charlesenderlin – Au Moyen-Orient, si vous ne pouvez pas expliquer une chose par la théorie du complot, n’essayez pas de l’expliquer ! Les gens, là-bas, ne vous croiront pas”. T. Friedman. NYT

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  • Simon Veil, la Hongrie, l’antisémitisme, Netanyahu, et Macron – charlesenderlin
    https://charlesenderlin.com/2017/07/11/simon-veil-la-hongrie-lantisemitisme-et-netanyahu-et-macron

    Mais, juste avant, le 16 juillet, Benjamin Netanyahu sera l’invité du Président français Emmanuel Macron, lors de la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv. Pourtant, ce lieu n’était t pas un camp de concentration. Il n’y avait pas d’allemands sur place. C’était une opération de la police française. Et, au fil des décennies, un long contentieux entre la République et ses juifs. Finalement ce fut Jacques Chirac qui dans son discours du 16 juillet 1995 a reconnu « La France, patrie des Lumières et des Droits de l’Homme, terre d’accueil et d’asile, la France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux. » Depuis le FN, Marine Le Pen, mais aussi Eric Zemmour, et Alain Finkielkraut rejettent cette prise de position.
    Cette histoire est franco-française et ne concerne pas directement la Shoah mais un crime français. Le fait que Netanyahu soit invité à prendre la parole au cours de la cérémonie brouille les choses. Par sa participation, de fait, se considérant comme représentant l’état nation du peuple juif, il assume en quelque sorte la responsabilité du judaïsme français. Sans compter le fait que Macron accueillera le dirigeant israélien, allié aux adversaires de sa politique européenne..

    #Hongrie #Israël #génocide #Nétanyahou

    • Je me demande ce que les autorités israéliennes n’arrivent pas à comprendre :

      Après cinquante ans d’occupation, chaque jeune palestinien a un problème personnel. La mort d’un proche ou son emprisonnement. L’humiliation aux barrages. La pression imposée par le Shin Beth, par Tsahal ou par les services de sécurité palestiniens. Les familles désunies etc. Etc. Les problèmes sont les mêmes mais la solution est différente pour ces adolescents. C’est, être martyr.

  • charlesenderlin – Au Moyen-Orient, si vous ne pouvez pas expliquer une chose par la théorie du complot, n’essayez pas de l’expliquer ! Les gens, là-bas, ne vous croiront pas”. T. Friedman. NYT
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    Ainsi, c’est fait ! Selon Libération, une « Union des patriotes français juifs » est en train de voir le jour. Selon Michel Thooris, son président, il s’agit d’améliorer l’image du Front national auprès des électeurs juifs. Ce monsieur est aussi membre du comité central du FN

    http://www.liberation.fr/france/2016/04/25/une-association-pour-promouvoir-le-fn-aupres-des-electeurs-juifs_1448528

    L’initiative est intéressante et il est, bien entendu, trop tôt pour savoir ce que cette association va devenir. Cela posé, et sans faire de comparaison – les situations sont entièrement différentes- rappelons quelques éléments historiques. Ce n’est pas la première fois que des personnalités et des organisations juives se tournent vers l’extrême droite. Prenons, par exemple, L’Union patriotique des français israélites, fondée en 1934 par Edmond Bloch. Cet avocat, né en 1884 dans l’Aisne, ancien combattant, était violemment hostile aux socialistes, aux communistes et… aux immigrés juifs. Il faisait la corrélation entre la montée de l’antisémitisme en France et l’immigration juive et n’hésitait pas à prendre la parole à des meetings aux côtés d’auteurs antisémites comme Charles Maurras, Léon Daudet, Jacques Doriot et Xavier Vallat.

    En 1937, le rabbin Jacob Kaplan a refusé l’invitation de Bloch de participer à une réunion organisée par Jean Goy, le président de l’Union des nationale des combattants qui était aussi un dirigeant du comité France-Allemagne et fervent partisan d’une entente avec Hitler. L’Union patriotique des français israélites refusait l’adhésion des juifs immigrés même s’il s’agissait d’anciens combattants décorés. Son principal adversaire au sein de la population juive est la Ligue internationale contre l’antisémitisme, présidée par Bernard Lecache, son fondateur qui lutte contre le fascisme. La plupart de ses militants sont des Juifs, souvent immigrés.

    L’historien Ralph Schor rappelle que des juifs ont rejoint des mouvement d’extrême droite comme l’Action française et la Ligue fasciste des francistes. Des personnalités israélites ont participé à la souscription destinée à offrir son épée à Charles Maurras lors de son élection à l’Académie française.

    La plupart de ces éléments, minoritaires au sein du judaïsme français était anti-sionistes et violemment opposés au Front populaire dirigé par Léon Blum, lui même pro-sioniste.

    Arrêté pendant l’occupation, Bloch a été libéré grâce à l’intervention de son ami Xavier Vallat, patron du Commissariat aux questions juives sous Pétain.