Les paradis fiscaux souffriraient d’un ralentissement au Canada

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  • Les paradis fiscaux souffriraient d’un ralentissement au Canada 28 avril 2016 Éric Desrosiers Le Devoir
    Le système bancaire des Caraïbes repose pour une large part sur des actifs canadiens, note le FMI
    Un ralentissement économique au Canada pourrait avoir des conséquences négatives sur la croissance de plusieurs pays des Caraïbes, prévient le Fonds monétaire international, tellement les banques canadiennes sont présentes dans les paradis fiscaux.


    « Un recul du Canada pourrait plomber plusieurs économies des Caraïbes, constate le FMI dans la mise à jour de ses perspectives économiques pour les pays de l’hémisphère ouest dévoilée mercredi. Les banques canadiennes ont une présence dominante dans le système bancaire des Caraïbes, représentant jusqu’à 70 à 80 % des actifs bancaires totaux par exemple aux Bahamas et à la Barbade » , y explique-t-il en effet. Et puis, ajoute-t-on, _ « le tourisme dans les Caraïbes pourrait aussi être touché, le nombre de voyageurs provenant du Canada se révélant le deuxième en importance après celui des voyageurs arrivant des États-Unis ». /
     
    Ce constat avait été précédé par la publication la veille, par Statistique Canada, des plus récents chiffres sur l’investissement direct des compagnies canadiennes à l’étranger. Les États-Unis (449 milliards $CAN) et le Royaume-Uni (93 milliards) restent les deux destinations où les stocks d’investissements canadiens sont les plus élevés, mais viennent ensuite des pays des Caraïbes aux règles fiscales plus qu’accommodantes, tels que la Barbade (au 3e rang avec 80 milliards), les îles Caïmans (5e avec 49 milliards) et les Bermudes (7e avec 22 milliards). Outre le fait que certains États américains et la City de Londres sont parfois aussi accusés de servir de paradis fiscaux, on remarque également dans le classement la présence d’autres pays à la réputation fiscale controversée, tels que le Luxembourg (4e avec 50 milliards), les Pays-Bas (8e avec 16 milliards) et l’Irlande (11e avec 14 milliards). Les secteurs qui ont le plus contribué à la croissance des investissements canadiens à l’étranger ont notamment été ceux de la finance et de la gestion d’entreprises, précisait mardi Statistique Canada.
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