Reporterre

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  • Reporterre révèle qu un cas de falsification constaté par l Autorité de sûreté nucléaire concerne un fournisseur du chantier de l EPR de Flamanville.- L’En Dehors
    http://endehors.net/news/reporterre-revele-qu-un-cas-de-falsification-constate-par-l-autorite-de-su

    Reporterre révèle qu un cas de falsification constaté par l Autorité de sûreté nucléaire concerne un fournisseur du chantier de l EPR de Flamanville. Caractérisé de « crime ou délit », il a fait l objet d un signalement à la justice.https://t.co/RnSmkhprq6 Reporterre | Le média de l’écologie (@Reporterre) (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Les entrepôts logistiques, le Far West du marché de l’immobilier
    https://reporterre.net/Entrepots-logistiques-un-etalement-en-toute-opacite

    Investi par des sociétés financières et internationales, le marché de l’entrepôt logistique français prospère. Il reçoit des milliards d’euros d’investissement chaque année, dans une certaine opacité.

    J’ai fait cette carte pour l’article de Reporterre mais ce dernier préfère des photos moyennement intéressantes

  • Greta Thunberg : « C’est important de voir les luttes dans différentes parties du monde »
    https://reporterre.net/C-est-important-de-voir-les-luttes-dans-differentes-parties-du-monde

    « La présence de ces militants internationaux nous permet de prendre du recul. Les Belges ou les Suédois étaient choqués du harcèlement des forces de l’ordre hier à la zad contre l’A69. En France, l’utilisation des gaz lacrymogènes devient presque banal dans nos luttes, c’est problématique. C’était par exemple la première fois que Chris [Kebbon, un militant du climat suédois] se faisait gazer hier, ça en dit long sur la répression en France ».

  • Le changement climatique aurait commencé plus tôt qu’on ne le pensait
    https://reporterre.net/Le-changement-climatique-aurait-commence-plus-tot-qu-on-ne-le-pensait

    En étudiant une demi-douzaine de « sclérosponges » — des organismes marins capables d’enregistrer les variations de la température de l’eau dans leur squelette carbonaté — prélevés à Porto Rico, les scientifiques sont parvenus à reconstruire finement l’évolution de la température de l’océan depuis le début des années 1700, soit un siècle et demi avant que l’humanité ne commence à effectuer des relevés réguliers de sa température par bateau.

    Ils montrent que le changement climatique a des racines plus anciennes qu’escompté. Leur étude indique que le réchauffement de l’océan dû aux activités humaines a commencé au milieu des années 1860, soit environ « quarante ans avant les estimations proposées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) », souligne Wenfeng Deng, professeur à l’Institut de géochimie de Guangzhou (Chine), dans un article commentant cette étude.

    Ça surchauffe aussi à la surface des océans :

    https://pbs.twimg.com/media/GFuw97iXMAAkMY_?format=jpg&name=small

    tout comme dans la basse troposphère :
    https://pbs.twimg.com/media/GFmRKqqXsAA4_Pa?format=jpg&name=small

  • #Pesticides : « Le prochain #indicateur d’#Écophyto va endormir les gens »

    Le nouvel indicateur qui pourrait être utilisé dans le plan Écophyto est « trompeur », défend François Veillerette, de #Générations_futures, pour qui le gouvernement a cédé à une demande de la #FNSEA.

    À la suite des manifestations agricoles de ces dernières semaines, le gouvernement a déclaré le 1er février mettre « en pause » le #plan_Ecophyto de réduction de 50 % des pesticides. L’annonce a suscité l’indignation des associations écologistes ainsi que d’associations d’agriculteurs victimes de ces produits. Cette pause « n’est pas la marche arrière » et doit permettre de retravailler sur plusieurs points du plan, et en particulier sur l’indicateur de suivi, a néanmoins précisé Marc Fesneau sur LCI le 4 février.

    Le ministre de l’Agriculture envisage ainsi de remplacer l’indicateur actuel, le #Nodu (#nombre_de_doses_unités), par l’indicateur actuellement en construction au niveau européen, le #HRI1 (#indicateur_de_risque_harmonisé). Cette évolution, réclamée de longue date par le syndicat productiviste la FNSEA, inquiète les associations écologistes. Si elle paraît à première vue relever du détail technique, elle risque en réalité de ruiner pour longtemps toute efficacité du plan Écophyto, explique François Veillerette, porte-parole de l’association Générations futures.

    Reporterre — Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a déclaré que la France allait changer d’indicateur d’utilisation des pesticides au profit, sans doute, de « l’indicateur européen ». Pourquoi le présentez-vous comme trompeur ?

    François Veillerette — L’indicateur HRI1 européen est censé figurer une sorte d’évolution de la dangerosité des pesticides. Le plan Écophyto, lui, a toujours eu comme objectif de réduire de 50 % l’usage des pesticides. Ce n’est pas du tout la même chose.

    En plus, l’utilisation de l’indicateur HRI1 introduit des biais. Le premier, c’est la fausse réduction des pesticides. Quand on regarde l’évolution du Nodu, l’indicateur utilisé actuellement en France dans Écophyto, et du HRI1 entre 2011 et 2019, le premier indique une baisse de 12 % de l’utilisation des pesticides et le second une baisse de 40 %. On voit bien que cette baisse de 40 % est trompeuse. On comprend mieux pourquoi la FNSEA et l’industrie des pesticides aiment bien cet indicateur, qui laisse à penser que l’objectif du plan Écophyto est quasiment atteint.

    Le second biais, c’est une évaluation trompeuse des risques. Pour venir à bout de la tavelure de la pomme, une affection fongique, vous pouvez utiliser au choix de la levure chimique, à faible risque et utilisable en agriculture biologique, ou du difénoconazole, classé plus dangereux. Seulement, il faut utiliser tellement plus de levure que de traitement chimique que le traitement bio obtiendra un moins bon score HRI1 que le produit dangereux. C’est complètement aberrant.

    Enfin, la mesure du risque n’est d’ailleurs pas toujours très précise. Aujourd’hui, on va croire qu’un produit n’est pas dangereux. Dans deux ans, on dira qu’on s’est trompés et qu’il l’était. Ça arrive tout le temps. On se met à retirer des produits du marché parce que la science progresse. Regardez les discussions sur le glyphosate : dangereux, pas dangereux ? Les agences ne sont pas d’accord.

    Il est très étrange que la France se mette à défendre le HRI1, alors que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé le 6 janvier d’enterrer le règlement SUR de réduction de 50 % de l’utilisation des pesticides d’ici 2030, déjà flingué par le Parlement européen sous la pression des conservateurs d’extrême droite et des syndicats agricoles. La France avait toujours défendu le Nodu au niveau européen. Cette conversion subite est évidemment liée au mouvement des agriculteurs, alors que cela fait quinze ans que la FNSEA refuse cet indicateur.

    En quoi le Nodu, utilisé jusqu’à présent en France, était-il plus satisfaisant ?

    Le Nodu français compte le nombre de doses standards par hectare. Il a été négocié au lancement du plan Écophyto en 2009, juste après le Grenelle de l’environnement. Il est impitoyable, très robuste. Même si les produits évoluent avec le temps, qu’ils sont actifs à des doses plus faibles, l’indicateur ne va pas baisser si le nombre de traitements reste le même. Il cherche clairement à évaluer l’évolution de l’usage, donc de la dépendance du système agricole aux pesticides. S’il n’y a pas de baisse du Nodu, il n’y a pas de baisse de la dépendance.

    Avec le HRI1, on ne voit rien de tout cela. Si l’on retourne sur l’évolution des courbes entre 2011 et 2019, on voit une augmentation de 25 % du Nodu entre 2017 et 2018. La courbe HRI1, elle, reste plate. On a l’impression que tout va bien. Cet indicateur sert à endormir les gens, à faire croire qu’on a déjà fait le boulot de réduction et qu’on n’a surtout rien à changer. C’est absolument inacceptable pour nous.

    Cet indicateur, c’était une demande dans la liste de courses de la FNSEA. Le gouvernement, qui ne voulait pas se fâcher avec le syndicat, lui a donné raison tout en faisant croire qu’il allait protéger l’environnement et continuer à travailler.

    Si l’utilisation des pesticides en France a légèrement augmenté depuis 2009, le gouvernement tend plutôt à communiquer sur une baisse en se basant sur la quantité des produits épandus…

    Le gouvernement a toujours montré qu’il préférait utiliser l’indicateur qui l’arrange. Il parle de quantités de substances actives, sépare dans les courbes les produits de synthèse et ceux utilisables en bio ou en biocontrôle... Dans les dernières notes de suivi, on a un mal de chien à trouver le Nodu. Il est sournoisement invisibilisé sous la pression de la FNSEA. Quand Stéphane Le Foll était ministre de l’Agriculture [de 2012 à 2017], le syndicat agricole avait tenté un putsch contre cet indicateur, en inventant un indicateur d’impact. Il ne tenait pas la route et n’est pas passé, mais les pressions avaient été énormes et elles continuent.

    Le Premier ministre a notamment annoncé aux agriculteurs la mise en pause du plan Écophyto, alors que des annonces devraient être faites à son sujet d’ici le Salon de l’agriculture, qui débute le 24 février...

    Ce qui nous inquiète, ce n’est pas la mise en pause du plan Écophyto pour trois semaines, mais ce qu’il va devenir ensuite. Un comité opérationnel de suivi est prévu. Je ne sais pas s’ils vont inviter la société civile ou s’ils vont se réunir entre eux. Car les annonces de Gabriel Attal sont également un scandale sur la forme : le Premier ministre a fermé le ban sans concertation avec les parties prenantes, sous la pression de la FNSEA. C’est assez dramatique.

    On attend maintenant que le gouvernement se reprenne en main. De toute manière, dans 20 ou 30 ans, les pesticides ne fonctionneront plus. Ce n’est pas moi qui le dis, mais Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture de l’Inrae. On ne trouve plus de nouveaux modes d’action et le vivant s’habitue aux molécules existantes, de plus en plus de résistance apparait. On le voit déjà dans le Bordelais, où plein de fongicides ne fonctionnent plus très bien.

    https://reporterre.net/Pesticides-Le-prochain-indicateur-d-Ecophyto-va-endormir-les-gens
    #Ecophyto #agriculture #industrie_agro-alimentaire

  • Des nazis aux astrocapitalistes : l’histoire anti-écologique de la conquête spatiale
    https://reporterre.net/Des-nazis-aux-astrocapitalistes-l-histoire-anti-ecologique-de-la-conquet

    Dans « Une histoire de la conquête de l’espace », Irénée Régnauld et Arnaud Saint-Martin décortiquent les assauts spatiaux de l’humanité. Et montrent les biais idéologiques mortifères qui motivent les États et les milliardaires.
    [...]
    La contribution décisive du régime nazi à l’émergence de l’histoire spatiale est connue. Les ingénieurs du IIIᵉ Reich ont conçu les premières « bombes volantes » puis les premiers missiles balistiques, les V2, qui ont notamment frappé Paris et Londres à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    Dès 1945, les Alliés s’arrachèrent ces spécialistes allemands de la balistique. L’enjeu était avant tout militaire, puisqu’il s’agissait de maîtriser au plus vite cette nouvelle technologie que constituaient les missiles. Mais ceux-ci ont rapidement été convertis en fusées, permettant d’envisager le développement des vols spatiaux. L’URSS, la France, le Royaume-Uni et bien sûr les États-Unis exfiltrèrent massivement des ingénieurs allemands, dont l’iconique Wernher von Braun, principal concepteur des V2, qui deviendra étasunien et développera les fusées Saturn V du programme Apollo.
    [...]
    La mission de coloniser l’espace est une obsession qui transcende elle aussi les époques. Elle est teintée d’une forme de religiosité qui a précédé le régime nazi. Dès le XIXᵉ siècle, la science-fiction émergente qui imaginait la conquête de l’espace est bourrée de renvois à la religion, à l’instar du précurseur De la Terre à la Lune et de toute une partie de l’œuvre du « très chrétien Jules Verne », notent les auteurs.
    [...]
    Les mêmes désirs de « dissémination céleste » de l’humanité pour la sauver de l’extinction se retrouvent en Russie, sous la plume notamment de Constantin Tsiolkovski. Adepte du « cosmisme » russe, il est l’un des pères de la cosmonautique et auteur de la célèbre maxime expansionniste, devenu poncif pour start-uper en mal d’inspiration : « La Terre est le berceau de l’humanité, mais qui a envie de passer sa vie dans son berceau ? »
    [...]
    Le fil directeur de décennies de conquête spatiale tient au concept « d’astrodéterminisme ». L’idée que « celui qui contrôle l’espace, contrôle la Terre » hante la course à l’espace et la course à la Lune entre les deux blocs. La crainte très actuelle d’une arsenalisation de l’espace, faiblement freinée par le droit, et l’utilisation massive de satellites espions, sont les catalyseurs du développement d’un « État sécuritaire global hypertrophié », « ivre de son hubris technophile », insistent les auteurs en citant Kristie Macrakis, l’une des historiennes des sciences convoquées dans leur démonstration.
    [...]
    Au-delà du danger sécuritaire et militaire immédiat, le projet du « complexe militaro-industriel-spatial » est aussi mortifère d’un point de vue purement ontologique, au travers de son discours mystique. Car il sous-tend une relativisation de l’importance de préserver la planète. Vu par le fantasme prométhéen de colonisation du cosmos, le « vaisseau spatial Terre » n’est plus si irremplaçable. Cela s’incarne notamment dans l’engouement pour le long-termisme, en vogue dans la Silicon Valley et dans le monde anglo-saxon.

    Ce courant philosophique prétend défendre les intérêts du long terme de l’humanité par un calcul utilitariste : la vie de dix humains vaut plus que la vie d’un seul. Donc si 99 % des humains sont encore à naître — si l’on fait en sorte que l’espèce survive encore de nombreux millénaires —, ce plus grand nombre confère à leur bien-être plus de valeur qu’à celui des humains d’aujourd’hui. D’où une relativisation de la crise écologique : même si la catastrophe est immense, l’humanité devrait y survivre. Mieux vaut donc placer les efforts dans la lutte contre les menaces vraiment existentielles, en investissant dans les artefacts technologiques afin de rendre notre espèce multiplanétaire et donc immortelle.

    L’argumentaire colle parfaitement au récit des acteurs capitalistes du New Space. Les auteurs rappellent à ce titre que ces entreprises, à l’instar de l’emblématique SpaceX d’Elon Musk, sont largement subventionnées par les États, notamment par la Nasa aux États-Unis, et sont les héritières d’une longue histoire industrielle, loin du storytelling de l’acteur génialement disruptif surgi de terre ex nihilo.

    Ces acteurs du New Space prolongent le projet presque centenaire du complexe militaro-industriel-spatial, tout en incarnant l’ultime étape du capitalisme : sur un monde aux ressources finies et qui s’épuisent, l’espace fait figure de dernière échappatoire pour garantir la poursuite de l’accumulation du capital. Tant du point de vue du discours (les promesses très incertaines d’exploiter des ressources minières de la Lune et des astéroïdes) que par l’ouverture plus concrète de nouveaux marchés, dans les télécommunications surtout, via les projets de mégaconstellations de satellites.
    [...]

  • L’#anguille française victime d’un vaste #trafic_international
    https://reporterre.net/L-anguille-francaise-victime-d-un-vaste-trafic-international

    Très prisée en #Asie, l’anguille fait l’objet d’un vaste #trafic international. Chaque année, des millions d’#alevins sont #pêchés illégalement dans nos cours d’eau. Une menace de plus pour cette espèce au bord de l’#extinction.

    Vous lisez la seconde partie de l’enquête « L’anguille, énigme du vivant menacée d’extinction ». Elle est publiée en partenariat avec la #Revue_Salamandre. La première partie, sur le mode de vie étonnant de ce #poisson_migrateur, est disponible ici.

  • A quoi bon plus de recherches scientifiques sur le réchauffement climatique et l’écocide, puisque la civilisation industrielle ne veut ni s’arrêter ni s’adapter
    https://ricochets.cc/A-quoi-bon-plus-de-recherches-scientifiques-sur-rechauffement-climatique-e

    Grâce aux scientifiques et écologistes, le réchauffement climatique et ses catastrophes, l’écocide planétaire et ses effets sont de plus en plus documentés et précis, bien assez pour être parlants et irréfutables. Alors à présent à quoi bon continuer à creuser ça, et s’inquiéter comme dans Reporterre de moyens insuffisants pour telle ou telle recherche climatique sur les boucles de rétroaction de la fonte du permafrost ou la vitesse de l’élévation des océans ? Davantage de recherches, de (...) #Les_Articles

    / #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques

    https://reporterre.net/La-menace-climatique-est-sous-estimee-faute-de-financements-scientifique

  • voit bien que l’espace public se raréfie et rétrécit comme peau de chagrin, même ici — SURTOUT ici dans les provinces : à tel endroit c’est un koulak qui déplace petit à petit les piquets qui délimitent son champ afin de s’approprier quelque chemin vicinal (« ni vu ni connu j’ t’embrouille »), ailleurs c’est un terrain vague accaparé par des petit·e·s bourgeois·es qui vont y faire ériger un pavillon à leur gloire, encore ailleurs c’est une friche qui se fait recouvrir par un entrepôt en tôle ondulée ceint de remparts et de caméras de surveillance comme s’il allait abriter le Saint Graal.

    C’est drôle, hein, vous allez encore dire que la Garreau étale sa kolossale Kultur (ce qui est le cas, c’est l’apanage des gens qui en ont peu) mais quelque part la situation lui fait de plus en plus penser à ce vieux bouquin de Tardi et Forest, « Ici Même ». Mais si, souvenez-vous, l’histoire de ce type qui est obligé de ne vivre et de ne se déplacer que sur le faîte des murs mitoyens de son village parce que c’est la seule surface qui ne soit pas encore privée, c’est-à-dire la seule que tou·te·s celleux qui se revendiquent « propriétaires » n’ont pas encore réussi à voler au bien commun.
    La vieille punkàchienne est un peu pareille, finalement : elle se promène sur l’étroite bande qui reste libre entre les murs et les barbelés.

    Si elle en avait encore la force elle haïrait ce monde — désormais elle est hélas trop usée pour ça aussi.

  • The Impossible Cleanup | Expédition 2024 Henderson Island
    https://henderson.plasticodyssey.org/fr/accueil

    Menée par Plastic Odyssey, l’expédition 2024 sur l’île d’Henderson aura pour objectif de poursuivre le travail entamé par Howell Conservation Fund en 2019. Soutenus par le navire laboratoire du Plastic Odyssey, les explorateurs passeront un mois à tenter « The Impossible Cleanup ».

    https://plasticodyssey.org/henderson-expedition-2024

    Trois jours de mer sont nécessaires pour atteindre l’archipel de Pitcairn, dont fait partie l’île Henderson depuis la Polynésie. L’accès à la plage la plus touchée par la pollution plastique située à l’Est de l’île est impossible directement depuis la mer. Une barrière de corail protège l’île et les éléments s’y déchainent, rendant impraticable le passage maritime.

    L’équipe a donc prévu de passer par une plage située au nord théoriquement plus protégée. Au programme : l’ascension des 30 mètres de la falaise qui borde la plage, puis la traversée de l’île en empruntant un chemin tracé il y a des années sur lequel la nature a repris ses pleins droits, et enfin une désescalade de la falaise pour atteindre le site à dépolluer.


    Pour réussir cette mission impossible, Plastic Odyssey s’est armé de plusieurs solutions low-tech et adaptées à la situation. Parmi ces solutions, l’une sort complètement de l’ordinaire. « Si les déchets ne peuvent pas traverser la barrière de corail, ils peuvent voler au-dessus d’elle ! » explique Simon BERNARD, explorateur à l’initiative de ce projet. « Nous allons utiliser un parachute ascensionnel, technique normalement utilisée pour transporter des touristes sur les plages, mais que nous avons détourné pour faire prendre de la hauteur aux déchets ! ».

    L’équipe prépare le plan d’action depuis plusieurs mois : « Nous avons effectué plusieurs tests concluants avec différentes méthodes, celle du parachute mais également via une plateforme flottante et un radeau en bambous que nous avons fabriqué. L’enjeu va être de réussir à le faire dans les conditions extrêmes que l’on risque de trouver une fois sur place. » détaille Simon.

    • Et pendant ce temps là :
      les pétroliers se recyclent, des carburant au matériaux.
      https://reporterre.net/Total-va-construire-une-usine-geante-de-plastique-en-Arabie-saoudite

      À l’heure où 1,4 million d’oiseaux et 14 000 mammifères marins meurent chaque année après avoir mangé du plastique, TotalÉnergies n’a pas l’air décidé à mettre fin à cette pollution. L’énergéticien français s’est associé au plus gros groupe pétrolier mondial, Saudi Aramco, pour la construction d’un complexe pétrochimique géant à Al-Jubail, sur la côte est de l’Arabie saoudite, peut-on lire sur Mediapart. Objectif de cette usine baptisée « Amiral », produire 1 million de tonnes de polyéthylène par an, cette matière plastique très commune qu’on retrouve dans de nombreux produits de la vie quotidienne — emballages, bouteilles, sacs plastiques, câbles, etc. Montant de l’investissement, 10 milliards d’euros. Le démarrage des activités sur site est prévu pour 2027.

      Au total, 1 tonne de plastique finit dans l’océan toutes les trois secondes.

  • Bunkers et fermes bio : comment les ultrariches préparent l’avenir
    https://reporterre.net/Bunkers-et-fermes-bio-comment-les-riches-preparent-l-avenir

    Face à la crise climatique, le survivalisme est devenu l’ultime lubie des milliardaires qui planifient leur exode et tentent d’échapper au monde commun.

    Les ultrariches se préparent à la catastrophe qu’ils ont eux-mêmes contribué à provoquer. Alors que le monde plonge peu à peu dans le chaos climatique, ils se bâtissent des bunkers, s’achètent des îles privées et s’aménagent des existences qu’ils rêvent à l’abri des violences, pour continuer à vivre dans le luxe, le calme et la volupté.

    Voilà déjà quelques années que les médias ont révélé le phénomène. La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont tout accéléré. Avec leurs jets privés, leurs yachts et leurs « gated communities » (quartiers résidentiels privés), les milliardaires ont décidé de faire sécession.

    La Nouvelle-Zélande et la Patagonie sont devenues leurs repaires. Ils investissent aussi dans des contrées isolées comme l’Alaska, la Scandinavie ou le Kamtchatka en Russie. Steve Huffman, le cofondateur du réseau social Reddit, le dit lui-même : une bonne moitié de ses collègues milliardaires de la Silicon Valley ont acheté des « biens immobiliers apocalyptiques » dans le monde. Les médias anglo-saxons évoquent même « un rush ».

    #riches #climat

  • Céréales, légumes... Les Français surexposés au cadmium
    https://reporterre.net/Cereales-legumes-Les-Francais-surexposes-au-cadmium

    Ça continue

    Or, les Français sont surexposés au #cadmium, avertit #Santé Environnement France. L’association s’appuie sur deux études de Santé publique France, la première réalisée en 2006-2007 et l’autre entre 2014 et 2016. L’agence nationale démontre qu’entre les deux, l’imprégnation moyenne au cadmium a bondi de 75 % chez les adultes français. Cette surimprégnation concerne près d’1 adulte sur 2, selon l’association. Plus inquiétant encore, 18 % des enfants dépassent les seuils définis par l’Agence nationale de sécurité sanitaire et alimentaire nationale (Anses), notamment ceux qui mangent des céréales au petit-déjeuner.

    Pour réduire les conséquences sur notre santé, le ministère de l’Agriculture a proposé fin novembre de réduire la teneur en cadmium de 60 à 40 mg par kilo dans les #engrais. Toutefois, cette baisse reste insuffisante pour les autorités sanitaires, qui recommandent pas plus de 20 mg par kilo.

    #agro-industrie

  • De grandes marques vendent illégalement de l’eau en bouteille, avec la complicité de l’Etat
    https://ricochets.cc/De-grandes-marques-vendent-illegalement-eau-en-bouteille-avec-complicite-d

    De grosses entreprises capitalistes, les embouteilleurs, se contrefoutent des règles et de la légalité. Avec la complicité cynique de l’Etat, elles arnaquent les acheteurs d’eaux en bouteille depuis des années. L’industrie de l’eau en bouteille se fait un max de fric avec les stocks d’eau naturelle, elle ne veut pas perdre son filon très juteux et a usé de divers stratagèmes, mensonges et dissumulations pour continuer à se gaver avec l’or bleue qu’elle vole à la Terre et revend très cher (...) #Les_Articles

    / #Le_monde_de_L'Economie

    https://reporterre.net/Perrier-Contrex-et-Hepar-ont-purifie-illegalement-leur-eau-contaminee
    https://www.francetvinfo.fr/enquetes-franceinfo/enquete-franceinfo-plusieurs-producteurs-d-eau-en-bouteille-ont-filtre-
    https://reporterre.net/Il-faut-sortir-l-eau-de-l-imaginaire-marchand

  • Jean-Baptiste Fressoz : « La transition énergétique n’a pas commencé »
    https://reporterre.net/Jean-Baptiste-Fressoz-La-transition-energetique-n-a-pas-commence

    Les discours sur la transition sont des leurres : celle-ci n’a pas été amorcée, explique l’historien Jean-Baptiste Fressoz. Au lieu de « fantasmer sur un monde zéro carbone en 2050 », il faudrait une décroissance matérielle.

    Jean-Baptiste Fressoz est historien des sciences, des techniques et de l’environnement. Il vient de publier Sans transition — Une nouvelle histoire de l’énergie (Seuil).

  • Avec Attal 1er ministre, la guerre sociale et anti-écologique continue, en pire
    https://ricochets.cc/Avec-Attal-1er-ministre-la-guerre-sociale-et-anti-ecologique-continue-en-p

    Comme prévu, Gabriel Attal, le nouveau grand bourgeois sous-chef de la tyrannie macroniste au pouvoir, continue la même politique de guerre sociale tout azimut et de mépris des questions écologiques et climatiques, en pire. Attal préfère évidemment le « capitalisme punitif » et sa croissance insoutenable qui frappe les pauvres en masse à une écologie populaire qui contraindrait fortement les riches et le Capital en vue d’un bien vivre digne pour toustes. Il préfère la souveraineté (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature...

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://reporterre.net/Pour-Gabriel-Attal-il-faut-faire-rimer-climat-avec-croissance

  • Data centers : leur consommation d’eau va exploser
    https://reporterre.net/Data-centers-leur-consommation-d-eau-va-exploser

    L’équation est pourtant assez simple. Les data centers, toujours plus nombreux et plus grands, concentrent des machines qui produisent de la chaleur et qu’il faut refroidir. Différentes techniques existent et se font concurrence. La climatisation classique, mais aussi l’utilisation de circuits d’eau — ouverts, avec rejet d’eaux usées, ou fermés — pour refroidir l’air à l’intérieur des installations, ou bien des systèmes dits « adiabatiques » par pulvérisation d’eau.

    « Ce qui est assez paradoxal, c’est qu’au moment où l’on met en place des indicateurs pour mesurer l’efficacité énergétique des data centers, comme le PUE [Power Usage Effectivness, rapport entre l’énergie totale consommée par un centre de données et l’énergie consommée par ses seuls équipements informatiques] une solution pour avoir un bon PUE et se présenter comme plus “vert”, c’est d’utiliser plus d’eau et moins d’électricité », explique Clément Marquet, coordinateur du groupe de travail Politiques environnementales du numérique au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

    « On est conscients que la consommation d’eau est un sujet énorme, dit l’urbaniste Cécile Diguet, coautrice d’une étude sur le développement des data centers en Île-de-France et de l’ouvrage Sous le feu numérique (avec Fanny Lopez). On sait que les opérateurs de data centers font des forages dans les nappes, plus ou moins déclarés. On voit que, en Île-de-France, il y a des nappes de plus en plus fragilisées, notamment dans l’Essonne. Mais personne n’a encore creusé la question à ma connaissance. »

    Si cette problématique vient s’ajouter à celle de l’artificialisation des sols et de la consommation vertigineuse d’énergie des data centers, elle pourrait devenir une préoccupation majeure avec le déploiement de l’intelligence artificielle. « C’est le gros sujet derrière tout ça, affirme le sociologue Clément Marquet. Avec l’IA, on utilise des ordinateurs qui consomment 5 à 10 fois plus d’électricité et cette électricité est dissipée en chaleur par les ordinateurs. Pour l’heure, on ne connaît pas de solution aussi bon marché que l’eau. » Déjà aujourd’hui, les conflits d’usage autour des data centers se multiplient aux États-Unis, en Uruguay, aux Pays-Bas, en Irlande ou bien encore Espagne, avec le mouvement « Tu nube seca mi rio » (« Ton nuage assèche ma rivière »).

    Si les industriels s’en remettent à leur credo technosolutionniste, à savoir améliorer l’efficacité de leurs systèmes de refroidissement, le seul horizon soutenable reste celui de la frugalité, selon le chercheur en sciences de l’information Olivier Ertzscheid.

    Il établit un parallèle entre fermes de l’agriculture intensive et fermes de serveurs, deux modèles qui partagent selon lui un même ADN extractiviste : « L’affrontement central dans les conflits d’usage à venir [autour de l’accès à l’eau] se fera autour de deux lignes de front : d’un côté le lobby technologique, ses data centers et ses fermes de serveurs, et de l’autre le lobby de l’agriculture industrielle [...]. Le point de convergence des deux modèles est qu’ils concourent à un appauvrissement et à un épuisement des sols autant qu’au stress hydrique des populations avoisinantes. Et que, pour l’essentiel, ils s’en moquent. »

    #Data_centers #Ecologie #Numérique #Eau

  • Révolte d’agriculteurs laminés : nouvelle phase de blocages/actions suspendue aux promesses du régime Macron ?
    https://ricochets.cc/Revolte-d-agriculteurs-lamines-nouvelle-phase-de-blocages-actions-suspendu

    Le gouvernement macroniste mise sur l’épuisement, sur de nouvelles annonces mardi, et sur l’espérance d’un lâchage de l’opinion publique et des transporteurs. Davantage d’agriculteurs vont-ils déborder franchement les syndicats type FNSEA pour peser ensemble vers des changements importants et salvateurs au lieu de réformettes qui ne changent rien au modèle en place ? Les graves problèmes des agriculteurs (anciens, connus et documentés) concernent en fait tout le monde, et les résoudre (...) #Les_Articles

    / #Agriculture, Révoltes, insurrections, débordements..., #Le_monde_de_L'Economie

    #Révoltes,_insurrections,_débordements...
    https://paris-luttes.info/communique-du-26-janvier-de-la-17812
    https://reporterre.net/Champignons-polonais-haricots-de-Madagascar-Des-paysans-vident-les-rayon
    https://terresdeluttes.fr/tribune-agriculteurs-et-ecolos-nous-refusons-detre-catalogues-comme-e

  • Incendies, destructions... Pourquoi Darmanin laisse faire les agriculteurs
    https://reporterre.net/Incendies-destructions-Pourquoi-Darmanin-laisse-faire-les-agriculteurs

    [...]
    Les convois de tracteurs ont pu se frayer un chemin jusqu’aux préfectures et aux bâtiments de l’administration au cœur des centres-villes sans rencontrer de difficulté, et sous le regard amorphe des forces de l’ordre. Parfois, elles escortaient même le cortège et les conduisaient droit sur leur cible, comme à Agen.

    Dans ses consignes aux préfets, Gérald Darmanin appelait à « une grande modération des forces de l’ordre ». « C’est en dernier recours que les effectifs de maintien de l’ordre déployés aux abords de bâtiments publics seront autorisés à intervenir, et dans le seul cas où l’intégrité des personnes serait menacée ou les bâtiments exposés à de graves dégradations. »

    Une consigne qui, là encore, contraste avec le sort réservé aux militants du mouvement écologique et social. En novembre 2022, le garde des sceaux Éric Dupond-Moretti appelait à « une réponse pénale systématique et rapide » contre les manifestants opposés aux mégabassines. En juin 2023, la circulaire diffusée après les révoltes consécutives à la mort de Nahel, demandait une réponse judiciaire « rapide, ferme et systématique ».
    Une proximité entre responsables agricoles et autorités

    Pour le sociologue Bertrand Hervieu, spécialiste des mondes agricoles, cette indulgence s’explique par « les grands rapports de proximité entre les responsables agricoles et les autorités, les maires et les préfets », dit-il à France info. « C’est l’inverse des Gilets jaunes, qui n’avaient pas de leaders. Il y a peu de professions qui ont une relation quasi quotidienne avec le gouvernement, d’abord avec le ministre de l’Agriculture, mais aussi avec le Premier ministre. Il y a donc une proximité avec l’État ». Une collusion dénoncée par Julien Le Guet, le porte-parole de Bassines non merci : « Il y a des représentants de la FNSEA qui vont à la préfecture pour organiser les actions. C’est comme cela qu’ils arrivent à être escortés sur certains lieux. Si ce n’était pas validé, il y aurait des interventions des forces de l’ordre ».

  • La révolte des agris continue : des paysans de la Conf occupent un rond point à Puy St Martin, Drôme
    https://ricochets.cc/La-revolte-des-agris-continue-des-paysans-de-la-Conf-occupent-rond-point-P

    Malgré les manoeuvres de certains dirigeants ou figures médiatisées FNSEA et les quelques mesurettes du gouvernement (quelques aides d’urgence qui ne changent rien aux problèmes de fond), la contestation de nombreux agriculteurs continue, et pourrait reprendre de plus belle la semaine prochaine. Ce samedi 27 janvier, la Confédération paysanne occupe un grand rond point à Puy St Martin au nord de Montélimar. D’autres actions sont prévues. Participations bienvenues. Avec des vidéos de prises (...) #Les_Articles

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    #Révoltes,_insurrections,_débordements...
    https://reporterre.net/Arnaud-Rousseau-pompier-pyromane-a-la-tete-de-la-FNSEA
    https://reporterre.net/Incendies-destructions-Pourquoi-Darmanin-laisse-faire-les-agriculteurs