« On m’a interdit d’être malade ». Naïma, anorexique, 10 ans en hôpital psychiatrique

/on-ma-interdit-detre-malade-naima-anore

  • « On m’a interdit d’être malade ». Naïma, anorexique, 10 ans en hôpital psychiatrique
    https://lesabendio.wordpress.com/2015/12/15/on-ma-interdit-detre-malade-naima-anorexique-10-ans-en-hopital

    Naïma, 27 ans aujourd’hui, est anorexique depuis ses 14 ans. A l’été 2004, elle quitte son Maroc natal pour se faire soigner en France, où vit sa mère. C’est le début d’un parcours chaotique : déscolarisée, elle sera, pendant 10 années, ballottée d’hôpitaux en hôpitaux, écumant tous les services psychiatriques. Aujourd’hui sortie de « ces années de galère », elle souhaite témoigner afin de dénoncer les sévices qu’elle a endurés au cours de son traitement. Aussi répandue que méconnue, l’anorexie, qui touche à 90% des femmes, est en effet une pathologie extrêmement mal comprise par le corps psychiatrique français, alors qu’elle est pourtant la plus mortelle de toutes les maladies mentales. Humiliations, menaces, tactiques répressives : le récit de Naïma révèle l’impuissance de la plupart des psychiatres français à comprendre et soigner l’anorexie, souvent assimilée, selon des préjugés misogynes encore profondément enracinés dans l’ensemble de la société, à un caprice d’adolescente futile. Cette pathologie, que des auteurs féministes comme Mona Chollet[1] ou Naomi Wolf[2] considèrent comme une conséquence psychologique de l’oppression systémique des femmes, est en effet traitée avec condescendance et mépris de la part de l’écrasante majorité des médecins, souvent des hommes, bien peu enclins à juger avec sérieux et professionnalisme le mal-être décrit par leurs patientes, souvent de très jeunes femmes. A l’aide de ce témoignage, Naïma espère soulever chez le lecteur une prise de conscience, possiblement salutaire pour les femmes qui, à l’heure actuelle, souffrent de cette pathologie et vivent dans des structures psychiatriques ressemblant à s’y méprendre à des centres de détention répressifs.

    Pas lu tout le témoignage, mais ça à l’air intéressant. #toctoc peut-être