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  • Amsterdam : Vossiusstraat 16 menacée – Retrait de l’oligarque russe Arkady Volozh de la liste des sanctions.
    https://fr.squat.net/2024/03/15/amsterdam-vossiusstraat-16-menacee

    mars 15th, 2024

    L’oligarque russe et fondateur de #Yandex, #Arkady_Volozh, propriétaire de l’immeuble squatté #Vossiusstraat 16, a été retiré de la liste des sanctions européennes le 12 mars 2024. Cela risque d’entraîner un nouveau procès et l’expulsion du #squat.

    Ce communiqué commence par un aperçu juridique de l’affaire Vossiusstraat 16, puis résume les changements qui ont conduit à la radiation de Volozh de la liste des sanctions. Enfin, nous présentons les raisons pour lesquelles son retrait de la liste n’aurait pas dû avoir lieu.

    Contexte général

    En octobre 2022, la Vossiusstraat 16 à Amsterdam a été squattée. Cette action s’est déroulée dans le contexte de la crise du logement qui ne cesse de s’aggraver à Amsterdam, où les prix ne cessent d’augmenter, ce qui rend extrêmement difficile pour toute personne ayant un salaire moyen de trouver un logement, et presque impossible de vivre à proximité du centre où la plupart des activités professionnelles et sociales ont lieu. Depuis le mois d’octobre, la Vossiusstraat 16 a hébergé de nombreuses personnes qui y ont passé un certain temps et qui, autrement, se seraient retrouvées sans le moindre domicile. Ce communiqué a été rédigé par les résident.es actuell.es de la Vossiusstraat 16. Les deux personnes qui ont été impliquées dans les deux affaires judiciaires concernant l’immeuble ne vivent en fait plus dans l’immeuble, mais sont toujours poursuivies, car Volozh a tenté de se battre contre cette affaire judiciaire devant la plus haute juridiction.

    Le squat de la Vossiusstraat 16 était, et continue d’être, une déclaration contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En effet, le propriétaire de l’immeuble est un oligarque russe, Arkady Volozh, le co-fondateur et ancien PDG du moteur de recherche russe Yandex. En 2022, Volozh a été placé sur la liste des #sanctions_européennes parce que Yandex faisait la promotion de récits d’État russes sur la #guerre_en_Ukraine et a été accusé d’avoir supprimé les résultats de recherche liés à l’implication de la Russie.

    Le fait d’être sur la liste des sanctions signifie que Volozh n’a pas le droit de se rendre dans l’Union européenne. En outre, ses avoirs économiques ont été gelés et il a été empêché de dépenser ou de gagner de l’argent dans l’UE.

    Le gel de ses avoirs a également empêché la poursuite des travaux de rénovation de la Vossiusstraat 16, qui avaient lieu en 2022. Cependant, même plusieurs mois après l’adoption des sanctions, la construction était toujours en cours. En octobre 2022, le NRC a publié un article révélant que les rénovations étaient toujours en cours, montrant que les sanctions n’étaient pas correctement appliquées. Peu de temps après, le bâtiment a été squatté.

    Les procès

    En novembre 2022, un premier procès a eu lieu, que les squatteur.euses ont gagné. Cela a été suivi d’une procédure d’appel en avril 2023, où les juges ont également statué en faveur des squatteur.euses, toujours en raison de la présence desanctions européennes Volozh sur la liste des sanctions. Lors du premier procès, les avocats des squatteur.euses ont fait valoir que les rénovations étaient illégales dans les conditions des sanctions, car elles entraîneraient une augmentation de la valeur des actifs de Volozh. Les avocats ont également fait valoir que l’immeuble ne pouvait pas être expulsé car l’expulsion entraînerait un vide, ce à quoi Amsterdam s’est traditionnellement opposée en raison de la crise du logement en cours – bien que, sous le maire Halsema, cette approche ait rarement été maintenue dans la pratique.

    L’avocat représentant Volozh et l’entrepreneur qui dirigeait les rénovations a fait valoir que le contrat de rénovation pouvait être exécuté tel qu’il avait été signé avant l’imposition des sanctions, et a fait valoir que le bâtiment était destiné à être utilisé par la famille de Volozh, qui n’est pas sanctionnée.

    Le tribunal a conclu que même si la construction serait un motif d’expulsion dans des conditions normales, les sanctions exigent la fin des rénovations, car elles augmenteraient effectivement la valeur des actifs de Volozh. Le tribunal a également conclu que la maison était destinée à être louée après la fin des rénovations et qu’elle n’était pas destinée à un usage privé, comme l’a affirmé l’avocat de Volozh.

    Le verdict de l’appel, en avril 2023, a confirmé ces décisions. Si vous voulez en savoir plus sur les affaires judiciaires, vous pouvez lire les verdicts.

    La déclaration hypocrite contre la guerre de la Russie en Ukraine

    En août 2023, Arkady Volozh a publié une déclaration : « L’invasion de l’Ukraine par la Russie est barbare, et j’y suis catégoriquement opposé. ». Il a ensuite reconnu avoir une « part de responsabilité dans les actions du pays ». Cette déclaration fait partie d’une stratégie plus large visant à prendre ses distances avec la Russie et à se faire retirer de la liste des sanctions.

    Bien que Volozh ait renoncé à son poste de PDG de Yandex dès qu’il a été placé sur la liste des sanctions, il détient toujours des actions de l’entreprise et a continué à développer le secteur international de Yandex.

    Comme beaucoup d’oligarques, Volozh collectionne les passeports. Il a obtenu un passeport doré maltais, un passeport que l’on peut acheter sans avoir à être résident, et depuis 2014, il a obtenu un #passeport_israélien. Il vit actuellement à Tel Aviv et sur son site personnel, Volozh se décrit comme un Israélien né en Kazhak.

    Cet angle de présentation de soi est trompeur étant donné que Volozh a vécu en Russie la majeure partie de sa vie et a développé l’ensemble de ses affaires en Russie, et qu’il est bien connecté à la classe dirigeante russe. Il est bien connu qu’Israël accorde couramment des passeports aux milliardaires russes, mais il est scandaleux de voir qu’il est possible pour quiconque d’acquérir plus de légitimité aux yeux de l’Occident en devenant citoyen d’un régime d’apartheid qui commet un génocide.

    Pour plus de détails, lisez notre communiqué précédent.

    L’accord

    Le 5 février, Yandex a annoncé dans un communiqué de presse qu’un accord avait été conclu entre la société mère de Yandex, basée aux Pays-Bas, et un consortium d’investisseurs russes. La partie principale de Yandex qui génère de l’argent restera russe et la partie internationale sera basée aux Pays-Bas. Volozh conservera une partie de ces actifs internationaux. Afin de finaliser cet accord, les investisseurs russes verseront 475 milliards de roubles (4,7 milliards d’euros) aux actionnaires actuels de Yandex, dont Arkady Volozh.

    Les nouveaux propriétaires

    Parmi les investisseurs figurent des financiers russes bien connus, tels que la compagnie pétrolière Lukoil et un ancien haut dirigeant de Gazprom. Le journal indépendant russe The Bell souligne qu’aucun des investisseurs n’est sous le coup de sanctions occidentales et soupçonne certains d’entre eux d’agir en tant qu’intermédiaires pour des personnes sanctionnées. Ils fondent ce soupçon sur le réseau de connexions reliant les personnes qui ont manifesté leur intérêt pour reprendre les activités russes de Yandex au cours de l’année écoulée et les personnes impliquées dans l’accord actuel. Il s’agit notamment d’investisseurs qui représentaient les intérêts de l’homme d’affaires russe Iouri Kovaltchouk, un proche collaborateur et ami de Poutine. Cependant, tous ces investisseurs sont tombés sous le coup des sanctions occidentales et ne pouvaient plus participer à l’accord. Au lieu de cela, deux des associés et investisseurs de longue date de Kovalchuk se sont impliqués.

    The Bell termine son article en expliquant qu’il est encore difficile de voir quels intérêts sont représentés dans cet accord, mais qu’il est clair qu’il rapproche Yandex du Kremlin. Il est important de suivre ces changements, car la guerre en Ukraine nous a montré le rôle important qu’un moteur de recherche et une entreprise technologique peuvent jouer dans le filtrage de l’accès à l’information et la formation des opinions.

    Le retrait de la liste des sanctions

    Le 21 février, Reuters a publié un article annonçant que Volozh serait retiré de la liste des sanctions le 15 mars. En fait, il a été enlevé trois jours plus tôt, le 12 mars. L’UE n’a pas fourni d’explication sur les raisons de ce retrait de la liste. Nous ne pouvons que supposer que cela est lié à sa démission de son poste de PDG de Yandex, ainsi qu’à sa déclaration critiquant la guerre.

    Cependant, ce choix de l’Union européenne donne l’impression qu’une seule déclaration « anti-guerre » suffit à effacer des années de collaboration avec le gouvernement russe et le développement de technologies visant à accroître le contrôle de la population. Lorsque la guerre a commencé, il était PDG de Yandex, une société qui censurait les informations sur la guerre et promouvait la position officielle du Kremlin. Il n’a quitté son poste qu’une fois qu’il a été sanctionné. Cela montre qu’il n’a pas démissionné de son poste de PDG pour une raison morale, mais uniquement en raison d’intérêts économiques, à la fois les siens et ceux de Yandex.

    Ses années en tant que PDG de Yandex, et ses actions au début de la guerre à ce poste, sont suffisantes pour justifier d’être mis sur la liste des sanctions. Ses récentes déclarations et les changements au sein de l’entreprise n’effacent pas ces années de collaboration politique avec le Kremlin et ne diminuent pas sa responsabilité quant à la manière dont Yandex a soutenu et soutient toujours la propagande de guerre. Son rôle de PDG pendant plus de deux décennies a fortement façonné la façon dont l’entreprise fonctionne et les récits qu’elle promeut. C’est pourquoi nous condamnons le retrait de Volozh de cette liste et trouvons choquant qu’une seule déclaration contre la guerre et une démission d’un poste de PDG suffisent à laver une image aux yeux de l’Occident.

    Et quel est le rapport entre tout cela et les squatteur.euses d’Amsterdam ?

    Les deux derniers procès ont été gagnés sur la base du fait que Volozh figurait sur la liste des sanctions. Son retrait de cette liste est donc une très mauvaise nouvelle pour les squatteur.euses car il devrait entamer une nouvelle procédure judiciaire contre elleux très prochainement.

    D’autres nouvelles à venir, alors restez vigilant.es !

    Vossiusstraat 16
    1071AB Amsterdam, Netherlands
    [...]

    Info récupérée grâce à l’excellent https://www.infolibertaire.net/amsterdam-vossiusstraat-16-menacee-retrait-de-loligarque-russe-arkad

  • Les loups des commandos appelistes vus du côté des petites souris anarchistes

    https://www.infolibertaire.net/lappelisme-vu-comme-ensemble-de-pratiques-contre-lesquelles-il-faut-

    On ne peut pas parler appelisme sans parler de prises de pouvoir. C’est la principale chose que beaucoup reprochent aux appelistes. Les réunions ou AG sont des lieux d’oppressions systémiques et sont aisément manipulables par les classes sociales qui sont à l’aise avec la prise de parole. Ne pas faire attention à cette réalité est déjà une oppression mais quelques techniques de manipulation actives sont encore plus graves.

    Les techniques de manipulation en réunion que j’appelle appelistes sont les suivantes :

    – arriver à une réunion en ayant déjà pré-organisé une réunion à ce sujet en groupe affinitaire. Les appelistes arrivent alors en ayant les idées claires, une réflexion déjà construite et même quelques fois un texte déjà prêt. Celleux qui n’ont pas participé à la réunion préliminaire arrivent en position de faiblesse et la prise de pouvoir est évidente.

    – prendre la parole plusieurs fois pour énoncer la même idée quand on sent qu’on n’a pas été écouté. Cette manipulation est encore plus grave si cela est fait par plusieurs personnes d’un même groupe affinitaire voire si cela a été pensé à l’avance.

    – utiliser ses capacités d’énonciation pour discréditer d’autres groupes qui s’expriment moins bien.


    Oh grand @colporteur , c’est assez conforme à ta conception de l’appelisme ? Et recommandable pour les béotiens non-initiés ?

    • L’appellisme fait référence à un texte initialement diffusé en 2004 ou 5 et qu’on trouve ici notamment : https://libcom.org/library/appel
      et qui commence par « Rien ne manque au triomphe de la civilisation. Ni la terreur politique ni la misère affective. Ni la stérilité universelle. Le désert ne peut plus croître : il est partout. Mais il peut encore s’approfondir. Devant l’évidence de la catastrophe, il y a ceux qui s’indignent et ceux qui prennent acte, ceux qui dénoncent et ceux qui s’organisent. Nous sommes du côté de ceux qui s’organisent... »

  • Défilé néofasciste à Rome : derrière les bras tendus, des membres de la « GUD Connection » – Libération
    https://www.liberation.fr/politique/defile-neofasciste-a-rome-derriere-les-bras-tendus-des-membres-de-la-gud-


    Rassemblement néofasciste organisé par CasaPound dans les rues de Rome, dimanche 7 janvier - une autre image que celle de Ration ,qui ne passe pas ici.

    De jeunes Français, certains liés à l’écosystème du Rassemblement national, ont pris part au rassemblement qui a vu des centaines de militants tendre le bras, dimanche dans la capitale italienne.

    Des saluts fascistes en pleine rue. Dimanche 7 janvier à Rome, ils étaient des centaines, peut-être un millier, en rangs d’oignon et vêtus de noir, se tenant en silence devant l’ancien siège du Mouvement social italien (MSI), l’ancien parti #néofasciste disparu en 1995. Soudain, à l’évocation des noms de trois militants décédés, la foule hurle « Presente » en tendant le bras dans une chorégraphie qui rappelle celle des chemises noires de Mussolini. Organisé chaque année par le mouvement CasaPound, des nostalgiques du Duce connus pour leur violence, cet événement est un hommage à deux camarades tombés en 1978 sous des balles attribuées à l’extrême gauche, et au troisième tué par la police dans les émeutes qui ont suivi.

    Ces images saisissantes ont fait le tour du Web lundi. Des internautes ont été choqués par ce rituel de sinistre mémoire, tout autant que par la présence, cette année, de proches de la cheffe du gouvernement italien d’#extrême_droite, Giorgia Meloni, révélée par la presse transalpine. Et notamment du vice-président de la Chambre des députés, Fabio Rampelli. Figure de Fratelli d’Italia, le parti de Meloni, il est venu dimanche serrer des mains au milieu des drapeaux d’organisations radicales.

    Comme chaque année, des Français participaient également à ce pèlerinage fasciste dans la capitale italienne : des membres des pires groupuscules français, mais aussi les gamins de la « GUD Connection », ce petit cercle d’extrême droite radicale lié à Marine Le Pen et au RN, avec qui il est en affaires. Gabriel Loustau, fils d’Axel Loustau, un membre éminent de ce milieu, était de la partie. Longtemps resté discret, le jeune homme fait désormais partie des figures de la mouvance radicale française. Il est également le principal dirigeant déclaré de la Financière Wagram. Détenue par son père, cette société est actionnaire d’e-Politic, une entreprise qui figure parmi les principaux prestataires du RN en matière de communication. Et devrait continuer de l’être cette année à l’occasion de la campagne des européennes, révélait Libé.

    A Rome, Gabriel Loustau a retrouvé Eyquem Pons, ancien cadre de Génération identitaire (dissous en 2021) dont Libé a dévoilé la présence dans une réunion non publique du Rassemblement national de la jeunesse en avril. Etait aussi présente l’une des filles de Frédéric Chatillon, leader historique du GUD, partenaire en affaires d’Axel Loustau et ancien prestataire majeur du Rassemblement national. En mars, l’homme a été condamné à ce titre à trente mois de prison, dont vingt avec sursis, et 250 000 d’amende pour « escroquerie aux dépens de l’Etat ».

    Retrouvailles avec d’autres groupuscules

    Une partie de la « délégation française » a d’ailleurs fait un crochet par le Carré français, un restaurant de Rome dans lequel Chatillon a investi, pour déguster une galette des rois et boire un verre. Notamment des militants nationalistes-révolutionnaires d’Auctorum Versailles et des « féministes » identitaires du collectif Némésis. Après un détour par les locaux de CasaPound, qui fêtait au passage ses vingt ans d’existence, ils ont enfin participé à une petite sauterie fasciste quelques heures plus tard, a pu constater Libé. Ils y ont retrouvé des camarades d’autres groupuscules, notamment des Remparts Lyon et du RED Angers. Ou encore un certain Xavier Maire : ce jeune homme, proche des milieux gudards et auteur d’un recueil de témoignages d’anciens SS, a une Totenkopf, symbole nazi, tatouée sur la poitrine.

    • En Italie, les oppositions somment le gouvernement Meloni de se dissocier d’un rassemblement fasciste
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/09/en-italie-les-oppositions-somment-le-gouvernement-meloni-de-se-dissocier-d-u

      Le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoiles demandent notamment à la première ministre de condamner l’utilisation publique du salut romain, symbole de la dictature de Mussolini. Un geste que plusieurs dizaines de militants ont fait lors d’une commémoration, dimanche 7 janvier.

      [...]

      La manifestation du 7 janvier, qui se tient toujours sous surveillance policière, relève d’un rituel partagé par les divers groupuscules néofascistes romains. Elle se tient à plusieurs heures d’écart d’un hommage plus institutionnel aux victimes, rendu au même endroit par des personnalités de divers bords politiques. Si la manifestation est passée relativement inaperçue en 2023, l’opposition s’est saisie du rassemblement de cette année, mettant en demeure le gouvernement de le condamner et de se dissocier de son esprit, l’histoire de la famille politique de Mme Meloni étant liée à celle de la droite néofasciste italienne.

      Dépôt d’une plainte

      « Rome du 7 janvier 2024. Et cela ressemble à 1924 », a commenté Elly Schlein, la secrétaire du Parti démocrate (PD, centre gauche), en réaction à la diffusion des images de la foule aux allures paramilitaires qui s’est réunie dimanche. « Ce qui s’est passé est inacceptable. Les organisations néofascistes doivent être dissoutes, comme le prévoit la Constitution », a-t-elle déclaré, reprochant à Giorgia Meloni de garder le silence sur le sujet. Le vice-président de la Chambre des députés Sergio Costa, du Mouvement 5 étoiles (M5S), a pour sa part annoncé le dépôt d’une plainte afin de « déterminer les éventuels délits commis, y compris l’apologie du #fascisme ». Jugeant une affaire distincte datant de 2016, la Cour de cassation italienne doit par ailleurs décider le 18 janvier si le salut romain, fait dans le cadre d’une commémoration, peut constituer un délit.

      Au sein du gouvernement, le vice-président du conseil, Antonio Tajani, de Forza Italia (FI, centre droit), a condamné le rassemblement de dimanche. « Nous sommes antifascistes. Qui a eu [ce] comportement doit être condamné de la part de tous », a-t-il déclaré. Du côté du parti de Giorgia Meloni, Fabio Rampelli, vice-président de la Chambre des députés, a voulu marquer sa distance vis-à-vis de « personnes d’horizons divers, de francs-tireurs, d’organisations extraparlementaires [qui] n’ont rien à voir avec Fratelli d’Italia ». Les commémorations en hommage aux morts du 7 janvier 1978 organisées par le mouvement de jeunesse du parti de Mme Meloni s’étaient tenues le même jour dans un lieu distinct et sans salut romain.

      Mardi, le président du Sénat, Ignazio La Russa, cacique de Fratelli d’Italia, déjà militant au moment de l’attentat de la rue Acca Larenzia, a contesté que le salut fasciste constitue nécessairement un délit, tout en déclarant au Corriere della Sera : « Comme parti, nous sommes étrangers à de telles manifestations. Nous n’avons donc aucune raison de nous en dissocier. » En février 2020, au début de la pandémie, alors qu’il était vice-président du Sénat, M. La Russa avait ironisé dans un tweet prestement retiré en vantant les mérites du salut romain, plus hygiénique, selon lui, que la poignée de main.

  • La technocritique devant ses calomniateurs

    Quelques observations

    Suite à la publication du texte "Le naufrage réactionnaire du mouvement anti-industriel • Histoire de dix ans"

    https://seenthis.net/messages/1029340

    https://seenthis.net/messages/1029970

    Voici les réponses qui ont été publiées :

    1. Anaïs G.
    https://www.infolibertaire.net/reponse-naufrage-reactionnaire-du-mouvement-anti-indus

    2. « Naufrage réactionnaire » : la plaidoirie de la défense
    https://lille.indymedia.org/spip.php?article36165

    3. Qui a peur de la critique anti-industrielle ?
    https://collectifruptures.wordpress.com/2024/01/06/qui-a-peur-de-la-critique-anti-industrielle

    4. #Annie_Gouilleux, La nébuleuse (soi-disant) anti-autoritaire…
    https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2024/01/07/annie-gouilleux-la-nebuleuse-soi-disant-anti-autoritair
    Laquelle prépare une sorte de biographie de #Paul_Kingsnorth pour montrer à quel point il est "fasciste" et "pro-Trump"...

    5. Une lettre du "fasciste" #Olivier_Rey à Vincent Cheynet
    https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2024/01/16/une-lettre-dolivier-rey-a-vincent-cheynet

    6. Édouard Schaelchli, « À chacun son fascisme ? »
    https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2024/01/24/edouard-schaelchli-a-chacun-son-fascisme
    Franchement, on se serait bien passé des petites obsessions de ce monsieur.

    7. Sébastien Navarro, Avant de tous y passer
    http://acontretemps.org/spip.php?article1033
    Recension d’un livre de #Derrick_Jensen qui commence par qqs commentaires sur le torchon.

    Je mettrait à jour ce fil à mesure que de nouvelles réponses vont arriver...

    #technocritique #critique_techno #postmodernisme #calomnie #Naufrage_réactionnaire

  • YouTube et ses codes – 🔴 Info Libertaire
    https://www.infolibertaire.net/youtube-et-ses-codes/#

    Ce livre collectif propose diverses contributions pour comprendre la logique et les codes de la plateforme de vidéos la plus populaire. L’introduction permet de souligner la spécificité de YouTube qui permet à chaque individu ou collectif de créer et de diffuser sa vidéo par lui-même. L’expression et la création ne sont plus réservées à une poignée de professionnels qui disposent des moyens et des réseaux pour produire des images. YouTube cultive cette esthétique amateur qui semble participer à son succès. Les vidéastes gagnent ainsi en sincérité et en authenticité. Ils deviennent parfois plus crédibles que des journalistes aux propos formatés qui répètent la propagande du pouvoir.

    Néanmoins, le livre collectif se penche également sur la face sombre de la plateforme. Une contribution se penche sur Dieudonné. YouTube semble également laisser fleurir une idéologie complotiste largement diffusée. Si des vidéastes s’attachent à préciser leurs sources d’information, la plateforme ne contraint à aucune obligation de méthodologie ou de déontologie. Si les propositions de régulation ou de censure semblent absurdes, il semble important de s’armer d’un sérieux esprit critique pour distinguer le propos sourcé de la rumeur complotiste sans aucune preuve factuelle.

    Le livre évoque également la contrainte financière de YouTube. Certains vidéastes prétendent sortir de la pratique amateur pour se professionnaliser. Le financement participatif ou le salariat dans une entreprise de presse, comme Usul, évitent certaines limites. Néanmoins, certains vidéastes professionnels dépendent des rémunérations publicitaires de la plateforme et donc du nombre de vues. Ces vidéastes sont alors dévorés par la course à l’audience et au buzz. Ils se conforment à la logique marchande et aux contraintes du journalisme traditionnel. Ensuite, certaines marques s’appuient sur des influenceurs pour proposer une forme de publicité commerciale.

    Néanmoins, YouTube apparaît avant tout comme un espace de liberté d’expression. La plateforme permet de s’adresser à un public jeune qui se détourne des vieux médias. Il semble important de se pencher sur les vidéos YouTube qui semblent davantage refléter les débats d’idées au cœur de la société plutôt que les vieux médias englués dans une propagande fascisante. YouTube est même devenu un outil d’intervention politique dans le sillage de figures comme Usul. La critique sociale adopte un ton humoristique et décontracté qui tranche avec la théorie pédante et surplombante valorisée par les intellectuels gauchistes. Cependant, il semble important de relativiser le rôle de la propagande et de la bataille des idées. La transformation de la société passe avant tout par la rue, les grèves et les luttes sociales.

    #YouTube #Machine_YouTube #Frank_Rebillard #Yvette_Assilamehou-Kunz

  • Dobble Zbeul - Lancement du jeu en vidéo ! - expansive.info
    https://expansive.info/Dobble-Zbeul-Lancement-du-jeu-3698

    Déjà 1 an qu’il est presque prêt... La finalisation fut longue et difficile. Mais voici (enfin !!!) la sortie de notre super jeu entièrement fait main : le Dobble Zbeul !

    Partie d’une simple reflexion d’un·e camarade : « Hé mais votre stickers il ressemble grave aux cartes du Dobble », ça nous a donné envie de lancer ce projet fou de réinventer notre propre Dobble...
    Dessins, règles du jeu, mise en page des cartes, etc. On s’est arraché pour vous permettre de jouer sur les barricades, à la chaleur d’une Tesla qui brûle ou quand les AGs sont trop longues.

    #jeu #militantisme

  • Grégoire De Fournas : un député RN venu du Bloc identitaire – 🔴 Info Libertaire
    https://www.infolibertaire.net/gregoire-de-fournas-un-depute-rn-venu-du-bloc-identitaire

    Sur sa fiche Wikipédia, la carrière politique de Grégoire de Fournas de La Brosse (son nom complet), né en 1985, débuterait en 2011 avec son entrée au #Front_national ; en réalité, cela faisait déjà plusieurs années qu’il était actif politiquement, mais au sein du #Bloc_identitaire d’Aquitaine, une section locale d’un mouvement d’extrême droite né en 2003 sous le nom « les Identitaires », qui devient, sous le nom de Bloc identitaire, un parti politique en 2009 et dont sera issu en 2012 #Génération_identitaire, dissous en 2021.

    https://lahorde.samizdat.net/identitaires-retour-a-la-case-depart
    #extrême_droite #gironde

    • Article de WP sur le bonhomme :

      Le 3 novembre 2022, lors d’une séance16 de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale concernant les actions de l’ONG SOS Méditerranée pour secourir les migrants naufragés en mer Grégoire de Fournas interrompt la prise de parole du député La France insoumise (LFI) Carlos Martens Bilongo en lançant : « qu’il retourne en Afrique », version transcrite par les huissiers de l’Assemblée dans le compte-rendu de séance. Le groupe RN déclare, plus tard, que la phrase aurait été dite au pluriel (« qu’ils retournent en Afrique »), visant les migrants et non le député, ce que l’oralité ne permet pas de vérifier

      L’écriture inclusive à l’oral aurait permis de lever cette ambigüité.
      Qu’iels retournent en Afrique (Ok, je sors)

    • Ils sont devenus fou même la gendarmerie s’inquiète de cette nouvelle autorisation de tirer au LBD à bout portant. Ce lanceur de balles de défense crache des balles de caoutchouc à 250 km/h. Le ministère de l’Intérieur donne l’autorisation de tuer à ses supplétifs. C’était déjà le cas mais cette décision doit venir des multiples recours des précédentes victimes survivantes aux violences policières. La gueule ravagée de Hedi à Marseille ne leur a pas suffit. Ils auraient sans doute préféré qu’il soit mort. Voici la réponse de ce gouvernement de fou furieux à la condamnation des violences policières. Il change la loi. Si ça continu, la france va finir comme les states avec plus de flingues que d’habitants.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/271023/le-ministere-de-l-interieur-reduit-la-distance-de-tir-des-lbd-malgre-leur-

    • [Liberté de la police] Le ministère de l’intérieur réduit la distance de tir des LBD malgré leur dangerosité
      https://www.mediapart.fr/journal/france/271023/le-ministere-de-l-interieur-reduit-la-distance-de-tir-des-lbd-malgre-leur-

      Ces cinq dernières années, plus de 35 personnes ont été blessées et une tuée par des tirs de lanceur de balles de défense. Pourtant, dans ses instructions, le ministère de l’intérieur a abaissé la distance réglementaire. Une décision que la gendarmerie conseille de ne pas suivre.

      La liste des blessés ne cesse de s’allonger. Hedi à Marseille, Virgil à Nanterre, Nathaniel à Montreuil, Mehdi à Saint-Denis, Abdel à Angers : tous ont été grièvement touchés par un tir de lanceur de balles de défense après les révoltes suscitées par la mort de Nahel en juin dernier. Mediapart a cherché à savoir quelle était la distance minimum de sécurité que les policiers doivent respecter lorsqu’ils tirent au LBD.

      Le ministère de l’intérieur et la Direction générale de la police nationale ont mis un mois à nous répondre. Et pour cause, cette distance réglementaire a tout simplement été supprimée des récentes instructions, remplacée par une distance dite « opérationnelle » correspondant à celle du fabricant de munitions. Auparavant, pour tirer, un policier devait respecter une distance minimum de 10 mètres. Selon les informations collectées par Mediapart, elle est désormais passée à 3 mètres.

      Une décision dangereuse que la gendarmerie nationale déconseille de suivre.

      Gravement touché au cerveau par un tir de LBD dans la nuit du 1er au 2 juillet, à Marseille, Hedi, 22 ans, subit depuis de multiples interventions chirurgicales. C’est le cas encore en octobre, alors que la prochaine est prévue en novembre. À ce jour, déjà confronté à une potentielle paralysie, Hedi ne sait toujours pas s’il pourra conserver l’usage de son œil gauche.
      Il fait partie des nombreuses victimes du LBD, une arme utilisée par la police et les gendarmes depuis le début des années 2000 (en remplacement du #flashball, apparu à la fin des années 1990). Muni d’un canon de 40 millimètres, ce fusil tire des balles de caoutchouc à plus de 250 km/heure (plus de 73 m/seconde). Le ministère de l’intérieur qualifie le LBD_« d’arme de force intermédiaire », alors même qu’elle est classée « catégorie A2 », c’est-à-dire #matériel_de_guerre, aux côtés notamment des lance-roquettes. Une classification qui laisse peu de doute sur sa létalité.

      Des instructions ministérielles d’août 2017 précisent que « le tireur vise de façon privilégiée le torse ainsi que les membres inférieurs », cibler la tête étant interdit. Lorsqu’une personne est touchée, le policier doit s’assurer de son état de santé et la garder sous surveillance permanente.
      Comme le rappelle une note du ministère de l’intérieur adressée à l’ensemble des forces de l’ordre, en février 2019, les fonctionnaires habilités doivent faire usage du LBD, selon le cadre prévu par le Code pénal et celui de la sécurité intérieure,
      « dans le strict respect des principes de nécessité et de proportionnalité »_.

      Hormis en cas de légitime défense, c’est-à-dire lorsque l’agent, un de ses collègues ou une tierce personne est physiquement menacée, des sommations doivent précéder le tir, qui doit se faire à une distance réglementaire, en deçà de laquelle les risques de lésions sont irréversibles. Mais quelle est cette distance ?

      Une nouvelle munition pas moins dangereuse

      Notre enquête nous a conduits à compulser les instructions ministérielles que nous avons pu nous procurer. Il faut remonter à 2013 pour voir figurer que le LBD « ne doit pas être utilisé envers une personne se trouvant à moins de 10 mètres ».
      Depuis, dans les notes de 2017, 2018 ou 2019, nulle trace de recommandations concernant la distance minimum de sécurité. Seul le règlement de l’armement de dotation de la gendarmerie nationale, mis à jour le 1er septembre 2023, rappelle que « le tir en deçà de 10 mètres, uniquement possible en cas de légitime défense, peut générer des risques lésionnels importants ».
      Interrogée, la Direction générale de la police nationale (#DGPN) n’a pas su nous répondre sur la distance réglementaire, arguant que la doctrine d’emploi du LBD 40 faisait « actuellement l’objet d’une réécriture ». Seule précision, les unités de police utilisent une nouvelle munition, appelée la munition de défense unique (MDU), « moins impactante » que l’ancienne, nommée la Combined tactical systems (CTS).
      Certes, depuis 2019, la MDU, moins rigide et légèrement moins puissante, est majoritairement utilisée par les policiers. Pour autant, elle n’en reste pas moins dangereuse, comme l’attestent les graves blessures qu’elle a pu occasionner, notamment sur Hedi ou sur plusieurs jeunes qui ont perdu un œil lors des révoltes à la suite du décès de Nahel.

      Ce qui est dangereux, c’est que le ministère et la DGPN ont banalisé l’usage du LBD.
      Un commissaire de police

      C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG) conseille de conserver, avec cette nouvelle munition, une distance minimum de 10 mètres. En effet, dans une note interne, datée du 12 septembre 2022, adressée à la Direction générale de la gendarmerie nationale (#DGGN), et que Mediapart a pu consulter, il est stipulé que « par principe de sécurité et de déontologie », il doit être rendu obligatoire pour les gendarmes de ne pas tirer au LBD à moins de 10 mètres.
      Selon un officier, « au sein de la gendarmerie, nous privilégions l’usage du LBD pour une distance de 30 mètres pour faire cesser une infraction s’il n’y a pas d’autres moyens de le faire. Lorsque le danger est plus près de nous, à quelques mètres, nous tentons de neutraliser l’individu autrement qu’en ayant recours au LBD ».
      Quand bien même la nouvelle munition représente une certaine avancée, étant « moins dure et donc susceptible de faire moins de blessures », « elle reste néanmoins puissante et dangereuse. Évidemment, d’autant plus si elle est tirée de près ».

      Un haut gradé de la gendarmerie spécialisé dans le #maintien_de_l’ordre insiste : « Cette nouvelle munition ne doit pas conduire à modifier la doctrine d’emploi du LBD, ni à un débridage dans les comportements. » Il rappelle que le LBD est « l’ultime recours avant l’usage du 9 mm. Son usage ne doit pas être la règle. Ce n’est pas une arme de dispersion dans les manifestations ».

      Information inexacte

      Nous avons donc recontacté la police nationale pour qu’elle nous transmette les dernières directives mentionnant la distance minimum qu’un policier doit respecter. Le cabinet du ministre a, lui, répondu qu’une « distance minimum de sécurité serait communiquée. Il n’y a pas de raison que ce soit différent des gendarmes ». Et pourtant...
      Après moult relances, la Direction générale de la police a déclaré qu’il fallait prendre en compte « la distance opérationnelle des munitions » et « qu’en deçà de 3 mètres, le risque lésionnel est important », assurant que « les doctrines en ce domaine sont communes pour les forces de sécurité intérieures, police nationale et gendarmerie nationale ».
      Une information inexacte puisque la gendarmerie interdit de tirer au-dessous de 10 mètres.

      « Ce qui est dangereux, explique auprès de Mediapart un commissaire de police, c’est que le ministère et la DGPN ont banalisé l’usage du LBD, qui devait initialement être utilisé en cas d’extrême danger, comme ultime recours avant l’usage de l’arme. »

      Un pas a été franchi pour légitimer des tirs de très près.
      Un commandant, spécialisé dans le maintien de l’ordre

      Depuis, après avoir été « expérimenté dans les banlieues, il a été utilisé, depuis 2016 [en fait, depuis le début des années 2000, ndc], dans les manifestations et les mobilisations contre la loi Travail [où la pratique s’est généralisée, ndc]. En enlevant toute notion de distance minimum de sécurité, le ministère gomme la dangerosité de cette arme et des blessures qu’elle cause ».
      Pour ce commissaire, « c’est un nouveau verrou qui saute. On peut toujours contester cette distance, qui était déjà peu respectée, mais elle introduisait néanmoins un garde-fou, aussi ténu soit-il ».
      Avec l’apparition des nouvelles munitions « présentées comme moins impactantes, un pas a été franchi pour légitimer des tirs de très près », nous explique un commandant spécialisé dans le maintien de l’ordre. Ainsi, dans les nouvelles instructions du ministère, « la distance minimum n’existe plus ». « Pire, poursuit ce commandant, on a vu apparaître les termes employés par le fabricant de la munition qui parle de “distance opérationnelle”. »
      En effet, dans une instruction relative à l’usage des armes de force intermédiaire, datée du 2 août 2017 et adressée à l’ensemble des fonctionnaires, sont précisées les « distances opérationnelles », allant de 10 à 50 mètres pour l’ancienne munition, et de 3 à 35 mètres pour la nouvelle. C’est sur cette instruction que s’appuie aujourd’hui la DGPN.
      Selon ce gradé, « même d’un point de vue purement opérationnel, c’est absurde. Car le point touché par le tireur est égal au point qu’il a visé à environ 25 mètres et pas en deçà. Donc il faudrait donner cette distance et non une fourchette ».
      « Avec une distance aussi courte que 3 mètres, c’est presque tirer à bout portant. Et c’est inviter, davantage qu’ils ne le faisaient déjà, les policiers à tirer de près avec des risques gravissimes de blessures. Non seulement les agents manquent de formation, mais avec ces directives, ils vont avoir tendance à sortir leur LBD comme une simple matraque et dans le plus grand flou », conclut-il, rappelant « le tir absolument injustifié de la BAC sur le jeune qui a eu le cerveau fracassé à Marseille [en référence à Hedi – ndlr] ».

      Les déclarations faites à la juge d’instruction du policier Christophe I., auteur du tir de LBD, qui a grièvement blessé Hedi à la tête, en juillet, révèlent l’ampleur des conséquences de la banalisation d’une telle arme.
      Le policier explique que le soir des faits, « il n’y avait pas de consignes particulières sur l’utilisation des armes ». Que Hedi ait pu être atteint à la tête ne le surprend pas. Une erreur aux conséquences dramatiques qui ne semble pas lui poser problème : « J’ai tiré sur un individu en mouvement, dit-il. Le fait de viser le tronc, le temps que la munition arrive, c’est ce qui a pu expliquer qu’il soit touché à la tête. » En revanche, il nie que les blessures d’Hedi aient pu être occasionnées par le LBD, allant même jusqu’à avancer qu’elles peuvent « être liées à sa chute » au sol [moment ou des bouts du projectile se sont incrustés dans sa tête avant d’être découvert par le personnel soignant, obvisously, ndc]

      Dans d’autres enquêtes mettant en cause des tirs de LBD, les déclarations des policiers auteurs des tirs affichent à la fois la dangerosité de cette arme et la banalisation de son usage. L’augmentation du nombre de #manifestants blessés, en particulier lors des mobilisations des gilets jaunes, avait d’ailleurs conduit le Défenseur des droits, Jacques Toubon, à demander, en janvier 2019, la « suspension » du recours au LBD dans les manifestations.
      La France, un des rares pays européens à autoriser le LBD
      Depuis, plusieurs organisations non gouvernementales, parmi lesquelles le Syndicat des avocats de France, la Confédération générale du travail ou le Syndicat de la magistrature, ont saisi la justice pour en demander l’interdiction. En vain. Après avoir essuyé un refus du Conseil d’État de suspendre cette arme, les organisations syndicales ont vu leur requête jugée irrecevable par la Cour européenne des droits de l’homme en avril 2020, estimant que les « faits dénoncés ne relèvent aucune apparence de violation des droits et libertés garanties par la Convention et […] que les critères de recevabilité n’ont pas été satisfaits ».

      À l’annonce du refus du Conseil d’État d’interdire le LBD, le syndicat de police majoritaire, Alliance, avait salué « une sage décision ». Son secrétaire général adjoint, qui était alors Frédéric Lagache, avait précisé auprès de l’AFP que « si le Conseil d’État avait prononcé l’interdiction, il aurait fallu à nouveau changer de doctrine et revenir à un maintien de l’ordre avec une mise à distance ».
      Un discours bien différent de celui de ses homologues allemands, qui ont refusé d’avoir recours au LBD (utilisé dans deux Länder sur seize). En effet, comme le rappelle le politiste Sebastian Roché dans son livre La police contre la Rue, en 2012, le premier syndicat de police d’Allemagne, par la voix d’un de ses représentants, Frank Richter, s’était opposé à ce que les forces de l’ordre puissent avoir recours à cette arme : « Celui qui veut tirer des balles de caoutchouc [comme celles du LBD – ndlr] accepte consciemment que cela conduise à des morts et des blessés graves. Cela n’est pas tolérable dans une démocratie. »
      En Europe, la France est, avec la Grèce et la Pologne, l’un des rares pays à y avoir recours.

      #LBD #LBD_de_proximité #armes_de_la_police #Darmanin #à_bout_portant #terroriser #mutiler #police #impunité_policière #militarisation #permis de_mutiler #permis_de_tuer

    • Ni oubli, ni pardon
      https://piaille.fr/@LDH_Fr/111308175763689939

      Le 27 octobre 2005, Zyed & Bouna 17&15 ans meurent à l’issue d’une course poursuite avec des policiers qui seront relaxés. Ils font partie d’une liste trop longue des victimes d’une violence ordinaire dont les auteurs ne sont jamais poursuivis. Cette impunité doit cesser.

    • en 2012, le premier syndicat de police d’Allemagne, par la voix d’un de ses représentants, Frank Richter, s’était opposé à ce que les forces de l’ordre puissent avoir recours à cette arme : « Celui qui veut tirer des balles de caoutchouc [comme celles du LBD – ndlr] accepte consciemment que cela conduise à des morts et des blessés graves. Cela n’est pas tolérable dans une démocratie. »

      En Europe, la France est, avec la Grèce et la Pologne, l’un des rares pays à y avoir recours.

      La fin de l’article de Mediapart, dont est extrait le passage ci dessus, a part, dans son seen à elle : https://seenthis.net/messages/1023468

    • Quelques nuances de LBD
      https://lundi.am/Quelques-nuances-de-LBD

      Dans une enquête parue ce vendredi, Médiapart révèle que les policiers devaient jusqu’à présent respecter une distance de 10 à 15 mètres pour tirer sur un individu. Cette distance minimale aurait été supprimée des récentes instructions du ministère de l’Intérieur. Elle est désormais passée à seulement trois mètres. Laurent Thines, neurochirugien et poète engagé contre les armes (sub)létales, nous a transmis ces impressions.

    • @sombre je dirais bien #oupas moi aussi : la pratique récente du LBD en fRance semble indiquer que les policiers, préfets et le ministre ont bien lu la notice en détail et estimé que la couleur rouge était un indicateur de zones à viser en priorité, pour faire respecter l’ordre.

    • @PaulRocher10
      https://twitter.com/PaulRocher10/status/1721262476933706174

      Près de 12 000 tirs policiers sur la population civile en 2022, soit 33 tirs par jour. Voilà ce que montrent les derniers chiffres sur le recours aux armes « non létales ». Hormis les années des #giletsjaunes (2018/19), c’est un nouveau record.

      Au-delà du nombre élevé de tirs sur 1 année, la tendance est frappante. En 2022, les policiers ont tiré 80 fois plus qu’en 2009. Pourtant, ni les manifestants ni la population générale ne sont devenus plus violents. La hausse des violences est celle des #violencespolicières

      Ces données du min. de l’intérieur n’affichent pas les tirs de grenades (assourdissantes, lacrymogène) et ignorent les coups de matraque. Même pour les armes comptabilisées, on assiste à une sous-déclaration. Le niveau réel des #violencespolicières est donc encore plus élevé

      Souvent on entend que les armes non létales seraient une alternative douce aux armes à feu. Pourtant, les derniers chiffres confirment la tendance à la hausse des tirs à l’arme à feu. Pas d’effet de substitution, mais un effet d’amplification de la violence

      Ces derniers temps, on entend beaucoup parler de « décivilisation ». Si elle existe, ces chiffres montrent encore une fois qu’elle ne vient pas de la population . Les données disponibles (⬇️) attestent qu’elle se tient sage, contrairement à la police
      https://www.acatfrance.fr/rapport/lordre-a-quel-prix

  • Appellisme Keyser Söze | infolibertaire | 08.09.23

    https://www.infolibertaire.net/appellisme-antiappellisme

    Sans minimiser le risque de la récupération [...] il s’agit de ne pas dénoncer chaque succès au risque de rester indéfiniment enfermé dans les micro milieux névrotiques de l’extrême gauche à ruminer des défaites.

    « micro milieux névrotiques de l’extrême gauche » :-)

    L’accusation de contrôle occulte [dont les appellistes seraient coupables] sert de mobile fondamental à toutes ces différentes façons de faire le mal, violemment ou pacifiquement, qui caractériserait les appellistes. Pourtant, le pouvoir comme la volonté de contrôle sont structurels, on les trouve dans tous les groupes, on se retrouve à les combattre partout, et ils ne peuvent être la caractéristique d’un groupe en particulier. Il est même dangereux d’en faire l’apanage d’un groupe, puisque c’est refuser de voir les dynamiques qui travaillent tout groupe, laissant ces structures inchangées.

    • Il nous revient à nous, jeunes générations, d’arracher l’appellisme aux appellistes. Toustes les camarades de 20 ans qui se construisent contre l’appellisme, perçu comme un groupe de gens, vivent avec un mythe. Ils sont pris.e.s dans les embrouilles et les remords de quarantenaires frustrés. Vivons nos propres expériences communautaires, politiques et théoriques. Le travail politique qu’on nous laisse est immense et nous n’avons pas leur time.

      Qu’est ce que l’antiappellisme ? A quoi sert l’antiappellisme ?

      L’antiappellisme absorbe les vraies critiques, les contradictions, les nœuds théoriques, les vraies raisons des conflits, pour en faire des positions dogmatiques qui figent le réel, le mouvement de la pensée et du dépassement possible. Il sert de couverture « politique » à des embrouilles interpersonnelles, territoriales, carriéristes etc.
      Surtout, l’antiappellisme crée un monstre exorcisant et cathartique qui permet à chacun.e de se positionner moralement sans se mettre en jeu dans des luttes, dans des prises de positions éthiques ayant un lien avec le réel. Il se fait le relais des discours médiatico-policiers de l’Etat pour conjurer la possibilité révolutionnaire tout en construisant des milieux politiques inoffensifs et confortables.

  • L’ART DE PERDRE | Cerveaux Non Disponibles
    https://cerveauxnondisponibles.net/2023/09/15/lart-de-perdre

    Le constat est glaçant, et nous oblige à nous questionner. Prenons la dernière défaite majeure en date : la réforme des retraites. Bien sûr, on pourrait tenter de refaire le match et dire ce qu’il aurait fallu faire différemment pour arriver à faire plier le gouvernement. Bien sûr, les syndicats ont été défaillants à bien des égards.

    Mais sincèrement, qui pense vraiment qu’il existait un scénario qui ferait plier le pouvoir sur ce point ? [...]

    En quelques décennies, le contrat implicite passé entre la population et ses « gouvernants » a totalement basculé. Il y a 20 ou 30 ans, on aurait jamais imaginé que des mouvements sociaux d’une telle ampleur ne débouchent pas sur des compromis du gouvernement en place. Aujourd’hui, en raison de la violence de la société ultra libérale et la propagande des médias qui la servent, cela est devenu « normal ».

    La preuve de ce terrible constat se trouve également du côté des Gilets Jaunes. Comment pouvait-on imaginer qu’une telle révolte n’aboutisse à aucun changement politique, pas même un remaniement ? Le pouvoir a tremblé, s’est barricadé, mais n’a concédé que des miettes.
    Qui aurait pu prédire que tout resterait comme avant ? Voire pire.

    Car c’est aussi la force de ce système : non seulement il ne cède pas aux protestations sociales, mais il arrive à se renforcer à chaque séquence, notamment sur son volet répressif, sécuritaire et liberticide.

    #luttes #manifs

  • ★ SYMBOLES ET POUVOIR – 🔴 Info Libertaire

    ★ Le Monde Libertaire ★ via Info Libertaire

    Dans son numéro 1849 (avril 2023), le Monde Libertaire publiait plusieurs articles en apparence très divers. « Pourquoi les ministres, le président et tutti quanti ont droit aux gyrophares pour griller les feux rouges ? » demande Aude R. (p. 17). Pourquoi l’inclusion grammaticale, si « dérisoire et artificielle » au regard des injustices salariales ou les agressions que les femmes subissent aux quotidien, est-elle devenue, « en ce qui concerne le féminisme, [la mesure] dont on parle le plus actuellement » ? s’interroge Marie-Claire C. (p. 19). Pourquoi la lecture de la Bible soulève-t-elle un début de débat entre Pierre S. (p. 18) et Julien O. (n° 1846, p. 47) ? Dans quelle mesure la servitude peut-elle être qualifiée de « volontaire » ?, se demande Louis J. (pp. 14-15).
    Ces sujets, en dépit de leur diversité, gravitent tous, je pense, autour d’une même question : pourquoi accordons-nous parfois davantage d’attention aux signes et aux symboles qu’à la réalité matérielle ? La question me paraît capitale pour la compréhension des formes contemporaines de l’oppression. Sans chercher ici à la résoudre, je veux entreprendre d’y apporter un peu de lumière (...)

    #société #pouvoir #symboles #anarchisme #émancipation...

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ https://www.infolibertaire.net/symboles-et-pouvoir

  • ✨ 5 pistes pour combattre l’antisémitisme à gauche – 🔴 Info Libertaire

    ▶️ via l’article de @frustration1

    Une remarque, un visuel sur les réseaux sociaux, le discours d’un collègue, l’antisémitisme est présent dans toute la société. Et c’est intolérable. Nous avons rencontré David, militant révolutionnaire, qui travaille dans une structure associative juive. Lors de cet entretien, David a beaucoup dit “ça va sans dire”. Certes, mais ça va aussi très bien en le disant et en reprenant les fondamentaux. Il nous donne cinq idées pour lutter contre l’antisémitisme, à gauche, et partout où c’est nécessaire (...)

    #Juif #antisémitisme #racisme #société #gauche...

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ https://www.infolibertaire.net/5-pistes-pour-combattre-lantisemitisme-a-gauche

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    ★ ANTISÉMITISME STRUCTUREL À GAUCHE
    https://www.socialisme-libertaire.fr/2015/05/antisemitisme-structurel-a-gauche.html

    ★ ÊTRE AU CLAIR SUR L’ANTISÉMITISME
    https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/08/etre-au-clair-sur-l-antisemitisme.html

    ★ FÉDÉRATION ANARCHISTE : MOTION SUR L’ANTISÉMITISME
    https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/06/federation-anarchiste-motion-sur-l-antisemitisme.html

    ★ LA LUTTE CONTRE L’ANTISÉMITISME, UN COMBAT QUI NE PEUT ÊTRE ÉLUDÉ
    https://www.socialisme-libertaire.fr/2015/10/la-lutte-contre-l-antisemitisme-un-combat-qui-ne-peut-etre-elu

  • Révolution ou Front antifasciste ? le débat au sein du Groupe international de la Colonne Durruti en 1937 – 🔴 Info Libertaire
    https://www.infolibertaire.net/revolution-ou-front-antifasciste-le-debat-au-sein-du-groupe-internat

    Révolution ou Front antifasciste ? le débat au sein du Groupe international de la Colonne Durruti en 1937

    18 juillet 2023 – Par CNT-AIT

    Ce 19 juillet 2023, nous célébrons le 87 anniversaire de la Révolution espagnole, initiée le 19 juillet 1936 par une contre-insurrection anarchiste contre le coup d’Etat factieux des militaires espagnols dirigés par Franco.
    [...]

    Pour nous, militantes et militant de la CNT-AIT, le 19 juillet n’est pas un moment de nosatagie sur des évènements passés glorieux qui ne reviendront plus, mais plutôt un moment de réflexion pour que les succès mais aussi les échecs passés puissent éclairer notre compréhension du présent et nous accompagner dans la construction d’un autre futur, libertaire, égalitaire et solidaire.

    Alors que la guerre fait rage en Ukraine et que le fascisme – ou du moins l’ultra-autoritarisme – fait un retour partout en Europe et dans le Monde, cet extrait du « bulletin d’information du Groupe international de la Colonne Durruti » nous parait d’une actualité brulante. Il s’agit de la transcription des débats qui agitaient les miliciens venus de différents pays pour se battre en Espagne dans les rangs des groupes armés anarchiste. Ils témoignent de l’éthique libertaire qui prévalait au sein des militants de la la CNT-AIT, et au delà dans le mouvement anarchiste international, du moins parmi ceux qui restaient attachés aux principes éthiques : les débats – voire même les polémiques – n’étaient pas éludés ou cachés sous le tapis, ils étaient menés ouvertement, même en plein coeur de la tempête, et ils étaient assumés publiquement comme en atteste leur publication dans ce bulletin.

    Ce débat entre les miliciens du Groupe international de la Colonne Durruti en Mars 1937 reste d’une actualité brûlante. Il pose la question de savoir jusqu’où aller, quelles limites poser aux concessions à ses principes, notamment dans une situation de crise aigüe et même vitale telle qu’une guerre.

    D’une part, cela fait écho au débat en cours au sujet de l’engagement de certains anarchistes ukrainiens dans les rangs de l’armée ukrainienne, à ceci près qu’aujourd’hui il n’y a pas de débat car ceux qui y sont favorables utilisent des arguments fallacieux – n’hésitant pas parfois à tordre les faits historiques pour justifier leur engagement dans les rangs de l’Etat – pour clore toute discussion …

    D’autre part, la question de l’antifascisme – ou plutôt du « front uni antifasciste » – est aussi abordée : faut il – au nom de la lutte contre le fascisme, accepter tous les reniements et repousser aux calendes grexques toute perspective révolutionnaire ? Ou bien faut il au contraire pousser les feux de la révolution au maximum, seule solution réelle pour écraser définitivement le fascisme ?

    Confrontés à des choix douloureux, les compagnons anarchosyndicalistes espagnols ont choisi pour la plupart d’accepter de renoncer à leurs principes, pensant ainsi gagner en efficacité. Hélas, la suite de l’Histoire leur fit payer cruellement cette erreur funeste …
    [...]

    • Jean-claude Vannier à propos de l’histoire de Mélody Nelson
      http://www.jeanclaudevannier.fr/#/fr/musique

      J’ai rencontré Serge Gainsbourg à Londres.

      Il logeait dans une petite maison à Chelsea avec Jane, et moi dans une chambre sans dessus dessous à l’hôtel Caddogan, là où Oscar Wilde, un de mes auteurs préférés, passa ses dernières heures de liberté avant d’être jeté en prison.

      A l’époque c’était un lieu totalement décadent, mais les lits de travers, les rideaux déchirés, les escaliers branlants, les portes impossible à ouvrir ni à fermer, le bar mythique fréquenté par Edouard VII et ses maîtresses, et où le garçon ratait une fois sur deux le mélange instable et subtil des Irish coffe, m’enchantaient. Aujourd’hui le Caddogan est un palace, et ses riches occupants ignorent certainement qu’un pauvre forçat a dormi là.

      Après l’enregistrement de la musique d’un film de Robert Benayoun, que nous avions écrite ensemble, Serge me parle d’un projet, « Melody Nelson ».
      Comme j’attends les détails, il me dit : « Je n’ai que le titre. Pas de musiques, pas de paroles, rien. As-tu quelque chose dans tes tiroirs ? »
      Je me souviens exactement de l’expression, car j’avais alors compris « As-tu quelque chose de méritoire ? »
      J’ai écrit certaines musiques, Serge d’autres, et nous avons conçu toute une suite de chansons.
      Il y en avait même une qui s’appelait « Melody au zoo ». C’était un peu « Bécassine à la plage ».
      Serge me disait : « à nous deux on est Cole Porter, les paroles et la musique, je suis Cole et tu es Porter ».
      Alors nous sommes allé au studio, avec une rythmique composée de Big Jim Sullivan, Vic Flick, Dougie Wright et Herbie Flowers.
      Je jouais les claviers et nous avons enregistré une heure de musique.
      Toujours pas de texte.
      Rentrés à Paris nous avons sélectionné les meilleurs moments, sur lesquels j’ai écrit des cordes, que nous avons enregistrées au studio des Dames avec des musiciens de l’Opéra de Paris.
      Ensuite Serge à conçu le texte, l’histoire de Melody Nelson, en s’inspirant de la musique et des cordes.
      Il était à l’époque très impressionné par les sonnets héroïques de José Maria de Heredia, et je crois qu’il en reste un parfum, principalement dans « Cargo culte ».
      Comme nous n’y connaissions rien ni l’un ni l’autre en automobiles, et à fortiori en Rolls Royce, mon père nous à fourni une liste de noms, où Serge a puisé « Silver Ghost », évidemment.
      La sortie du disque a été un échec.

      Il y a d’autres documents avec Birkin sur son site.

  • Pour les 70 ans du 14 juillet 1953 commémoration et appel à refaire les défilés populaires du 14 juillet - Histoire coloniale et postcoloniale
    https://histoirecoloniale.net/Pour-les-70-ans-du-14-juillet-1953-commemoration-et-appel-a-refai

    Lors du #Front_populaire et entre la Libération et 1953, la #Fête_nationale a été marquée par des défilés populaires dans Paris, le plus souvent entre la place de la Bastille et la place de la Nation. Le massacre par la #police parisienne, le 14 juillet 1953, place de la Nation, des #Algériens défilant parmi les Parisiens en demandant leur indépendance y a mis fin. Six d’entre eux ont été tués par balles ainsi qu’un syndicaliste de la Métallurgie #CGT qui les défendait. Cette répression a marqué la fin des #défilés_populaires du 14 juillet. 70 ans après ce drame trop oublié, une commémoration spectaculaire aura lieu le 13 juillet Place de la Nation. Et de nombreuses associations et organisations syndicales ou politiques appellent à refaire, chaque #14_juillet, les défilés populaires en hommage à la Révolution française.


    https://www.infolibertaire.net/que-fait-la-police-2
    https://antiopees.noblogs.org/post/2023/07/09/que-fait-la-police

    Le 16 juillet 1942, #Maurice_Rajsfus avait quatorze ans. Il fut arrêté par la #police_française avec ses parents et sa sœur lors de la rafle dite du Vel d’Hiv. Les deux enfants furent libérés à la suite des quiproquos absurdes dont les bureaucraties ont le secret et qui ménagent les (très) rares interstices de liberté en régime totalitaire. Ils ne revirent plus jamais leurs parents. Dès lors, et jusqu’en 2020, date de sa mort, Maurice eut une dent contre les flics : « je n’aime pas la police de mon pays », disait-il, comme on dit aujourd’hui ACAB.

    https://editionsdudetour.com/index.php/collection-maurice-rajsfus
    https://www.youtube.com/watch?v=lQRgym8IDGM

  • Sainte-Soline : cinq manifestants interpellés trois mois après la manifestation contre les mégabassines
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/06/22/sainte-soline-cinq-manifestants-interpelles-trois-mois-apres_6178749_3224.ht

    Les mis en cause ont été placés en garde à vue mardi par les gendarmes de la section de recherches de Poitiers chargés des enquêtes ouvertes après des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

    Cinq hommes sont poursuivis pour des faits de violences et de vol survenus fin mars lors de la manifestation contre les mégabassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), et deux d’entre eux doivent comparaître, jeudi 22 juin, a annoncé le parquet de Niort. Les mis en cause ont été placés en garde à vue mardi par les gendarmes de la section de recherches de Poitiers chargés des enquêtes ouvertes après des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
    Deux d’entre eux, déjà condamnés dans le passé, ont été déférés au parquet jeudi en vue d’une comparution immédiate. Le premier, âgé de 42 ans, est poursuivi pour des violences à l’encontre des gendarmes chargés de protéger la mégabassine de Sainte-Soline les 25 et 26 mars. Selon le parquet, « il lui est reproché d’avoir jeté des projectiles et notamment des pierres » ; en récidive, il encourt quatorze ans de prison.

    Sept ans d’emprisonnement

    Le second, âgé de 27 ans, est suspecté d’avoir « fait partie des groupes actifs de la manifestation ayant pour objectif de dégrader la réserve de substitution (…) et de commettre des violences sur les militaires de la gendarmerie ». La justice lui reproche aussi d’avoir inscrit « ACAB » (pour « all cops are bastards », « tous les flics sont des bâtards » en français) sur un des camions qui a brûlé et d’avoir « sciemment recelé une veste de gendarmerie volée dans un des camions ». Il encourt sept ans d’emprisonnement.

    Les trois autres, âgés de 25, 26 et 27 ans, devront comparaître devant le tribunal correctionnel le 27 juillet. L’un est suspecté d’avoir « participé à un groupement formé en vue de la préparation de violences » contre des personnes ou des biens ; les deux autres pour « recel de vol aggravé ».

    • @HeleneAssekour
      https://twitter.com/HeleneAssekour/status/1671878051800686596

      🔴 Deux militants écolo passent actuellement en comparution immédiate au tribunal de Niort. Ils font partie des 18 militant.e.s arrêté.s mardi.

      On leur reproche des faits commis à Ste-Soline.
      Ce sont les premiers manifestants jugés suite à la manifestation du 25 mars.

      L. est le premier à passer.
      On l’accuse de participation à un groupement visant à commettre des violences, recel d’un gilet de gendarmerie, et un tag « ACAB » sur un véhicule de gendarmerie.
      Il demande un délai pour sa défense. C’est un droit, il sera donc jugé fin juillet. Mais en attendant, le tribunal ordonne son placement en détention provisoire à Poitiers. Il part en prison. La demande d’incarcération dans une prison proche de son domicile est refusée.
      (je ne suis pas sur place, mais j’essaie de vous donner les infos au fur et à mesure sur ce procès important)
      C. est en train de passer. Il n’a pas demandé de délai pour sa défense.
      Il est accusé de violences sur un gendarme (jet de projectiles) avec une ITT de plus de 8 jours, en récidive. Il encourt 14 ans de prison.
      A noter que trois autres personnes comparaîtront le 27 juillet à Niort suite à Ste-Soline. L’une pour « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou des violences », les deux autres pour « recel de vol aggravé » (je ne sais pas exactement de quoi il s’agit)
      Pour C., qui est un militant gilet jaune, le procureur requiert un an de prison avec mandat de dépôt (ça veut dire qu’il irait directement en prison après le procès).
      Pendant qu’on attend le délibéré, petite anecdote sur le juge. C’est le même qui avait jugé des manifestants de la manif Ste-Soline du 29 octobre pour « refus de se disperser après sommation » (pas de violence ni dégradation).
      Il les avait condamnés à 3 à 4 mois de sursis. 🫠
      C. est condamné à 10 mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
      Ce sont donc deux militants qui partent en #prison ce soir (une détention provisoire, et une condamnation) après cette première audience à la suite de la manif de Ste-Soline.

      #manifestants #justice

    • des nouvelles de l’enquête sur le groupement légal en vue de la commission de violences en réunion par personnes dépositaires de l’autorité ?

      j’imagine que l’enquête confiée au parquet compétent en affaires militaires - gendarmerie oblige - va durer quelques années ; nous ne sommes pas dans le même camp Madame ; contre un speed dating exécuté en 3 mois, all included, enquête, jugement et prison pour les vilains.

    • Manifestation interdite de Sainte-Soline : une figure militante
      et un gilet jaune en prison, Ouest Rance
      https://www.infolibertaire.net/niort-deux-sevres-letat-se-venge-suite-a-sainte-soline/#

      « J’y suis allé à la rage. Je voulais rentrer dans la bassine, voir à quoi ça ressemble. Je suis contre ces projets. C’était une curiosité malsaine« . A la barre du tribunal correctionnel de Niort, ce jeudi 22 juin, Cédric, 42 ans, ne nie rien de sa participation à la manifestation interdite de Sainte-Soline marquée par des affrontements violents entre des milliers de militants et de forces de l’ordre il y a trois mois. Comme le rappelle le président Igor Souchu, il était en première ligne ce samedi 25 mars dans le sud des Deux-Sèvres. Aux côtés des blacks blocs qu’il décrit comme des éléments protecteurs avec lui.
      Ce sont eux qui ont équipé « d’un masque et de lunettes » ce gilet jaune bordelais à la rue, arrivé seul dans la nuit sur le camp de Vanzay avec un k-way, une écharpe verte et un sac à dos bleu. Des affaires personnelles qui ont facilité son identification grâce à des captures d’écran et aux systèmes de reconnaissance faciale. « Je n’avais pas prévu de venir. C’est la veille que je me suis décidé en regardant la télé. J’ai dormi par terre la nuit. Jamais, je n’avais participé à un tel rassemblement. (...)

      Loïc, lui, sera fixé sur son sort le 27 juillet comme trois autres anti-bassines. En attendant, il a rejoint la prison de Vivonne, à côté de Poitiers, comme l’a requis le ministère public soucieux d’empêcher la possible fuite du jeune homme de 27 ans et de prévenir le risque d’infractions similaires dans le contexte de dissolution contestée des Soulèvements de la Terre. « Placer quelqu’un en détention provisoire parce qu’il est militant, ce n’est pas un argument. Il y a une conjoncture juridico-politique qui vise à faire peur. Je m’inquiète de cette chaîne de raisonnement« , a réagi sur un ton offensif l’avocate Hannah Rajenbach. Celle-ci a annoncé son intention de faire appel du mandat de dépôt.

      Elle a désormais cinq semaines pour assurer la défense de son client, une figure de l’activisme. Celui-ci a déjà effectué 487 jours de prison en France et en Allemagne pour avoir participé aux protestations sociales contre le G20 à Hambourg en 2017 (pétard dans la vitrine d’une banque, jets de pierres contre un canon à eau et d’une bouteille de bière contre les forces de l’ordre). Dans le Mellois, on lui reproche sa présence dissimulée derrière une tenue de moine, des inscriptions sur un camion brûlé [ACAB] et le ramassage d’un gilet siglé de la gendarmerie*. « J’aimerais qu’on mette les mêmes moyens à chercher un homme en habit de moine qu’à retrouver celui qui a tiré une grenade sur Serge« , a-t-il déclaré avant d’être coupé par le président du tribunal (...).

      * « Il lui est reproché d’avoir fait partie des groupes actifs de la manifestation ayant pour objectif de dégrader la réserve de substitution et les camions de la gendarmerie et de commettre des violences sur les militaires de la gendarmerie, d’avoir inscrit ACAB sur un des camions qui a brûlé, et d’avoir sciemment recelé une veste de gendarmerie volée dans un des camions », indiquait à la mi-journée Julien Wattebled, le procureur de la République de Niort, dans un communiqué.

      edit Sainte-Soline : l’intrigant « moine de la ZAD » dans le viseur du renseignement français et allemand
      https://www.europe1.fr/societe/info-europe-1-sainte-soline-lintrigant-moine-de-la-zad-dans-le-viseur-du-ren

      Mais qui se cache sous la capuche de cette robe de bure ? (...) les services de renseignement ont leur petite idée. Rien à voir avec un ermite : il s’agirait d’un éco-activiste français d’une trentaine d’années, habitant un pavillon d’une grande ville de Bourgogne. Marié et père de deux enfants, il avait été blessé par une grenade à Bure à la fin des années 2010. En 2018, il était très actif sur Notre-Dame-des-Landes, munis de tonfa face aux forces de l’ordre, avant d’organiser l’année d’après plusieurs rassemblements de gilets jaunes.

      @MonchLutzi

    • COMMUNIQUÉ DE PRESSE DES AMI⋅ES DE LOÏC

      https://bureburebure.info/solidarite-avec-loic-que-vivonne-devienne-un-zad

      Avec Loïc, nous luttons à Bure contre le nucléaire, ses armes, ses déchets et son monde. Aujourd’hui, notre ami se retrouve à nouveau dans les geôles de l’État. Après avoir été perquisitionné et mis en joue, mardi matin, à 8h30 par une brigade anti terroriste, Loïc a été arrêté et déféré à Niort.

      Présenté ce jeudi 22 juin devant le juge, Loïc a refusé la comparution immédiate dans l’espoir d’avoir le temps et la liberté pour préparer sa défense. Il espérait aussi garder ses deux emplois. Loïc est à la fois maraîcher près de Bure (Meuse) et agent de service dans un Ephad, à Laxou (Meurthe-et-Moselle). Mais, au nom d’un prétendu risque de renouvellement d’infraction, le procureur et le juge en ont décidé autrement : ils l’ont placé en détention provisoire jusqu’au 27 juillet, date de son procès.

      –—
      Un portrait :
      https://reporterre.net/Apres-Sainte-Soline-Loic-poete-maraicher-risque-7-ans-de-prison

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      https://lundi.am/Accuse-d-avoir-participe-aux-emeutes-lors-du-G20-de-Hambourg

      https://bureburebure.info/wp-content/uploads/2018/12/Sachez.cleaned.pdf

  • 146.500 euros par minute pour entretenir l’arsenal nucléaire – 🔴 Info Libertaire

    « On nous apprend au milieu d’une foule de commentaires enthousiastes que n’importe quelle ville d’importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d’un ballon de football […] Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques ».

    Camus, éditorial de Combat, 8 août 1945 après le bombardement d’Hiroshima.

    En 2022, les 9 puissances nucléaires ont dépensé 82,9 milliards de dollars, soit 77 milliards d’euros, pour l’entretien de l’arme atomique, selon un rapport de l’ICAN, la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, récipiendaire, en 2017 du prix Nobel de la paix. Ces dépenses n’ont jamais été aussi élevées : 146.500 euros à chaque minute qui passe. Un coût en augmentation de 5000 dollars par minute comparé à 2021. Pour la France, cette dépense est de 5,2 milliards d’euros, soit 10.603 euros par minute (...)

    ⚡️ #militarisme #capitalisme #nucléaire #armesatomiques #guerre

    ☮️ #anticapitalisme #internationalisme #désarmement #antimilitarisme #Paix

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    ▶️ https://www.infolibertaire.net/146-500-euros-par-minute-pour-entretenir-larsenal-nucleaire