• Méfiez-vous des observables | ploum.net
    http://ploum.net/mefiez-vous-des-observables

    Le signal est clair : une personne est payée pour être dans un bureau, pas pour travailler. La perversion est telle que ça en devient un argument politique majeur. Loin d’être une approximation souhaitable, la mesure du temps passé au travail est donc pire que pas de mesure du tout.

  • The_gesture02.jpg (Image JPEG, 768 × 1536 pixels) - Redimensionnée (48%) - Liens de Neuromancien - Httqm’s Links - Les Petits Liens Malfaisants - Les piti liens de Vader - Le Hollandais Volant - Hoab - Shaarli
    https://hoab.fr/shaarli/?J-up-Q

    « Tout ceci me fait beaucoup penser à ce texte de ploum (https://ploum.net/le-cout-de-la-conviction) : "Dans une grande majorité des cas, vous découvririez que changer d’opinion n’est pas une option. Ce qui clôt le débat avant même qu’il ait commencé." »

    Comme d’habitude avec Ploum le raisonnement est très fortement lacunaire et change complètement de contexte au fil de l’envie pour que la conclusion colle bien avec ce qu’il veut.

    Nous avons un présupposé de départ : Un débat consiste à exposer des arguments dans le but de faire changer l’avis de son interlocuteur.

    Ce présupposé semble tout à fait valide dans le cas d’une discussion privée entre deux personnes. Et le reste de l’article s’attache à examiner quel est le cout pour une personne de changer d’avis pour conclure que débattre ne sert (...)

  • Comment l’entraîneur belge a « hacké » les règles du football à la coupe du monde
    http://ploum.net/comment-lentraineur-belge-a-hacke-les-regles-du-football-a-la-coupe-du-monde

    La raison ? Selon moi, l’entraîneur Marc Wilmots a « hacké » les règles du football. Il a réussi a contourner les règles implicites que chaque équipe s’impose inconsciemment pour, tout en respectant les règles écrites, s’offrir un avantage indéniable sur les autres équipes. Un état d’esprit duquel nous pouvons tous nous inspirer.

    #actuweb2

  • Vers la fin de la publicité ?
    http://ploum.net/vers-la-fin-de-la-publicite

    Depuis quelques temps, je dis que Google est devenu son principal concurrent. Dans la recherche en ligne, core business historique de Google, le problème est évident à cause des pubs : soit le moteur de recherche de Google est très bon et le premier lien correspond à la pub affichée (donc la pub est inutile) soit ils ne correspondent pas et cela signifie que Google n’est pas bon.

    #actuweb2

  • Le travail - Le cancre est là
    http://mypersonnaldata.eu/blog/?d=2014/04/14/18/20/37-le-travail

    Alors voila, ploum s’est encore fendu d’un truc (http://ploum.net/au-fond-quest-ce-que-le-travail) creux rempli de lieux communs et qui tape en vrac sur les fonctionnaires ces privilégiés qui foutent rien ou les grévistes, ces idiots qui réclament de pouvoir travailler convenablement.

    Et on entend encore "Ha oui voila une réflexion intéressante !" ou "100% d’accord !"

    Si vous voulez lire un truc intéressant et réfléchi sur le travail, lisez plutôt l’article de Kévin en lien sur ce post. Et arrêtez de lire les inepties dépolitisantes de ploum.(Permalink)

  • Et si on tuait le #Parti_Pirate ? | ploum.net
    http://ploum.net/et-si-on-tuait-le-parti-pirate

    comme tout #parti, la structure n’est concentrée que sur un seul objectif : les élections. Le monde n’existe pas en dehors des #élections. Le Parti Pirate a réussi à faire en cinq ans ce que les autres partis ont mis plusieurs décennies à réaliser : se déconnecter complètement de la réalité des citoyens pour ne plus vivre qu’au rythme des élections.

    #démocratie #pirate

    • Franchement... Cela me désole de voir cette espèce de remontée du temps en marche arrière. A l’épisode suivant, il va se rendre compte que si on est un mouvement dynamique cela ne fait pas encore une force qui propose un programme politique ? Et ensuite que lorsqu’on a un programme fort et alternatif qui a été approuvé par 60% des membres présentes à une Assemblée générale qui eux-mêmes n’étaient que 10% des membres du mouvement parti, c’est parfois difficile de mettre tout le monde en mouvement derrière ce programme ? Et que du coup la logique « partisane » a ses droits... Cela me désole cette énergie que je considère perdue. En 2014, il ne sert à rien de recommencer le coup du mouvement citoyen. Il existe et c’est l’écologie politique. Rejoignez-la.

      #cri_du_coeur

  • 999 jours sans gouvernement
    http://ploum.net/999-jours-sans-gouvernement
    #uchronie

    Après 999 jours sans gouvernement, le monde entier a les yeux braqués sur la Belgique qui sert de véritable laboratoire. Les politiciens de toutes les nationalités tremblent. Sans s’en rendre compte, sans violence, les citoyens belges se sont révoltés et ont créé un pays auto-géré. Presque 1000 jours que nos derniers élus traditionnels négocient. Nous en avons oublié jusqu’aux noms, jusqu’au souvenir.

  • La voiture, premier front de la guerre à l’innovation | ploum.net
    http://ploum.net/la-voiture-premier-front-de-la-guerre-a-linnovation

    Actuellement, la majorité du parc #automobile est immobilisé la majeure partie du temps. Votre #voiture ne roule que lorsque vous vous déplacez, ce qui représente moins de 10% du temps. Les voitures autonomes permettraient d’optimiser cela en gardant les véhicules en activité la plupart du temps. Moins de production de véhicules, moins de déchets. Un grand plus pour l’environnement.

    • Tout notre territoire est pensé par des gens qui vivent en ville et pour qui campagne = lieux de villégiature | source de nourriture.
      Du coup, ils ne voient pas le problème de penser les services publics par nombre d’habitants et non par km parcourus. Dans leur imaginaire dévoyé, les bouseux n’ont pas besoin de culture et de loisirs, de moyens de transports adaptés, de soins de qualité, d’éducation pointue.
      En gros, on est les bons sauvages de la réserve et une poignée de verroterie devrait nous faire tortiller de plaisir.

      Le pire, c’est que nos élus locaux sont dé⋅formés par cette vision imposée par leur hiérarchie politique (forcément urbains) et bien que vivant sur place, ne pensent aucunement les spécificités de la ruralité.

      Je rabâche depuis des années que nous devons penser les mobilités dans le monde rural, la manière dont les usagers investissent l’espace et s’y déplacent, hors de la pensée actuelle sur les mobilités qui est construite dans et pour la ville.
      Mais je pète dans un violon.

    • Pur discours rationaliste d’ingénieur. Cette optimisation de l’utilisation des véhicules pourrait tout à fait être faite sans voiture autonome... C’est oublier très très vite notre modèle économique (la propriété), social (individualisme) et cognitif (la voiture est un habitèle). Le caractère autonome de la voiture ne la fera pas disparaître. La technologie n’est pas la solution. C’est la politique qui est la solution.

    • C’est toujours assez pénible de voir des gens comme ça se penser visionnaire alors qu’ils n’ont vraiment rien de créatif. Je ne trouve rien d’intéressant ou original dans cet article qui reprend pour la énième fois un système de dépendances énergétiques fortes pour penser nos déplacements futurs sans poser les bonnes questions de départ : pour qui, vers quoi, et où.

      Le système cognitif des ingénieurs est-il tellement réduit qu’ils ne peuvent pas y faire rentrer les liens synaptiques pour « économie », « plaisir », « vivre ensemble » ?

  • Taxons, l’addition s’il vous plaît ! | ploum.net
    http://ploum.net/taxons-laddition-sil-vous-plait

    Tout à fait d’accord, en particulier sur le prix du carburant. Maintenant que je prend le train un jour sur deux pour aller au boulot, j’ai trouvé frappant que si peu de gens l’utilisent, et préfèrent prendre la #voiture. Constat similaire avec mon activité de cycliste en ville. Trop de voitures.

    Une autre mesure intéressante peut être prise en ville : Monter des grands parkings surveillés en périphérie, et le billet de parking sert aussi de titre de transport à la journée pour tous les transports en commun dans la ville…(Permalink)

    #escence #vélo #taxe #écologie

    • J’ai répondu… en commentant ailleurs :
      http://nota-bene.org/Le-27-decembre-ah-non-le-28#forum11023

      Pour la même problématique que celle qu’il expose, j’arrive à la conclusion inverse — entre autre parce que commenter au plus proche de la publication est plus pérenne que la dispersion des avis sur des réseaux sociaux, où l’on n’est pas nécessairement présent, faute d’être ubiquite. Donc renforcer les antispams et pourquoi pas s’équiper de webmention.

      Je ne suis pas d’accord avec l’argument du temps que ça prend à modérer : on perd au moins autant de temps sur les réseaux sociaux !

    • En même temps, ta réponse va paradoxalement dans son sens : tu as commenté et parler de son texte ailleurs, ce qui semble bien prouver que celui qui veut donner son avis sur une publication trouvera toujours un moyen de s’exprimer.

      Après, concernant l’ubiquité de l’auteur, je suis d’accord. De deux choses l’une : ou l’on se constitue une usine à gaz de veille juste destinée à alimenter son ego, ou bien l’on décide une fois pour toutes de se focaliser sur un ou deux réseau (Seenthis, Shaarli, peut-être Twitter) et laisser tomber le reste.

    • @tetue « avec l’argument du temps que ça prend à modérer : on perd au moins autant de temps sur les réseaux sociaux ! » d’où la difficulté de concilier les 2 ? Pour ce qui me concerne, la modération de mon blog (et la réponse aux mails) est ce qui me pompait le plus d’énergie au quotidien. De plus en plus.

      Quand il y a commencé à, en plus, y avoir des débats agressifs, je me suis réfugiée dans les réseaux sociaux, où effectivement je me sentais plus à l’aise, plus tranquille, plus libre.

      Mais je partage ton avis, c’est pourquoi j’ai préféré fuir mon blog (enfin c’est l’une des raisons) que fermer les commentaires (pour moi un blog sans commentaires pour détailler des contre-arguments, des avis contraire etc. perd de sa valeur, de son intérêt). Je ne m’y suis contrainte qu’il y a un mois. En raison de la gestion des spams qui me bouffait encore trop.

      De toute façons aujourd’hui la discussion a quitté les blogs effectivement on commente plus facilement des liens sur des réseaux sociaux que directemetn sur le blog. L’auteur a perdu le moyen de suivre tous les échanges que son article succite (et même le moyen d’en avoir des stats réélles)

    • Ce n’est pas de la satisfaction de l’égo de l’auteur·e dont je me soucie, mais de l’internaute, du lecteur·trice : comment suivre une discussion, dès lors qu’elle est éparpillée sur des réseaux sociaux (comment savoir lesquels ?) dont certains, comme Twitter, ne sont particulièrement pas adaptés ni à la discussion, ni aux échanges constructifs (du fait de la limitation à 140 caractères, qui force aux raccourcis de pensée, etc.) ? Comment savoir, lorsqu’on est face à une publication, s’il y a déjà eu des commentaires et où ? Si l’avis de que l’internaute formule en réaction est déjà exprimé ? Comment partager , dès lors, une réflexion ? Comment réfléchir ensemble, en s’éparpillant ainsi ?

  • Je suis passé à la télé ! | ploum.net
    http://ploum.net/je-suis-passe-a-la-tele

    Je me rends compte alors de la sinécure qu’est le métier de présentateur. Il a du préparer un texte, un scénario précis mais terriblement ennuyeux. Il le joue et le rejoue. Il force son sourire et son entrain. La présentatrice s’assied un moment près de mon équipe. En apparté, elle nous raconte quelques anecdotes des répétitions. Elle semble épuisée mais dégainera un sourire radieux au moment où les caméras entreront en action. J’admire son énergie et son professionnalisme.

    #télévision #décervelage

    • Nous savons tous, intellectuellement, que la télévision est le royaume du faux, du rêve en conserve. C’est une chose de le savoir, c’en est une autre de le constater de ses propres yeux. La télévision, c’est avant tout des dizaines de personnes qui font un travail pénible, éprouvant, avec des horaires complètement absurdes. C’est long et intellectuellement pas toujours gratifiant.

      Tout cela pour, au final, offrir un divertissement sans le moindre intérêt culturel entre deux publicités. Le tout payé par le contribuable lorsqu’il s’agit du service public (ce qui était le cas ici, j’en reparlerai). Mais le but est atteint : lui faire passer le temps, rendre son cerveau disponible pour la publicité et le faire rêver du jour où, lui aussi aura la gloire d’être un « candidat ».

      Ça fait envie...

  • Les véritables maîtres du monde | ploum.net
    http://ploum.net/les-veritables-maitres-du-monde

    Toutes la recherche intermédiaire n’était qu’un prétexte à développer la technologie. La conquête spatiale ? Utile pour mettre au point les ordinateurs mais, une fois ce but atteint, sans intérêt. Pourquoi croyez-vous, après avoir envoyé des hommes sur la Lune, que nous ne soyons plus capables que de réaliser quelques expériences en apesanteur ? Parce que ça n’intéresse pas les chats !

  • La nouvelle salle de rédaction | ploum.net

    http://ploum.net/la-nouvelle-salle-de-redaction

    Via Philippe Perchoc

    Le futur du journalisme ?

    La nouvelle salle de rédaction

    En ce matin d’avril 2014, le soleil semble enfin daigner pointer ses rayons sur le parking de Louvain-la-Neuve où nous attendons les derniers retardataires de l’équipe de rédaction. L’hiver n’est pas encore derrière nous, j’ai prévu un pull dans mon sac à dos.
    -- Alors chef, c’est quoi le programme de la journée ?
    -- Journée élections, Lio, journée élections ! Cela se rapproche à grand pas.

    #media #journalisme #journal #futur_du_journalisme

  • Regagnez votre vie, éteignez votre télé ! | ploum.net
    http://ploum.net/regagnez-votre-vie-eteignez-votre-tele

    Il y a quelques années, alors que je passais des entretiens d’embauche, les recruteurs lisant mon CV me posaient invariablement la question : « Vous faites vraiment tout ça ? Comment trouvez-vous le temps ? ». La première fois, je m’y attendais pas et j’ai répondu sans réfléchir : « Je n’ai pas la télévision ! ».

    […]

    Lorsque je vois des parents installer leurs jeunes enfants devant une télévision, je ressens une bouffée de rage. Je vois ces vies pleines d’énergie se faire happer, aspirer par l’ogre télévision. […] Et notre vie s’écoule dans un passif abrutissement que nous n’avons pas choisi.

    Ce qu’aucun dictateur n’a réussi, ce qui nous paraissait absurde dans les pires dystopies, la télévision le fait quotidiennement. Le contrôle total de nos vies jusque dans ses aspects les plus intimes, à un degré qui renvoie PRISM au rang de boy scout bienveillant.

    […]

    Avant de changer la société, il faut avoir le courage de se changer soi-même. Nous sommes la société. Nous devons réclamer le contrôle de nos propres vies. Se passer complètement de télévision est l’un des premiers actes citoyens.

    #télévision #temps

    • Ne me faites pas le coup du « Mais moi je ne la regarde jamais », comme un fumeur qui prétend arrêter mais qui a un paquet dans sa poche. Si vous l’avez chez vous, alors vous l’utilisez.
      Continuez à regarder tout ce que vous voulez, vos séries, vos documentaires mais faites-le par le web.

      Nous pratiquons souvent ça avec ma femme, un documentaire différent chacun sur sa tablette ou son portable. Je n’aime pas : même en étant dans la même pièce c’est comme si nous étions chacun dans notre monde. Regarder ensemble un programme et pouvoir échanger dessus est quand même facilité par le côté « home broadcast » de la télévision.

  • La première guerre civile mondiale
    http://ploum.net/la-premiere-guerre-civile-mondiale

    Malgré la popularisation des outils tels que le smartphone ou Twitter, cette fracture ne s’est pas résorbée. Au contraire, elle n’a fait que s’empirer. L’ancienne génération n’a pas adopté la culture numérique. Elle s’est contentée de manipuler aveuglement les outils sans les comprendre, en une parodie désespérée du culte du cargo. Résultats : des musiciens qui insultent leurs propres fans, des journaux dont le site web, envahi de publicités, semble être une copie conforme de la version papier, des jeunes politiciens qui utilisent Facebook ou Twitter comme une machine à publier des communiqués de presse sans jamais tenter de communiquer avec leur électorat.

    (Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Culte_du_cargo c’est.. étonnant..)

  • Désactivez votre messagerie vocale | ploum.net
    http://ploum.net/desactivez-votre-messagerie-vocale

    Depuis plusieurs années, j’ai complètement désactivé la messagerie vocale de mon téléphone et je pensais vous en parler un jour. Aujourd’hui, j’apprends que Korben fait de même, me coiffant au passage sur le sujet. Je partage entièrement ses raisons : si je ne décroche pas, envoyez moi un SMS ou un email. Je n’ai ni le temps ni l’envie de passer par un menu audio afin de prendre une minute à écouter un message qui passerait en une seconde par écrit (je vous ai dit que je lisais vite ?).

    Vous allez me dire que c’est un choix personnel, une question de goût. Non, c’est également une question de respect de moi-même et de mes correspondants. C’est un acte citoyen pour rendre le monde (très légèrement) meilleur.

  • Changez de vie, apprenez à lire | ploum.net
    http://ploum.net/post/changez-de-vie-apprenez-a-lire

    Pourquoi lire rapidement ?

    La quantité d’information écrite dans le monde est inimaginable. Pour chaque composant de votre vie, il existe des centaines ou des milliers de textes affirmant tout et son contraire. Plus vous en lirez, plus vous pourrez confronter des idées, devenir critique, bâtir votre propre pensée. Mais il ne s’agit pas seulement d’utilitaire. La fiction est le souffle épique de nos vies, une source d’inspiration, de créativité. Ah, si seulement vous aviez le temps de lire tout cela !

    Ce temps, lire rapidement vous l’offre !

    Lire rapidement, c’est comme boire l’apéro rapidement : on savoure moins. Ou pas les mêmes choses.

    • Et c’est d’autant plus vrai quand on ne lit pas que des articles purement informatifs, et plus de plus encore quand on lit de la littérature et de la poésie. Lire Céline ou Rimbaud sans vocaliser, sans entendre la musique qui va avec : quel intêret ?

      C’est sûr que si on ne lit que Libé, Numerama, Github et Marc Lévy, ça peut être utile. :D

    • Lire plus rapidement, c’est avoir plus de temps pour penser à ce qu’on lit. Question d’approche.

      En considérant que le temps gagné sert à faire d’autres choses, tu fais un préjugé très fort.

    • @edas : Quel préjugé ? Je dis juste qu’on savoure moins ou qu’on ne consomme pas les mêmes choses.

      Moi je suis un gourmet des bonnes choses, que la plupart du temps je savoure (voire : que j’annote, dans le cas qui nous occupe), ça ne m’empêche pas de lire vite et en travers comme tout le monde des tonnes de trucs.

      Et donc je ne fais pas de préjugé (du moins je l’espère) mais je ne lis pas la fiction à toute berzingue parce que pas mal de choses doivent décanter, se tourner en bouche, et qu’il n’y a qu’une solution dans mon cas, c’est justement de ne pas lire tout vite.

      J’arrive à la même conclusion que Ploum :

      La fiction est le souffle épique de nos vies, une source d’inspiration, de créativité.

      … mais pas par le même moyen. Je confrontais les pratiques davantage que je ne jugeais, en fait.

    • Hééé, ça fait plaisir de te revoir @notabene !
      Ce qui est magnifique avec la lecture c’est qu’on puisse potentiellement lui consacrer le temps que l’on veut, lui donner le rythme de son choix, la savourer, la désirer, quel luxe !
      Après je trouve très pratique la lecture diagonale, c’est un bon exercice pour le cerveau de chopper la quintessence d’un écrit, voir d’ouvrir au hasard pour savourer un petit bout comme croqué. Mais chaque fois que je reprends un bouquin, j’ai l’impression de lire encore d’autres choses qui m’avaient échappé, et bien évidemment qu’à un autre moment de la vie, cela puisse résonner autrement. Et cette résonance, je me donnerais bien le droit de la quantifier en temps de lecture ! :)

    • Je pense qu’il y a incompréhension sur ce qu’il nomme la lecture rapide. Il ne s’agit pas de « lire vite » dans le sens « lire en travers et moins s’intéresser au contenu », mais dans le sens « voir et comprendre plus rapidement ».

      Ce qu’il vise, et c’est pour ça qu’il parle d’apprendre, c’est ce qu’on enseigne parfois aux thésards dans l’option (quelques heures) qu’ils choisissent et qui représente le seul « cours » qu’ils ont. Sandrine est passée par là, et quand elle m’a expliqué j’ai confronté et c’est un peu ce que je fais naturellement.

      Pour moi ton message c’est comme quelqu’un qui me dit que comprendre ou connaitre les additions et multiplications standard l’empêche de goûter les mathématiques et qu’il préfère continuer à compter sur ses doigts.

      Savourer, annoter, décanter, n’empêche pas la lecture rapide. Je dirai « au contraire ». C’est parce que tu peux comprendre et lire le texte sans passer du temps à faire courir tes yeux sur la page et faire du déchiffrage (le terme parait très « CP » mais ça revient bien à ça, juste en plus efficace) que tu peux passer du temps à penser, à réfléchir, à annoter, à relire, à soupeser, à t’inspirer, à chaque page, chaque paragraphe, chaque chapitre.

      Lui le voit effectivement comme un moyen d’accumuler plus dans la reflexion au lieu de passer plus de temps sur le contenu en cours (et ça me conforte dans l’idée que quand il parle d’apprendre la lecture rapide, il se réfère bien à ces modules qu’on propose parfois aux thésards) mais c’est juste une façon de voir les choses.

      Le préjugé dont je parle, c’est penser que percevoir plus rapidement a forcément pour objectif de passer à la suite plus rapidement, alors que ça peut aussi justement avoir pour objectif de passer plus de temps de réflexion, d’immersion et de plaisir en le gagnant sur l’activité purement physique.

      On peut se dire que le déchiffrage force un peu la patience, et donc cette activité intellectuelle, mais c’est un peu se déresponsabiliser : L’activité intellectuelle tu peux aussi la faire par choix, pas que forcé par la contrainte.

    • J’ai parfaitement compris qu’il parle de comprendre plus vite, pas juste de « lire » plus vite abstraitement. Mais je persiste à dire que ce n’est pas possible dans l’absolu. Plus précisément : c’est possible seulement pour un certain type de textes, formaté d’une certaine manière toujours pareil, etc. Lire comme ça impliquera en partie d’attendre qu’un texte soit formaté de manière à pouvoir le lire comme ça (structure, intertitres, conclusion, pas d’ironie cachée dans des phrases au milieu qui changerait le sens, etc). Et à la longue ça peut donc aussi impliquer de soi-même écrire comme ça.

      Bref, ça va donc pour un truc d’universitaire ouais, lire des infos de journaux classiques, de la documentation sur le web, des textes scientifiques (et tous ces blogs écrits tous pareils).

      Par ailleurs la lecture globale est une aberration pour l’apprentissage de la lecture, donc mettre en avant la mise en mémoire de mots entiers pour des enfants, c’est assez inconscient. Une fois qu’on a déjà appris à savoir déchiffrer tous les phonèmes, qu’on sait lire des mots inconnus sans « deviner », là oui on peut éventuellement se mettre à mémoriser des mots. Mais seulement à ce moment. Si on veut augmenter le risque que nos gosses aient des problèmes de dyslexie ya pas mieux. Qui plus est quand on parle de l’apprentissage « républicain », à tous, pas juste à ceux qui ont des parents cultivés ayant du temps pour aider.

    • @edas :

      Il ne s’agit pas de « lire vite » dans le sens « lire en travers et moins s’intéresser au contenu », mais dans le sens « voir et comprendre plus rapidement ».

      Nan mais oui mais nan. Je comprends bien ce que tu veux dire, je ne parle pas de bâclage et si c’est ce qui ressort de ma réponse alors c’est que tu m’as lu trop vite ;)

      Nous comparons des choses incomparables : tu me parles d’efficacité, je te parle de saveur.

    • Peut être m’exprime-je mal, et dans ce cas n’en faisons pas une discussion interminable, mais je pense que tu te trompes en pensant qu’être capable de lire plus vite se fera au détriment du plaisir. Pour moi l’éloge de la lenteur ça veut dire flâner volontairement, pas peiner pour avancer.