En même temps, un feu de forêt dans la région, ce n’est pas vraiment exceptionnel…
▻http://cwfis.cfs.nrcan.gc.ca/ha/nfdb?type=poly&year=9999(il y a aussi une carte pour chacune des années entre 1980 et 2014)
En revanche, ce que dit @davduf dans son entretien, c’est que laisser les abattis sécher sur place comme cela a été fait depuis 15 ans est une bonne recette pour transformer des incendies (qui sont la règle dans ces forêts) en désastre étendu…
Comme le disait un pompier dans une vidéo les épicéas (Spruce trees) et les pins aiment brûler !
C’est la même chose dans la taïga :
Taïga — Wikipédia
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Taïga
La forêt boréale constitue un biome particulier, en ce sens que cet écosystème est régulé particulièrement par de grandes perturbations majeures, à l’inverse des autres couverts forestiers. Les populations végétales sont ainsi contrôlées par les successions d’attaques d’insectes ravageurs, d’épisodes anecdotiques et surtout, par les feux de forêts.
Ces larges incendies peuvent ravager de très larges superficies, et ce à des vitesses difficiles à concevoir, pouvant aller jusqu’à une vingtaine de kilomètres par heure dans des conditions optimales. Également, la quantité d’énergie relâchée est gigantesque, pouvant atteindre 500 000 kJ/m2 dans un laps de temps très court. Ces chiffres montrent bien l’un des rôles cruciaux de ces feux : celui de consommer la litière et l’humus accumulé sous le couvert forestier. Dans ces forêts nordiques, le processus de décomposition de la matière végétale morte est très ralenti par les basses températures et le milieu acide formé par les communautés de résineux. Avec l’aide du feu, cette matière organique, très riche en nutriments, est relâchée dans le milieu à nouveau pour être réutilisée. Ce recyclage est important, entre autres pour le cycle de l’azote, dont d’énormes quantités peuvent se retrouver emmagasinées dans l’humus. En étant relâché, il permet en même temps d’abaisser l’acidité du sol et de favoriser sa nitrification. Les feux ravagent le milieu selon certains cycles, et le milieu subit un incendie environ tous les 200 ans.