Une mise au poing pour Kedistan

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    Une mise au poing pour Kedistan
    Brèves mai 29, 2016 Kedistan

    Kedistan

    Nos lectrices et lecteurs ont été sans doute nombreux à ne pas pouvoir joindre le site Kedistan durant le mois écoulé, voire à constater que le rythme de parution des articles avait été divisé par deux.

    Quelques informations s’imposent donc.

    Tout d’abord, écartons la pensée d’une « censure », même si le magazine Kedistan n’est guère en « odeur de sainteté » en Turquie. Aucune censure « directe » ne s’est exercée à ce jour sur notre site d’infos.

    Par contre, voilà plusieurs mois qu’un de nos vecteurs de diffusion « virtuel », à savoir le réseau social Facebook, nous restreint à portion congrue. Jusqu’alors, sur les quelques dizaines de milliers de lecteurs et lectrices, la mise en avant des billets de Kedistan passait à plus de 70% par les partages sur ce réseau social, et ce de la même façon dans tous les pays où nous avons des lecteurs. Partages qui s’opèrent via une page dédiée, vitrine de Kedistan sur ce réseau. Nous n’avions jamais eu d’appréciations très favorable sur la réalité de Facebook, mais avions toujours apprécié et utilisé la force de partage qu’il est censé procurer, loin devant Tweeter ou d’autres. Et toutes nos « statistiques » le démontrent.

    Si nous voulions rester confidentiel, et n’avoir que des lectrices et lecteurs convaincus, bien sûr, nous n’aurions pas à utiliser ces réseaux là, et nous nous contenterions de nos tiroirs de bureau pour y ranger nos articles… Mais le but d’un magazine web qui veut informer sur le Moyen Orient n’est pas de se faire plaisir dans l’entre soi, mais d’être un vecteur d’infos et « d’analyses » un tant soit peu utile à tous.

    Mais voilà, Facebook est un réseau commercial, qui défend ses intérêts financiers, ses parts de marché et ses audiences. Il est donc sensible aux « pressions » et sait quand il le faut adopter des « règles » qui lui garantissent la paix avec des Etats peu enclins à respecter la liberté d’expression. Ils ont donc, s’appuyant sur la nécessaire « lutte contre le terrorisme », considéré que le PKK étant sur les listes internationales officielles, tout ce qui avait de près ou de loin un rapport avec le mot clé « kurde », passerait par des règles de filtrage, voire de blocages. Un article récent paru dans le Monde en dévoile d’ailleurs quelques ficelles fort instructives. Kedistan, comme beaucoup d’autres, se trouve du coup dans le faisceau du « radar ».