Hamid Grine selon un journaliste algérien

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  • « Comment devenir ministrable en Algérie ? L’approche biographique est la plus indiquée, en sociologie, pour y répondre. Examinons un cas. »
    http://analysedz.blogspot.com/2016/05/hamid-grine-selon-un-journaliste.html

    (...)
    Les mœurs du régime algérien étant ce qu’elles sont, pourquoi choisir un journaliste et écrivain à ce poste ? Hamid Grine était aussi autre chose. Longtemps, il était le chargé de communication de Djezzy. Devenir ministre de la communication après avoir été le chargé de communication d’une grande entreprise peut sembler une promotion.
    (...)
    Après avoir résumé une mésaventure avec Hadda Hazzam du quotidien arabophone Al-Fajr, Mahmoud Belhimer parle du sieur Grine.
    Voici son témoignage :
    (…) J’ai vécu aussi un autre problème lié à la pression qu’exerce sur la presse les pouvoirs financiers. Ces derniers menacent notre presse jusqu’à sa mise à genoux. Vous connaissez tous un certain Hamid Grine, directeur de la communication de Djezzy. Ce monsieur, fort de sa position de distributeur de la manne publicitaire : pages de pub, puces, voyages, a ‘‘colonisé’’ tous les journaux (TAHANHOUM). Il est le vrai rédacteur en chef ; il peut même licencier des journalistes, les affecter et choisir ceux qui couvrent les activités de Djezzy. La presse a fait de lui un grand romancier dépassant les écrivains connus comme Rachid Boudjedra et…le grand Balzac ! Le malheur est que toute la presse a accepté de sacrifier sa liberté contre quelques téléphones mobiles, pages de pub offertes par Grine. Les patrons des journaux acceptent TEHIN et ERROUKHSS. La presse algérienne peut critiquer Toufik, l’homme fort du DRS, mais jamais Djezzy, comme l’écrivait un jour mon ami Hassane Moali d’El Watan !
    Hamid Grine a créé beaucoup de problèmes à des journalistes honnêtes qui refusent de collaborer avec lui dans ce jeu de bandits et de rentiers, comme mon ami Faycel M’djahed de Liberté, qui a dû quitter son journal à cause de lui. Et bien sûr, moi aussi il essayait de me créer des problèmes lorsque j’étais rédacteur en chef adjoint à El Khabar. Il a demandé à mes responsables de me licencier sinon Djezzy cesserait de donner la pub à El Khabar. Une menace de l’asphyxier financièrement puisque les revenus de la pub de Djezzy à El Khabar dépassent les 2 milliards de centimes par mois ! Heureusement que les responsables du journal étaient à mes côtés.
    Je vais partager avec vous ces SMS que j’ai eu à échanger avec ce ‘‘Grand écrivain romancier’’ que je garde pour l’histoire de notre presse.
    Hamid Grine, chargé de la communication à Djezzy, m’envoie un message le lundi 13 mars 2006 à 22h 30mn, voici le texte : ‘‘Tu censure nos communiqués, j’en informe Ali’’ (Ali est le PDG d’El Khabar). Ma réponse par SMS : ‘‘Réponse : 1. c’est moi qui ai insisté pour que le communiqué sortira demain. 2. Daz Maahoum Anta waali djerri Taak 3. Je suis responsable à El Khabar et je ne serais jamais un esclave de Djezzy. 4. et fin, je ne vais jamais être acheté par une puce, portable, dîner, ou même un voyage à l’étranger. Mahmoud Belhimer’’. Hamid Grine, envoie ce message à mes responsables à El Khabar et m’envoie un autre SMS : ‘‘C’est un message de voyou, je ne m’abaisserai pas à ton niveau, On ne joue pas dans la même division, je demanderai des sanctions à Ali que tu insultes’’.
    Ma réponse par SMS : ‘‘1. le voyou c’est celui qui menace un journaliste pour publier un communiqué. 2. le niveau ? Oui, un Huntington de Djezzy qui se croit le seul détenteur du monopole du savoir ! 3. Ta division, c’est les Zéro. 4. et fin. Encore une fois, Daz Maahoum 200 pour 100. Mr Belhimer’’. Himid Grine continue dans la provocation et l’insulte par SMS toujours, et envoi ceci. ‘‘Nedjma te paye combien’’. (J’ai un numéro Nedjma) J’ai décidé de ne pas répondre après insistance de mes responsables.
    Voilà mes amis une histoire parmi d’autres (…)

    #Algérie #corruption #Monde_arabe #Maghreb #Grine #journalisme