CADTM - Dette écologique & Extractivisme

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    | par le CADTM
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    Dette écologique, extractivisme.... Deux expressions peu connues du grand public, mais pourtant synonymes de phénomènes marqueurs de notre temps.

    Le #CADTM, comité pour l’abolition des dettes illégitimes, épingle à la fois les Grands Projets Inutiles et Imposés, #GPII, et les manifestation sponsorisées comme la Conférence de Paris #COP21.

    Par son choix d’illustrations, #Nantes & la #zad #NDdL (1), le dossier envoie un message clair et sans ambiguïté tant sur le nécessaire abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes que sur la nécessaire séparation du bien commun et de l’intérêt privé.

    Si la dette écologique - somme des externalités négatives de l’extractivisme - est peu présente dans les discours médiatiques, elle est pourtant largement discutée dans les mouvements sociaux et plus spécialement encore parmi les populations des pays du Sud, pour lesquels la non réparation de la dette écologique est une tragédie.

    Bien que demeurant un concept caché, l’absence de sa reconnaissance figure parmi les raisons majeures de l’échec des négociations pour le climat. Les principaux pays pollueurs refusent de reconnaître leurs responsabilités actuelles, autant qu’historiques. Malgré quelques belles paroles le temps d’une conférence, les actes sont loin d’être à la hauteur des enjeux.

    Extractivisme, là aussi expression mystérieuse mais qui ne désigne pas moins que le moteur de notre économie moderne. À l’heure d’un capitalisme fragilisé autant par une finance débridée que par ses pillages et pollutions ingérables, on assiste à une fuite en avant. L’accélération de la marchandisation de tout ce qui peut l’être démontre la volonté de l’oligarchie de persister dans ce système qui pousse à l’extrême les inégalités et la destruction de notre biotope. Malgré les promesses d’économie dématérialisée ou virtuelle, le vol et la destruction des biens communs, associé la plupart du temps à la dictature de la dette illégitime, se prolonge bel et bien.

    Pour répondre à la crise écologique, les seules réponses apportées sont technologiques, point de recherche de meilleures répartitions des richesses au programme des décideurs. Au contraire, privatisations et généralisation du « libre échange » figurent en priorité à l’agenda des gouvernements et des institutions internationales. Des politiques pourtant incompatibles avec une sauvegarde du climat.

    Les alternatives existent. Des alternatives mettant en avant la justice sociale, tant internationale que locale, privilégiant des techniques simples, des processus démocratiques et décentralisés, sont souhaitables et impératives.

    Un superbe dossier très complet, étayé et lucide, à lire, télécharger, diffuser... Il démontre, encore une fois puisqu’il en est toujours besoin, que les servants des multinationales ont bien plus peur de la zad pour la contagion des idées partagées que pour une violence fantasmée.

    SOMMAIRE :

    Réflexions globales
    Au cœur des enjeux climatiques
    Une dette qui ne sera jamais payée
    Du pétrole dans les crises économiques
    Des renouvelables vraiment écologiques ?
    L’effondrement qui vient
    Migrations, pillages et climat

    Luttes locales
    Cajamarca/Tolima - Oui à la vie, non à la mine
    Biens communs : le pillage grec
    Dette et écologie en Inde
    Terrorisme environnemental
    Le dilemme du modèle agro-exportateur

    Quelques alternatives
    Eléphants blancs et GPNIS
    ‘‘Nouvelle-révolution-verte’’
    On veut savoir ce qu’on mange
    Quelles réparations ?
    Luttes de territoires
    Code barre et nouveau monde

    (1) illustré de nombreuses de mes photos à retrouver par là : « Fil-le-s de luttes » : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/collections/72157632096933304