropologues ont décrit comment le viol – notamment le viol collectif – est utilisé dans diverses sociétés par les hommes pour punir les femmes qui ne respectent pas leurs règles. Chez les Munduruku et les Caraja du Brésil, les femmes n’ont pas le droit de voir certains objets sacrés : la sentence est le viol collectif. Chez d’autres (Bororo du Brésil, Cheyennes et Omaha d’Amérique du Nord…), c’est l’infidélité féminine qui est sanctionnée ainsi. Selon les cultures, d’autres comportements « incorrects » peuvent être punis par le viol : refus des avances d’un époux, rapports sexuels illégitimes, etc. Plus récemment, la presse s’est fait l’écho de viols dits « correctifs » commis en Afrique du Sud sur des lesbiennes pour les remettre « dans le droit chemin1 ».

    Qu’en est-il des pays occidentaux ? Bien entendu, aucun texte de loi n’autorise le viol comme punition. Cependant, la façon dont les violences sexuelles sont parfois banalisées, que ce soit par les agents de la chaîne judiciaire ou par le quidam moyen, indique qu’elles peuvent être perçues comme un « juste retour des choses » : « Vu comme elle était habillée, elle l’a un peu cherché », « en même temps, elle était saoule », « elle se prostituait, elle s’attendait à quoi, aussi ? ». Certains mythes sur le viol ont clairement un contenu punitif : ils disent qu’une femme qui ne respecte pas certaines règles de prudence ou de bienséance ne doit pas venir se plaindre si elle est violée. Et, comme nous l’avons vu, quand les victimes ont adopté un comportement « inadéquat », ce sont elles qui sont désignées comme coupables. Par ailleurs, quand on les interroge sur leurs motivations, les hommes incarcérés pour le viol de femmes énoncent assez fréquemment l’idée de punition, de revanche ou de volonté de contrôler le comportement d’autrui : « [Je voulais] la rabaisser et la remettre à sa place, pour m’avoir défié2 ». Ce thème est également présent chez les agresseurs d’enfants, bien que dans une moindre mesure.

    À quoi sert, concrètement, une punition ? À discipliner. En « donnant une leçon » à la fautive, on lui rappelle quelle est sa position. On espère ainsi que, humiliée et apeurée, elle respectera désormais les règles. Mais la punition sert aussi d’exemple : elle est censée effrayer non seulement la victime, mais également ses paires, ce qui les dissuadera d’enfreindre les règles.

    Voyageuse

    Est-ce que, dans les pays occidentaux, la peur des violences sexuelles permet de contrôler le comportement des femmes ? La réponse est oui. Les travaux de recherche sur le sujet montrent que la peur du viol entraîne chez les femmes une peur de toutes les autres violences, et que cette peur les pousse à adopter des comportements d’auto-restriction, comme de rester chez soi, d’éviter de se promener la nuit, de ne pas aller seule à certains événements, de porter des vêtements « corrects », de faire attention à ce que l’on boit, etc. Cette peur renforce également, chez les deux sexes, certaines croyances sexistes, notamment celles selon lesquelles les femmes sont des êtres fragiles qu’il faut protéger. Un autre type de violences sexuelles, le harcèlement dans les lieux publics, contribue à ce climat de terreur, puisqu’il intimide les femmes et augmente leur peur du viol, ce qui les pousse à réduire leur mobilité.
    Le stéréotype du « vrai viol » [définition] joue lui aussi sur cette restriction de la liberté de circulation. En effet, en mettant l’accent sur les viols commis par des inconnus et à l’extérieur, celui-ci attire l’attention sur les situations où les femmes exercent leur autonomie : quand elles sortent seules tard la nuit, quand elles font de l’auto-stop, quand elles voyagent en solo, etc. Ce sont ces prises de liberté qui suscitent précisément les craintes et les conseils de prudence, alors même que la plupart des viols sont perpétrés par des personnes connues des victimes. La liberté de circulation des femmes est ainsi pointée comme principal facteur du risque de viols, comme si elle était foncièrement problématique.

    Outre la liberté de circuler, les violences sexuelles affectent également la liberté sexuelle des femmes. Certaines études suggèrent que les personnes qui adhèrent le plus aux mythes sur le viol ont, par rapport à la moyenne, des opinions plus conservatrices concernant la sexualité, notamment la sexualité féminine : par exemple, elles pensent que ce sont les hommes qui devraient initier les rapports sexuels et non les femmes3. Attachées à certaines règles et normes, ces personnes auront probablement tendance à minimiser les violences sexuelles subies par les femmes n’ayant pas eu un comportement sexuel « approprié ». On l’a notamment vu avec l’affaire Weinstein, certains commentateurs arguant que les actrices n’étaient pas des « anges », des « oies blanches », qu’elles n’étaient pas « si innocentes que ça », comme si leur comportement sexuel passé était de nature à changer le fond de l’affaire. À titre personnel, j’ai pu également constater, suite à la parution sur mon blog d’un témoignage relatant des violences sexuelles survenant lors d’un « coup d’un soir4 », qu’un certain nombre de personnes (surtout des hommes) considéraient que coucher avec des inconnus ou des quasi-inconnus, quand on est une femme, impliquait nécessairement de subir des humiliations, et qu’il ne fallait pas s’en plaindre (« Meuf tu ramènes un mec que tu viens de rencontrer en soirée chez toi et tu t’étonnes que le gars soit pas romantique », dira par exemple un utilisateur de Reddit). Blâmer les victimes à cause de leur comportement sexuel est une manière de les rappeler à l’ordre, une forme de contrôle disciplinaire.

    Au-delà du blâme des victimes, les violences sexuelles ont des impacts négatifs concrets sur la vie sexuelle de celles qui les ont subies : peur de la sexualité, manque de désir ou d’excitation, problèmes de lubrification, coït douloureux, vaginisme ou encore difficulté à avoir des orgasmes. Les hommes qui ont été victimes durant l’enfance rencontrent également des troubles sexuels.

    Il semble donc relever d’une mauvaise foi intellectuelle remarquable que les antiféministes (à l’instar des « 100 femmes » qui ont signé la tribune du Monde et de leurs soutiens) se prétendent du côté de la « liberté » et contre le prétendu « puritanisme » de toutes celles et tous ceux qui luttent contre les violences sexuelles. La liberté est, précisément, dans la possibilité pour les femmes de mener leur vie sexuelle – et leur vie tout court – comme elles l’entendent, loin des stéréotypes et des menaces qui la restreignent.

    Certaines autrices féministes parlent de terrorisme pour qualifier les violences sexuelles : « Dans une culture du viol, les femmes perçoivent un continuum de menaces de violence, allant des remarques sexuelles au viol, en passant par les agressions sexuelles. Une culture du viol tolère le terrorisme physique et émotionnel contre les femmes, et le présente comme étant la norme5. » Le terme « terrorisme » peut paraître excessif. Pourtant, la menace du viol semble agir comme celle des bombes et des fusillades, nous incitant à accepter la réduction de nos libertés en échange d’une illusion de sécurité.

    * »[D]ans l’imaginaire collectif, le viol est généralement commis par un homme inconnu de la victime, armé et appartenant à une catégorie défavorisée de la population. Il consiste en une pénétration vaginale ou anale par le pénis, s’accompagne d’une grande violence physique et a lieu la nuit, dans un espace public. C’est le stéréotype du « vrai viol ». » (p.53 de mon livre)

    #culture_du_viol #viol #domination_masculine

  • En finir avec la culture du viol : le 8 mars ! – Sexisme et Sciences humaines – Féminisme
    https://antisexisme.net/2018/02/13/livre

    C’est avec une très grande joie que je vous annonce la sortie de mon livre, consacré à la culture du viol, le 8 mars, aux éditions Les Petits Matins. Après la vague #metoo, j’espère qu’il contribuera à approfondir le débat sur les violences sexuelles. Le livre peut d’ores et déjà être pré-commandé sur le site de la maison d’édition, sur plusieurs sites de vente en ligne (Fnac…) ou tout simplement dans votre librairie locale.


    Michelle Perrot
    (source ; licence CC BY-SA 2.0)

    Michelle Perrot, très grande historienne, spécialiste reconnue de l’Histoire des femmes (pionnière dans le domaine) et de l’Histoire ouvrière, m’a fait l’honneur de le préfacer. Parmi ses ouvrages traitant de l’Histoire des femmes, on peut citer les cinq tomes de L’Histoire des Femmes en Occidents (qu’elle a dirigé avec Georges Duby) et Les femmes ou les silences de l’histoire. Elle est, à l’heure actuelle, en train de finir un livre sur George Sand.

    Un extrait de sa préface :

    Comment comprendre la « culture du viol », expression née aux États-Unis dans les années 1970 ? Il faut déchiffrer cette étrange inversion qui fait des victimes les quasi-coupables, acculées à se défendre, à dissimuler, à se taire, et soupçonnées, quand elles osent parler, de vouloir attenter à la stature et à l’honneur de l’homme, maître du jeu – ou, pire, de dissiper les représentations idylliques de rapports sexuels dont la violence réelle dissout le rêve amoureux. Porter plainte suppose du courage. Tenter de comprendre ces mécanismes doit en donner.

    En attendant la sortie du livre, je vous propose son sommaire et une vidéo de présentation (réalisée par Clémentine Vagne : merci à elle !) :
    Sommaire

    Préface de Michelle Perrot
    Introduction
    Partie 1 : état des lieux
    Quelques cliches a déconstruire sur les violences sexuelles
    Que dit la loi sur les violences sexuelles ?
    Les violences sexuelles, un phénomène massif
    Des violences aux conséquences graves sur la sante et trop souvent impunies
    Partie 2 : les mécanismes de l’impunité des violeurs
    Des violences minimisées par la justice et la société
    Des mythes et stéréotypes lourds de conséquences
    L’emprise de l’agresseur et la loi du silence
    L’impact des mythes sur le processus judiciaire
    Les conséquences de l’impunité
    Partie 3 : le viol, une histoire de pouvoiret de domination
    Ses axes de domination
    Un contrôle disciplinaire
    Partie 4 : de l’hétérosexualité « normale » au viol
    L’hétérosexualité pour les femmes : entre contraintes et inégalités
    La coercition économique
    La coercition graduelle au cours des interactions sexuelles
    Une dualité femmes-hommes au service de la domination masculine
    Quelle liberté sexuelle et quel consentement pour les femmes ?
    Partie 5 : mettre fin à la culture du viol
    Sensibiliser et éduquer les jeunes (et les moins jeunes)
    Améliorer la prise en charge des victimes de violences sexuelles
    Former les professionnels
    Faire progresser la loi pour une meilleure condamnation des violences sexuelles
    Se donner les moyens de lutter contre les violences sexuelles
    Lutter contre toutes les formes d’inégalité

    https://www.youtube.com/watch?v=jNv5rAeaF_E

  • Retour sur le questionnaire et les témoignages : l’identification de violences sexuelles encore mal connues, les interactions sexuelles à coercition graduelle – Sexisme et Sciences humaines – Féminisme
    https://antisexisme.net/2017/10/27/coercition-graduelle

    Il y a un peu plus d’une semaine, j’ai lancé un appel à témoignages intitulé : « actes de domination non consentis durant des interactions sexuelles désirées et consenties ». Il a eu un succès retentissant, puisqu’en moins de 24h, j’avais collecté plus de 200 témoignages.

    A l’heure où j’écris ces lignes, c’est plus de 300 réponses que j’ai reçues à mon questionnaire.

    Je commence cet article en adressant un chaleureux merci à toutes les personnes qui l’ont complété. J’apporte également tout mon soutien à celles qui y ont exprimé leur souffrance, car beaucoup de témoignages sont vraiment très durs. Si vous pensez avoir été victime de viol ou d’agression sexuelle, vous pouvez appeler la ligne d’écoute gratuite et anonyme dédiée à cela : 0 800 05 95 95. Je rappelle au passage que, selon la loi française, les fellations et les pénétrations de l’anus et du vagin par des doigts, le pénis ou des objets, constituent des viols si elles sont commises par violence, contrainte, menace ou surprise.

    Pour l’instant, je n’ai eu le temps d’analyser précisément que 100 témoignages, en particulier parce que beaucoup sont très détaillés et relatent de multiples expériences. Je pense néanmoins que cela est suffisant pour vous faire un premier retour de ce qui ressort de ce questionnaire. Bien entendu, je compte lire et analyser l’ensemble des témoignages ultérieurement.

    #domination_masculine #violences_sexuelle #viol #agressions_sexuelles #hétérosexualité

  • Injugeable.
    http://maitremo.fr/injugeable

    Un an plus tard, j’ai de nouveau été saisie de la situation de Cyril par le Parquet, qui me demandait son placement car Mme VanVé osait avoir l’exigence que son fils, à qui la société ne proposait au demeurant aucune scolarité permanente et adaptée, rentre chez elle le soir plutôt que d’être accueilli en internat lorsqu’un établissement l’accepterait. Elle se disait prête à déménager n’importe où, Lille, Marseille, Toulouse, Strasbourg, pour être à proximité de son enfant et le voir rentrer à la maison chaque soir. Le Conseil général demandait donc qu’on place Cyril d’ores et déjà. Logique, non ?

    #violence_institutionnelle

  • L’impuissance comme idéal de beauté des femmes – Universalité des idéaux de faiblesse 1 – Sexisme et Sciences humaines – Féminisme
    https://antisexisme.net/2017/04/06/universalite-1

    L’objectif est de montrer que derrière une apparente diversité des pratiques de beauté, certains idéaux de faiblesse semblent universels – ou en tout cas très répandus – dans de nombreuses cultures patriarcales.

    Je précise d’emblée qu’il n’est pas question dans cet article de mettre tout sur le même plan. Par exemple, je ne considère pas que le port des talons aiguille soit aussi violent et grave que la technique des pieds bandés, pratiquée en Chine jusqu’au début du XXème siècle. En effet, les déformations induites par le bandage des pieds sont bien plus extrêmes, bien plus douloureuses et bien plus handicapantes que celles induites par les talons aiguilles. Néanmoins, je pense qu’il faut aussi garder à l’esprit que l’on intériorise les normes et les valeurs de la société dans laquelle on a grandi ; par conséquent, on perçoit moins facilement la violence de nos pratiques que celle des coutumes des autres sociétés. Il me semble important de rappeler que l’Occident a connu et connaît aussi des pratiques très douloureuses et/ou très dangereuses (les régimes, conduisant parfois à des maladies très graves et potentiellement mortelles que sont les troubles du comportement alimentaire, et l’épilation aux rayons X, pratiquée au début du XXème siècle, constituent de « beaux » exemples). J’essayerai ainsi de ne faire ni relativisme éthique, ni ethnocentrisme, et espère ne tomber dans aucun de ces travers. Je vous renvoie également vers mon article sur les différentes méthodes de coercition à la beauté dans le monde.

    #talons #beauté #sexisme #poids #chirurgie_esthétique #excision

    • Dans l’idéal de beauté je sais plus si antisexisme à fait une partie sur le silence. Le met ceci ici car ca me semble être cette idée d’impuissance qui rend les femmes « belles » aux yeux des hommes.

      Le silence des poupées sexuelles est considéré comme l’un de leurs principaux avantages par les propriétaires masculins. Les poupées sexuelles, contrairement aux partenaires humaines, ne peuvent pas répondre, critiquer ou mépriser.

      Par exemple, l’auteur Anthony Ferguson écrit qu’une poupée sexuelle « ne vous dira jamais de sortir les poubelles ni ne critiquera votre performance sexuelle […], elle ne répond ni ne gronde. Cette absence de dialogue est importante pour un homme qui veut un contrôle total ». La poupée sexuelle, ajoute-t-il, « signifie la femme dans sa forme la plus muette, la plus impuissante, la plus banalisée ».

      https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2018/02/02/masculinite-toxique-de-la-pornographie-des-poupees

  • #Femmes, 50 ans ? Le nouvel âge ingrat - Le Temps
    https://www.letemps.ch/societe/2017/03/20/femmes-50-ans-nouvel-age-ingrat

    Le deuxième événement est extérieur. A 52 ans, Elodie se sépare. « C’était une bonne chose, je vivais une relation toxique avec un manipulateur qui ne cessait de me mettre à l’épreuve. » Soulagement donc, sauf que la suite n’est pas rose. « De retour sur le marché de la séduction, je suis tombée à la renverse. Dans la rue, les transports publics et les soirées, j’ai tout à coup réalisé que je possédais un superpouvoir : l’#invisibilité. Désormais, plus aucun homme ne me voit. Dans le train par exemple, la plupart des hommes fixent leur portable, et s’ils lèvent les yeux, ils me passent à travers. Je vous assure : une femme quinquagénaire devient subitement invisible ! » Ensuite, poursuit la jolie Elodie, les sites de rencontre ne relèvent pas le niveau. « Les hommes de mon âge visent et conquièrent sans problème des femmes de dix, quinze ans de moins. Dès lors, sur les sites, j’étais soit approchée par des très jeunes garçons, de 25 ans, qui veulent se faire une MILF pour frimer auprès des copains. Soit par de vieux types avec qui je ne partage rien. » C’est qu’Elodie aime la musique électronique et court les concerts. « Une histoire qui se résume à l’enchaînement classique dîner, ciné ? C’est pas mon truc ! »

    #âgisme @beautefatale

    • Les hommes cis hétéros savent très bien ce que vivent les femmes. Parceque les femmes de 50 ans ne sont pas vraiment invisibles sinon on s’en servirait massivement dans l’armée pour des attaques ultra discrètes. Moi j’en voie des femmes de 50 ans alors je peu pas croire que les hommes cis hétéros de 50 ans soient déficients de la vue seulement pour ces femmes là. Ces hommes ne veulent simplement pas de femmes qui leur soient égales et ils font tout pour cela dans un parfait déni.

      Jusqu’à 50 ans, l’être humain est tourné vers l’extérieur. Il construit ses vies professionnelle, personnelle et sociale et existe essentiellement dans le regard de l’autre. Du coup, il est dans une énergie constante de séduction. Dès 50 ans, explique Christophe Fauré, le mouvement s’inverse. L’être humain se tourne vers lui-même et cherche à satisfaire ses propres aspirations.

      Cet effet joue aussi et surtout sur les homme et leurs habitudes de dominant qui sont de plus en plus importantes et décomplexés. A 50 ans les hommes ont accumulé beaucoup de privilèges par rapport aux femmes et leurs capacité de domination sont à leur apogée. De mon experience de harcelement de rue les hommes agés sont les plus agressifs et les plus crades. C’est aussi à cet age qu’ils se mettent à pontifier sur tout et cherchent des femmes jeunes, plus précaires, qui ne sont pas en position de contrarié leurs vues et qui vont aussi pouvoir s’occuper d’eux gratuitement pour leurs fin de vie.
      Voire les articles d’Antisexisme sur l’impuissance comme model de beauté. Ce que les hommes trouve beau, séduisant chez une femme c’est qu’elle soit impuissante face à eux. https://antisexisme.net/2016/01/02/impuissance-01
      Pour les différences d’age dans les couples j’ai trouvé ceci ;


      https://www.franceinter.fr/societe/anatomie-de-la-difference-d-age-dans-les-couples

      De mon point de vue devenir invisible auprès des hommes dans l’espace publique c’est une amélioration. Ce qui est ingrat surtout dans la 50 aine pour les femmes c’est le taux de chômage et le minimum vieillesse auquel il faut se préparé. Les patrons (qui sont plus nombreux à être des hommes) sont aussi étrangement aveugles aux CV des femmes de 50 ans...
      http://www.huffingtonpost.fr/margaux-gilquin/chomage-longue-duree-seniors_b_9679608.html

      ( Edit : Dans la suite de la discutions il s’avère que ce que je dit là est faux aujourd’hui. Voire le message de @simplicissimus plus bas )

      Pour revenir à la séduction amoureuse, les hommes qui ne voient pas ces femmes de 50 ans, il vaut mieux s’en tenir loin, puisque que ce sont ceux qui cherchent des femmes qu’ils vont pouvoir dominé.
      https://www.youtube.com/watch?v=sVW5V14UGks

    • @mad_meg

      Les patrons (qui sont plus nombreux à être des hommes) sont aussi étrangement aveugles aux CV des femmes de 50 ans...

      Ils le sont également des CV d’hommes de plus de cinquante ans. Là pour le coup, je me demande s’il n’y a pas égalité (encore que je sois presque sûr que des chiffes vont balayer cet espoir). Quand tu as cinquante ans dans une entreprise, tu passes dans une autre dimension.

      Et sinon dans l’article je relève également ceci :

      Spécialiste du deuil, ce psychiatre et psychothérapeute français n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, la crise des 50 ans est aussi déstabilisante que l’adolescence. Mieux, selon le spécialiste, le sentiment général de bien-être atteint son niveau le plus bas à cet âge et remonte après ! La grande différence entre l’homme et la femme, poursuit le psychiatre, c’est que la femme, soumise à la ménopause, y est confrontée sans délai, alors que l’homme, intact physiquement, peut se bercer d’illusions à 50 ans.

      Intact physiquement , vraiment ?

      Ben je sais pas les autres, mais moi à cinquante deux ans, je ne suis plus tout à fait le jeune homme que j’ai peut-être été.

    • Pour le taux de chomage des femmes de 50ans j’ai pas trouvé le chiffre précis comparé aux hommes de la même tranche d’age mais j’ai souvenir qu’il y a une nette différence en défaveur des femmes. J’ai trouvé ceci mais trop technique pour moi. Peut être que @simplicissimus y comprendra quelquechose mais ca dépasse mes compétences en statistiques :
      http://www.journaldunet.com/economie/magazine/1038148-chomage/#chomeurs-age-sexe
      L’écart de revenu et de niveau de vie est de plus en plus fort entre les femmes et les hommes avec l’age.
      http://www.inegalites.fr/spip.php?article972

      Pour l’aspect physique les femmes ont le même pbl que les hommes + un changement brutal avec la ménopause + les maltraitances médicales de genre, tel que la non connaissances des symptômes d’infarctus ect...
      http://www.feroce.co/symptomes-avc-femmes

      Ca me fait pensé à une chose que j’ai toujours entendu par rapport à ca. Une désaprobation des femmes qui n’assument pas leur age sois disant. Pour les femmes qui « s’habillent encore comme des ados » et qui devraient s’habiller en vieille dame (jupes longue, vetements sobres et discrets...). Ca m’a toujours heurté d’entendre ca et c’est toujours très vivace.
      par exemple ce site de conseil vestimentaires pour les femmes de 50 ans indique :

      En portant la jupe au genou, vous êtes certaine de ne pas vous tromper. Les femmes de plus de 5 pieds 4 pouces peuvent également la porter sous le genou, tandis que les plus petites peuvent opter pour des modèles un peu plus courts qui se portent au dessus.

      Le col roulé ou le col châle sont de bonnes alternatives pour les femmes de plus de 50 ans.

      Qu’il soit de couleur contrastante ou de la même couleur que votre tenue, le veston est souvent la touche finale qui fait toute la différence ! On peut même se permettre un brin de folie. Ayez une touche d’originalité dans le choix du tissu, de la texture ou de la couleur.

      À partir d’un certain âge, pas de décolleté plongeant ! Une encolure ronde convient mieux aux petites poitrines tandis que les femmes à poitrines fortes devraient privilégier les encolures en V (plutôt que carrée) et éviter les encolures montantes.

      https://www.lebelage.ca/sante-et-mieux-etre/beaute/conseils-mode-pour-femmes-de-50-ans-et-plus?page=all

    • Ce que je pense aussi sur le sujet c’est que les femmes affrontent avec beaucoup de courage cette période qu’elles regardent en face, ont le courage de l’appeler par son nom, la ménopause (qu’elles vivent toutes très différemment, de façon plus ou moins agréable d’après ce que j’en comprends), quand les hommes n’ont évidemment pas le courage, même pas entre eux, surtout pas entre eux, de parler d’un déclin tout à fait similaire, même s’il semble plus progressif (et quand je dis plus progressif, je me demande même si je ne dis pas cela pour me rassurer moi-même), alors que c’est quand même assez flagrant.

    • Pour l’andropause, j’ai l’impression que les hommes n’en parlent pas et prennent du viagra souvent en cachette. Sur le sujet de l’andropause j’ai trouvé ca :
      http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/7431-andropause-chez-l-homme-symptomes

      sur la consommation de viagra :
      http://www.planetoscope.com/lamour/1364-consommation-mondiale-de-viagra.html

      Il y a pas mal de campagne de sensibilisation aux problèmes erectiles masculins on en parle quant même un peu mais sans prononcé le mot andropause. Ce n’est jamais l’occasion de remettre en cause le sexe non pénétratif. Pourtant au niveau confort de vie tout le monde y gagnerait. Les femmes qui ont les vagins secs à cause de la ménopause et l’espérance de vie des hommes qui s’exposent à des problèmes grave à cause du viagra qui agit sur le fonctionnement du cœur.

    • Merci à vous tous @mad_meg @aude_v @philippe_de_jonckheere pour vos liens, la qualité et la sincèrité de vos commentaires. J’ai beaucoup de plaisir à vous lire. Au fait j’ai commencé la lecture d’ Une fuite en Egypte .

      Récapitulatif des symptômes de l’andropause :

      Une baisse de la libido.
      Des érections moins rigides et moins fréquentes.
      Des épisodes de sudation indépendants d’une dépense physique.
      Une fatigabilité plus fréquente, une récupération physique plus
      laborieuse après efforts.
      Des troubles du sommeil.
      Une nervosité accrue, une irritabilité plus fréquente.
      Une tendance dépressive.
      Une diminution de la masse musculaire.
      Une augmentation du périmètre abdominal.
      Une fragilité osseuse.
      Des douleurs musculaires et articulaires plus fréquentes.
      Une régression de la pilosité.

      Cela ressemble en de nombreux points à la ménopause.

    • Merci @marielle :)
      Pour l’andropause je suis surprise de la ressemblance avec la ménopause. Avec quant même il me semble une monté progressive qui change pas mal la manière de vivre les choses.
      Sur la ménopause il y a quelques ressources sympas sur #radiorageuses
      Ici une disscution sur le sujet :
      http://radiorageuses.net/spip.php?article687
      et là des témoignages :
      http://radiorageuses.net/spip.php?article106
      #radio #ménopause #andropause

    • Je peux vous faire part de mon expérience personnelle de ménopausée :)
      La plus grande souffrance pour moi a été de me voir partir en vrille comme ça, pour un oui ou pour un non. Je dis de me voir parce que je ne me reconnaissais pas. Enfin, pour un oui ou pour un non, j’avais quelques raisons mais ces accès étaient très violent. Je suis quelqu’une d’hyper sensible, à fleur de peau, mais avec le temps on temporise, on relativise, on réagit moins vivement. Donc pendant deux ou trois ans je suis partie parfois en vrille et pendant ces accès j’ai pu dire des horreurs à des gens (pas beaucoup) qui avaient pu me contrarier. J’étais irascible, voilà le mot juste, irascible. Après ces accès j’étais très malheureuse parce que je ne pensais pas ces horreurs, je regrettais amèrement de les avoir dites et en plus je ne me reconnaissais pas. Sans doute aussi je traversais une période difficile dans ma vie personnelle qui n’avait rien à voir avec la ménopause. Cela exacerbait sans doute les choses. Quand ces accès ont cessé j’étais vraiment soulagée (et peut-être pas seulement moi).
      Point de vue corporel, mon corps bougeait beaucoup, j’avais l’impression parfois d’être bouffie de l’intérieur. Pas d’avoir grossi mais d’être enflée, bouffie c’est le mot. J’en ai parlé avec une copine bien plus jeune qui commence à avoir des symptômes, elle ressentait la même chose. On peut ressentir un petit cela à l’approche des règles mais dans une moindre mesure je trouve. Voilà donc cette période très inconfortable où j’avais l’impression que mon corps bougeait tout le temps a duré au moins cinq ans.
      J’ai eu quelques bouffées de chaleur mais rien de trop prégnant. Depuis jeune j’ai eu régulièrement des suées qui me prenaient la nuit, je me réveillais trempée des pieds à la tête et frissonnante, drap et oreiller mouillés. C’était donc pas pire.
      Voilà, tout cela est maintenant terminé, corps et humeur sont stabilisés. Je n’ai pas grossi, mis à part que j’ai pris une taille de soutien gorge mais j’ai tendance à penser que c’est le relâchement des tissus :)
      Du côté de la libido, le clito fonctionne bien mais je m’assèche à l’intérieur.
      Sur l’invisibilité par rapport au regard des hommes, je crois que ça me fait des vacances. Non pas que j’étais particulièrement séduisante mais ma personnalité pouvait attirer et ça m’a posé des problèmes. Je dis ça, je ne sais pas au juste mais j’ai eu des problèmes. Et puis j’ai eu tellement de déboires dans ma vie amoureuse que j’ai plus ou moins renoncé à rencontré quelqu’un. A côté de cela, la solitude ne me pèse pas tant que beaucoup, je crois.
      Voilà, je crois que j’ai fait le tour.
      Maintenant j’ai pris un petit coup de mou en début d’année en réalisant que j’avais 56 ans. Jusque là vieillir ne m’avait pas vraiment atteint mais cette année ça m’a fait un drôle d’effet. Et pour plusieurs raisons. La première, et ça j’ai pu en discuter avec d’autres personnes qui ressentent pareil, c’est qu’on a une représentation des personnes de plus de 50 ans qui ne correspond pas au ressenti qu’on a de sa propre personne. C’est clair et net. Ensuite, on fait beaucoup moins de choses dans sa journée et dans sa vie en général, on peut se sentir un peu frustré. Ou alors il faut prendre des produits. Je n’en prends pas. Et contrairement à certaines personnes qui se réveille de plus en plus tôt le matin en vieillissant, moi c’est plutôt l’inverse surtout l’hiver. Mais en ce moment ça va, je me réveille sans réveil un peu avant 7 h, comme avant.
      L’aspect le plus difficile pour moi maintenant, c’est la question professionnelle. Déjà que je suis infoutue de « mettre en avant mes compétences » je sens bien que mon âge (et aussi mon sexe) me pénalisent lourdement professionnellement parlant. Pour être franche, je ne sais comment cela va se terminer. J’ai de plus en plus de mal à décrocher des contrats, avec mon statut d’artiste j’ai droit à rien, célibataire, pareil, et pour couronner le tout j’ai toujours 16 trimestres de cotisations retraite dans la vue (merci la Cipav). Là je n’ai pas payé mes cotisations depuis juillet 2016 à la MDA ni pour la complémentaire vieillesse obligatoire. Je vais demander l’étalement de ce que je dois. Bizarrement, j’arrive à rester relativement sereine en me disant que je peux tenir un mois ou deux de plus et après on verra.

    • Pour le taux de chômage des plus de 50 ans, j’avais ce même souvenir, mais il est ancien et ne correspond plus aux chiffres actuels où depuis quelques années le taux de chômage des hommes de plus de 50 ans est devenu supérieur à celui des femmes.

      Bon, à prendre avec modération parce que, si je ne m’abuse le taux de chômage est relatif aux actifs. Et le taux d’activité des femmes de plus de 50 ans doit être inférieur à celui des hommes. Mais je n’ai pas trouvé de taux par tranche d’âge.

      série longue (et détaillée) à télécharger là
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/2388200?sommaire=2045174
      (pour ceux que ça intéresse, on y trouve aussi le détail par tranches d’âge de 5 ans)

    • Merci @odilon pour ton témoignage. Il est précieux et j’espère que tu va trouvé à nouveau du travail qui te laisse un répis. Pour les bouffées de chaleurs ca me rassure, j’en ai comme toi depuis très longtemps. Par contre pour le caractère irascible je n’ose pas imaginé ce que ca va donné avec mon tempérament quant ca va me tombé dessus...

      Merci @simplicissimus je devais avoir des statistiques anciennes aussi en tête. Je vais édité mon message pour rétablir la vérité.

    • Merci @odilon de ton témoignage. C’est vrai que la ménopause est un tabou, alors que c’est pourtant le même type de transformation que le homard adolescent dont parle Dolto. Une espèce de période de mutation qui vous surprend et vous inflige le grand #hasbeen si on en profite pas pour se féliciter d’avoir franchi le mur reproductif qui vous rend à vous même. (tant pis si j’écris mal)

      Pour rebondir sur l’invisibilité, la plupart des femmes de plus de 50 ans avec qui j’en parle l’on bien remarqué. (Surtout les copines actrices) Pas forcément qu’elles en souffrent, ça leur fait plutot des vacances de ne plus être vu. Mais quand même, non seulement ce sont la plupart des hommes qui deviennent aveugles mais aussi les plus jeunes (femmes ou hommes) que l’on a habitué à rester en troupeau et à considérer les adultes comme désagréables qui ne vous captent plus du tout, même pas du mépris, juste de l’inintérêt. Et ça m’a amusé de voir qu’une des seules qui ne l’a pas remarqué est une executive-woman sans une ride et toujours souriante qui à 50 ans en parait 30 !

      Quant au viagra, j’ai un pote qui en prenait, pour la petite histoire il pleurait que je n’ai pas envie ce jour là alors que sa pilule lui coutait si chère et qu’il l’avait déjà avalé. Je l’ai foutu dehors.

  • L’impuissance comme idéal de beauté des femmes – souffrir pour être belle – la douleur physique – Sexisme et Sciences humaines – Féminisme
    https://antisexisme.net/2017/03/19/douleur-physique

    Quasiment toutes les pratiques de beauté impliquent de la douleur, de celle relativement faible causée par le démêlage des cheveux longs aux graves séquelles que peut engendrer la chirurgie esthétique. Lauren du blog « les Questions composent » décrit bien les tortures, petites ou grandes, qui rythment la vie des femmes. Epilation, talons aiguille, régimes et purgations, massages anticellulite, chirurgie esthétique… toutes ces pratiques relativement courantes ou non, engendrent de la douleur à des degrés divers. Dans des cultures éloignées géographiquement et/ou temporairement, les pratiques de beauté varient grandement, mais la douleur qu’elles génèrent est toujours là : bandage des pieds, mutilations génitales féminines, gavage ou encore corset. On peut trouver quelques exemples ici et là. Ainsi, beauté féminine et douleur semblent aller de pair, et ceci à pratiquement toutes les époques et dans tous les pays.

    #beauté #sexisme #talons #chirurgie_esthétique #poids #épilation

  • Des nouvelles : l’écriture d’un livre sur la culture du viol – Sexisme et Sciences humaines – Féminisme
    https://antisexisme.net/2017/03/07/projet-livre

    Bonjour chères lectrices et chers lecteurs,

    C’est aujourd’hui le 6ème anniversaire de mon blog (déjà !) que j’avais créé en cette date symbolique du 8 mars. Et cela fait presque un an que je n’ai rien publié ici. Vous avez été quelques un·e·s à m’envoyer des messages pour me demander des nouvelles, en me questionnant notamment sur le devenir de ma série L’impuissance comme idéal de beauté des femmes.

    Pas d’inquiétude : si je n’ai plus écrit depuis quelques temps, ce n’est pas parce que j’ai délaissé les réflexions liées au féminisme.

    En fait, cette absence est due à un projet sur lequel je travaille depuis environ un an : un projet de livre sur la culture du viol. Je suis très heureuse de vous annoncer que depuis peu, il s’est concrétisé : j’ai commencé à rédiger le livre et j’ai signé un contrat avec les Editions Les Petits Matins, qui m’accompagnent dans l’écriture et que je remercie très chaleureusement. Cette maison d’édition a déjà publié plusieurs ouvrages féministes. Elle m’a également mise en contact avec des militantes de la Fondation des Femmes, notamment Clara Gonzales, qui m’apporteront leur soutien dans ce projet.

    #culture_du_viol #féminisme

  • L’incroyable réseau des Bach, une famille vietnamienne devenue la pièce maîtresse du trafic international d’animaux sauvages
    http://www.francetvinfo.fr/animaux/especes-menacees/l-incroyable-reseau-des-bach-une-famille-vietnamienne-devenue-la-piece-

    De l’Afrique du Sud à la Thaïlande, jusqu’aux opulentes banlieues de Pékin et d’Hanoi. Avec des revenus estimés à 17,6 milliards d’euros par an, le #trafic_d'animaux_sauvages se classe au quatrième rang des activités illégales les plus lucratives. Des dizaines de milliers d’animaux sauvages sont chassés, puis dépecés pour leur peau ou revendus sous forme de poudres auxquelles on prête des vertus curatives. Au Vietnam ou en Chine, deux des principaux consommateurs de ce genre de produits, une corne de rhinocéros se vend plus cher que le même poids d’or. Alors, un véritable réseau mafieux s’est mis en place.

    Dans une longue enquête publiée en septembre, le Guardian a révélé le rôle central qu’occupe la famille Bach dans ce commerce illégal entre l’Afrique et l’Asie du Sud-Est. Ces deux frères vietnamiens, âgés de 38 et 45 ans, gèrent un trafic international d’animaux sauvages depuis le début des années 2000. Le journal britannique a eu accès à quatorze années d’investigations menées par l’ONG Freeland, qui traque les contrebandiers en Thaïlande.

    https://www.theguardian.com/environment/2016/sep/26/bach-brothers-elephant-ivory-asias-animal-trafficking-network

    #mafia #crime #braconnage

  • L’impuissance comme idéal de beauté des femmes en vidéo – Sexisme et Sciences humaines – Féminisme
    https://antisexisme.net/2016/03/26/limpuissance-comme-ideal-de-beaute-des-femmes-en-video

    Clémentine Vagne a décidé d’adapter l’introduction de ma série d’article sur les idéaux de beauté féminins en vidéo. Je la remercie infiniment et vous présente son remarquable travail :

    https://www.youtube.com/watch?v=OdsN6CeC7tM

    #féminisme #sexisme @beautefatale

  • L’impuissance comme idéal de beauté des femmes – Antisexisme
    http://antisexisme.net/2016/01/02/impuissance-01

    Cet article était à l’origine censé être une simple introduction à un article très long, faisant partie de la série sur l’objectivation sexuelle. J’ai décidé de le fragmenter pour une lecture plus aisée, et d’en faire une série d’articles sur l’impuissance comme idéal de beauté des femmes

    Partie 2 : Un beau corps féminin est un corps qui ne prend pas trop d’espace

    Partie 3 : Un beau corps féminin est un corps à l’air jeune voire enfantin et qui est sexualisé

    Partie 4 : Un beau corps féminin est un corps qui exprime l’abnégation

    Partie 5 : Sorcières et féministes, quelques figures de la laideur féminine

    Partie 6 : Conclusion

    #femmes #beauté

    via @monolecte

  • L’impuissance comme idéal de beauté des femmes – Introduction | Sexisme et Sciences humaines – Féminisme
    http://antisexisme.net/2016/01/02/impuissance-01

    Andrea Dworkin le dit crûment dans son ouvrage Les femmes de droites1 : « l’intelligence [d’une femme] a moins d’importance que la forme de son cul ».

    @beautefatale