A la Nuit debout, l’éducation populaire se fait en plein air

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  • A la Nuit debout, l’éducation populaire se fait en plein air (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/04/11/a-nuit-debout-l-education-populaire-est-en-plein-air_4900171_4401467.html

    Si les organisateurs de la Nuit debout ne sont, ou ne se revendiquent, d’aucune structure particulière, l’initiative, qui a fleuri sous la statue de Marianne, s’inscrit dans un mouvement de politisation accrue de l’éducation populaire, selon le chercheur en sciences de l’éducation Nicolas Fasseur. Un mouvement incarné en France par « une bonne trentaine d’acteurs, associations, collectifs moins institutionnalisés », qui « rapproche depuis quelques années l’éducation populaire des mouvements sociaux » et lui donne « une dimension culturelle » nouvelle. Sans doute plus proche de ce qu’elle était avant la phase d’institutionnalisation des acteurs du secteur qui avait suivi la seconde guerre mondiale. Il cite Le Pavé, coopérative d’éducation populaire qui a popularisé les « conférences gesticulées », sorte de spectacle à l’intersection entre le théâtre et la conférence, toujours très politique.
    Financement participatif

    Les grandes associations d’éducation populaire, institutionnelles, et donc pas toujours bienvenues parmi les participants à la Nuit debout, regardent avec intérêt ce qui se joue dans cet atelier à ciel ouvert. « Certains de nos militants, individuellement, y participent d’ailleurs », dit Christian Gautellier, l’un des directeurs nationaux des centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (Cemea).

    « Ces mouvements spontanés sont des espaces de formation citoyenne innovants, de vrais laboratoires qui s’enrichissent des débats de la place publique », salue M. Gautellier. Reste à savoir comment « articuler leur action avec nous, associations. Comment faire travailler les deux sphères ensemble », précise-t-il, et ce, afin de ne pas être « satellisé ».

    Debout éducation populaire, qui n’en est qu’à son deuxième jour d’existence, a tout le temps de se poser la question.

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  • A la #NuitDebout, l’#éducation_populaire se fait en plein air
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/04/11/a-nuit-debout-l-education-populaire-est-en-plein-air_4900171_4401467.html

    C’était l’une des nouveautés, et l’un des succès, de la Nuit debout parisienne de dimanche 10 avril : l’espace #Debout_éducation_populaire a permis à chacun de débattre et apprendre sur un sujet donné.

    [...] Sans se concerter, les premiers intervenants ont choisi de parler des #révolutions ; la Terreur, 1848, la Commune, Mai 68… Le programme ne précise que leur prénom et le thème qu’ils abordent, mais ce sont majoritairement, pour cette première fois, des professeurs d’#histoire. Pourtant pas question de faire un cours magistral. « On ne veut surtout pas parler plus d’un quart d’heure et avoir une posture universitaire. Nous ne sommes pas là pour faire la leçon, ni pour en donner. L’objectif est de provoquer la réflexion et de faire circuler le savoir en répondant aux questions qui sont posées », explique Guillaume Mazeau, maître de conférences en histoire à Paris-I et spécialiste de la Révolution française.