• Pendant la crise, une banque US sauvée par l’argent de la drogue - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2011/04/21/pendant-la-crise-une-banque-us-sauvee-par-largent-de-la-drogue-2007

    378 milliards – oui, milliards – de dollars blanchis par une des principales banques américaines, au bénéfice des cartels de la drogue mexicains : une enquête de The Observer vient de lever un gigantesque lièvre, ignoré jusqu’ici des médias français ou américains. L’histoire est encore plus ahurissante quand on constate qu’elle sert de toile de fond au dernier roman de John Le Carré.
    [...]
    Cette somme faramineuse d’argent issu du crime et de la drogue ne concerne qu’une seule banque, Wachovia, filiale de Wells Fargo, quatrième groupe bancaire américain.

    C’est vieux (2009 / 2011) mais je ne retrouve pas de trace sur seenthis.

    Aussi là :
    http://www.courrierinternational.com/breve/2009/12/15/les-banques-sauvees-par-l-argent-de-la-drogue
    http://www.courrierinternational.com/article/2011/05/12/la-banque-qui-aimait-trop-l-argent-sale
    http://www.theguardian.com/world/2011/apr/03/us-bank-mexico-drug-gangs

    #blanchiment #banque #drogue

    • Lorsque des fraudes ou des crimes surgissent sur les marchés financiers, le récit dominant est en général celui du fait divers, donc d’une narration sous l’angle badin des dérives ponctuelles, et non de l’analyse systémique. On refuse de voir ce qui dans le système les rend possibles, voire les suscite. En fait, on est toujours plus ou moins dans la relativisation ou le déni. Le diagnostic criminel est ou ignoré ou incomplet. On l’a vu au moment de la crise de 2008, ou dans le cas des banques HSBC et Wachovia aux États-Unis [accusées d’avoir blanchi des milliards de dollars pour le compte de narcotrafiquants mexicains - ndlr] par exemple. On se rend compte alors que la fraude fait partie intégrante de certains business model financiers et qu’elle a des effets macroéconomiques.

      En quoi la stratégie militaire peut-elle aider à comprendre le pouvoir de la finance ?

      L’art militaire nous apprend certes à penser l’hostilité et la caractérisation de l’ennemi, mais aussi le pouvoir, la puissance et les destructions. La confrontation peut être masquée mais elle est réelle. Cette puissance financière a des conséquences sur la vie de tous : on en meurt, on en souffre. Qui peut envier aujourd’hui le destin des Grecs étranglés par des dettes dont ils ne sont pas totalement responsables ? Ou hier des Noirs américains et plus largement des classes moyennes pris dans les rets des prêts prédateurs ?

      Une note d’espoir cependant. Les voies d’une sortie existent. Pour cela, il convient de commencer par nommer correctement les choses, en posant un diagnostic juste ; en l’occurrence savoir sortir des explications bienséantes en sachant discerner la part importante de criminalité existant dans les désordres financiers contemporains. Le peuple souverain a le droit de savoir et de comprendre, au-delà des diagnostics convenus. La seconde étape est claire et les Islandais, dont je parle longuement dans mon livre, ont été exemplaires sur ce point : résister, dire « non » par des moyens démocratiques. Rien n’est compliqué en réalité quand l’horizon intellectuel est éclairci par un diagnostic juste et que les populations peuvent réellement décider.

      https://www.mediapart.fr/journal/economie/060516/jean-francois-gayraud-une-guerre-financiere-qui-ne-dit-pas-son-nom?onglet=

      #finance #guerre #blanchiment #gayraud