Violences dans les manifs : mais que fait la police ? - Idées

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  • Violences dans les manifs : mais que fait la police ? - Idées - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/idees/violences-dans-les-manifs-mais-que-fait-la-police,142000.php

    « Depuis vingt ans, on nous répète que de nouvelles formes de violence poussent à repenser la réponse, grince Fabien Jobard. Mais dans les manifestations contre le contrat d’insertion professionnelle en 1994 ou celles contre le CPE en 2006, c’était déjà une réalité. Et les groupes autonomes n’ont jamais retrouvé leur masse critique des années 70 ».

    #Maintien_Ordre #CRS #police #maintien_de_l'ordre

  • « Tout est mis en place pour que ça dégénère » | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/tout-est-mis-en-place-pour-que-ca-degenere-606373

    Prenons l’exemple du 9 avril. En fin de journée, nous savons qu’un groupe de casseurs dangereux vient d’arriver gare du Nord pour aller perturber Nuit debout, à République. Une compagnie de CRS se trouve sur leur passage, prête à intervenir. Mais l’ordre leur est donné par la préfecture de se pousser dans une rue adjacente ! Les collègues leur signalent l’imminence de l’arrivée du groupe de casseurs. Mais ordre leur est confirmé de les laisser gagner place de la République, avec les conséquences que l’on connaît ! Par contre, quand il s’est agi d’aller protéger le domicile privé de Manuel Valls, ce soir-là, cette fois les ordres ont été clairs…

    #manipulation #propagande #police #violence

    • Au-delà des casseurs, comment expliquez-vous les ruptures de cortèges, l’usage systématique de gaz lacrymogènes, voire les brutalités policières gratuites ?

      Alexandre Langlois C’est important de rappeler que, dans les manifestations, tous les collègues sur le terrain n’interviennent que sur ordre. Si certaines, comme le 1er Mai, se terminent en « souricière » place de la Nation, c’est que l’ordre en a été donné. Le message qui est passé, c’est « casseurs venez, vous pourrez agir en toute impunité, et manifestants ne venez plus avec vos enfants, car c’est dangereux pour vous ». Et à la fin de la journée, les médias ne parlent que des violences, et surtout plus des raisons pour lesquelles les citoyens manifestent. Le pouvoir politique instrumentalise la police, qui sert de bouc émissaire. Cela permet au gouvernement de faire diversion.

    • Il me parait clair, effectivement, qu’un tel article est écrit pour que « ça dégénère ».
      Même en laissant de côté l’antienne consternante qui bégaye la figure du casseur pour la séparer du bon manifestant, ces jérémiades à propos de leurs petits bobos de types qui nous offrent le spectacle continu de leur brutalité depuis des mois en niant méthodiquement les ravages qu’ils provoquent, devraient suffire à convaincre les plus hésitants des manifestants de raffermir leurs positions.
      Je lis quoi ? Des types déjà surarmés, violents, qui réclament plus de liberté de mouvement et de décision pour porter des coups en se faisant passer pour les agressés... franchement, oui, voilà une invitation à faire dégénérer une situation, pour tous ceux qui assistent chaque jour à une série de faits d’un côté, et qui lisent une description renversée de ces faits de l’autre. L’Huma relaye ça ? Bon sang ....

    • « Je pense que ça vise aussi à discréditer le mouvement social et syndical parce qu’évidemment, lorsque des syndicalistes manifestent contre un texte et qu’il y a des casseurs qui cassent tout dans le quartier, que les riverains sont exaspérés et que la police ne peut pas rapidement intervenir, et bien ça discrédite aussi quelque part le mouvement social »

      Si c’est le syndicat de Police Alliance qui le déclare sur BFM-TV, alors ça doit être vrai… :)
      http://www.bfmtv.com/societe/un-syndicat-de-policiers-denonce-les-consignes-recues-pendant-les-manifs-9720

    • #Violence dans les manifs : mais que fait la #police ?
      http://www.telerama.fr/idees/violences-dans-les-manifs-mais-que-fait-la-police,142000.php

      Président de la commission d’enquête parlementaire créée après la mort de Rémi Fraisse sur la ZAD de Sivens en octobre 2014, le député écolo Noël Mamère s’inquiète d’un changement de paradigme : « A l’origine, notre mission était la suivante : comment adapter le maintien de l’ordre à la liberté de manifester ? Dans le rapport [rédigé par Pascal Popelin, proche de Valls, et que Mamère a refusé de signer, NDLR], c’est devenu le contraire. Le gouvernement est dans une stratégie de la tension qui fait planer la menace d’un nouveau drame. Depuis les attentats, il a laissé la bride sur le cou à une police sacralisée transformée en seule gardienne de la République ». Fabien Jobard ne dit pas autre chose : « Aujourd’hui, le gouvernement n’a pas d’autre stratégie que celle de la confrontation. Le pouvoir est dépendant de sa police, et c’est d’autant plus vrai sous l’#état_d’urgence, où il devient difficile de maintenir un niveau d’exigence élevé. »

      Exténuées par un état d’exception qui dure, éreintées par #Vigipirate, au bord du burn out, les forces de l’ordre pourraient bien devenir l’instrument de gouvernance d’un pouvoir en crise. L’inflexion ne serait d’ailleurs pas si neuve : en janvier 2014, alors qu’il occupait encore la place Beauvau, Manuel Valls a édicté un nouveau code déontologique pour la police, qui étend la responsabilité des fonctionnaires jusque dans leur vie privée. Un code qui, selon la CGT Police, « enterre définitivement la police nationale républicaine, composée de personnels citoyens, au service de la population. A la place, nous avons une milice, de personnels sujets devant fidélité au chef, au pouvoir en place. »

      Dans les syndicats de police majoritaires, on se borne pour l’instant à relayer les éléments de langage prononcés par la classe politique et répétés par les #médias, dénonçant « des manifestations de plus en plus violentes » (Unité SGP FO). Le syndicat Alliance a même appelé à une journée de manifestation le 18 mai pour protester contre « la haine antiflic ». Prenant le risque de fermer les yeux sur le fond du problème ? « L’insularité de nos forces de l’ordre, historiquement hermétiques aux sciences sociales, devient criante, alerte le chercheur Fabien Jobard. La police française se targue d’exporter son modèle de maintien de l’ordre mais ne se rend pas compte qu’elle parle d’un temps révolu. Les seuls pays à qui elle vend encore son savoir-faire sont des régimes autoritaires chancelants d’Afrique ou du Maghreb. »