• Capacités inouïes
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2012/06/10/Capacites-inouies

    L’oeil de l’esprit

    Une très belle émission, qui date maintenant, mais qu’il est passionnant de réécouter, de Jean-Claude Ameisen, « Les Battements du Temps » où il explore admirablement les capacités inouïes que l’on trouve dans toutes ces anomalies fascinantes.

    Quand la « cécité mentale » est en réalité une forme d’ultra clairvoyance, qui, comme dans le cas souvent de l’autisme, est si développée qu’elle oblitère certaines abilités moins élaborées, que les neurotypiques (ceux qui ne se sont pas développés avec un #autisme) utilisent notamment dans leurs relations sociales, et dans leur #communication avec le monde.

    Cette ancienne émission (du 25 février 2012) est encore accessible pour quelques mois sur le site de France-Inter.

    Références également à relire sur ce blogue ci : Temple Grandin Daniel Tammet (...)

    #Divers #recherche

  • Ma collection de gens - Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2012/04/03/Ma-collection-de-gens

    J’ai une passion pour les gens.

    D’autres ont une passion pour les chiffres, les chaussures, les voitures, les résultats sportifs, que sais-je encore, moi, c’est les gens.

    N’importe quels gens. De préférence ceux que je cotoie, quand même. Je les trouve plus intéressants encore si je peux leur sourire, les entendre, les voir bouger, parler ou agir. Si je peux lire leur prose, les voir faire une moue dubitative, mettre quelque chose à la bouche, s’asseoir à une table ou dire merci si on leur tend un papier.

    J’ai une passion pour qui ils sont au travers de tous petits détails minuscules qui me laissent entrevoir des trésors d’histoires dans lesquelles je m’engouffre en rêve, étonnée toujours par les incohérences apparentes, les bizarreries découvertes, les subtils secrets qui font qu’on n’a jamais aucune idée possible préconçue de juste.

    J’aime les voir vivre et j’ai un terrible sentiment de vergogne dès lors que j’en dresse le portrait, parce que je les limite, les enferme, les trahit, les réduit à ce détail que je vais devoir choisir de brosser quand il ne les définira jamais dans l’immensité des autres qui auront été laissés de côté. Et je me sens comme une sorcière qui prépare des fioles de savoir toutes ces petites choses sur chacun sans jamais me forcer à les juxtaposer en une définition immuable.

    Je collectionne les gens en fait. Je les collectionne et ils vont et viennent dans ma vie sans que jamais j’en oublie un, à cause justement de tous ces détails auxquels un jour ou un autre je me serai attachée. Ce sont les détails que j’oublie parfois, mais pas les gens.

  • Elle était l’AVS d’un petit garçon venu de Grande-Bretagne parce que ses parents voulaient lui donner toutes les chances de grandir malgré son autisme. Elle s’est sacrifiée sans la moindre hésitation. Elle représente tout ce que les enseignants de nos enfants si spéciaux ont de remarquable dans leur dévouement intégral. Que sa mémoire reste une bénédiction pour tous. R.I.P. Anne Marie Murphy.

    Un pays en deuil - Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2012/12/21/Un-pays-en-deuil

  • Le temps des délices - Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2012/03/31/Le-temps-des-delices

    Ah ! le premier jour des vacances !

    Délicieusement prometteur comme un pain chaud qui sort du four, parfaitement doré et croustillant !

    Parfaitement calibré pour donner les sensations qu’on a devant soi tout l’avenir du monde, joli comme une boîte de peinture neuve, à l’agencement impeccable, si flatteur pour l’oeil et sans défaut ni vice de forme.

    Le premier jour des vacances, c’est aussi bon que la peau de bébé qui sent bon, que la maison toute neuve qui n’attend plus que votre décor pour prendre vie, que la première page du cahier que vous allez remplir de jolis souvenirs parfaitement dessinés.

    Ah ! le premier jour de vacances !

  • http://otir.net/dotclear/index.php/post/2012/03/20/Mettre-le-silence-en-mots

    Comment annoncez-vous à une jeune femme que l’homme qui lui a donné quatre enfants, dont l’un qu’elle porte en son sein pour encore quelques mois, vient d’être assassiné ainsi que ses deux jeunes fils aînés sur le seuil de l’école où il enseigne ?

    Comment annoncez-vous à votre épouse que votre fille de sept ans qui fréquente l’école que vous dirigez vient d’être poursuivie par un fou furieux camouflé sous un casque de moto et qu’il l’a mitraillée à bout portant ?

    La tradition juive veut que l’on se taise lorsqu’on rencontre un endeuillé, et que l’on attende qu’il prenne le premier la parole. Comment reste-t-on silencieux lorsque l’on croise l’horreur absolue d’un destin brisé dans la violence et la haine gratuite ?

    On reste silencieux parce qu’on est sous le choc. Dans ce silence là, il y tout l’insupportable, et c’est pourquoi l’on voudrait tant pouvoir dire quelque chose, briser le silence, comme si cela pouvait alléger le choc, le secouer et le remplacer, faire que ce qui est arrivé n’ait pas existé.

    (la suite...)

  • En mémoire de Jean Giraud - 8 Mai 1938 - 10 Mars 2012 - Un jour à la fois

    Après avoir appris la mort de Jean Giraud, j’ai passé une bonne partie de ma soirée de samedi à lire les hommages rendus des deux côtés de l’Atlantique à ce géant de la bande dessinée, et surtout à me replonger dans ma collection personnelle, de souvenirs et d’albums de Blueberry.

    Lire la suite : ...

    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2012/03/10/En-memoire-de-Jean-Giraud-8-Mai-1938-10-Mars-2012#

  • Le temps de la question - Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2012/03/10/Le-temps-de-la-question

    Chaque matin, je me pose la même question - que souvent j’ai entendue m’être posée par les curieux de savoir en quelle langue je rêve : I am writing in French or in English ?

    Très souvent le sujet qui me vient à l’esprit est formulé dans une langue qui n’est pas celle là, ou celle-ci et très souvent ce moment fatidique d’indécision majeure tuera le billet dans l’oeuf.

    La solution, je la connais, mais je ne l’applique jamais : préparer mes billets à l’avance, les stocker proprement, et sortir chaque matin de leur boîte un billet adéquat, allant sur l’endroit adapté. Quelle organisation !

    C’est formidable l’ordinateur : ça stocke, ça programme, ça reproduit.

    Et pourtant je n’en utilise pas la ressource à sa pleine capacité ! Non, je veux vous servir du frais, du neuf, de l’authentique charnel qui sort tout droit de ma tête et hop ! arrive sous vos yeux...

    Et j’aurais l’impression de vous « truander », si je vous servais de la sauce ancienne !

    Et qu’en sauriez-vous ? Qui vous dira si ce que vous êtes en train de lire là tout de suite n’a pas été pensé, écrit, stocké, mis en conserve et puis ressorti, pouf, juste pour aujourd’hui ? ah ah ah... le mystère !

  • Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2012/03/07/Bonne-fete-de-Pourim

    Le palmier, cette friandise patissière française est une tradition juive de Pourim, la fête qui célèbre la victoire miraculeuse qui sauva les Juifs de Perse du plan d’anéantissement fomenté par le haineux Haman, honni soit-il ! En effet la forme particulière du biscuit rappelle les oreilles du vilain, que son nom soit effacé pour toujours ! Et que la fête soit joyeuse !

  • Six ans - Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2012/03/05/Six-ans

    Aujourd’hui, c’est de nouveau - déjà - l’anniversaire de ce blogue. Le premier billet sur le blog tiboo[1] Je devrais plus souvent me replonger dans ce que j’ai écrit, parce que j’oublie combien j’étais minutieuse au début, et cela a l’avantage monumental d’avoir vraiment bien chroniqué ce qui semble être un siècle passé !

    Un ami m’a récemment demandé de partager avec lui les souvenirs que j’avais de sa famille lorsque nous étions enfants. Je suis restée un peu en plan sur ce projet, parce que c’est très difficile de remettre en mots ce qui est une image si floue, si flottante en réalité : je n’ai aucun support pour réassoir ce souvenir, et le mettre en mots va être intéressant, pour le moins ! mais tout un travail en soi.

  • La tentation de la distraction - Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2012/02/18/La-tentation-de-la-distraction

    Aujourd’hui, j’aurai examiné les Pour et les Contre
    Peer pressure

    La pression des pairs : ceux auxquels on s’identifie, ceux à qui l’on a envie de ressembler, ceux qui appartiennent à la catégorie à laquelle on voudrait tellement appartenir. Une situation particulière à l’adolescence, que l’on ne dépasse pas toujours. Une fois adulte, elle handicape plus qu’autre chose.
    L’attrait du jeu

    C’est tellement tentant, le jeu ! La vie des « grandes personnes » en est invraisemblablement démunie. En vérité, le jeu est dénigré, alors au lieu d’être intégré comme une donnée nécessaire à la santé, physique et mentale, il s’insinue et s’accompagne d’un sentiment désagréable de culpabilité : ce n’est pas sérieux de jouer, c’est une « perte de temps ». Mais en réalité, cette perte est un vrai gain. Retrouver l’enfant en soi, pour qui seul le temps présent existe.
    La résistance à la contrainte

    Est-ce l’enfant rebelle ou l’adolescente butée ? celle qui ne veut pas s’engouffrer dans une contrainte qui l’étrique et l’empêche de faire valoir sa créativité débridée, qui ne s’accomode jamais de la règle du moment, parce que celle-ci lui inspire immédiatement une nouvelle idée.
    La peur de l’engagement

    Une fois l’excitation de la nouveauté, il faudra assumer sur la durée, et trois cent soixante six vignettes, ce n’est pas rien, mine de rien, ça met la pression. Il faudrait qu’il y ait une gratification visible, une carotte, une médaille promise, mais je n’en vois pas. Je ne sais pas quel serait le gage de cet engagement, et j’ai été trahie trop souvent.

    Je résisterai donc à la tentation, et ne m’engagerai pas dans ce jeu, si séduisant m’apparaisse-t-il, des 366 réels à prise rapide. Mais rien ne vous empêche, bien sûr !

    (C’était pour répondre à Mab).

  • J’ai gagné le gros lot - Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2012/01/13/gagne-le-gros-lot

    J’ai gagné le gros lot

    Par Otir le vendredi, 13 janvier 2012, 17h57 - Soliloques

    J’ai gagné le gros lot :

    le jour où j’ai lancé ma première connection à Internet

    le jour où j’ai décidé de renouer avec ma communauté francophone installée aux Etats-Unis

    le jour où je me suis lancée à utiliser la petite caméra intégrée à ce dernier ordinateur en date

    le jour où j’ai ouvert la porte de mon appartement et aperçu celui qui serait le père de mes deux garçons

    le jour où j’ai réconcilié mes différentes personae...

    L’univers me réchauffe le coeur chaque jour, grâce à vous tous que je lis et qui me lisez : merci d’être là !

    Ange Wings Begonia[1]
    Note

    [1] Photo : Angel Wings Begonia by Jen R