• Au Télégramme, le million pour les actionnaires, la précarité pour les journalistes
    https://expansive.info/Au-Telegramme-le-million-pour-les-actionnaires-la-precarite-pour-les-223

    « A l’heure où 360 salariés du Télégramme vont voir leurs prochains salaires amputés jusqu’à plusieurs centaines d’euros, serait-il normal que les actionnaires puissent percevoir, comme prévu, un million d’euros de dividendes ? » #Infos_locales

    / #Information_-_médias, #Coronavirus

    https://actufinance.fr/actu/aides-journaux-subventions-presse-6967604.html
    http://www.snj.fr/article/solidarit%C3%A9-coronavirus-laum%C3%B4ne-pour-les-salari%C3%A9s-du-t%C3%A9l%C3%A

  • 🛂 Série noire pour l’information : 3 journalistes convoqués aujourd’hui et demain. 3 villes, 3 instances, 3 moments différents, mais avec la même résultante : ils n’ont pas pu travailler.
    + Il y a 3 jours, on apprenait que 3 journalistes de Mediapart et son directeur de publication sont convoqués par la police pour être interrogés suite à un article sur l’affaire Benalla.
    Ce sont de nouvelles atteintes à la liberté de la presse, certes, mais je dirai même plus, et ça me fout en rogne, ce sont les énièmes preuves de délits caractérisés d’entrave au droit d’informer par des fonctions régaliennes en roue libre et ...? RIEN ! Enfin presque, mais ça va rien changer :

    Reprenons :

    Nicolas Mayart est convoqué aujourd’hui à l’IGPN à Lyon pour témoigner et confronter le major « suspecté » de la destruction de son téléphone par un coup de matraque lors de l’acte 26 des Gilets Jaunes, manif qu’il couvrait pour pour Rue89 Lyon : https://twitter.com/NicoMay/status/1184714593882558464 . C’était le signalement 790 de @davduf : https://twitter.com/davduf/status/1129047186174611456

    Guillaume Bernard est convoqué à Toulouse en audience « accélérée » (sans respecter le délai de 10 jours obligatoire !) suite à son arrestation totalement abusive (pour des accusations qui tombent à l’eau) le 12 octobre dernier pour l’acte 48 des Gilets Jaunes qu’il couvrait pour le gratuiciel « A Rebrousse Poil ». Une tribune de soutien vient d’être publiée chez @bastamag : https://www.bastamag.net/Journalistes-poursuivis-entraves-a-la-liberte-de-la-presse-repression-forc (seenthisée ici https://seenthis.net/messages/806620 ) ainsi qu’un communiqué de presse du SNJ, le Syndicat National des Journalistes : http://www.snj.fr/article/le-journaliste-guillaume-bernard-arr%C3%AAt%C3%A9-%C3%A0-toulouse-une-atteinte-g
    Pour rappel, je crois qu’on peut dire que Toulouse supplante désormais largement Nantes côté lâchage total en autogestion des forces de l’ordre contre les manifestant-e-s (c’est là où des flics estiment qu’il leur faudrait une bonne bastos, entre autres... )

    Gaspard Glanz convoqué à Paris demain pour « atteinte à la dignité de personnes dépositaires de l’autorité publique » lorsqu’il s’est énervé sur l’acte 23 des Gilets Jaunes à Paris, qu’il couvrait pour Taranis, après s’être fait tirer dessus
    cf : https://twitter.com/GaspardGlanz/status/1182601086336671744 et tout un topo sur les circonstances : https://taranis.news/2019/04/arrestation-de-gaspard-glanz-le-20-avril-2019-a-paris-acte-23-giletsjaunes

    Concernant la convocation des journalistes de Mediapart, tout est expliqué dans cet article (qui, étonnamment, ne donne pas une seule fois leurs noms) : Affaire Benalla : le procureur de Paris contre la liberté de la presse (bis)  : https://blogs.mediapart.fr/edwy-plenel/blog/141019/affaire-benalla-le-procureur-de-paris-contre-la-liberte-de-la-presse

    Et des cas comme ça, ces derniers mois, y’en a des dizaines et des dizaines, à la pelle. On peut se rappeler de l’encore récente alerte collective, parue le 1er mai dernier... et qui a fait un énorme flop, bousculée par l’actu (manif 1er mai + Gilets Jaunes + infox de la Pitié-Salpétrière) : TRIBUNE. « Nous assistons à une volonté délibérée de nous empêcher de travailler » : plus de 300 journalistes dénoncent les violences policières
    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/tribune-nous-assistons-a-une-volonte-deliberee-de-nous-empecher-de-trav

    Cette tribune déjà, je m’étais tristement refusée à la signer, comme celle parue aujourd’hui : trop corpo, pas assez inclusive, et c’est pourtant pas faute d’avoir tenté de la changer, je m’en étais pas mal expliquée ici : https://seenthis.net/messages/778195
    Comme je le disais en intro, tout ça m’énerve prodigieusement, parce que tout ça n’est que la partie émergée de l’iceberg des abus pour empêcher de témoigner, d’informer, abus qui existent aussi sur le web avec de nombreuses attaques contre des sites et même, désormais, des tweets, abus qui sont devenus banalité dans les quartiers, et que le replis sur soi de la profession ajouté à la tendance à l’isolement des gens de l’information, font qu’on n’arrive pas à faire de la transmission efficace sur le sujet. J’ai pas fini de lire un article dans Réponse Photo n°329, Qui parle pour les photographes ?" : y’a jamais eut autant de syndicats, mais pour quelle force ?
    Si on ne met pas au centre des choses le droit de tout à chacun-e de témoigner et d’informer, il me semble qu’on va continuer à régresser, encore et encore... Surtout si on continue à tomber dans les mêmes pièges :
    – penser qu’une carte de presse, pire, qu’un employeur, ce sont des passe droit pour ne pas se faire emmerder.
    – estimer que les coups de tonfa, les grenades et le matos brisé, ce sont les « risques du métier »

    Mais au secours, quoi, d’où est-ce que ce sont des arguments pour tolérer les abus et violences des forces de l’ordre ou les jugements à charge ? Les dérives d’un état qui se radicalise et terrorise les opposant-e-s politiques ?
    Bref, j’arrête là mais il me semble qu’il va falloir sérieusement considérer les choses autrement.

    ++ compléments :
    + Guide de défense des journalistes : http://www.snj.fr/article/t%C3%A9l%C3%A9chargez-le-guide-de-d%C3%A9fense-des-journalistes-1891485429
    + Le droit à l’information, ses conditions et ses conséquences : https://www.cairn.info/revue-savoir-agir-2014-4-page-113.htm
    + bonne nouvelle qu’il conviendrait de ne pas occulter : Vincent Vierzat, de « Partager c’est sympa » a été relaxé hier des charges qui lui étaient reprochées, face au réquisitoire du procureur « qui considérait que filmer une action de désobéissance, c’est en être complice » : https://www.facebook.com/PartagerCestSympa/photos/a.1922012668051464/2411472705772122

  • #Journalisme : Que faire en cas de garde à vue ? Est-il possible de garder le silence ? Comment faire-valoir la protection de ses sources ?

    L’APJ et le SNJ lancent (mardi) un Guide de défense des journalistes :

    « Je suis journaliste : ma mission est d’informer le public. Mais les autorités peuvent voir d’un mauvais œil que je publie des informations confidentielles. Elles vont chercher à en savoir plus sur mon travail. De récentes affaires ont démontré combien la liberté de la presse et le secret des sources peuvent être menacés par la police et la justice ». L’Association de la presse judiciaire (APJ) et le Syndicat national des journalistes (SNJ) lancent conjointement un Guide de défense des journalistes. Ce précieux document vise à prodiguer à nos consœurs et confrères les premiers conseils pour réagir correctement et légalement aux mesures de convocations et d’enquêtes qui se sont malheureusement multipliées ces derniers mois.

    ► Que faire en cas de garde-à-vue ?

    ► Que répondre aux questions des policiers et gendarmes ?

    Ces intrusions policières et judiciaires ont pour objet principal d’identifier les sources des journalistes dont les reportages et les enquêtes dérangent les pouvoirs politiques et économiques. C’est la raison pour laquelle ce Guide rappelle un certain nombre de droits du journaliste.

    Si la protection du secret des sources est garantie par la loi, des menaces et des pressions sont pourtant exercées sur les journalistes pour identifier leurs sources. Les journalistes sont des justiciables comme les autres mais ils possèdent des droits spécifiques pour leur permettre de remplir leur mission d’informer.

    Une conférence de presse de lancement de ce Guide de défense des journalistes aura lieu ce mardi 25 juin, à 10 heures, dans les locaux de l’Association de la presse judiciaire, au Vieux Palais (*), avec le SNJ. Une version sera remise puis diffusée par les deux structures

    http://www.snj.fr/article/lassociation-de-la-presse-judiciaire-et-le-snj-lancent-un-guide-de-d%C3%A9fense-
    #medias #information #censure

    /edit : Le « Guide de défense des journalistes » est téléchargeable sur les sites du SNJ – ici http://www.snj.fr/article/t%C3%A9l%C3%A9chargez-le-guide-de-d%C3%A9fense-des-journalistes-1891485429 – et de l’Association de Presse judiciaire – ici http://pressejudiciaire.fr/2.html

  • Quand un rapport officiel français recommande aux Etats de « marginaliser » RT
    https://www.les-crises.fr/quand-un-rapport-officiel-francais-recommande-aux-etats-de-marginaliser-r

    RT, une menace pour la démocratie française ? L’accusation n’est guère nouvelle de la part de hauts responsables français – le président Emmanuel Macron ainsi que des membres du gouvernementayant déjà formulé de tels blâmes.
    https://youtu.be/yPh5Qa5aV0I


    Le stigmate, cette fois, est infligé par quatre experts du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère des Affaires étrangères (CAPS) et de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM), qui ont présenté ce 4 septembre lors d’un colloque à l’Ecole militaire, en présence de la ministre des Armées Florence Parly, un rapport. Intitulé « Les manipulations de l’information, un défi pour nos démocraties », il pointe du doigt de redoutables campagnes de désinformation « visant à fragiliser ou à déstabiliser le débat démocratique dans d’autres Etats ».

    Recommandation pour les Etats : « ne pas accréditer » des médias comme RT

    Face à un tel fléau, les auteurs du rapport dressent une liste de cinquante recommandations, aux Etats, à la société civile et aux acteurs privés. Aux Etats, sont conseillées des pratiques générales, telles que « soutenir la recherche », « mieux communiquer » ou « former les adultes comme les enfants [à la ] pensée critique ». Mais aussi, plus spécifiquement, « marginaliser les organes de propagande étrangers ».

    « Ensuite, il faut en tirer les conséquences, c’est-à-dire ne pas accréditer [les organes de propagande étrangers] et ne pas les inviter à des conférences de presse réservées aux journalistes », écrivent ainsi les responsables du rapport officiel.

    https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/les_manipulations_de_l_information_2__cle04b2b6.pdf

    Première organisation de la profession, le Syndicat national des journalistes (SNJ) soutient la rédaction de RT France face à ce qui s’apparente à une censure d’Etat, très loin des valeurs, des idéaux, et de la « grandeur » de la France vantée par Emmanuel Macron. La diffusion de RT France est bien autorisée par le CSA depuis septembre 2015 et les journalistes de sa rédaction sont titulaires de la carte de presse.

    http://www.snj.fr/article/elysée-vs-rt-france-un-parfum-de-censure-d’etat-811171139

  • Le journalisme sacrifié La Brique - AF - 9 Mai 2017

    La Voix du Nord fait rarement sa Une sur les plans de licenciements ou alors pour critiquer les syndicats et les manifestant.es, créer des « casseurs » et sanctifier le patronat. Quand il s’agit de sa propre liquidation, c’est le vide sidéral. Pourtant un plan de licenciement concerne directement les 700 salarié.es du groupe VDN, 178 vont perdre leur emploi dont 55 journalistes. Pour la holding Rossel, propriétaire de dizaines de quotidiens, un journal se doit d’être rentable. Le combat des syndicats était-il perdu d’avance ?

    La Voix du Nord n’est qu’un des petits rouages de la grosse machine de presse du groupe Rossel. Ce consortium belge possède plus de 160 filiales, dont des dizaines de quotidiens régionaux belges et français parmi lesquels La Voix du Nord, Nord Éclair, La Meuse, L’Aisne nouvelle... En gros quasi toute l’information belge et les quotidiens du Nord-Pas de Calais-Picardie sont à leurs bottes. Le groupe possède aussi dans le Nord les quotidiens gratuits 20 minutes et Direct Matin, des radios (RTL Belgique), des chaînes de TV (Wéo, TV News) . Autant dire que si la famille Hurbain, à la tête de cet ensemble à 560 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, ne veut pas qu’une info sorte, elle ne sera pas publiée.

    La Voix du Nord n’en est pas à son premier plan « social ». En 2000, le journal tombe partiellement entre les mains de Rossel. Une grève de dix jours est alors organisée mais la lutte ne payera pas. Dassault (2004-2005) rachète le titre puis le revend l’année suivante à Rossel. Le groupe fait fusionner les deux quotidiens La Voix du Nord et Nord Éclair et débarque les anciens dirigeants empêtrés dans les affaires de revente d’actions1. En 2008, le groupe VDN SA rachète Le Courrier Picard puis L’Union et L’Est Éclair en 2012. Début 2017, la direction annonce un plan de licenciement de 25 % des effectifs du journal, 170 personnes vont être virées.

    Alors que La Brique se paye le traitement journalistique de La Voix du Nord depuis sa création, Robert2, journaliste dans le quotidien depuis 20 ans, a pourtant accepté de répondre à nos questions.


    Télécharger la carte en A3 : http://labrique.net/images/numeros/numero50/rossel_carte.pdf

    Première application de la loi travail

    Pour pouvoir licencier, l’entreprise a trois mois maximum pour négocier les départs volontaires ou les conditions de licenciement avec les syndicats. . . . . .

    La suite : http://labrique.net/index.php/thematiques/histoires-du-bocal/895-le-journalisme-sacrifie

    #Journalisme #Presse #médias #la_voix_du_mort #La_Brique #Nord_Éclair #La_Meuse #L_Aisne_nouvelle #Le_Courrier_Picard #L_Union #L_Est_Éclair #Rossel #RTL_Belgique #Wéo #Le_Soir #Hurbain

  • Syndicat National des Journalistes | Premier syndicat français de journalistes
    http://www.snj.fr/article/photojournalisme-le-dernier-coup-bas-du-quinquennat-hollande-525153330

    60 euros la pige : l’une des dernières décisions du gouvernement Cazeneuve aura été de fixer par décret la rémunération minimum des photographes et dessinateurs pigistes. Ce décret doit paraître au Journal officiel dans les prochains jours. 60 euros la commande pour « un temps minimum d’exécution » de cinq heures. Un tel salaire ne permettra pas aux photographes rémunérés à la pige de vivre décemment. Il ne leur permettra pas non plus de renouveler leur matériel. Les statistiques de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) font état d’une diminution continue et régulière du nombre de photoreporters pigistes. L’objectif de l’Etat est-il de parvenir à une extinction complète de ces témoins historiques de notre quotidien ?

    Ce décret était attendu depuis 2011 : six années pour aboutir à un texte de régression ! La parution du barème fait entrer les œuvres des photographes et dessinateurs pigistes dans le champ des accords collectifs sur les droits d’auteurs : les repasses, fréquemment payées demi-tarif aujourd’hui en application d’un usage ancien, pourraient demain n’être rémunérées qu’une poignées d’euros. Une nouvelle baisse de revenu en perspective pour les photographes !

    Ainsi le quinquennat Hollande, caractérisé par des promesses non tenues en ce qui concerne les conditions nécessaires demandées par les journalistes pour garantir une information de qualité, s’est-il achevé, pour les photoreporters, comme l’avaient écrit les organisations de journalistes et les sociétés d’auteurs lors de la dernière édition du festival Visa pour l’image dans leur manifeste : "Cinq ans, trois ministres [de la Culture], zéro mesure".

    Le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession, déplore que le gouvernement ait cédé aux organisations patronales, qui non seulement avaient refusé la négociation d’un barème dans leurs branches respectives, mais ont osé prétendre qu’un tel barème allait les étrangler. Le SNJ appelle la profession à se mobiliser pour obtenir, dans toutes les formes de presse, des barèmes de piges dignes de ce nom.

    #journalisme #précarité #socialisme

  • Nantes : mais que fait la police ?
    http://www.snj.fr/article/nantes-mais-que-fait-la-police-276315879

    Quand les forces de l’ordre font œuvre de désordre, c’est que quelque chose ne tourne plus rond. Que se passe-t-il à Nantes ? Selon de nombreux témoins, journalistes couvrant les événements ou simples citoyens présents sur les lieux, la manifestation du mercredi 20 avril contre la loi Travail a donné lieu à un curieux jeu de rôles, avec l’apparition près du cortège des manifestants d’un policier déguisé en photographe, équipé d’un casque clairement estampillé « Presse » et de tout l’attirail pouvant laisser penser qu’il était journaliste.