/informe-frontera-sur-2016-web.pdf

  • Dans son nouveau rapport « Droits humains à la frontière sud », l’association pro-droits humains d’Andalousie (APDHA) déplore le fait que l’Europe importe le « modèle » espagnol de ’contrôle et de #répression de l’immigration". Le nombre de migrant-e-s arrivé-e-s en #Espagne par l’Andalousie, Ceuta, Melilla, le Levant, les Baléares ou les Canaries (16111) est le plus élevé depuis 2008. L’immigration en Espagne reste synonyme de violations des #droits_humains, de souffrance et de mort en 2015" considère l’association dans son rapport annuel d’analyse des mouvements migratoires et de gestion de cette frontière sud de l’Europe et de ses conséquences : en 2015, les morts à la frontière sud ont augmenté de près de 50%...

    #mourir_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés
    Lien vers le rapport (en espagnol) :
    http://www.apdha.org/media/informe-frontera-sur-2016-web.pdf

    • Reçu via la mailing-list Migreurop:

      L’Associacion Pro Derechos Humanos d’Andalousie (APDHA) a présenté hier son rapport annuel “Informe Derechos Humanos en la Frontera Sur 2016”, où elle met en évidence la recrudescence des arrivées en Espagne depuis le continent africain et du nombre de morts.

      Durant l’année 2015, au moins 16 111 personnes sont arrivées sur les côtes espagnoles (34 % de plus que l’année précédente), et la route des Canaries s’est réactivée (triplement des arrivées). Et ce, alors qu’en parallèle le gouvernement espagnol a investi 22 000 euros journaliers entre 2005 et 2013 pour l’installation et la maintenance de barbelés aux frontières de Ceuta et Melilla, selon le dernier rapport d’Amnesty « Peur et barbelés. La stratégie de l’Europe pour tenir les réfugiés à distance ».

      Le rapport souligne également que le nombre de personnes ayant perdu la vie en tentant d’atteindre l’Espagne l’année dernière a augmenté de 50 %. A ces 195 personnes s’ajoutent les 3770 personnes ayant péri en Méditerranée centrale et en Mer Egée, une « réalité sanglante, conséquence des politiques de l’UE qui a assumé le modèle espagnol comme pionner en matière de non-respect des droits humains aux frontières ».

      Les « refoulements à chaud » ou immédiats à la frontière hispano-marocaine ont été pleinement intégrés dans l’accord UE/Turquie en vue du refoulement "massif" de milliers de réfugiés parvenus sur les côtes grecques : « en plus d’exhiber une commercialisation méprisable des êtres humains, cet accord a dynamité le droit d’asile, le principe de non refoulement et l’interdiction des expulsions collectives ».

      L’accord UE/Turquie a ses antécédents en Espagne en 1992, avec l’accord de réadmission signé avec le Maroc, et en 2006 avec le Plan Afrique - lors de la dite « crise des cayucos » (pirogues) - lorsque l’Espagne a signé des accords de coopération avec le Nigeria, la Guinée Bissau, le Sénégal et la Mauritanie, conditionnés au contrôle de leurs frontières.

      L’Espagne est à ce point devenu un modèle dans la répression des migrations pour l’Europe qu’une part importante des barbelés s’installant sur le territoire de l’UE provient d’une entreprise espagnole…