Les comparaisons entre la « non mixité femmes » et la « non mixité racisée » ne sont pertinentes – Le blog de Joao
►https://joaogabriell.com/2016/04/30/les-comparaisons-entre-la-non-mixite-femmes-et-la-non-mixite-racisee-s
Même s’il est vrai que beaucoup dans les milieux militants critiquent la non mixité femmes, jusqu’à se montrer agressifs, nous voyons bien que cette forte opposition se situe surtout dans ces milieux et qu’on est en tout cas bien loin du scandale que provoque la non mixité non blanche jusqu’à l’assemblée nationale. Dans ce second cas, cela devient une affaire d’Etat, pas juste une grosse divergence dans les milieux politiques, comme dans le premier cas. Il y a des festivals féministes, réservés aux femmes, et à part une violence des hommes qui essayent d’y rentrer, quelques journalistes ou essayistes bidons comme Zemmour ou Bastié qui vont pondre des horreurs sur ces sujets et crient au « sexisme anti hommes », l’Etat ne se saisit pas de ces questions me semble-t-il. En tout cas pas aujourd’hui. Peut-être était-ce le cas dans les années 70, à voir.
Pour moi, le problème du pouvoir avec « Paroles non blanches » organisé à Paris 8 qui n’était PAS non mixte (« conférence et débat ouvert à touTEs ») et le camp d’été décolonial qui lui est non mixte, c’est le contenu tourné vers la rupture avec la pensée dominante sur le racisme, ainsi que l’auto organisation des victimes du racisme systémique, mais pas la non mixité en soi. Bref, c’est la montée en puissance d’une dynamique autonome qui les gêne, pas la non mixité – qui est juste un prétexte – car encore une fois, si l’un des événements est bien non mixte, l’autre ne l’était pas.