• Des enseignants et personnels des Beaux-Arts de Paris prennent fait et causes pour leurs étudiants qui avaient construit un « château » de #NuitDebout à #Paris, mais récusent également les termes de casseurs dont usent et abusent - comme de leur autorité - gouvernants, policiers et journalistes.

    « Contre l’intimidation systématique, les gazages massifs, les matraquages arbitraires, les brimades et les tirs tendus de flash-balls, nous réaffirmons le droit à manifester, le droit à construire des abris pour y débattre, le droit à investir l’espace public pour le réinventer. »

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/05/11/non-m-cazeneuve-nos-etudiants-n-ont-pas-a-payer-votre-derive-securitaire_491

    • #état_policier #violences_policières

      En réalité, le gouvernement dont vous faites partie, Monsieur Cazeneuve, projette dans cette figure fantasmatique le reflet de sa propre radicalisation répressive. Il flatte le bas instinct de la xénophobie en infligeant aux réfugiés un traitement plus cruel, des conditions de vie plus honteuses que chez tous nos voisins européens. Et voilà qu’aujourd’hui, pour imposer une loi rétrograde que même sa majorité parlementaire refuse de voter, il monte encore d’un cran dans la surenchère policière, et il s’en prend aux plus jeunes. Nous, enseignants et personnels des Beaux-Arts de Paris, refusons que nos étudiants paient le prix de cette dérive sécuritaire. Nous nous déclarons choqués par les violences qu’ils ont subies et solidaires de la plainte qu’ils ont déposée. Nous demandons à l’IGPN de diligenter une enquête et de sanctionner les fonctionnaires incriminés. Nous appelons toutes les victimes des violences policières de ces derniers jours dans toute la France – jeunes et vieux, lycéens, étudiants, militants et simples passants – à se constituer partie civile eux aussi, et nous espérons que le cas présent, par l’écho qu’il peut rencontrer, les y encouragera. Contre l’intimidation systématique, les gazages massifs, les matraquages arbitraires, les brimades et les tirs tendus de flash-balls, nous réaffirmons le droit à manifester, le droit à construire des abris pour y débattre, le droit à investir l’espace public pour le réinventer.