• « Nous sommes sans tickets ... et terroristes ? »
    http://labrique.net/index.php/thematiques/brique-brother/814-nous-sommes-sans-ticket-et-terroristes

    Les mauvais jours finiront.

    Nous sommes membres d’un collectif désormais interdit par la loi. Pourtant nous n’avons pas ouvert le feu sur des gens en terrasse, ni tenté de le faire dans un TGV. Nous militons pour des transports en commun gratuits et organisons une solidarité entre celles et ceux qui n’ont pas les moyens de payer leurs déplacements. Mais aux yeux du gouvernement et de l’Assemblée nationale au complet, nous représentons un danger assimilé au terrorisme.(...)

    (...) Si la loi de sécurisation des transports est une page de plus dans la longue liste des modalités de la répression, il faut souligner le cynisme particulier de l’alibi terroriste. Comment peuvent-ils ensuite s’étonner que les précaires rejoignent les manifestations les plus déterminées contre la loi travail lorsqu’ils mettent en place de telles lois ?

    Nous ne pouvons considérer la loi de sécurisation des transports que comme la création d’un délit de solidarité, ainsi qu’il en a été à l’encontre des soutiens aux migrants il y a quelques années. Mais cette mesure n’y fera rien. Dans un contexte de précarisation, ajouté à l’augmentation du prix des tickets et à l’obligation qui nous est faite de voyager toujours plus loin et plus longtemps pour trouver un employeur ou un logement abordable, la fraude augmentera nécessairement. Les réseaux de solidarité et d’entraide se constitueront, et se constituent déjà, ailleurs et autrement.

    Ceci est donc le dernier communiqué de notre Mutuelle.

  • Ateliers Populaires d’Urbanisme : un toit c’est un droit ! La Brique , Harry Cover, Panda Bear
    http://labrique.net/index.php/thematiques/histoires-du-bocal/815-ateliers-populaires-d-urbanisme-un-toit-c-est-un-droit

    Les APU se mettent en mouvement. Une manifestation a eu lieu devant le conseil de la Métropole européenne lilloise (MEL) durant la signature du plan contre l’habitat indigne. Une autre est prévue pour la mi-juin devant le Conseil départemental pendant le vote des subventions.

    Entrez au tribunal de grande instance, demandez le tribunal des loyers. Vous pénétrez dans une grande salle au sous-sol. Le juge assis au fond murmure dans son micro, vous n’entendez rien, la scène est seulement audible pour les quatre avocats présents, ceux de LMH, de Villogia, de Partenord et du PACT. De manière industrielle, les familles défilent, cris d’enfants et poussettes les suivent. Les avocats se penchent sur le « comptoir » du juge dans un climat de collusion. Rarement, les familles viennent accompagnées d’un avocat.

    « Évidement, on incite tout le monde à aller voir ce genre de scènes trop souvent passées sous silence ». Voilà la phrase d’indignation sur laquelle pourrait entièrement reposer un engagement militant en faveur du mal logement. « Le pire c’est qu’aujourd’hui les bailleurs publics expulsent plus que le privé » déclame Gérard de l’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU) du Vieux Lille. L’APU gère entre 5% et 10% des jugements sur les conflits autour du logement. Créés à la fin des années 70, les APU se fixent plusieurs missions : contrer les expulsions, lutter pour l’habitat salubre, résister aux abus des propriétaires.

    Dans le domaine du logement comme dans celui du travail, même si des législations existent, l’avantage est rarement en faveur du locataire. Si dans la loi le contrat entre locataire et propriétaire doit être « équilibré » , dans les faits, ce sont les proprios qui fixent le loyer et ajoutent de multiples contraintes. « Notre travail, c’est d’être des syndicalistes du logement » conclut Gérard. Depuis sa création en 1979, l’APU du Vieux-Lille a aidé plus de 10 000 familles.

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    #Dal #Droit_au_logement #Lille #Fives #APU #Ateliers_Populaires_d_Urbanisme #urbanisme

  • Les intermittent.es ne lâchent pas la scène La Brique Lille
    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/804-les-intermittent-es-ne-lachent-pas-la-scene

    En plein combat contre la loi El Khomri, la réforme du statut des intermittent.es a réveillé leur lutte. Retour sur deux mois de mobilisations où les interluttant.es ont bousculé la scène militante.
     
    Dans la lutte contre la loi El Khomri, la coordination des interluttant.es 59 / 62 a trouvé le moyen de s’organiser pour ne laisser aucun répit au pouvoir en place. Comment ? En frappant fort là où les bourreaux décident du sort des travailleurs.es. Récemment ils sont à l’origine d’un pique-nique fiscal chez les Mulliez à Néchin et d’une occupation spectaculaire du centre des impôts à Lille.

    « Il faut dire qu’avec notre historique syndical pour les plus engagés d’entre nous, on commence à savoir y faire » ironise Nicolas de Sud Culture. « Avec la création de la coordination en 2003, on a réussi à faire un collectif plus ouvert. On a étendu notre lutte aux précaires et pas uniquement sur notre régime. Au-delà des intermittent.es, c’est l’ensemble des intérimaires, des travailleurs précaires et des chômeurs qui sont concernés par les attaques des gouvernements et du Medef ».

    C’est que la précarité, les intermittent.es, ils la subissent depuis un bon moment. Elle a même constitué le terreau d’un régime spécifique que le patronat cherche aujourd’hui à laminer pour de simples raisons comptables.

    Chasse aux sorcières
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  • Des apprentis pâtissiers réclament « leur part du gâteau » La Brique Lille
    http://labrique.net/index.php/thematiques/repressions/803-des-apprentis-patissiers-reclament-leur-part-du-gateau

    Le 29 avril dernier, alors que l’affaire des Panama Papers est révélée au grand jour, une dizaine de jeunes Boulonnais.es demandent aussi « leur part du gâteau ». Ceux-ci envoient farine et œufs sur la devanture d’une des banques accusées d’évasion fiscale : la Société générale. Cette attaque pâtissière commise en public suscitera les foudres des forces policières. Sept mineurs sont amenés au commissariat, dont cinq qui finiront en garde à vue durant près de 24 heures. Le procureur engage contre eux des poursuites pour dégradations. Dans la foulée, l’administration du lycée Cazin de Boulogne convoque plusieurs élèves, les menaçant de sanctions disciplinaires.
     
    Des solidarités militantes et syndicales se mettent en place. Ainsi, dès le 29 avril, plusieurs dizaines d’élèves et délégués syndicaux se mobilisent auprès de l’administration scolaire, contribuant à une levée des menaces. Les syndicats locaux (CGT, Solidaires, FO et FSU) apportent leur soutien aux mobilisé.es qui se concrétise le 1er mai. Le défilé syndical, mené par plusieurs centaines de jeunes, se termine devant le commissariat, où les forces militantes réclament la levée des poursuites judiciaires.

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    • Le projet de loi dit faussement « Travail », présenté le 17 mars 2016 par le gouvernement de gauche du #patronat, comporte de très nombreux reculs sociaux et des attaques contre les droits des travailleurs et travailleuses. Parmi les reculs que ce projet de loi, dans sa première version, voulait imposer, il y avait un point qui concernait le travail des #apprentis, donc notamment de personnes mineures. Il était en particulier prévu que les apprentis pourraient travailler dix heures par jour et jusqu’à quarante heures par semaine sans que les patrons aient besoin de demander des autorisations administratives préalables. Si cette disposition a finalement été retirée d’un projet de loi qui reste en lui-même inacceptable, cela aura au moins permis de rappeler qu’en France, au début du XXIe siècle, il y a des milliers de personnes mineures qui travaillent. Si, en principe, les adolescents ne peuvent pas travailler avant seize ans, cela peut commencer dès quinze ans dans le cadre de l’apprentissage. De plus, à côté de ce travail encadré légalement, il y a tout le travail non déclaré ou faussement déclaré, qui voit des milliers d’adolescents travailler, souvent pour aider leurs familles ou des proches.

      http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5886

  • Douchy-les-mines, le barrage du peuple La Brique Lille
    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/801-douchy-les-mines-le-barrage-du-peuple

    26 mai 2016 : la France commence à être paralysée par le blocage des raffineries et des sites pétroliers. La Brique a livré ses derniers litres d’essence pour aller saisir l’ambiance et soutenir un siège en cours depuis cinq jours. Déter’, on est même rentrés à bon port !
     
    On est allés échanger quelques mots avec les militants bloquant le dépôt pétrolier de Douchy-les-Mines. Départ de Lille à la station sans essence de Porte des Postes pour une virée en terre minée. L’ambiance est joyeuse, printanière, comme une impression de départ en vacances avec les copain.ines. Sur la route de Valenciennes, une fumée noire traversant le paysage nous indique le chemin du dépôt occupé. Á la sortie de l’autoroute, la circulation est ralentie par un groupe de syndicalistes distribuant des tracts pour informer les automobilistes.
    Serrages de main à l’arrivée avec les autonomes, noirs de suie, fatigués, mais déterminés, tous occupés à alimenter le brasier de pneus. La première impression est celle d’une bonne ambiance où les collectifs cohabitent depuis plusieurs jours : tonnelles, musiques, sourires, cantines, canettes et caisses de soutien à la mobilisation. La lutte a manifestement repris ses droits sur le terreau des mobilisations ouvrières historiques.
     
    « On est tous les enfants d’Usinor »

     

  • La Brique : N°47 - Été 2016 - Luuuuutte !

    On a pris les magnétophones, passé la fan zone de Lille, et on est allé découvrir le dernier numéro de La Brique. Les journalistes sans pub et sans pitié du journal La Brique nous présentent leur dernier numéro.

    Source : http://www.campuslille.com/index.php/entry/la-brique-lille-n47-ete-2016-luuuuutte

    Édito du N° 47 : La lutte est une fête
    Mars 2016, le collectif de La Brique s’active sur un futur numéro « santé ». Une fois n’est pas coutume, on est moins à l’arrache que d’habitude. Mais dehors ça pète. La manif du 31 mars contre la loi travail, à Lille comme ailleurs en France, est un tournant : des milliers de personnes défilent, bien déterminées à établir un rapport de force face à un gouvernement sourd et méprisant. L’État abat son bras armé sur la place de la République lilloise, transformée en défouloir policier en quelques minutes. On ne peut pas rater ce mouvement. C’est dix ans plus tôt, à la suite du CPE, que notre canard est sorti de son œuf. Notre collectif décide de remettre le numéro santé à plus tard, pour se concentrer sur l’agitation sociale ambiante.
    http://labrique.net/index.php/thematiques/editos/800-edito-la-lutte-est-une-fete


    Au sommaire du numéro 47
    P.1 Une de Florent Grouazel
    p.2 Édito. La lutte est une fête
    p.3 Douchy-les-Mines, le barrage du peuple
    p.4-5 Amphithéâtre Archimède occupé / Des apprentis pâtissiers réclament « leur part du gâteau »
    p.6 Les intermittent.es ne lâchent pas la scène
    p.7 Medef paie tes impôts
    p.8 Interview des Pinçon-Charlot - La violence des riches
    p.9 Des petits-bourgeois en action : délation et mesquinerie
    p.10-11 Les deux du local CNT face au tribunal des flagrants délires
    Les deux de la CNT, procès du 25 mai
    p.12 De quelle violence parle-t-on ?
    p.13 Les increvables Goodyear
    p.14-15 Album souvenirs
    p.16-17 La Voix de la Police, votre quotidien local
    p.18-19 L’Université française, laboratoire de la précarité
    p.20-21 Retour sur Nuit debout
    p.22 « Á vos smartphones ! » (suite)
    p.23 « Nous sommes sans ticket... et terroristes ? » de la Mutuelle des fraudeurs
    p.24-25 La vraie démocratie, elle est où ?
    p.26 En bref
    p.27 Ateliers Populaires d’Urbanisme : Un toit c’est un Droit !
    p.28 Bd d’Achille Blaster

    #luttes_sociales #Lille #nuit_debout #audio #radio #Radios_libres #Radio_Campus_Lille #La_Brique #Presse

  • La Brique : N°47 - Été 2016 - Luuuuutte !


    Source : http://labrique.net/index.php/numeros/799-n-47-ete-2016-luuuuutte
    Sommaire du numéro 47
    P.1 Une de Florent Grouazel
    p.2 Édito. La lutte est une fête
    p.3 Douchy-les-Mines, le barrage du peuple
    p.4-5 Amphithéâtre Archimède occupé / Des apprentis pâtissiers réclament « leur part du gâteau »
    p.6 Les intermittent.es ne lâchent pas la scène
    p.7 Medef paie tes impôts
    p.8 Interview des Pinçon-Charlot - La violence des riches
    p.9 Des petits-bourgeois en action : délation et mesquinerie
    p.10-11 Les deux du local CNT face au tribunal des flagrants délires
    Les deux de la CNT, procès du 25 mai
    p.12 De quelle violence parle-t-on ?
    p.13 Les increvables Goodyear
    p.14-15 Album souvenirs
    p.16-17 La Voix de la Police, votre quotidien local
    p.18-19 L’Université française, laboratoire de la précarité
    p.20-21 Retour sur Nuit debout
    p.22 « Á vos smartphones ! » (suite)
    p.23 « Nous sommes sans ticket... et terroristes ? » de la Mutuelle des fraudeurs
    p.24-25 La vraie démocratie, elle est où ?
    p.26 En bref
    p.27 Ateliers Populaires d’Urbanisme : Un toit c’est un Droit !
    p.28 Bd d’Achille Blaster

    Édito : La lutte est une fête

    Mars 2016, le collectif de La Brique s’active sur un futur numéro « santé ». Une fois n’est pas coutume, on est moins à l’arrache que d’habitude. Mais dehors ça pète. La manif du 31 mars contre la loi travail, à Lille comme ailleurs en France, est un tournant : des milliers de personnes défilent, bien déterminées à établir un rapport de force face à un gouvernement sourd et méprisant. L’État abat son bras armé sur la place de la République lilloise, transformée en défouloir policier en quelques minutes. On ne peut pas rater ce mouvement. C’est dix ans plus tôt, à la suite du CPE, que notre canard est sorti de son œuf. Notre collectif décide de remettre le numéro santé à plus tard, pour se concentrer sur l’agitation sociale ambiante.

    Nuit debout démarre en fanfare, on suit les tâtonnements de ce mouvement. Rapidement, les discussions et actions se complètent. Après de gentilles « casserolades » sur le passage d’Aubry, un groupe d’étudiant.es, précaires, interluttant.es, nuit deboutiste (et on en passe) occupe le centre des impôts tandis qu’une manifestation prend des chemins de traverse, au grand dam des flics. Ça bouillonne. Le bloc anticapitaliste grossit, constitué de personnes aussi variées que motivées. Les façades mornes des locaux du PS, d’Apple Store, d’Air France, du Printemps, de commissariats prennent des couleurs aux rythmes des manifestations et des escapades d’amateurs de peintures à l’extincteur.


    Odeurs printanières
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    http://labrique.net/index.php/thematiques/editos/800-edito-la-lutte-est-une-fete

     #La_Brique #Presse #Lille