• La destruction de la #Grande_Barrière_de_corail menace le #tourisme australien
    http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2016/06/21/la-destruction-de-la-grande-barriere-de-corail-menace-le-tourisme-australien

    Si la Grande Barrière de corail continue à subir des épisodes de blanchiment importants – phénomène de dépérissement des coraux –, l’Australie perdra chaque année 174 000 touristes étrangers et 1,19 milliard de dollars de recettes (soit environ 782 millions d’euros), en ne comptant que les trois premiers pays visiteurs, à savoir les Etats-Unis, la Chine et le Royaume-Uni. C’est ce qu’expose un rapport de l’Australian Institute, rendu public mardi 21 juin, qui mesure les potentiels impacts du blanchiment de la Grande Barrière de corail sur les activités du secteur touristique australien. Ces conclusions ont été tirées d’études scientifiques et économiques récentes, mais aussi d’une série de sondages réalisée par ce think thank auprès de touristes étrangers et australiens.

    [...] A quelques jours d’élections fédérales, le 2 juillet, qui ont pour objet de renouveler les 150 sièges de la Chambre des représentants et les 76 sièges du Sénat, la Grande Barrière de corail constitue donc un enjeu politique. En mai, le gouvernement l’avait fait disparaître d’un rapport de l’#Unesco (1) faisant état des menaces du réchauffement climatique sur son patrimoine mondial.

    1. Article sur cette affaire : http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/05/27/climat-l-australie-obtient-la-censure-d-un-rapport-de-l-onu_4927501_3244.htm

  • Quand la Grande Barrière de corail disparaît d’un rapport de l’ONU à la demande de l’Australie

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/05/27/climat-l-australie-obtient-la-censure-d-un-rapport-de-l-onu_4927501_3244.htm

    Ce n’est pas un secret. La Grande Barrière de corail, dans les eaux territoriales du nord-est de l’Australie, est menacée. Elle compte même parmi les plus célèbres victimes du changement climatique. Alors on peut s’étonner qu’elle n’apparaisse pas dans un rapport publié jeudi 26 mai par l’Unesco, le Programme des Nations unies pour l’environnement et l’organisation non gouvernementale Union of Concerned Scientists. Ce document intitulé « Patrimoine mondial et tourisme dans le contexte des changements climatiques » recense 31 sites menacés, dans 29 pays. Sans aucune mention, donc, du plus grand ensemble corallien du monde.

    Des médias australiens ont révélé qu’un chapitre consacré à la Grande Barrière de corail et des passages sur deux autres sites du pays (Kakadu et les forêts de Tasmanie) avaient été supprimés, après l’intervention de Canberra. Le scientifique Will Stephen, professeur à l’Australian National University, et responsable de l’association Climate Council, a participé au rapport. Il a indiqué qu’il avait été « très surpris » en découvrant que l’Australie ne figurait pas dans le document, d’autant plus que la Grande Barrière était l’un des principaux cas étudiés.

    Le ministère de l’environnement australien n’a pas tardé à se défendre dans un communiqué. Il précise avoir expliqué à l’Unesco, par le biais de son ambassadeur, qu’il « n’était pas favorable au fait que des sites australiens classés au Patrimoine mondial figurent » dans le rapport, invoquant d’éventuelles « confusions ». « L’expérience récente en Australie a montré que des commentaires négatifs sur le statut des sites inscrits au Patrimoine mondial avaient un impact négatif sur le tourisme. » Le communiqué se termine de manière laconique : « Le ministère n’a pas informé le ministre de cette affaire. »

  • L’utilisation des #insecticides « tueurs d’#abeilles » est toujours en forte augmentation
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/05/27/les-insecticides-tueurs-d-abeilles-en-forte-augmentation_4927380_3244.html

    Les apiculteurs français en sont tout abasourdis : le moratoire européen sur certains usages des #néonicotinoïdes semble jusqu’ici avoir été inopérant. Depuis sa mise en place en 2013, l’utilisation de ces insecticides, mis en cause dans l’effondrement du nombre d’abeilles et de pollinisateurs sauvages (bourdons, papillons, etc.), a même explosé. C’est le principal enseignement des statistiques obtenues, jeudi 26 mai, par l’Union nationale de l’apiculture française (#UNAF), qui a saisi la Commission d’accès aux documents administratifs (#CADA) contre le ministère de l’#agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt.

    Selon ces données, les tonnages des cinq principaux « tueurs d’abeilles » vendus en France (acétamipride, clothianidine, thiaméthoxame, imidaclopride, thiaclopride) sont passés de 387 tonnes, en 2013, à 508 tonnes, en 2014. Soit une augmentation de 31 % en un an, malgré le moratoire. Quant aux données 2015, elles ne sont pas disponibles. « Nous avons écrit par deux fois à la direction générale de l’alimentation [au ministère de l’agriculture] pour avoir accès à ces informations, dit-on à l’UNAF. Sans réponse, nous avons saisi la CADA en février, qui vient de nous donner raison. »

    [...] Car si l’UNAF a obtenu la transmission des chiffres détaillés de l’évolution du tonnage de chaque molécule, ses autres demandes n’ont pas été satisfaites. L’association a ainsi demandé le détail des traitements de semences par type de culture, et les superficies concernées. En vain. « Toutes nos demandes ont reçu un avis favorable de la CADA, mais celui-ci n’étant que consultatif, nous n’avons pas obtenu ces données », dit-on à l’UNAF. Au ministère, on répond que la publication de ces informations ne peut se faire qu’après un long travail, pour s’assurer que celles-ci ne trahissent aucun #secret_commercial des acteurs de la filière.Ce n’est pourtant pas tout. L’UNAF demandait aussi au ministère de lui transmettre les documents attestant de la position de la France, au niveau européen, lors des comités techniques des 27 juillet et 18 novembre 2015, au cours desquels deux nouveaux insecticides apparentés aux néonicotinoïdes (le sulfoxaflor et le flupyradifurone) ont été autorisés en Europe. La France a-t-elle voté pour ou contre l’autorisation de ces nouvelles molécules ? L’information est confidentielle. Sa divulgation, ont expliqué sans rire les services du ministère de l’agriculture à la CADA, « porterait atteinte à la conduite de la #politique_extérieure de la France ». La CADA n’y a cru que moyennement et a donné un avis positif à la publication de cette information. « Si nous ne l’obtenons pas, ainsi que toutes celles qui ne nous ont pas été transmises, nous saisirons le tribunal administratif », dit-on à l’UNAF

    #UE