Les matériaux de Proust – En attendant Nadeau
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Peut-on vraiment apporter encore quelque chose de neuf concernant la trajectoire de Proust dans l’espace matériel, celui des autres, et quelque chose qui éclaire son œuvre ? La réponse est positive pour les deux pans de la question. D’abord la biographie elle-même, malgré la minutie des deux tomes canoniques de George D. Painter (Mercure de France, 1966), que plus personne n’ose citer, et le volume de Jean-Yves Tadié (Gallimard, 1996) qui fait aujourd’hui référence, présentait de très nombreuses zones d’ombre. Rien que de très normal, puisque la rédaction de l’œuvre monumentale n’a commencé qu’en 1909. L’écrivain a alors trente-huit ans, il lui reste seulement treize années à vivre, années de fièvre occupées essentiellement par la tâche d’écrire, puis de colmater les trous de la Recherche. À quoi a-t-il employé les trois quarts de sa vie ? Dans Marcel Proust : Une vie à s’écrire, Jérôme Picon s’emploie à répondre à cette question.