• Luc Montagnier, codécouvreur du virus du sida et Prix Nobel de médecine en 2008, est mort
    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/02/10/luc-montagnier-codecouvreur-du-virus-du-sida-et-prix-nobel-de-medecine-en-20


    Luc Montagnier, lors d’une conférence de presse sur les vaccins et la vaccination, le 7 novembre 2017 à Paris.
    STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

    Ces dix dernières années, les propos non fondés scientifiquement du biologiste français avaient suscité de nombreuses polémiques. Il est mort le 8 février à l’âge de 89 ans.

    Le professeur Luc Montagnier, codécouvreur du virus du sida et Prix Nobel de médecine 2008, est mort mardi 8 février à Neuilly-sur-Seine à l’âge de 89 ans, a confirmé la mairie de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) à plusieurs médias, dont Libération en premier lieu. L’annonce de sa mort avait été annoncée mercredi sur les réseaux sociaux, sans confirmation jusqu’au lendemain.

    • Oui, aux environs de 16h j’ai consulté wikipédia sa mort n’était toujours pas renseignée alors qu’elle est survenue le 8/02/2022. Elle vient de l’être à l’instant !

      https://video.twimg.com/amplify_video/1491710710933508096/vid/480x270/1wfpvWzx0WMKll9j.mp4?tag=14

      « On a annoncé la mort de Luc #Montagnier. Ce pays est incapable de rendre hommage à un Prix Nobel de la médecine parce qu’il y a eu la crise du #COVID19 ! Ni le Président, ni le Premier ministre, personne n’a rendu hommage à cet homme ! »

      Merci @simplicissimus pour l’article. Oui il a déconné en avril 2020 !

      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/17/le-coronavirus-fabrique-a-partir-du-virus-du-sida-la-these-tres-contestee-du

      Mais

      La France perd un prix nobel en silence ?

      Paix à son âme ! « Resquiescat In Pace » !

    • Ce qui se dit sur l’oiseau bleu, c’est que le « scandale » de la presse qui n’annoncerait pas sa mort, c’est encore une foutaise des complotistes.

      Selon les explications que je vois passer, c’est le bonhomme et sa famille qui ont décidé de réserver l’annonce à France Soir et de blacklister les médias (coupables d’avoir trop contredit ses délires), et quand les journalistes contactent la famille pour obtenir la confirmation, celle-ci refuserait de répondre. Donc annonce réservée à France Soir, puis la famille qui refuse de confirmer quand elle est contactée, donc 24 heures minimum de retard des médias mainstream sur le blog complotiste.

      Et là la complosphère qui gueule au scandale. Pourtant l’article dans le Monde aujourd’hui indique bien qu’il n’y a pas de volonté de ne pas annoncer sa mort. Juste faut vérifier un minimum quand la seule source c’est France Soir…

    • Il y a par exemple Libération qui confirme l’annonce, en se basant sur le fait que « le certificat de décès a été déposé à la mairie ». Ce qui va bien dans le sens que la famille ne confirme rien auprès des médias qui voulaient vérifier (d’habitude, quand quelqu’un de connu meurt, on indique « d’après la famille », pas « selon l’enregistrement administratif officiel auprès du bureau de pompes funèbres ») :
      https://www.liberation.fr/checknews

      L’ancien prix Nobel de médecine Luc Montagnier est mort, mardi, à l’hôpital américain de Neuilly. Le certificat de décès a été déposé à la mairie selon les informations de « Checknews ».

    • oui, un de nos amis covido-sachant l’annonçait ici dès ce matin (c’est un peu pour ça que je ne les bloque pas :-P) en se lamentant sur la perte irrémédiable pour la recherche et l’identification des nanoparticules incluses dans les vaccins… et reprenant les déplorations complotistes sur l’absence de relais dans la presse vendue et aux ordres.

      la seule source citée était France-Soir ; j’ai cherché un peu, un peu après 9h, il n’y avait que France-Soir et ses relais habituels, je me suis donc abstenu, attendant confirmation.

    • Et nous avons maintenant Corinne Lepage…
      https://twitter.com/corinnelepage/status/1491806031113961478

      Annonce très Tardive…( pourquoi ?) de la disparition du professeur #Montagner , Prix Nobel, homme honnête et Grand scientifique, dont le tort récent a été D’avoir raison trop tôt Sur l’origine du #covid et d’oser le dire

      Qui ensuite continue sur le thème pas du tout conspirationniste « c’est long » dans un échange avec Grégory Rozières :
      https://twitter.com/corinnelepage/status/1491840033216729100

      48h pour passer un coup de fil à la mairie de Neuilly …c est long..

      Rozières explique :
      https://twitter.com/rozieres/status/1491850061596311555

      L’article de France Soir est publié hier à 16h. Pour être transparent, la nouvelle commence à être vue et discutée chez nous ce matin. Face à une info non sourcée d’un site peu fiable, nous décidons de tenter de recouper l’information. C’est un processus classique

      Lepage trouve que c’est « très normal », mais « c’est très long » :
      https://twitter.com/corinnelepage/status/1491850434587381760

      C est très normal et légitime que vous vérifiez. Simplement je trouve que c est très long

    • Un prix Nobel tombé dans un trou de mémoire
      https://blogs.mediapart.fr/bernard-gensane/blog/120222/un-prix-nobel-tombe-dans-un-trou-de-memoire

      Comme les opposants au système dans 1984 de George Orwell, le prix Nobel Luc Montanier, décédé à l’âge de 90 ans, a disparu dans un “ memory hole ”. Pas un mot d’hommage sur son décès dans Le Monde, Le Figaro, Libération. Pas le début du commencement d’un embryon d’hommage du côté du ministère de la Santé et, bien sûr, de la présidence de la République qui, ordinairement, dégaine plus vite que son ombre quand il s’agit d’honorer des “ grands Français ”.

      Le professeur Luc Montanier n’a jamais existé !

      Tout simplement parce qu’il s’est placé en opposition au pouvoir médiatico-politique à propos du Covid.

      L’avenir proche nous dira s’il avait raison.

      En janvier, Luc Montagnier faisait partie des scientifiques auditionnés par les députés du Luxembourg au sujet de la vaccination anti-Covid, expliquant le rôle que, selon lui, cette vaccination jouait dans l’apparition de nouveaux variants.

      En 1981, une maladie très étrange semble ne toucher que les homosexuels. Luc Montanier montrera que cette maladie est un groupement de virus qui peut frapper tout le monde et que l’on nommera le syndrome immunodéficitaire acquis, ou SIDA.

      Il faudra un quart de siècle pour que la découverte du VIH par Luc Montagnier lui vaille le prix Nobel de Médecine, partagé avec Françoise Barré-Sinoussi (en 2008).

      Depuis une vingtaine d’années, Luc Montanier faisait l’objet de sérieuses critiques.

      Celles-ci ont commencé avec la papaye fermentée comme traitement de la maladie de Parkinson. Il en propose au pape Jean-Paul 2, gravement atteint, non comme remède mais comme “ complément alimentaire seulement en conjonction avec le traitement prescrit par le médecin ”. Peu après, Jean-Paul II apparait aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Toronto dans une forme qu’on ne lui avait plus vue depuis longtemps. À la surprise générale, il parle distinctement, ne tremble plus ! Cette fois, les journalistes prompts à changer d’avis se mettent à faire courir le bruit que c’était l’extrait de papaye fermentée qui guérissait Parkinson. Luc Montagnier exprima un avis mesuré qui ne fut bien sûr pas repris : « Cette amélioration (de la santé de Jean-Paul II), était-elle le résultat direct de mon traitement ? J’ai toujours dit que c’était possible sans pouvoir l’affirmer avec certitude. Ce pouvait être les antioxydants, le ciel, un miracle [Montanier était agnostique], un autre traitement… »

      En 2009, il défend l’idée qu’un bon système immunitaire permet de se débarrasser du VIH « en quelques semaines » et qu’une bonne alimentation riche en anti-oxydants permet de ne pas être infecté de manière chronique par le VIH. Cette même année, il soutient l’idée que l’ADN peut imprimer une empreinte électromagnétique aux molécules d’eau. Il soutient également que l’autisme est d’origine bactérienne et peut se traiter par antibiotiques. En 2017, il défend plusieurs thèses anti-vaccinales, comme le lien entre vaccination et mort subite du nourrisson, ce qui n’a jamais été prouvé. Un collectif de 106 académiciens de médecine et sciences lui avait alors reproché de « diffuser, hors du champ de ses compétences, des messages dangereux pour la santé, au mépris de l’éthique qui doit présider à la science et à la médecine ». Au cours de la crise du Covid-19, il s’était également opposé à la vaccination, jugée dangereuse. Là, évidemment, il s’attaquait à beaucoup plus fort que lui au pays des 11 vaccins obligatoires.

      Depuis la crise du Covid, Luc Montagnier était devenu hors-la-loi.

      Il lui fut violemment reproché d’avoir suggéré la plausibilité d’une origine artificielle du SARS-CoV-2.

      On lui a reproché d’avoir émis des doutes sur la non-dangerosité des vaccins ARNm alors qu’il travaille sur la transcriptase inverse depuis les années 197O.

      Alors, Luc Montanier : savant fou ou pas si fou que ça ? Ayant enseigné principalement la littérature anglaise, je n’ai pas autorité pour répondre. Mais de là à l’enterrer en catimini comme un pestiféré...

  • #Démission de #Frédérique_Vidal : la pression monte !

    Les appels à la démission de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (#ESR), Frédérique #Vidal, se multiplient depuis qu’elle a annoncé vouloir commander une enquête sur les ravages de « l’islamo-gauchisme » à l’Université (https://www.soundofscience.fr/2648). Les raisons de mettre un terme à son sinistre mandat ne manquent pas : chasse aux sorcières « islamo-gauchistes » donc, appuyée sur des rumeurs fallacieuses (https://blogs.mediapart.fr/edition/fac-checking/article/280221/un-seminaire-sur-la-deradicalisation-annule-pantheon-sorbonne-octobr), mais aussi abandon des étudiant·es pendant la pandémie (https://universiteouverte.org/2021/01/13/face-a-notre-detresse-rassemblons-nous-jeudi-14-janvier-2021-plac) (voir et signer cet appel des étudiants de la cité U de Nanterre : https://www.change.org/p/emmanuel-macron-appel-des-%C3%A9tudiants-de-la-cit%C3%A9-u-de-nanterre), marchandisation xénophobe de l’université avec la hausse des frais d’inscription pour les étudiant·es étrangèr·es (https://universiteouverte.org/2019/04/28/officialisation-de-la-hausse-des-frais-que-retenir-des-decrets), duplicité intellectuelle, duplication de bandes de gel (https://academia.hypotheses.org/24479), mandarinat et recrutement local.

    Ah, et on oubliait la Loi de Programmation de la Recherche (LPR), une loi de précarisation (https://universiteouverte.org/2020/09/25/loi-de-programmation-de-la-recherche-une-loi-de-precarisation) !

    –---

    Liste des #appels_à_la_démission de la ministre Vidal :

    - La #pétition et tribune parue dans le Monde (https://www.wesign.it/fr/science/nous-universitaires-et-chercheurs-demandons-avec-force-la-demission-de-freder) qui a dépassé les 22 000 signatures individuelles et qu’il faut encore signer et faire signer !
    - La pétition initiée par l’ANCMSP (https://www.wesign.it/fr/science/vidal--demission-#), que nous avons co-signée avec d’autres organisations, ouverte également aux signatures individuelles :
    - les associations professionnelles ANCMSP (Association nationale des candidat·e·s aux métiers de la science politique), ASES Association des Sociologues Enseignant.e.s du Supérieur, Association des enseignant·es-chercheur·ses en science politique (AECSP), Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC)
    - Les collectifs : CDNT Collectif des non-titulaires de Lyon 2, DICENSUS, EFiGiES Association de jeunes chercheur-euse-s en Études Féministes, Genre et Sexualités, FASOPO (Fonds d’Analyse des Sociétés Politiques), Les Jaseuses, Réseau de jeunes chercheur-euse-s travaillant sur des corpus féminins, féministes et queer, Noria Research, Université Ouverte
    - Les groupes de recherche GIS études africaines en France, Unité de Recherches Migrations et Société (URMIS)
    - Les syndicats L’Alternative, Solidaires étudiant-e-s/syndicat de luttes, SUD Education, Sud Recherche EPST
    Les syndicats SNCS (https://sncs.fr/2021/02/23/le-sncs-fsu-demande-la-demission-de-la-ministre-frederique-vidal) et SNESUP (https://www.snesup.fr/article/frederique-vidal-doit-etre-remplacee-lenseignement-superieur-et-la-recherche-) de la FSU, Ferc-sup (https://cgt.fercsup.net/les-dossiers/enseignement-superieur/lppr-frederique-vidal-2019-2021/article/declarations-de-la-ministre-sur-l-islamo-gauchisme-a-l-universite-la-ru) de la CGT, SUD Recherche et SUD Education (https://www.sudeducation.org/communiques/vidal-porte-atteinte-a-la-liberte-de-recherche-des-universitaires-un-t)
    – La Commission Permanente du Conseil National des Universités (CP-CNU) : https://www.lavue.cnrs.fr/actions-publiques/article/lettre-de-la-cp-cnu

    D’autres textes, sans appeler explicitement à la démission de Frédérique Vidal, expliquent qu’il est n’est plus possible de travailler avec elle :

    - Communiqué de presse de la CEPED (Conférence Permanente des chargé·es de mission Égalité, Diversité ou mission assimilée des établissements d’enseignement supérieur et de recherche : https://www.cped-egalite.fr/wp-content/uploads/2021/02/CP-CPED-Islamo-gauchisme-et-manque-de-moyens-24022021-1.pdf) du 24 février 2021, qui explique que « les engagements de la ministre ne sont pas suivis d’effets et l’histoire de leur annonce est réécrite par le ministère, comme pour les effacer de notre mémoire » et que « le manque de soutien et de moyens sont les principaux facteurs justifiant la difficulté des chargé·es de mission égalité–diversité. » En conséquence, « la CPED ne transmettra plus au Ministère, comme elle en avait l’habitude, les actions des établissements d’enseignement supérieur et de recherche autour des problématiques d’égalité femmes-hommes et de lutte contre les discriminations. »
    - Les conseils d’administration (CA) des universités Bordeaux Montaigne ou de Lyon 2 condamnent les propos de la ministre.

    Frédérique Vidal doit donc partir !
    Voici pourquoi : petite liste non-exhaustive de ses dernières casseroles.

    1. Les contradictions

    Pour Vidal, « l’islamo-gauchisme » n’existait pas en octobre 2020 ; elle le voit partout en février 2021. Duplicité dans le discours ? Dans les expériences scientifiques aussi, apparemment :

    2. L’affaire des duplications de bandes de gel

    Grâce au carnet Academia (https://academia.hypotheses.org/24479) qui a retranscrit et traduit le billet de Leonid Schneider (https://forbetterscience.com/2019/04/01/frederique-vidal-minister-for-research-and-gel-band-duplication/amp/?__twitter_impression=true) nous avons accès aux suspicions de fraude qui pèsent sur les travaux de Frédérique Vidal.

    « La #fraude repose, selon l’article, sur des dispositifs élaborés. Pour étayer leurs résultats, les autrices et les auteurs ont réemployé des clichés, plus ou moins éclaircis par logiciel, comme preuves distinctes. Après avoir publié un premier article sur un cas de fraude dans un article publié 2001 dans le Journal of Cell Science, l’auteur a poursuivi son enquête à propos de deux nouveaux articles et établit la preuve du réemploi du même matériel pour illustrer des processus cellulaires différents, sans le préciser. On apprend par ailleurs, après investigation auprès de l’équipe, que les archives de laboratoire, sous la responsabilité de Frédérique Vidal, sont illisibles ou, dans le cas du carnet de laboratoire, ont carrément disparu ! »

    3. Mandarinat et recrutement local, publié par le Canard enchaîné

    4. Les poursuites qui se finissent en douche froide

    Comme l’explique Gilles d’Hallouaran (https://blogs.mediapart.fr/gilles-dhallouaran/blog/200221/douche-froide-pour-frederique-vidal-et-pour-l-ex-president-de-l-univ), Frédérique Vidal a tout fait pour voir sanctionnés deux universitaires nantais mobilisés pour le retrait du dispositif de sélection « ParcourSup » et de la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants (ORE) adoptée le 8 mars 2018. Or, le 11 février dernier, le conseil de discipline national des enseignants-chercheurs vient d’infliger en appel un camouflet à Frédérique Vidal et à l’ancien président de l’Université de Nantes.
    5. La porte ouverte à l’alt-right – qu’il est préférable d’appeler « extrême-droite », ou « droite suprémaciste »

    La privatisation de l’université et de la recherche publiques, les mesures racistes et xénophobes, les discours qui font la part belle aux idées d’extrême-droite et aux « raisonnements complotistes » : on peut dire que Frédérique Vidal a un agenda politique clair, qui n’est favorable ni au service public de l’ESR, ni au travail scientifique, mais qui prépare le terrain pour les thématiques fascistoïdes des extrêmes-droites contemporaines.

    C’est ce que montre parfaitement David Chavalarias (https://politoscope.org/2021/02/islamogauchisme-le-piege-de-lalt-right-se-referme-sur-la-macronie), dans son article du 21 février intitulé « Islamogauchisme : Le piège de l’Alt-right se referme sur la Macronie », en s’appuyant sur une analyse des échanges sur Twitter.

    « En résumé, la première étape pour ancrer l’idéologie alt-right et arriver à saboter une démocratie est de concrétiser dans l’imaginaire collectif la représentation d’un ennemi de l’intérieur qui pilote nos élites et fait alliance avec des ennemis de l’extérieur (non-blancs). La notion d’« islamo-gauchisme » est en cela une trouvaille géniale qui véhicule en quelques lettres cette idée maîtresse. En France, l’alt-right n’aurait pu rêver mieux que l’intervention récente de la Ministre : l’« islamo-gauchisme » pourrait être en train de corrompre les têtes pensantes de nos Universités ; propos amplifié par le Ministre de l’Éducation Nationale qui le voit “« comme un fait social indubitable ». La polémique nationale que cela a suscité est un service rendu inestimable. »

    Avec Frédérique Vidal, la destruction du service public (https://blogs.mediapart.fr/bernard-gensane/blog/210221/frederique-vidal-voit-des-islamo-gauchistes-partout-et-privatise-l-u) et les discours fascistoïdes font bon ménage. Elle fait peser sur la recherche et sur les libertés académiques de graves menaces, qui sont celles que nos collègues de Turquie, de Hongrie, de Russie ou de Pologne connaissent hélas déjà trop bien. C’est ce que dénoncent nombre de collègues, comme Pinar Selek (https://blogs.mediapart.fr/pinar-selek/blog/210221/lettre-frederique-vidal) ou Alain Blum et Juliette Cadiot (https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/23/en-france-les-sciences-humaines-et-sociales-ne-sont-pas-au-service-du-politi).
    6. Son mépris pour les deux chercheur·ses détenu·es en Iran

    Comme l’explique parfaitement Jean-François Bayart (https://blogs.mediapart.fr/jean-francois-bayart/blog/220221/trois-raisons-de-la-necessaire-demission-de-frederique-vidal), ce mépris est indéniable :

    « Le 5 juin 2019 deux chercheurs français ont été arrêtés en Iran de manière arbitraire et réduits au statut de monnaie d’échange. Roland Marchal a été troqué contre un membre des Gardiens de la Révolution, le 20 mars 2020. Fariba Adelkhah, elle, est toujours retenue contre son gré en Iran, assignée à résidence et sous contrôle d’un bracelet électronique. Alors que le comité de soutien à ces deux prisonniers scientifiques a été reçu à l’Élysée et au ministère des Affaires étrangères, il n’a jamais enregistré le moindre signe d’empathie de la part de la ministre ou de son cabinet. Interrogée par des parlementaires ou des journalistes, celle-ci a toujours botté en touche, comme si le problème ne la concernait pas. Elle n’a pas non plus rencontré Roland Marchal à son retour en France. Voilà qui en dit long. »

    7. En 2021, toujours moins de postes d’enseignant·es-chercheur·ses ouverts…

    Ça se passe de commentaires, hélas.

    https://universiteouverte.org/2021/02/24/demission-de-frederique-vidal-la-pression-monte

    #université #ESR #facs #France

    –-

    ajouté sur ce fil de discussion :
    https://seenthis.net/messages/902062

  • « Les nazis n’ont rien inventé. Ils ont puisé dans la culture dominante de l’Occident libéral » – Entretien avec Johann Chapoutot
    http://lvsl.fr/nazis-nont-rien-invente-ont-puise-culture-dominante-de-loccident-liberal-entret

    Johann Chapoutot est professeur d’ #histoire à l’Université Paris-Sorbonne, spécialiste de l’ #Allemagne nazie. Il a consacré de nombreux ouvrages à l’étude de l’idéologie #nationale-socialiste (La loi du #sang, le #nazisme et l’ #Antiquité…) traduits en sept langues et récompensés par de nombreux prix. Il s’intéresse aux fondements philosophiques, historiques et (pseudo-)scientifiques du nazisme ; il étudie les moyens par lesquels cette vision du monde a pu devenir hégémonique en Allemagne à partir de 1933. Ses analyses mettent en lumière certains aspects peu connus de ce phénomène historique ; nous avons décidé de le rencontrer.

    [...]

    LVSL : Vous mentionnez à plusieurs reprises l’importance du darwinisme social dans la vision du monde nationale-socialiste, ce courant de pensée selon lequel les individus les plus faibles d’une société sont destinés à mourir, en vertu de la loi impitoyable de la sélection naturelle. À l’origine, c’était une grille de lecture utilisée par des penseurs #libéraux anglo-américains, destinée à justifier la mortalité que causait le capitalisme au sein des classes populaires… Existe-t-il une continuité entre ce courant de pensée, et l’ #eugénisme racialiste propre au national-socialisme ?

    Totalement. Les #nazis sont des gens qui n’inventent rien. Lorsque j’ai commencé à étudier le nazisme il y a quinze ans, je l’ai fait dans l’idée qu’il était un phénomène monstrueux, maléfique, incompréhensible, en rupture radicale avec ce qui l’avait précédé… Mais quand j’ai lu les nazis, j’ai découvert qu’ils disent des choses tout à fait banales par rapport aux penseurs de leur temps. L’idée que toute vie est combat est d’une banalité absolue dans l’ #Europe du XXème siècle. Le #darwinisme_social a été introduit en Allemagne par un britannique, #Houston_Stewart_Chamberlain, gendre de #Wagner et mélomane. Il avait lu #Darwin et surtout les darwinistes sociaux : #Spencer, #Galton… En 1897, il rédige les Fondements du XIXème siècle, un livre qui pose les bases du darwinisme social allemand. Cet ouvrage est la passerelle culturelle entre le darwinisme social anglo-saxon et sa version allemande.

    Cette idée d’une lutte pour la vie, et d’une vie comme zoologie, d’une lutte zoologique pour l’existence en somme, qui passe par la sécurisation des approvisionnements et de la reproduction, se retrouve partout, singulièrement en Grande-Bretagne et en France ; en effet, le darwinisme social est la théorie d’une pratique politique – l’ordre #capitaliste, et géopolitique – la #colonisation. Il se trouve qu’au XIXème siècle, l’aventure coloniale allemande n’est pas très importante par rapport à ce qu’elle est en #France et en #Grande-Bretagne. Elle a donc été introduite tardivement dans ce pays, par #Chamberlain. Cette idée prospère rapidement, se développe, et nourrit les argumentaires pangermaniques : les Germains sont supérieurs aux #Slaves comme les #Britanniques le sont aux « #Nègres » ; par conséquent, les Germains doivent conquérir leur espace vital au détriment des Slaves. Les nazis récupèrent ces idées banales radicalisées par la Grande Guerre. La guerre de 14-18 prouve que les darwinistes sociaux ont raison : tout est guerre, lutte et combat. Les nazis décident de faire de cette expérience une politique : si les Allemands ne veulent pas mourir, ils doivent être réalistes, et laisser choir l’ #humanisme et l’humanitarisme. Il faut accepter que toute vie est combat, sous peine de mourir.

    J’irais plus loin que le cadre de votre question. Je trouve que ce darwinisme social se porte très bien aujourd’hui. Il se retrouve dans des petits tics de la langue qui se veulent bienveillants (« t’es un battant toi« …). Il se retrouve dans la bêtise de certaines personnes que l’on prétend #philosophes et qui vous parlent des gens qui ne sont rien, des #assistés, des #fainéants… Si l’on se retrouve au sommet de la société parce qu’on a été #banquier, haut fonctionnaire, président de la #République, alors on a tendance à croire que c’est un #ordre_naturel qui nous a élu, que l’on est là parce qu’on est le meilleur, naturellement ; que l’on s’est affirmé dans la lutte pour la vie, en somme. Cela part d’un manque de lucidité stupéfiant sur la fabrique sociale de la « réussite ».

    LVSL : Les historiens marxistes mettent l’accent sur une autre forme de continuité : la continuité économique et sociale qui existe entre l’ordre pré-nazi et le IIIème Reich, c’est-à-dire la perpétuation de la domination d’une classe de financiers et d’industriels sur celle des travailleurs. Que pensez-vous de la thèse marxiste classique, qui analyse le fascisme et le nazisme comme « expressions politiques du capitalisme monopolistique » ?

    C’est la thèse officielle du Komintern à partir de 1935. Les membres du Komintern se sentent fautifs, car jusqu’alors c’est la stratégie « classe contre classe » qui a prévalu ; elle a abouti à ce que les communistes combattent les sociaux-démocrates davantage que les nazis. L’arrivée d’ #Hitler au pouvoir a constitué un vrai choc pour eux. D’où l’abandon de la stratégie « classe contre classe » au profit de la tactique du « #Fron_Populaire ».

    Les #communistes allemands ont été traumatisés par la disparition de la #gauche la plus puissante d’Europe, la gauche allemande. Pour penser ce traumatisme, ils ont élaboré cette herméneutique, en stricte orthodoxie marxiste, qui consiste à dire que le “fascisme” constitue la dernière tentative d’une bourgeoisie aux abois pour se maintenir en position de domination sociale, économique, politique, financière… Le « #fascisme » devient un terme générique qui désigne tout aussi bien la doctrine de Mussolini que celle des nationaux-socialistes allemands (en Europe de l’Est, on parlait de « deutsche Faschismus« , fascisme allemand), alors que ce n’est pas du tout la même chose. Dans sa formulation la plus résumée et la plus dogmatique, cette grille de lecture devient un catéchisme un peu idiot. Cette lecture orthodoxe issue du Komintern est demeurée celle d’une historiographie de gauche fortement marquée par l’histoire sociale, qui n’est pas à rejeter, car elle a produit de grands travaux.

    La grande industrie allemande et la finance allemande ont évidemment trouvé tout leur intérêt à l’arrivée des nazis au pouvoir. Les répercussions de la crise de 1929 sont terribles en Allemagne. L’Allemagne est le pays le plus touché, parce qu’il était le mieux intégré au circuit du capital international ; il a beaucoup souffert de la fuite brutale des capitaux américains. À l’été 1932, l’Allemagne compte 14 millions de #chômeurs ; si on prend en compte les chômeurs non déclarés, elle en compte 20 millions. La crise signifie pour les Allemands la famine et la tuberculose. Les nazis ont été vus comme les derniers remparts possibles contre une #révolution bolchévique. D’où la lettre ouverte de novembre 1932 à Hindenburg qui l’appelle à nommer Hitler chancelier, signée par des grands #patrons de l’industrie et de la banque. Le parti nazi reçoit des soutiens financiers considérables. C’est grâce à eux qu’il peut fournir à des centaines de milliers de SA des bottes, des casquettes, des chemises, de la nourriture. Les campagnes électorales des nazis coûtent une fortune, notamment du fait de l’organisation de leurs gigantesques meetings ; Hitler ne cesse de se déplacer en avion, à une époque où l’heure de vol est hors de prix. Les #mécènes qui financent le parti nazi voient en lui le dernier rempart contre le péril rouge. Ils sont gâtés, car d’une part les nazis détruisent de fait la gauche allemande, les syndicats, l’expression publique ; de l’autre, ils relancent l’économie comme personne ne l’avait fait avant eux par la mise en place de grands travaux d’infrastructure à vocation militaire, et par des commandes d’armement inédites dans l’histoire de l’humanité. Les commandes d’armement font travailler le charbon, l’acier, la chimie, les composants électriques, le cuir, la fourrure, la mécanique, l’aviation…

    Les #industriels savent très bien que l’Etat allemand ne peut pas financer ce qu’il est en train de faire. L’Etat commande des chars, des avions, mais ne paie pas ; il joue un jeu assez complexe et plutôt malin (je vais simplifier, mais le principe est là). Il paie les industriels en bons à intérêt… et leur déclare que ceux-ci seront versés grâce au pillage de l’Europe. Tout le monde est au courant, les industriels au premier rang, parce qu’ils ne sont pas payés, ou très peu : l’heure des comptes va sonner plus tard, quand le Reich aura les moyens d’envahir l’Europe. Les industriels ont donc été les complices et les bénéficiaires du Reich.

    Ne parlons même pas de ce qu’est devenue leur activité après 1940. Leurs commandes augmentent, et l’industrie obtient via Himmler que l’on mette le système concentrationnaire à son service. On en arrive à la loi d’airain des salaires de Karl Marx : vous ne rémunérez la force de travail qu’autant que nécessaire, afin qu’elle puisse se renouveler pour se maintenir. La loi d’airain des salaires dans les années 1940, c’était les camps de concentration, c’est-à-dire l’exploitation jusqu’à son terme de travailleurs que l’on n’a même pas besoin maintenir en vie, parce qu’il y avait une telle rotation que si un travailleur mourait en deux jours, un autre le remplaçait aussitôt.

    [...]

    • Dans mon propre bouquin qui creuse la même question, j’ai plutôt trouvé la source à ce qui est, pour moi, le nœud de l’histoire occidentale : 1492. Cela marque la fin du Moyen-Âge, la fin de la cosmologie chrétienne et c’est même pour cela qu’elle est devenue si virulente et le début de l’ère des grands #génocides systématiques qu’il fallait bien justifier d’une manière ou d’une autre. Et tout cela est lié à l’émergence du capitalisme, le système prédateur qui doit se trouver une assise idéologique au fait de piller les autres pour accumuler toujours plus.

    • Fillon et le Blitzkrieg
      https://blogs.mediapart.fr/bernard-gensane/blog/220217/fillon-et-le-blitzkrieg

      Le terme “Blitzkrieg” est apparu en 1935 dans la revue Die Deutsche Wehr (L’Armée allemande). D’après les théoriciens de cette organe, les États pauvres en ressources alimentaires et en matières premières (comme l’Allemagne de l’époque) devaient gagner la guerre au plus vite par un engagement massif et violent. Cette notion sera utilisée pour évoquer la guerre civile espagnole : « Nazi-Deutschland testete in Spanien seine späteren Blitzkrieg gegen Frankreich (L’Allemagne nazie a testé en Espagne sa future guerre éclair contre la France). Le 25 septembre 1939, l’hebdomadaire étasunien Time Magazine décrivait ainsi l’invasion de la Pologne par l’Allemagne : « This is no war of occupation, but a war of quick penetration and obliteration – Blitzkrieg, lightning war » (Ce n’est pas une guerre d’occupation mais une guerre de pénétration et de destruction rapides – le #Blitzkrieg, la guerre éclair).

      https://www.youtube.com/watch?v=rlQ3cfBMhFY&feature=youtu.be


      c’était en 2017 et aujourd’hui #macron a siphonné les idées de #fillon

  • Theresa May mieux que Sarkozy Le Grand Soir - Bernard GENSANE - 5 Juin 2017
    https://www.legrandsoir.info/theresa-may-mieux-que-sarkozy.html

    On se souvient que Sarkozy avait supprimé près de 13 000 postes dans les forces de police et de gendarmerie. Cameron, suivi par Theresa May, ont fait mieux : une suppression de 15% des forces de l’ordre. Le gouvernement a imposé une réduction de budget de 20 % aux forces de police. La police des West Midlands a supprimé 2 764 postes de 2013 à 2015. Dans tout le pays, ce devrait être le cas pour 34 000 postes, au cours du même laps de temps.


    Derrière ces chiffres impressionnants, il y a des réalités humaines. Imaginons une telle suppression dans une chaîne de supermarchés, dans les écoles primaires d’un département français, dans une maternité du Morbihan. Comment les personnels susceptibles d’être victimes d’une telle mesure vont-ils vivre cela, vont-ils réagir à une telle menace ? Comment chaque individu ne va pas regarder son voisin du coin de l’œil et le considérer, soit comme un danger personnel, soit comme un parasite à éliminer ?

    Par delà les coupes claires, Les conservateurs britanniques ont lancé un vaste programme de privatisation de la police. Cela a débuté en 2013, avec un transfert au secteur privé et à ses actionnaires de près de 4 milliards d’euros. Pour justifier d’une manière libérale ce « faire mieux avec moins », le porte-parole de l’association des chefs de la police du grand Manchester (une ville qui a beaucoup souffert récemment, n’est-ce pas ?) expliquait – ce qui est une vaste blague – qu’il y a deux types de missions policières et que l’une peut être confiée à des entreprises privées : « cette offre permettra de fournir du personnel qui pourra mener des tâches de routine et répétitives à un coût réduit, et fournira l’accès temporaire à du personnel qualifié – comme des équipes d’enquête sur les meurtres. Celles-ci pourront être employées pour des événements qui sont rares, mais pour lesquels toutes les forces doivent garder en permanence un groupe de personnel très coûteux. Il sera alors possible de dépenser plus pour les services qui requièrent, en raison de leur complexité, de leur impact sur la sécurité publique ou de leur rôle central, d’être menés entièrement par des officiers assermentés ».

    Mais le privé ne va pas se contenter du suivi des chiens écrasés, actionnaires obligent. La société privée G4S, qui a raflé la mise, a ses exigences. Deux mots sur cette entreprise. Elle emploie 620 000 personnes dans 120 pays de notre joli monde. Elle est, par exemple, implantée au Luxembourg depuis 1971. Cette seule filiale a un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros. Il faut dire que ce riant pays compte plus de banques que de voleurs à la tire ! GS4 fut choisie comme prestataire officiel pour les Jeux Olympiques de Londres. Elle « reconnut ne pas pouvoir honorer son contrat du fait d’une pénurie de main-d’œuvre. » Le 2 avril 2013, de vilains garçons attaquent le siège de l’entreprise à l’explosif et tirent sur des policiers avant de s’enfuir.

    Le 12 juin 2016, une boîte de nuit d’Orlando, fréquentée par des homosexuels, fait l’objet d’une fusillade de masse. 49 personnes sont tuées. L’auteur du massacre est un employé de GS4 d’origine afghane ayant échoué aux examens d’entrée dans la police et, par ailleurs, violemment anti-homosexuel.

    Deux régions du Royaume-Uni, le West-Midlands et le comté du Surrey, ont confié à GS4 des missions délicates : suivi d’individus à haut risque, détention de suspects potentiellement dangereux. Sans pouvoir d’arrestation, cela dit. Ce pouvoir reste la prérogative de la vraie police qui est plus autonome que la police française, par exemple. Les directeurs de police britannique se disent indépendants de tout contrôle politique. Ils ne sont pas, comme en France, sous la coupe des autorités judiciaires pendant le déroulement de leurs enquêtes. Ils détiennent un pouvoir d’inculpation.

    Après les trois dernières tueries de masse, on comprend que Theresa May ait reconnu, mais un peu tard, qu’il fallait repenser entièrement les missions de la police et sa place dans la société.

    Trois PS qui n’ont rien à voir, mais qui ont à voir tout de même. Suite à la tuerie du Pont de Londres, Theresa May a remis en question le modèle communautariste qui donne, par exemple, pleins pouvoirs à des tribunaux islamiques pour régler des problèmes de justice civile (ce qu’elle a personnellement toujours accepté). Ce modèle communautariste fonctionne depuis la deuxième moitié des années soixante. Il a donc déjà concerné trois générations. Si Theresa May parvient à renverser la vapeur, je lui tire mon chapeau.

    Emmanuel Macron qui, décidément, n’éprouve guère d’empathie pour les petites gens qui souffrent, a supprimé le secrétariat d’État aux victimes du terrorisme mis en place par Hollande.

    Les caméras de surveillance ne servent qu’à retrouver plus rapidement les criminels et autres auteurs de délit. Elles ne les empêchent pas d’agir. Y compris à Londres, l’une des villes les plus maillées au monde. Dans chaque station du métro de Lyon, un panneau nous informe charitablement que les caméras nous « protègent ». Mensonge ! Elles permettent seulement de repérer les délinquants une fois que le mal a été fait.

    Publié aussi sur : https://blogs.mediapart.fr/bernard-gensane/blog/050617/theresa-may-mieux-que-sarkozy
    #Theresa_May #Manchester #Police #Angleterre #budget #atentas #conservateurs #privatisation #G4S #Victimes_du_terrorisme #caméras_de_surveillance

    Bernard GENSANE Theresa May mieux que Sarkozy