En 1946, le fameux discours de Fulton (Missouri – USA) – Le Saker Francophone

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  • En 1946, le fameux discours de Fulton (Missouri – USA) – Le Saker Francophone
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    « Nous avons traduit pour nos lecteurs le fameux discours de Churchill, en 1946, qui se voulait fondateur de la nouvelle alliance indéfectible du monde anglo-saxon à vocation universelle de restructuration, pour ses intérêts, des affaires mondiales pour les temps à venir.
    Après avoir pris connaissance de la teneur du discours churchillien, nous vous proposons de vous référer aux liens fournis à la fin de cet article.

    Ils vous dirigeront vers quelques-uns des textes surprenants rétablissant la vérité historique sur des faits ignorés qui ont précédé, et pour partie provoqué, la Seconde Guerre Mondiale, ainsi que sur l’attitude des alliés occidentaux par rapport à l’URSS, durant celle-ci. À la lumière de ces articles, vous pourrez constater la duplicité de Churchill cherchant, dans son discours de 1946, à entrer dans l’histoire comme grand ordonnateur de la Guerre Froide, après avoir échoué, en 1945, dans ses tentatives d’en finir avec l’URSS, aidé par ses alliés américains et par ce qui restait encore de l’armée nazie dans l’opération Unthinkable. Vous prendrez aussi connaissance des plans élaborés pour employer l’arme atomique contre la Russie dès 1945 et comment le projet avorta suite au refus de Truman, qui avait encore besoin de l’armée rouge en Mandchourie pour vaincre le Japon. »

    Je suis heureux de me trouver cet après-midi ici à Westminster College, et suis touché par le compliment que vous m’avez fait en m’accordant un diplôme. Le nom de Westminster m’est quelque peu familier. Il me semble bien en avoir entendu parler avant. En effet, c’est à Westminster que j’ai reçu une très grande partie de mon éducation politique, dialectique, rhétorique et une ou deux autres choses encore. En fait, nous avons tous deux été éduqués dans la même institution, similaire, ou tout du moins apparentée.

    C’est aussi un honneur, peut-être presque unique, pour un visiteur privé d’être présenté à un public universitaire par le Président des États-Unis. Tout en étant pris par ses lourdes charges, devoirs et responsabilités – non souhaitées mais devant lesquelles il n’a jamais reculé – le président a parcouru un millier de kilomètres pour ennoblir et rehausser notre rencontre ici aujourd’hui et me donner l’opportunité de m’adresser à cette nation apparentée, ainsi qu’à mes propres compatriotes de l’autre côté de l’océan, et peut-être à quelques autres pays aussi. Le Président vous a dit que son souhait, et je suis sûr que c’est aussi le vôtre, est que j’aie pleine liberté pour donner mon conseil sincère et fidèle, en ces temps tourmentés et déroutants. Je me servirai certainement de cette liberté, et me sens d’autant plus en droit de le faire, que les ambitions personnelles que j’aurais pu chérir dans ma jeunesse ont été accomplies au-delà de mes rêves les plus fous. Permettez-moi cependant de préciser que je n’ai aucune mission officielle, ni statut de quelque nature que ce soit, et que je ne parle qu’en mon nom. Il n’y a rien ici que ce que vous voyez.