A Alep, « les gens restent chez eux, attendant de mourir »

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  • A Alep, « les gens restent chez eux, attendant de mourir »

    #Alep brûle. En quelques jours, la guerre y a fait son retour, à la suite des intenses #bombardements aériens menés par le régime et, en représailles, des tirs d’obus rebelles. La trêve, dans l’ancienne capitale économique de Syrie, d’une importance stratégique dans le #conflit, n’est plus qu’un lointain souvenir.

    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/04/30/a-alep-les-gens-restent-chez-eux-attendant-de-mourir_4911435_3218.html
    #guerre

  • L’enfer d’Alep : une escalade pour pousser à une nouvelle trêve... - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/983765/lenfer-dalep-une-escalade-pour-pousser-a-une-nouvelle-treve.html

    Alep et ses environs (qui représentent une superficie plus grande que celle du Liban) restent un enjeu majeur de la guerre en Syrie en raison de leur proximité avec la Turquie, et de leur importance économique et démographique.

    Utile rappel dans unutile article de Scarlet Haddad sur #alep

    • Une autre narrative que celle des autres médias francophones mais je dois dire que j’aurais aimé une chronologie explicite. D’autre part, la dernière phrase qui omet de mentionner le ciblage explicite des hôpitaux constitue une euphémisation des dégâts causés par la stratégie du régime.

      Des sources proches du Hezbollah reviennent sur l’attaque menée par le Front al-Nosra dans le rif ouest d’Alep contre la colline al-Iss, en violation flagrante du cessez-le feu annoncé par l’émissaire de l’Onu Staffan de Mistura, sachant toutefois qu’al-Nosra et l’État islamique en sont exclus. En riposte à cette attaque, les milieux proches du régime syrien et de ses alliés avaient annoncé l’imminence de la bataille d’Alep, ou en tout cas l’encerclement de la ville par la dernière issue encore ouverte, dite du Castello, pour pousser les combattants de l’opposition à la reddition, tout en évitant le bain de sang d’une invasion des quartiers encore aux mains de l’opposition.

      Mais au lieu de cette riposte annoncée, c’est une fois de plus le Front al-Nosra et les autres factions de l’opposition qui combattent à ses côtés qui ont mené une nouvelle attaque contre la ville. Les sources proches du Hezbollah précisent que près de 8 000 combattants ont été mobilisés pour mener cette offensive qualifiée de préventive. Ils ont suivi un entraînement spécial et ont été dotés d’armes sophistiquées comme les missiles Stinger et Tow, et ils sont passés par la frontière turque pour mener leur opération.

      Ayant des informateurs au sein de certains groupes de l’opposition, le régime et ses alliés ont été informés des préparatifs de l’offensive sur Alep. Ils ont laissé les combattants avancer et, en même temps, ils ont fortifié leurs défenses autour de la ville. Le jour J de l’offensive a été fixé pour mardi et effectivement un flot de combattants suréquipés a avancé vers la ville. L’aviation syrienne a bombardé les troupes arrière pour couper toute possibilité de retraite aux combattants qui étaient en première ligne. Le piège s’est refermé sur les combattants de l’opposition, toutes factions confondues, lesquels auraient perdu dans cette attaque plusieurs centaines des leurs. Les affrontements ont duré moins de deux jours et l’offensive a été un échec. Mais les factions de l’opposition se sont vengées en transformant certains quartiers d’Alep en véritables champs de ruines. L’aviation du régime n’a pas non plus ménagé la ville au point que celle-ci serait en train de vivre la pire période depuis le début de la guerre en Syrie.

      En contrepoint, ce qu’écrit Laure Stéphan dans Le Monde

      Le ciblage en zone rebelle, dans la nuit de mercredi à jeudi, de l’#hôpital Al-Qods, spécialisé en pédiatrie, a suscité un tollé dans le monde humanitaire et sur les réseaux sociaux. Cinquante personnes ont été tuées dans ce carnage, selon un dernier bilan de Médecins sans frontières (MSF) : des patients et du personnel médical, dont l’un des derniers pédiatres dans les faubourgs de l’Est, Mohammed Wassim Maaz. Loin de sa famille réfugiée en Turquie, le médecin avait choisi de rester dans ces quartiers aux destructions massives, pour y sauver les enfants. L’hôpital Al-Qods était soutenu par MSF et par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

      Vendredi, quatre autres centres de soins ont été visés dans la grande ville du nord de la Syrie, a annoncé le CICR. Trois d’entre eux se trouvent en territoire rebelle, l’autre dans la zone sous contrôle de l’armée. « Il ne peut y avoir aucune justification à ces actes de violence épouvantables qui visent délibérément des hôpitaux et des cliniques, et qui sont strictement interdits par le droit humanitaire international, a réagi Marianne Glasser, chef de délégation du CICR en Syrie. […] Il n’y a plus de lieu sûr à Alep. Même dans les hôpitaux. » L’organisation met aussi en garde contre une aggravation de la situation humanitaire dans la ville.

      En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/04/30/a-alep-les-gens-restent-chez-eux-attendant-de-mourir_4911435_3218.html#kpPqH

      Au passage, le nombre de victimes dans cet hôpital pédiatrique montre que le vidage de la population d’Alep, quoiqu’en dise Fabrice Balanche, semble loin d’être entièrement réalisé. Je trouve qu’il devrait le dire, au lieu de systématiquement présenter les bombardements soit comme une tactique visant à faire fuir les civils, soit comme des bombardements contre des milices jihadistes.