• « Loi sécurité globale ». La macronie s’attaque toujours plus aux droits de la presse et de manifester | Belkacem Bellaroussi
    https://www.revolutionpermanente.fr/Loi-securite-globale-La-macronie-s-attaque-toujours-plus-aux-dr

    D’ici la fin du confinement, il ne sera peut-être plus possible de filmer librement la police. En revanche, elle sera libre de nous filmer grâce à de nouveaux moyens technologiques, partout, tout le temps. C’est en tout cas ce que tente d’imposer la « proposition de loi relative à la sécurité globale ». Source : Révolution permanente

    • Les journalistes ont le droit de rendre compte du travail des forces de police (FEJ)
      https://www.acrimed.org/Les-journalistes-ont-le-droit-de-rendre-compte-du

      Ce mercredi 4 novembre se poursuit en commission des Lois de l’Assemblée nationale l’examen de la proposition de loi relative à la « sécurité globale ». Son article 24 vise à interdire la diffusion publique d’images ou de vidéos de policiers ou de gendarmes en exercice [1]. Une atteinte littérale à la liberté de la presse : la loi de 1881 qui garantit cette dernière prévoit d’ailleurs d’être modifiée en conséquence.

      Initiée par un député du Modem et cinq députés LREM – dont Christophe Castaner et Jean-Michel Fauvergue, ancien commissaire de police et ancien chef du Raid – cette proposition de loi a été engagée sous « procédure accélérée » le 26 octobre. Elle est l’aboutissement d’un souhait de longue date du gouvernement, engagé tête baissée sur une pente autoritaire, continuant de nier les violences policières [2] : en février dernier, Christophe Castaner avait « envisagé » de « contrôler la diffusion » de telles vidéos, provoquant alors la réaction de nombreux syndicats de journalistes et de collectifs, dont notre association.

      Nous publions ci-dessous une déclaration adoptée hier par l’assemblée générale de la Fédération européenne des journalistes (FEJ), et réitérons notre position contre une telle entrave au travail des journalistes, à la liberté d’informer et au droit d’être informé.

      En France, le gouvernement veut interdire la diffusion d’images des fonctionnaires des forces de l’ordre sur les réseaux sociaux, et pour cela il compte modifier la loi sur la liberté de la presse, de 1881.

      Plusieurs députés de la majorité, dont l’ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, ont déposé en France une proposition de loi relative à la « sécurité globale », qui attire toute notre attention.

      Dans des déclarations à la presse et dans une audition à l’Assemblée nationale, ce lundi 2 novembre, l’actuel ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a confirmé que cette proposition de loi était réalisée en « parfaite collaboration avec le gouvernement » dans le but de « renforcer la police ». Le ministre a souligné qu’il avait promis « de ne plus pouvoir diffuser les images de policiers et gendarmes sur les réseaux sociaux ».

      Dans cette proposition de loi, il est prévu :

      Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police.

      Cette modification de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, va à l’encontre de toutes les dispositions prévues sur la liberté de la presse en Europe et menace d’empêcher les journalistes de faire tout simplement leur travail.

      Le code sur la liberté de la presse pour la police, rédigé par le Centre européen de la liberté de la presse et des médias, et soutenu par la Fédération européenne des journalistes, affirme que :

      Dans le cas d’agressions policières ou de menaces contre des journalistes, la personne agressée échoue régulièrement à identifier les agresseurs car les forces de police s’abstiennent souvent de porter des plaques d’identité. Combiné avec le faible niveau de motivation de la part du personnel de police pour témoigner contre leurs propres collègues, le fait que la police dans de nombreux pays ne peut pas être identifiée entrave une enquête approfondie de tels incidents. Les autorités nationales doivent accepter le fait que les journalistes ont le droit de rendre compte et informer sur la conduite de la police.

      Par conséquent, la Fédération européenne des journalistes, réunie en assemblée générale, demande au gouvernement et au Parlement français :

      – de retirer ce projet de modification d’une des plus anciennes lois sur la liberté de la presse d’Europe ;

      – de prendre en compte l’impérieuse nécessité pour une démocratie digne de ce nom d’assurer que l’action de ses forces de l’ordre pour la sécurité de tous les citoyens, respecte les lois de la République, ainsi qu’il est tout aussi nécessaire de permettre à tous les journalistes d’exercer pleinement le droit d’informer, qui passe par l’observation et l’évaluation et de l’action de ces forces de l’ordre, afin d’éviter toute impunité.

      Le droit des citoyens à être informés ne peut s’affranchir de la possibilité que les journalistes filment et diffusent l’action des forces de l’ordre.

      Déclaration adoptée par l’assemblée générale de la FEJ le 3 novembre 2020.

      #loi_sécurité_globale

    • Proposition de loi Sécurité globale : vers un État de police ?

      communiqué de presse du Syndicat de la Magistrature

      Manifestement la proposition de loi déposée par des députés de la majorité en janvier dernier, centrée sur la police municipale et la sécurité privée et reprenant plusieurs propositions du rapport Thourot-Fauvergue, n’était pas assez musclée, ou liberticide selon, pour voir l’ancien patron du RAID, Jean-Michel Fauvergue, et d’autres tenants de la surenchère sécuritaire jouer les apprentis sorciers et ainsi proposer une nouvelle version de ce texte intitulé « sécurité globale », qui n’a rien à envier aux meilleures dystopies.

      Nous ne rêvons pas, non. Nous vivons bien ces dernières semaines un cauchemar qui ne nous préserve pas de l’effroyable fuite en avant normative des autorités. En cette période troublée et endeuillée, qui exigerait des décideurs publics un sang froid démocratique sans faille, l’Etat de droit est décidément attaqué de toute part par des pyromanes en responsabilité : de la volonté de modification de la Constitution pour contrer « ces pseudo-défenses des libertés individuelles », à la revendication d’un « Guantanamo à la française », en passant par des demandes d’« exonération des lois de la paix » ou « d’une législation de guerre ». Sous état d’urgence terroriste et sanitaire quasi-permanent et alors que les équilibres des lois fondatrices de 1905 (du 9 décembre concernant la séparation des Eglises et de l’Etat) et de 1881 (du 29 juillet sur la liberté de la presse) sont menacés, la majorité parlementaire se plaît - sans consulter la CNIL - à déposer cet énième texte, lequel a pour finalités essentielles d’accroître la surveillance de masse et les pouvoirs des polices locale et privée, au nom du « continuum de la sécurité », doctrine qui a démontré depuis plus de vingt ans qu’elle ne produisait ni cogestion entre les polices, ni proximité avec la population mais répondait au besoin d’extension d’un marché privé de la sécurité très lucratif. (...)

      http://www.syndicat-magistrature.org/Proposition-de-loi-securite-globale-Vers-un-Etat-de-police.ht

      https://pbs.twimg.com/media/El-13cLWkAMkekV?format=jpg&name=medium
      https://pbs.twimg.com/media/El-13cDXEAEmgDt?format=jpg&name=medium

    • LAREM fait la loi
      « Cette disposition a été demandée par la police, il faut l’adopter telle quelle ».
      https://seenthis.net/messages/885238
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Alice_Thourot
      https://twitter.com/AliceThourot/status/1318594238569996288

      Mieux protéger les Français et ceux qui les protègent ! Très heureuse de porter avec mon collègue Jean-Michel Fauvergue la proposition de loi sur la Sécurité Globale avec le soutien de la majorité.

      Alice Thourot suit Emmanuel Macron à partir de ses débuts comme ministre. Elle crée et anime le comité local du mouvement En marche ! à Montélimar pendant la campagne présidentielle de 2017.

      Candidate dans la deuxième circonscription de la Drôme lors des élections législatives de 2017, elle arrive largement en tête du premier tour avec 15 points de plus que la candidate du Front national et 20 points de plus que Franck Reynier (UDI), maire de Montélimar et député sortant. Elle est élue avec 62,5 % des voix au second tour face à la candidate du FN.

      sa précédente loi, adoptée par le sénat, visant à prévenir les violences lors des manifestations et à sanctionner leurs auteurs (n° 1352)
      www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion_lois/l15b1600_rapport-fond

      et y’a pas une loi qui vise à prévenir les concitoyen.e.s à sanctionner de dangereux irresponsables pareil ?

    • sur le #twittoland de Mdme la députée de la république française.
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1324754691419475968/pu/vid/484x270/DHjo3GbCPRtR5YaE.mp4


      darmanin regrette le monde d’avant, quand la population venait en aide aux poulagas, il y a 20 ou 30 ans. Ce con là n’a jamais du mettre un pied à Plogoff. C’est vrai qu’Il est né en 82, mais enfin quand même, je suis sûr qu’il y a encore des mémés qui lui foutrait une bonne rouste !
      #Dard_ma_nain (cherche pas, c’est du breton)

    • « Cachez ces violences policières que je ne saurais voir » : protégeons la liberté d’informer, refusons la proposition de loi Fauvergue !
      https://rapportsdeforce.fr/pouvoir-et-contre-pouvoir/cachez-ces-violences-policieres-que-je-ne-saurais-voir-protegeons-la

      Mis en discussion à l’Assemblée nationale la semaine dernière, le projet de loi de « sécurité globale » porté par les députés Alice Thourot et Jean-Michel Fauvergue a été « enrichi » de quelques articles par la majorité. Notamment, l’article 24 qui criminalise la diffusion d’images de policiers dans l’exercice de leurs fonctions. Nous publions simultanément avec plusieurs titres de la presse indépendante (Bastamag, Reporterre…) une tribune appelant à s’opposer à cet article.

  • Ne bradons pas la liberté de manifester !

    Les annonces faites hier soir par le Premier ministre ont été présentées de manière trompeuse sous le prisme d’une réponse évidente à une situation qui dégénère. Elles constituent en réalité de nouveaux reculs massifs pour les droits fondamentaux, au premier chef desquels le droit de manifester.

    Pour mieux feindre l’innocuité des mesures présentées, Edouard Philippe s’est d’abord risqué à un parallèle audacieux entre les casseurs dans les enceintes sportives et ceux qui opèrent pendant des mobilisations. Puisque le dispositif d’interdiction de stade et de fichage des hooligans « a bien fonctionné », c’est tout simple, il suffit de le transposer aux manifestations. A en croire le Premier ministre, le niveau de protection du droit de manifester ne constitue pas un enjeu différent de celui du droit d’assister à un match. Si dans ce dernier cas la liberté de circulation est aussi en jeu, ce qui justifie de veiller au principe de proportionnalité entre les atteintes qui y sont portées et la nécessité de prévenir les violences et dégradations, un paramètre supplémentaire vient s’ajouter s’agissant du droit de manifester : celui de la liberté d’expression.
    (...)
    En fait de « loi anti-casseurs », il s’agit plutôt d’un projet « anti-manifestants » bien commode pour étouffer toute contestation à la source.
    http://www.syndicat-magistrature.org/+-Communiques-de-presse-16-+.html
    http://www.syndicat-magistrature.org/Ne-bradons-pas-la-liberte-de-manifester.html

  • Ne bradons pas la liberté de manifester ! - Syndicat de la magistrature
    http://www.syndicat-magistrature.org/Ne-bradons-pas-la-liberte-de-manifester.html

    Les annonces faites hier soir par le Premier ministre ont été présentées de manière trompeuse sous le prisme d’une réponse évidente à une situation qui dégénère. Elles constituent en réalité de nouveaux reculs massifs pour les droits fondamentaux, au premier chef desquels le droit de manifester.

  • Fiche : La garde à vue en 10 questions
    Solidaires, le 7 décembre 2018
    https://solidaires.org/Fiche-La-garde-a-vue-en-10-questions

    Un policier ou un gendarme n’a pas tous les droits. Il peut vous demander vos papiers (c’est le relevé ou contrôle d’identité), vous emmener au poste ( c’est la vérification d’identité), vous interpeller (c’est la garde à vue).

    La garde à vue est une mesure de privation de liberté prise par un officier de police judiciaire pour « maintenir à la disposition des enquêteurs une personne soupçonnée d’un crime ou d’un délit ».

    Cette mesure doit constituer l’unique moyen de parvenir à certains objectifs comme empêcher que la personne ne modifie les preuves, ne fuit ou ne consulte ses complices.

    Mais même en garde à vue, vous avez des droits à faire respecter, calmement et poliment (si possible) pour éviter toute accusation d’outrage et rébellion.
    Plus de 500 000 gardes à vue ont lieu chaque année : chacun-e d’entre nous, dans sa vie privée ou dans son activité militante peut y être confronté-e.

    La Vérification d’identité, c’est pareil ?

    Non, la vérification d’identité effectuée par un officier de police judiciaire (OPJ), le plus souvent au poste de police, ne peut durer plus de 4 heures. Cette mesure n’a pour seul but que de déterminer l’identité de la personne qui en fait l’objet. Il y est mis fin dès le but atteint. Il ne s’agit pas d’une garde à vue. Toutefois la vérification d’identité fait l’objet d’une procédure définie par le Code de Procédure Pénale, et garantit à la personne qui en fait l’objet le droit d’aviser une personne de sa famille.

    Les policiers ont 4 heures pour établir votre identité ; au delà de ce délai, ils doivent vous relâcher ou vous placer en garde à vue.

    Tous les moyens, sous réserve de leur prise en compte par la police (témoignage d’un tiers, quittance de loyer, appels téléphoniques,…) peuvent être utilisés pour établir votre identité.

    En cas d’impossibilité d’établir votre identité, la police peut prendre vos empreintes et une photo, et si vous le refusez, vous risquez 3 mois de prison et 3 750 euros d’amende…

    En Garde à vue (GAV), la prise de photos et d’empreintes, est prévue par l’article 55-1 CPP, afin de comparaison avec les traces relevées sur les lieux du délit ou dans le cadre d’autres délits. Le refus est plus lourdement sanctionné.

    Conseils :
    ♦ Ne répondez qu’aux questions qui ont un rapport avec la vérification d’identité.
    ♦ Demandez à informer le Procureur ou toute personne de votre choix.
    ♦ Vérifiez avant de signer le procès verbal qu’il mentionne la raison et qu’il précise que les policiers vous ont bien informé de vos droits.
    ♦ Ne signez le procès-verbal que si vous êtes d’accord avec son contenu.

    Quelle durée de garde à vue ?

    La durée de la garde à vue est de 24 heures.

    Elle ne peut être prolongée jusqu’à 48 heures que si la peine encourue est d’au moins 1 an d’emprisonnement.

    Pour les affaires particulièrement complexes et graves, la prolongation peut être aller jusqu’à 72 heures (voire 96 heures ou 120 heures, en cas de risque terroriste), sur décision du juge des libertés et de la détention (JLD) ou du juge d’instruction.

    La garde à vue démarre généralement au moment de l’interpellation.

    On a le droit de prévenir un proche ?

    Oui, et ce droit doit être notifié à la personne immédiatement au moment de son placement en GAV.

    C’est à l’intéressé-e d’en faire la demande : Toute personne placée en garde à vue peut, à sa demande, faire prévenir, par téléphone, une personne avec laquelle elle vit habituellement ou l’un de ses parents en ligne directe, l’un de ses frères et soeurs ou son curateur ou son tuteur de la mesure dont elle est l’objet. Elle peut en outre faire prévenir son employeur. Lorsque la personne gardée à vue est de nationalité étrangère, elle peut faire contacter les autorités consulaires de son pays. Dans ce cas, elle fournit un numéro.

    Il n’y a pas d’entretien direct entre la personne gardée à vue et son destinataire, c’est le policier qui passe l’appel. Dans certaines affaires, l’OPJ peut refuser, mais il doit alors en informer le procureur qui seul a le pouvoir de décider...

    On a le droit de garder le silence ?

    Oui, on a le droit, lors des auditions, après avoir décliné son identité, de faire des déclarations, de répondre aux questions posées ou de se taire.

    Ce droit doit être notifié à la personne en GAV.

    Il n’empêche cependant pas l’OPJ de poser les questions qu’il juge nécessaires, même si on refuse d’y répondre.

    Conseil : on a tout intérêt à ne pas répondre aux questions afin de ne pas communiquer d’éléments qui pourraient être ensuite réutilisés à son encontre.

    C’est aussi utile pour ne pas charger involontairement une autre personne également en garde à vue... ou risquer d’être contredit par un tiers … même si cela peut allonger un peu la durée de la GAV.

    Et physiquement ?

    Le menottage n’est pas automatique. Il s’effectue lorsque la personne interpellée est susceptible d’être dangereuse pour elle-même ou pour autrui ou lorsque celle-ci est susceptible de prendre la fuite.

    Les policiers doivent vous donner la possibilité de boire lorsque vous le désirez.
    « Sauf exceptions circonstancielles, les personnes gardées à vue doivent être alimentées avec des repas chauds, aux heures normales, et composés selon les principes religieux dont elles font état ».

    On a le droit à un-e avocat-e ?

    0ui, c’est à l’OPJ d’informer la personne de cette possibilité. Elle peut y renoncer. _
    Elle peut également revenir sur ce refus à tout moment. Soit le/la gardé-e à vue désigne un avocat, et alors le policier doit tout faire pour le joindre, soit il demande la désignation d’un avocat d’office. Dans ce cas, le policier doit accomplir les démarches nécessaires, mais il n’est pas responsable du résultat : c’est au Barreau de prévoir une permanence. En attendant, la GAV se poursuit normalement. L’avocat intervient dès le début de la GAV, puis dès le début de la prolongation. Si le personne a renoncé à ce droit au début de la GAV, en clair s’il a raté le coche, il ne pourra réclamer un entretien immédiat. Et ne pourra user de ce droit jusqu’à la prochaine prolongation éventuelle. La rencontre avec l’avocat est limitée à 30 minutes. Elle doit s’effectuer en tête-à-tête, en principe dans un local réservé à cet usage.

    La personne gardée à vue bénéficie désormais du droit d’être assistée d’un avocat lors de tous les interrogatoires et confrontations.

    L’avocat peut être désigné par la personne gardée à vue ou par le proche qui a été prévenu lors du placement en GAV.

    La personne placée en GAV peut demande à bénéficier d’un avocat gratuit, désigné par le bâtonnier.

    On peut voir un médecin ?

    Oui, à tout moment au cours des premières 24 heures, on peut demander un examen médical. C’est le policier qui choisit le médecin et en attendant sa venue, la GAV se poursuit normalement. En cas de prolongation, un nouvel examen est possible.

    Quelle fouille ?

    Les mesures de sécurité ayant pour objet de s’assurer que la personne gardée à vue ne détient aucun objet dangereux pour elle-même ou pour autrui ne peuvent consister en une fouille intégrale. Seuls sont autorisés :

    la palpation de sécurité, pratiquée par une personne du même sexe au travers des vêtements,
    l’utilisation de moyens de détection électronique,
    le retrait d’objets et d’effets pouvant constituer un danger pour la personne ou pour autrui,
    le retrait de vêtements, effectué de façon non systématique et si les circonstances l’imposent

    Et après la garde à vue ?

    Plusieurs solutions :

    vous sortez libre du commissariat,

    vous sortez libre du commissariat avec une convocation devant le Tribunal,

    * vous êtes « déféré au Parquet » : après avoir été transféré au Palais de justice, vous rencontrerez le procureur de la République :

    ● Celui-ci pourra vous convoquer à une audience quelques jours plus tard devant le Tribunal et vous sortirez libre du Tribunal.

    ● Si vous avez reconnu les faits, le procureur pourra vous proposer de « plaider coupable » (CRPC). Il vous proposera une peine que vous pourrez accepter ou refuser avec votre avocat.

    ● Le procureur pourra également désigner un juge d’instruction. Après un entretien avec un avocat, vous serez alors présenté à ce juge d’instruction qui pourra envisager avec le Juge des libertés et de la détention (JLD), votre placement sous contrôle judiciaire ou votre placement en détention provisoire.
    ● Le procureur pourra décider de vous faire passer en « comparution immédiate » : vous serez alors jugé dans quelques heures par le Tribunal après vous être entretenu pendant quelques minutes avec un avocat…

    Vous pourrez accepter d’être jugé immédiatement ou vous pourrez demander un délai pour préparer votre défense avant d’être jugé. Dans les deux cas, vous pouvez ressortir libre ou bien être placé en détention… Parlez-en avec votre avocat, mais la comparution immédiate est rarement un bon calcul.

    Et les prélèvements ADN ?

    Les prélèvements ADN sont possibles pour un nombre limité d’infractions, par exemple dans le cas où une personne est suspectée d’avoir commis ou tenté de commettre des violences, des dégradations ou destructions de biens, ou menacé de le faire, ou dans les affaires de terrorisme. Par contre, ça n’est pas prévu pour les simples manifestations sans autorisation, attroupement, ni les délits d’outrage ou de rébellion.

    Plus d’informations sur les sites
    http://www.ldh-france.org
    http://www.lesaf.org
    http://www.syndicat-magistrature.org

    #Garde_à_vue #France #Police #Justice #Gilets_Jaunes

  • L’alternative à l’enfermement des enfants : un enjeu majeur - Syndicat de la magistrature
    http://www.syndicat-magistrature.org/L-alternative-a-l-enfermement-des.html

    Au 1er août 2017, le nombre d’adolescents emprisonnés atteignait le record de 885 dont 647 sous le régime de la détention provisoire. Au 1er janvier 2018, 772 adolescents étaient toujours incarcérés, représentant ainsi 1,1% de l’ensemble des personnes incarcérées en France, répartis dans 44 quartiers mineurs d’établissements pénitentiaires pour majeurs et 6 établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) .

    Si le recours important à l’incarcération des mineurs reste peu visible, dans une situation d’augmentation massive de l’emprisonnement et de surpopulation carcérale pour les majeurs, un certain nombre de quartiers pour mineurs des maisons d’arrêt et d’EPM sont saturés.

    La situation est d’autant plus préoccupante, qu’au nombre de mineurs incarcérés dans ces établissements, il faut ajouter le chiffre « gris » des jeunes majeurs incarcérés pour des faits commis pendant leur minorité. Sur ce point, l’absence de donnée statistique masque une réalité inquiétante : celle de l’incarcération de grands adolescents, dans des conditions de détention que l’on connaît pour les majeurs.

    #prison #incarcération #mineurs #EPM #justice

  • Le syndicat de la magistrature charge le «télévangéliste» Macron

    Ces temps qu’on dit modernes. Plan social sur les droits - Syndicat de la magistrature
    http://www.syndicat-magistrature.org/Ces-temps-qu-on-dit-modernes-Plan.html

    Au delà des apparences, l’année 2017 n’a pas grand-chose d’inédit. Chacune de ses composantes traduit la permanence d’un rapport dévoyé au droit et à la justice, tantôt ignorés ou relégués, tantôt dénoncés pour mieux les désosser. Des primaires aux premières actions gouvernementales, ces temps qu’on dit modernes ne sont que la continuation de la guerre aux droits par d’autres moyens.

    Tout a commencé sous la forme familière d’un cabinet noir imaginé par deux cols blancs en campagne, unis dans une curieuse entente établie en vue d’échapper à la justice. Triste entrée en matière que ces débats sans fin, certains aux accents populistes assumés, d’autres recouverts d’un vernis de juridisme, inventant une immunité électorale pour se fabriquer une impunité. Comme dans les épisodes précédents toutefois, dans la classe politique, les plus scandalisés reviennent bien vite à la raison (d’État) et tous oublient de soutenir une réforme du statut de l’autorité judiciaire qui assure son indépendance pleine et entière.

    Une fois le complot exploité sous tous les angles, il restait peu de temps de parole aux questions de justice, mais suffisamment pour la prison et la police. Là encore, le marketing politique ne produit rien de neuf, à part des emballages clinquants pour la doxa sécuritaire et les projets gestionnaires, version 2.0.

    La justice qu’ils disent moderne se réfugie dans des palais ultrasécurisés ou derrière des plateformes numériques et se place entre les mains de contremaîtres qui cherchent à disposer d’une main d’œuvre flexible et itinérante pour traiter des stocks et des flux, accélérer, simplifier, numériser. La mécanisation promise à la justice, dont on pourrait et devrait prédire le cours, n’est qu’un moyen parmi d’autres d’en prendre le contrôle.

    D’autres méthodes sont à l’œuvre : des chaînes de production parallèle ont été instituées pour créer un droit low cost. Dans l’entreprise, la protection de la loi cède la place à une source de plus en plus prolifique d’un droit dégradé, l’accord d’entreprise, au prétexte de libérer les énergies productives. Au sommet de l’Exécutif et dans ses succursales préfectorales, la prétention à lever les doutes et à appliquer aux libertés un principe de précaution qui leur est étranger se réalise dans un droit administratif de la suspicion, de l’état d’urgence à la dernière loi antiterroriste.

    La justice n’a pas sa place dans ce pouvoir qu’ils disent moderne : imprévisible et encombrante, elle doit être renvoyée au fond de la start-up nation, quand elle n’est pas délocalisée au plus près des frontières pour servir les intérêts bien compris de l’Intérieur.
    La nouvelle manufacture du pouvoir est d’abord hypnotisante par le spectacle qu’elle donne de sa propre production, mais il y a plus. Dans sa mécanique verticale, ses discours RH et ses méthodes d’organisation du travail, elle trahit une aversion pour la critique, un refus des corps intermédiaires et au fond, une allergie à la justice et au droit.
    C’est ainsi que des matières premières de la dérive droitière aux produits finis de la modernité alibi, une fois la fusion – acquisition du pouvoir opérée, l’État se manage à l’abri des irritants, le droit à l’abri de la justice.

    Organiser les luttes contre les régressions en chantier impose d’examiner d’abord les rouages de ce pouvoir : décrypter la chaîne de production pour mieux enrayer le plan social sur les droits.

    Documents
    http://www.syndicat-magistrature.org/+-Documents,36-+.html
    Nouveau management judiciaire : vers une justice vassalisée
    http://www.syndicat-magistrature.org/Chantiers-de-la-justice-le.html
    Rapport et motions http://www.syndicat-magistrature.org/-2017-Rapports-et-motions-.html

    Le rapport de nos élus au CSM pour l’année 2017
    http://www.syndicat-magistrature.org/Le-rapport-de-nos-elus-au-CSM-pour.html
    Rapport et motions http://www.syndicat-magistrature.org/-2017-Rapports-et-motions-.html

    Chantiers de la justice : le bulldozer gestionnaire-sécuritaire ne passera pas
    http://www.syndicat-magistrature.org/Chantiers-de-la-justice-le.html
    Rapport et motions http://www.syndicat-magistrature.org/-2017-Rapports-et-motions-.html

  • Comment la France s’apprête à devenir un Etat policier où chacun est transformé en potentiel suspect
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14053-comment-la-france-s-apprete-a-devenir-un-etat-policier-ou-chacun-es

    Avouez que ces deux meutres d’innocentes à Marseille tombe à pic pour le gouvernement...

    « Etat policier », « despotisme doux », « césarisme » : juristes, avocats et grandes organisations de défense des droits humains critiquent très sévèrement le projet de loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, qui doit être votée à l’Assemblée nationale, la semaine prochaine. Remplaçant l’état d’urgence qui arrive à expiration, cette loi en prolonge plusieurs dispositions très controversées, banalise l’arbitraire, et autorise même le recours à des polices privées sur la voie publique. A croire que, bien au-delà de la lutte anti-terroriste, c’est toute forme de contestation de l’ordre établi qui pourrait être visée.

    Coincée entre la fameuse réforme du code du travail – dont les cinq ordonnances sont (...)

    https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/droit-de-manifester-en-france
    http://www.gouvernement.fr/action/renforcer-la-securite-interieure-et-la-lutte-contre-le-terrorisme
    https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums/with/72157682875865124
    http://www.syndicat-magistrature.org/Appel-du-collectif-Non-etat-d.html
    https://www.mesopinions.com/petition/politique/petition-appelant-aux-deputes-marche-alpes/33191
    http://www.liberation.fr/debats/2017/07/16/de-l-etat-d-urgence-au-despotisme-doux_1584185
    http://www.liberation.fr/debats/2017/07/10/la-france-est-droguee-a-l-etat-d-urgence-mettez-y-un-terme-monsieur-le-pr
    http://www.cncdh.fr/sites/default/files/170706_avis_sur_le_pjl_securite_interieure_terrorisme.pdf
    https://www.senat.fr/leg/etudes-impact/pjl16-587-ei/pjl16-587-ei.html
    http://www.lacimade.org/etat-durgence-permanent-controles-facies-partout
    http://www.bfmtv.com/politique/sortir-de-l-etat-de-droit-le-lapsus-de-gerard-collomb-1255289.html
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/06/23/jacques-toubon-le-projet-de-loi-antiterroriste-est-une-pilule-empoisonnee_51

  • Comment la France s’apprête à devenir un Etat policier où chacun est transformé en potentiel suspect | Barnabé Binctin
    https://www.bastamag.net/Comment-la-France-s-apprete-a-devenir-un-Etat-policier-ou-chacun-est-trans

    « Etat policier », « despotisme doux », « césarisme » : juristes, avocats et grandes organisations de défense des droits humains critiquent très sévèrement le projet de loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, qui doit être votée à l’Assemblée nationale, la semaine prochaine. (...) Source : Basta !

  • Prison ferme pour des syndicalistes de Goodyear : les résistances sociales dans le collimateur ! par Annick Coupé - #Attac
    https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-9-printemps-2016/dossier-la-situation-apres-l-annee-des-attentats/article/prison-ferme-pour-des-syndicalistes-de-goodyear-les-resistances-social

    Le 12 janvier dernier, le tribunal correctionnel d’Amiens a condamné huit anciens salariés de l’usine Goodyear à vingt-quatre mois de prison, dont quinze avec sursis : soit neuf mois de prison ferme et cinq années de mise à l’épreuve. Le motif : ils avaient retenu pendant trente heures deux cadres de l’usine d’Amiens-Nord, le directeur des ressources humaines et le directeur de la production, les 6 et 7 janvier 2014.

    (...)

    François Hollande, qui avait refusé de prononcer une mesure traditionnelle d’amnistie lors de sa prise de fonction en 2012, s’est également opposé à l’amnistie sociale pourtant votée unanimement par la gauche sénatoriale en 2013.

    Condamnation des syndicalistes de Goodyear : bonne année au mouvement social ! - #Syndicat_de_la_magistrature
    http://www.syndicat-magistrature.org/Condamnation-des-syndicalistes-de.html
    La lutte contre la fermeture de l’usine de Goodyear d’ Amiens en France à la croisée des chemins. #WSWS
    https://www.wsws.org/fr/articles/2013/mar2013/good-m07.shtml

    #Goodyear #Goodyear_Amiens-Nord #mouvement_social #justice_de_classe #justice #gouvernement_hollande #PS #social-démocratie #patronnat #violence_économique

  • Syndicat de la magistrature
    Condamnation des syndicalistes de Goodyear : bonne année au mouvement social !

    « L’amnistie sociale a fait long feu. A Amiens comme à Roissy, l’action syndicale n’est vue qu’au prisme du droit pénal sitôt qu’elle s’écarte des chemins balisés d’un dialogue social feutré. Le calcul économique de dirigeants qui intègrent le coût de la violation de la loi à leurs business plans a de beaux jours devant lui ; car de sanctions exemplaires, il est alors rarement question. »

    http://www.syndicat-magistrature.org/Condamnation-des-syndicalistes-de.html
    #Syndicat_de_la_magistrature #Goodyear
    #Condamnation_de_syndicalistes #justice_de_classe #mouvement_social

  • Réforme constitutionnelle : la France de Hollande pire que les Etats-Unis de Bush ?
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/11078-reforme-constitutionnelle-la-france-de-hollande-pire-que-les-etats-

    Moi, quand je parle de la situation avec certains proches, ils font semblant de ne pas comprendre, tout ça pour s’exonérer de réagir. Aussi, je pense que pour le reste de la population (sauf vous, puisque vous lisez ces lignes), c’est pareil... Pourtant les arguments ne manquent pas... (informations complémentaires).

    Pas faute d’avoir essayer d’améliorer les choses...

    Aussi la Dictature Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE MicrosoftInternetExplorer4 « c’est MAINTENANT »

    Game Over... Thank you for playing...

    Amitiés,

    f.

    Le président de la République s’apprête à présenter son projet de réforme constitutionnelle à ses ministres (...)

    https://www.aclu.org/feature/end-mass-surveillance-under-patriot-act
    http://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2015/11/20/INTX1527699L/jo/texte
    http://www.solidaires.org/Sortir-de-l-etat-d-urgence
    http://www.syndicat-magistrature.org/IMG/pdf/motion_etat_d_urgence.pdf
    https://www.mediapart.fr/journal/france/111215/terrorisme-2500-perquisitions-deux-enquetes-ouvertes

  • Réforme constitutionnelle : la France de Hollande pire que les Etats-Unis de Bush ?
    http://www.crashdebug.fr/actualites-france/11078-reforme-constitutionnelle-la-france-de-hollande-pire-que-les-etats-

    Le président de la République s’apprête à présenter son projet de réforme constitutionnelle à ses ministres ce mercredi 23 décembre. Entre l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution, l’extension des mesure extra-judiciaires, la possible extension de la déchéance de nationalité, cette réaction aux attentats du 13-Novembre confirme la voie sécuritaire prise par l’exécutif français. Comme la loi sur le renseignement votée après les attaques de janvier, cette révision de la Constitution rappelle le chemin pris par les États-Unis après le 11 septembre 2001. Celui de la suspicion généralisée, de l’espionnage massif et du renforcement des pouvoirs de police au détriment de ceux de la justice.

    « La loi a été votée très rapidement, avec très peu de débat. Et dans le contexte des attentats, émettre des (...)

    https://www.aclu.org/feature/end-mass-surveillance-under-patriot-act
    http://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2015/11/20/INTX1527699L/jo/texte
    http://www.solidaires.org/Sortir-de-l-etat-d-urgence
    http://www.syndicat-magistrature.org/IMG/pdf/motion_etat_d_urgence.pdf
    https://www.mediapart.fr/journal/france/111215/terrorisme-2500-perquisitions-deux-enquetes-ouvertes

  • Apologie du terrorisme : Résister à l’injonction de la répression immédiate ! -
    Syndicat de la magistrature - Communiqués de presse, publié le 20 janvier 2015
    http://www.syndicat-magistrature.org/Apologie-du-terrorisme-Resister-a.html

    C’est plus que jamais lorsque l’effroi nous saisit et bouscule tous les repères que la justice doit faire preuve de sérénité et résister à la vague de l’émotion.

    Las, la ministre de la Justice a fait le choix d’entonner le discours de l’intransigeance de principe et d’enfermer les tribunaux dans la justice de l’urgence. Des consignes diffusées le 12 janvier soumettent les magistrats du parquet à des injonctions contradictoires de « systématisme » et « d’individualisation », de « pédagogie » et « d’application ferme de la loi », dont seul l’appel à la répression paraît être entendu, comme il fallait naturellement le craindre.

    C’est ainsi que depuis quelques jours s’enchaînent les procédures expédiées, où l’on a examiné et jugé le contexte, à peine les circonstances des faits, si peu l’homme, poursuivi pour avoir fait l’apologie du terrorisme. Non pas pour avoir organisé une manifestation de soutien aux auteurs des attentats, élaboré et diffusé à grande échelle des argumentaires, pris part à des réseaux, mais pour des vociférations, lancées sous le coup de l’ivresse ou de l’emportement : en fait, des formes tristement actualisées de l’outrage. Les lourdes condamnations pleuvent, assorties d’incarcérations à l’audience.

    Telle est la désastreuse justice produite par le recours à la comparution immédiate dont la loi du 13 novembre 2014 a fait une nouvelle arme de lutte contre le terrorisme.

    Comme si la justice pénale, devenue l’exutoire de la condamnation morale, pouvait faire l’économie d’un discernement plus que jamais nécessaire en ces temps troublés.
    Comme si certains de ses acteurs avaient brutalement oublié qu’elle doit être rendue avec recul, sur la base d’enquêtes approfondies, en se gardant des amalgames - entretenus jusque dans cette circulaire, qui englobe violences urbaines et apologie du terrorisme - et, surtout, des réactions hystérisées qui la délégitiment et la société avec elle.

    Pourtant, loin de tirer les conséquences de ces condamnations aveugles et démesurées, d’interroger leur effet sur ceux qui, ainsi labellisés « terroristes », en retirent surtout la certitude légitime de l’injustice, la ministre surenchérit. Elle annonce sa volonté de modifier le régime juridique des insultes et de la diffamation, qui pourront également être poursuivies en comparution immédiate dès lors qu’elles comportent un caractère raciste, antisémite ou homophobe.

    S’il est légitime que la République condamne clairement le racisme, l’antisémitisme et l’homophobie, la répression la plus dure de leurs manifestations les moins construites est un aveu de faiblesse inutile et dangereux. Et une société qui, par millions, descend dans la rue proclamer son attachement à la liberté d’expression ne peut, sans se contredire, emprisonner sur l’heure celui qui profère des mots hostiles à la loi qui affirme ses valeurs.

    #Apologie_du_terrorisme

  • Stop à la pénalisation du mouvement social !
    http://www.syndicat-magistrature.org/Stop-a-la-penalisation-du.html

    Communiqué de presse du Syndicat de la magistrature dénonçant la permanence de la répression de la contestation, à Notre Dame des Landes et ailleurs

    Tandis que les moyens manquent à la justice et à la police pour lutter contre la délinquance économique et financière, on déroule là une mobilisation policière sans précédent et, trop souvent, un traitement judiciaire en temps réel : garde-à-vue, fichage génétique, déferrement et comparution immédiate, cette justice expéditive génératrice d’emprisonnement.

    • Contre les militants de Notre Dame des Landes, la justice devient folle
      http://www.reporterre.net/spip.php?article6155

      L’inventaire des charges retenues lors des dizaines de procès qui se sont déjà tenus montre la faiblesse des preuves et un ciblage arbitraire de militants anti-aéroport. Leur faute, au regard de la police ? Etre des militants, ce qui, en démocratie, n’est pas un délit.

      Preuves habituellement récusées

      Ces photos de qualité souvent médiocre, pour la reconnaissance formelle des visages en tout cas, n’étayent qu’une présomption de corpulence similaire, une similitude de vêtements et encore.

      « Ces photos sans origine, sans fichier source, ne seraient pas acceptées dans une procédure habituelle », ajoute Me Stéphane Vallée, soulignant le manque manifeste de ce que les juristes appellent la « loyauté de la preuve » prévu par le code de procédure pénale, ce qui ne permet pas une défense équitable.

      Mercredi 16 juillet, Grégoire comparait sur la foi de photos mais cette fois, le doute sur l’origine est censé avoir été levé par un rapport d’expert judiciaire demandée par la juge. « Une expertise extrêmement sérieuse, dit le procureur. Elle a coûté 4 500 euros et comporte 45 pages ! ».

      Le problème, c’est qu’une bonne partie de ces pages ne fait que décrire ce que montrent les images, donne des éléments d’interprétation repiquées de fiches wikipedia - et surtout, il manque l’essentiel, « l’horodatage ou time code, cette incrustation dans la mémoire de tout fichier numérique, qui donne le jour et l’heure de la prise de vue », relève Me Hugo Levy, avocat de la défense.

      Il s’interroge aussi sur la qualité de cet « expert en traitement des images » qui utilise des recoupements d’identification par le relevé des circonvolutions des lobes d’oreilles, « une technique qui ne se pratique plus dans la police depuis les années 1920 ».

      Quand le journal Ouest-France donne des photos à la police

      Du travail de l’expert, on n’obtient que les sources, deux vidéos publiées sur internet et donc libres d’accès, des clichés policiers et, plus étonnant, des photos fournies par la rédaction de Ouest-France, sans qu’on ne trouve trace ni de réquisition, ni de procès verbal de réception de ces photos non publiées par le quotidien.

      L’absence de trace de l’arrivée de ces pièces dans un dossier à charge, pour un avocat, est une question rédhibitoire. « C’est un des principes fondamentaux du droit pénal. Tout acte de police judiciaire doit figurer au dossier. C’est le seul moyen de s’assurer de la légalité des enquêtes et de l’absence d’arbitraire », ajoute à l’audience son confrère Hugo Levy.

      Mais d’une photo à l’autre, l’individu dont l’expert assure formellement que c’est la même et seule personne, passe de vêtements noirs à un pull gris, porte des casquettes différentes alors que la longueur des cheveux diffère… Le procureur réclamait un an ferme, la juge l’a condamné à dix-huit mois dont six avec sursis.

  • Le rapport d’enquête de la commission citoyens - police - justice : soit la polisse n’aime pas les chinoises, soit elle n’aime pas les femmes....

    http://www.syndicat-magistrature.org/Un-harcelement-institutionnalise.html

    Un harcèlement institutionnalisé, les prostituées chinoises et le délit de racolage public

    La commission citoyens - police - justice, composée de représentants de la LDH, du Syndicat des avocats de France et du Syndicat de la magistrature, a été créée en 2002. Elle a pour mission d’enquêter, sur saisine des citoyens, sur les rapports entre ces derniers et les forces de l’ordre, ainsi que sur le contrôle et le traitement de ces rapports par l’institution judiciaire.

    Au cours de cette mission d’enquête, la commission, saisie par Médecins du monde relayant les plaintes des personnes de nationalité chinoises se livrant à la prostitution dans le 12e arrondissement de Paris, a été informée, par plusieurs témoignages, des dérives auxquelles menaient l’utilisation massive du délit de racolage pour interpeller et placer en garde à vue ces personnes : interpellations répétitives et fréquentes au seul motif que la jeune femme porte une tenue jugée provocante ou est en possession de préservatifs - ce qui revient à pénaliser la prostitution et est contraire à la jurisprudence qui définit strictement le racolage -, gardes à vue non conformes aux règles déontologiques voire procédurales (problème d’interprétariat et de notification des droits), traitement judiciaire inadapté et précarisation d’une population déjà fragilisée.
    Au cours de cette mission d’enquête, la commission, saisie par Médecins du monde relayant les plaintes des personnes de nationalité chinoises se livrant à la #prostitution dans le 12e arrondissement de Paris, a été informée, par plusieurs témoignages, des #dérives auxquelles menaient l’utilisation massive du #délit-de-racolage pour interpeller et placer en garde à vue ces personnes : interpellations répétitives et fréquentes au seul motif que la jeune femme porte une tenue jugée provocante ou est en possession de préservatifs - ce qui revient à pénaliser la prostitution et est contraire à la jurisprudence qui définit strictement le racolage -, gardes à vue non conformes aux règles déontologiques voire procédurales (problème d’interprétariat et de notification des droits), traitement judiciaire inadapté et précarisation d’une population déjà fragilisée.

    La commission a ainsi mis en évidence les objectifs réels de l’infraction de racolage public, à savoir « préserver » l’espace public de la prostitution et mettre en oeuvre une #politique-migratoire centrée sur la lutte contre le séjour irrégulier, un nombre important de prostitué-e-s étant des étranger-ère-s en situation irrégulière.

    La commission préconise donc notamment l’abrogation du délit de racolage public.

    Et pourquoi pas abroger les polissiers qui exécutent les zordres sans jamais se poser de questions et aussi ceux qui prennent plaisir à discriminer les chinoises... et les femmes sur le trottoir en général ?

    Le rapport en ligne
    http://www.syndicat-magistrature.org/IMG/pdf/CCJP_rapport_final_un_harcelement_institutionnalise_avec_anne

    #commission-citoyens-police-justice #Syndicat_magistrature #racolage_passif #loi_Sarko #harcèlement #mais-que-fait-la-police
    mais-que-fait_manuel_valls

  • Construction de nouvelles places de prison : lettre ouverte à la garde des Sceaux - Syndicat de la magistrature
    http://www.syndicat-magistrature.org/Construction-de-nouvelles-places.html

    Madame la garde des Sceaux,

    La presse s’est récemment fait l’écho de votre volonté de faire construire 6000 nouvelles places de prison « pour atteindre le seuil de 63 000 ». Il ne s’agit certes pas d’une annonce officielle – vous auriez exprimé cette intention lors d’une rencontre informelle avec des journalistes –, mais vous n’avez pas démenti cette information, qui suscite d’importantes interrogations et inquiétudes de notre part.
    Confirmez-vous l’existence d’un tel projet – que vous n’avez pas évoqué lorsque vous nous avez reçus le 30 mai et dont nous n’avons pas davantage été informés par votre cabinet lors de notre rencontre du 13 juin, alors que la question carcérale a été précisément abordée à l’occasion de ces deux entrevues ? Dans l’affirmative, pouvez-vous nous indiquer son contenu exact et les raisons qui justifieraient selon vous d’accroître ainsi une nouvelle fois le parc pénitentiaire ? Ce projet s’inscrirait-il dans le cadre du programme de construction de près de 25 000 places inclus dans la loi relative à l’exécution des peines du 27 mars 2012 – votée in extremis par l’ancienne majorité, malgré une forte opposition au Sénat – ou s’agirait-il d’un programme autonome ? Quel serait son coût et comment serait-il financé ? Qu’en est-il des autres constructions programmées ?
    Le 13 juin, nous avions demandé à votre cabinet si des contrats de construction avaient déjà été signés par Michel Mercier après le vote de ladite loi, nous n’avions pas obtenu de réponse : pouvez-vous nous indiquer si tel est le cas et, dans l’affirmative, nous informer à la fois sur le contenu de ces contrats (localisation et taille des établissements, cahiers des charges) et sur la position que vous entendez adopter à leur égard ? Vous auriez fait part de votre hostilité aux « partenariats public-privé » (PPP) en cette matière, ce dont nous nous réjouissons : la construction de ces 6000 places se ferait-elle ou non dans le cadre de PPP ?

    #prison #construction

  • Construire « 30 000 » nouvelles places de prison est un non-sens humain, économique et juridique - Syndicat de la magistrature
    http://www.syndicat-magistrature.org/Construire-30-000-nouvelles-places.html

    Les députés examinent du 10 au 12 janvier 2012 un projet de loi de programmation relatif à l’exécution des peines.
    Emmaüs France et un collectif d’organisations d’horizons très divers, organisations de la société civile et professionnels du monde judiciaire, s’opposent fermement à ce projet de loi qui prévoit entre autres de porter à 80 000 places le nombre de places de prison.

    #prison #enfermement