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  • Bonne description générale des dynamiques militaires (évolution des fronts) et géopolitiques (positionnements des acteurs extérieurs) actuelles de la guerre en Syrie par Caroline Galactéros (ex-enseignante en stratégie à l’école de Guerre et à HEC) :
    http://linkis.com/over-blog.com/Vvh4m
    Mis à part quelques réserves (nombre d’hommes de l’armée régulière iranienne au sol, usage immodéré du vocabulaire confessionnaliste jusque dans le titre, front sud d’Alep non-traité...) l’ensemble me semble assez exact et exhaustif.
    A titre d’exemple, une chose peu facile à rendre comme le jeu complexe des Américains vis à vis de Nousra semble bien analysé :

    Si les Etats-Unis et les Occidentaux ont eu au départ des relations très troubles avec le Front Al-Nosra, Washington considère depuis quelques temps officiellement l’officine d’Al-Qaïda comme un groupe terroriste, d’ailleurs exclu du « cessez-le-feu » conclu à la toute fin du mois de février 2016. En revanche, envisager une collaboration avec Moscou (une campagne commune de frappes aériennes avait d’ailleurs été proposée pour le 25 mai par Vladimir Poutine, essuyant une nouvelle fin de non recevoir américaine) reviendrait à admettre pour Washington la nécessité d’envisager des actions renforçant le pouvoir de Damas. La position américaine, volontairement encore très floue pour entretenir un certain chaos et préserver les apparences, a dans les faits sensiblement évolué sous la pression constante de Moscou.

    Seul vrai gros bémol la conclusion qui décrit les dynamiques actuelles de manière un peu trop favorables à l’axe Téhéran-Damas et ne souligne pas assez les difficultés du régime et de ses alliés dans les combats autour d’Alep où les forces du Tigre, pourtant réputées efficaces, ont essuyé de sérieux revers au nord, et au sud où l’armée et les forces appuyées par l’Iran ne cessent de reculer au risque, si la dynamique n’est pas stoppée, de perdre la voie d’approvisionnement d’Alep par Damas via Ithryah - et en tout cas de voir les bénéfices de sa sécurisation suite aux frappes aériennes russes commencées en 2015, annulés.