• « Panama papers » : l’offshore, antichambre des divorces
    http://www.lemonde.fr/panama-papers/article/2016/04/09/panama-papers-l-offshore-antichambre-des-divorces_4899039_4890278.html

    Ce sont presque toujours des hommes, et parmi le 1 % des plus riches du monde, qui font appel à Mossack Fonseca pour protéger leur fortune des appétits de leur moitié. Et le cabinet panaméen accepte sans sourciller. Les « Panama papers » permettent de découvrir les dessous, souvent peu reluisants, de ces opérations.

    En Thaïlande, le cabinet conseil a ainsi apporté son aide à un homme qui voulait un « remède miracle » au cas où son épouse tenterait de le déposséder. En Equateur, il a proposé des sociétés-écrans à un « client qui voulait acquérir une entreprise avant son divorce ». Au Luxembourg, non sans quelques plaisanteries, il a aidé un Néerlandais qui voulait « protéger » son patrimoine « contre les conséquences déplaisantes d’un divorce à l’horizon ». Pourtant, les fournisseurs de services offshore, qui mettent sciemment les biens d’une personne hors de portée de son conjoint, sont passibles de poursuites judiciaires. « Quand quelqu’un entame ce genre de procédure, plus le divorce est proche, plus il y a de chances qu’il veuille dissimuler ses biens pour une fraude en droit matrimonial », indique Sanford K. Ain, un avocat de Washington. Lui-même a travaillé sur une affaire de divorce tellement complexe qu’il avait sur son bureau un schéma des comptes, sociétés et trusts du mari. « On aurait dit que quelqu’un avait jeté un tas de spaghettis sur la page », plaisante l’avocat – démêler l’affaire avait d’ailleurs coûté entre 2 et 3 millions de dollars.

    Bel exemple de fraternité en action : des banques tenus par des hommes aident d’autres hommes à dépossédés les femmes qu’ils baisaient de leur amour. Exemplaire aussi du lien entre patriarcat et capitalisme.

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